Ouvrir des gîtes ou des chambres d’hôtes en Outre-Mer

Chaque année, les territoires d’outre-mer accueillent de très nombreux touristes dont deux millions par liaison aérienne. La Polynésie, la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe sont les principales destinations, même s’il ne faut pas oublier la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte. Ouvrir des gîtes ou des chambres d’hôtes y a tout son sens.

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les gîtes et meublés de tourisme
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S’informer sur le tourisme local

Chaque territoire d’outre-mer a ses spécificités qu’il s’agisse de saison touristique, de provenance des touristes, de durée moyenne de séjour, d’activités sur place… Il faut donc commencer par bien comprendre le tourisme local et les attentes des visiteurs. A titre d’exemple, la clientèle Nord-Américaine est très présente en Polynésie alors que le tourisme à la Réunion repose très fortement sur la clientèle hexagonale. Contrairement à la métropole, le tourisme affinitaire occupe souvent une large place. Ainsi à la Réunion, plus de 40% de la fréquentation touristique a comme principal motif la visite à la famille ou à des proches. Dans d’autres destinations, comme la Guyane ou Mayotte, la clientèle professionnelle est très significative.

Comprendre la fiscalité et la réglementation

Il faut distinguer les départements d’Outre-Mer – Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte – des autres territoires. Dans les départements, ce sont les même règles juridiques et fiscales qu’en métropole qui s’appliquent, même s’il y a des adaptations pour tenir compte des réalités locales, par exemple concernant les DPE ou concernant les taux de TVA ou de cotisations sociales. Il en va autrement dans des territoires comme la Polynésie qui a sa propre réglementation dans le domaine du tourisme.

Réfléchir à la commercialisation

Comme pour tout gîte ou pour toute chambre d’hôtes, la commercialisation est un sujet majeur, mais il y aurait erreur à dupliquer ce qui se passe en métropole en Outre-Mer. A titre d’exemple, les réservations de dernières minute sont beaucoup moins fréquentes puisqu’une grande partie de la clientèle vient par avion et réserve donc longtemps à l’avance en prennant le temps de bien comparer les offres et les prix. Seule la clientèle locale pourra avoir ce réflexe de réservation de dernière minute pour des week-ends ou des courts séjours.

Vous souhaitez préparer votre projet en Outre-Mer, inscrivez-vous à la formation d’Accueillir Magazine Deux jours pour ouvrir gîtes, meublés de tourisme ou chambres d’hôtes.

Reconversion, l’activité de chambres d’hôtes est-elle celle qu’il vous faut ?

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C'est un projet de vie qui peut être une activité patrimoniale, une activité entreprenariale, qui peut être ouverte toute l'année ou uniquement quelques mois et dimensionnée selon ses souhaits. L'activité de chambres d'hôtes peut être associée à d'autres activités, entre table d'hôtes et bien-être, randonnée ou accueil motard, permaculture et télétravail, elle ouvre un vaste champ des possibles.

Dans tous les cas, recevoir des hôtes chez soi est le rêve de nombreux Français, mais cela demande certaines qualités et envies. Bien réfléchir et se poser les bonnes questions avant même de commencer son projet est utile.

J'ai envie de changer de vie ?

Je souhaite devenir mon propre patron ?

Je cherche une activité qui a du sens ?

Je recherche une activité avec des contacts humains ?

J'aime parler de ma région et partager mes coups de coeur ?

J'apprécie m'occuper de ma maison : ménage, cuisine, bricolage, jardinage... ?

J'ai le soutien de ma famille et de mes amis dans mon projet ?

Je peux vivre avec un revenu peut-être plus faible qu'aujourd'hui ?

J'ai le financement nécessaire pour acheter la maison / effectuer les travaux ?

Je connais les réglementations applicables aux chambres d'hôtes ?

Accueil jacquaire, gîtes ou chambres d’hôtes ?

  • Les choix de l’accueil jacquaire : hébergement payant à tarif fixé ou participation libre, le donativo.
  • Le choix du donativo, quelle que soit la dimension humaniste ou spirituelle, c’est l’administration qu’il faudra convaincre en cas de questions notamment fiscales.
  • La façon de présenter son hébergement joue.

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Sur les très nombreux chemins de pèlerinage qui convergent vers Saint-Jacques-de-Compostelle, des hébergements accueillent les cheminants : hôtels, gîtes d’étape, chambres d’hôtes, chambres chez l’habitant, accueil familial, maison d’accueil…  Certains hébergements fonctionnent moyennant une participation libre, le donativo.

Accueil jacquaire ou pas ?

Un simple dictionnaire indique que l’accueil jacquaire est un lieu à destination des pèlerins sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle sans plus de précision. Si on se réfère aux associations qui renseignent et aident les pèlerins la définition est différente. A titre d’exemple, pour Compostelle 28, il s’agit nécessairement d’un “hébergement sans but lucratif, empreint d’humanisme et de spiritualité“.

En 2018, le gouvernement a apporté une précision juridique en distinguant les lieux qui fonctionnent à titre onéreux et doivent respecter les règles qui s’impose aux hébergements touristiques classiques de ceux où l’hospitalité est fourni quasi-gratuitement, ou dans lesquels une somme symbolique sans rapport avec la valeur du service est suggérée. Dans ce second cas seulement, l’activité n’est pas considérée comme commerciale.

Deux modalités d’accueil

L’accueil jacquaire avec donativo relève donc plutôt de la maison d’accueil, de la chambre chez l’habitant ou de l’accueil familial. Et les dénominations chambres d’hôtes ou gîtes d’étape ne sont probablement pas les plus adaptées. D’autant plus, que les gîtes d’étape sont sur le plan juridique des auberges collectives, établissements qualifiés de commerciaux par la loi. De même des services payants complémentaires comme les ventes de produits du terroir peuvent poser problème. La commercialisation également, être présent sur de grandes centrales de réservation mondiales avec tarif même modique n’est pas dans l’esprit du donativo.

Il n’en demeure pas moins qu’il y a de nombreux loueurs de chambres d’hôtes ou de gîtes d’étape sur les chemins de Compostelle qui sont dans une démarche humaniste, spirituelle voire religieuse. Certains ont choisi de s’y installer pour cette raison, ayant eux-même fait le Chemin dans le passé.

Ouvrir un hébergement sur un chemin de pèlerinage n’est pas un projet comme un autre. Les attentes de nombreux cheminants sont différentes de celles des clients ou randonneurs classiques. Ceci étant, elles sont diverses – dimension spirituelle, envie d’aller à la rencontre des autres, besoin de prendre un temps pour soi… – mais toujours dans une recherche de valeur et d’authenticité.

Quitter la fonction publique pour ouvrir gîtes ou chambres d’hôtes

Régulièrement des fonctionnaires me questionnent sur la possibilité de créer des gîtes ou des chambres d’hôtes. Il faut prendre en compte plusieurs éléments.

Activités lucratives interdites

Les fonctionnaires et agents contractuels en poste à temps plein ne peuvent pas exercer, à titre professionnel, une activité privée lucrative en parallèle de leurs fonctions. Et la loi leur interdit de créer ou de reprendre une entreprise ou de participer aux organes de direction de sociétés ou d’associations à but lucratif.

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Il existe des dérogations sous réserve d’obtenir une autorisation préalable mais elles ne portent pas sur l’hébergement touristique. On peut citer l’expertise, l’enseignement et la formation, les activités à caractère sportif ou culturel, les activités agricoles, l’activité de conjoint collaborateur, les travaux de faible importance réalisés chez des particuliers, les activités d’intérêt général, les missions d’intérêt public, certains services à la personne ou la ventes de biens produits personnellement par l’agent.

Demander à passer à temps partiel

Ceci étant, les agents publics à temps complet peuvent demander à passer à temps partiel. Si la durée du travail est inférieure ou égale à 70%, le cumul avec la création ou la reprise d’une entreprise est possible, mais toujours sous réserve que l’autorité hiérarchique accepte le passage à temps partiel sous réserve des contraintes du service.

Lorsqu’elle peut être obtenue, l’autorisation de passage à temps partiel est donnée pour une durée maximale de trois ans, renouvelable pour une durée d’un an, à compter de la création ou de la reprise de l’entreprise. Cela permet de conserver une partie de sa rémunération pendant le temps des travaux ou du lancement du gîte ou des chambres d’hôtes.

Grande prudence sur le cumul

Même si certains soutiennent que rien interdit de gérer un gîte ou des chambres d’hôtes tout en restant agent public à temps complet et sans en informer l’autorité hiérarchique, il faut être très prudent sur le sujet du cumul. Au fil du temps, confrontés à des dossiers individuels, les déontologues de la fonction publique ont pu accepter le cumul avec des activités très limitées et presque toujours sous réserve de rester sous les seuils imposant le passage à un statut de loueur professionnel.

Démission ou demande de disponibilité

Avant de démissionner pour se lancer dans une activité de gîte ou de chambres d’hôtes à part entière, une option consiste à demander une disponibilité pour convenances personnelles ou pour création ou reprise d’entreprise. Attention, les règles différent selon que l’on relève de la fonction publique d’Etat, territoriale ou hospitalière. Ce dispositif est particulièrement utile si le projet n’est pas totalement défini ou s’il existe un aléa qui peut le contrarier : autorisation d’urbanisme à obtenir, prêt bancaire significatif… En cas d’échec, l’agent public pourra être réintégré en fin de disponibilité.

Mieux vaut préparer son projet en amont et limiter les aléas. Dans cette logique, nous vous conseillons de suivre le stage de deux jours pour ouvrir gîte ou chambres d’hôtes que nous organisons très régulièrement.

Quitter la ville

L’épidémie de covid a amplifié un phénomène, celui du départ des villes vers la campagne ou vers des villes plus petites. Mais elle était déjà dans les cartons et continue depuis.

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Raz de marée, définitif ou pas, l’avenir le dira. L’immobilier en tout cas est parlant avec des hausses significatives des transactions immobilières ces deux dernières années. Les études immobilières ont fait état de demandes en hausse en faveur de villes plus petites, de zones rurales proches d’une gare ou proches du littoral depuis la fin du confinement, avec comme critères de recherche de l’espace, un jardin et une bonne connexion internet.
Il faudra étudier la part du télétravail avec une semaine répartie entre bureau et maison qui permet de supporter un éloignement et des trajets plus longs. Et la part des résidences secondaires avec peut-être une demande poussée par le sentiment de pouvoir et devoir moins voyager dans les années à venir, aussi pour des raisons de développement durable de plus en plus marquées dans le tourisme.

Le télétravail n’explique pas tout

Cette demande n’est pas uniquement liée au développement du télétravail. Elle révèle des maux plus profonds : coût du logement dans les grandes villes, pollution, difficultés de transport, stress, bruit, anonymat…, la grande ville est devenue difficile à vivre pour beaucoup. L’épidémie a eu pour effet de pousser tout un chacun à réfléchir à ses priorités. La recherche d’un meilleur cadre de vie est devenu un objectif pour beaucoup de familles. Même si le phénomène n’est pas massif, l’épidémie l’a probablement accentué. Pour la première fois dans certaines enquêtes, le salaire n’est plus en tête de liste des attentes pour chercher un emploi, la qualité de vie prime.

Une nouvelle vision du travail

Le rapport au travail poursuit sa mue également. Pour de multiples raisons, certains salariés veulent réduire leur temps de travail en entreprise ou se mettre à leur compte et mener à bien des projets personnels qui leur tiennent à cœur. Ils se disent que, dans cette grande maison à l’écart de la ville, ils pourront se lancer dans la permaculture, l’apiculture, l’artisanat ou l’accueil touristique, voire dans les quatre activités en parallèle – et dans beaucoup d’autres évidemment. Gîtes, chambres d’hôtes ou hébergements insolites peuvent y trouver leur place, y compris en activité secondaire.
Quand on écoute les jeunes, ils ont aussi envie de multi-activités au lieu de travailler pour un seul employeur et beaucoup d’être à leur compte, en tout cas pour une partie de leur activité. Ajouter un complément grâce à un hébergement touristique, gîte ou chambre d’hôtes, peut tout à fait rentrer dans ce schéma.

Gîtes et chambres d’hôtes
ne s’improvisent pas

Il y a des questions réglementaires, des questions juridiques et fiscales quand on cumule plusieurs types d’activité, il faut être conscient du “reste à vivre” donc la rentabilité des chambres d’hôtes ou la rentabilité des meublés de tourisme ou gîtes. Et la nécessité de respecter les réglementations locales. Les questions d’urbanisme, dont je suis forcée de dire qu’elles sont beaucoup trop sous-estimées. Pas une semaine sans un appel ou un mail à la rédaction parce que le projet ne se fait pas, le Plan local d’urbanisme ne le permettant pas, avec en corollaire des drames humains si on a déjà acheté la propriété.

Autre aspect à ne pas négliger, de plus en plus, on voit des villes et communautés de communes prendre des mesures pour réguler ces appartements ou maisons achetés pour des locations saisonnières qui déséquilibrent la vie locale. Rappelons que ces mesures concernent les seuls meublés de tourisme aussi appelé gîtes ou locations saisonnières et pas les chambres d’hôtes.

Enfin, le nombre de fausses informations qui circulent sur le net et les forums, lancées par des personnes convaincues d’avoir raison, – et malheureusement aussi par certaines interlocuteurs dans des administrations qui affirment péremptoirement des choses fausses -, incite à croire qu’on est informé. Parfois c’est très grave. Je suis désolée de dire que je vois souvent des projets qui risquent une interdiction administrative à tout moment.

La viabilité du projet

La transition vers cette nouvelle vie peut être difficile. La précipitation n’est pas bonne conseillère. Il faut se préparer sérieusement à ce changement de vie pour mettre toutes les chances de son côté quitte à différer la date de départ. Et se rappeler que plus que quitter la ville, il faut partir pour un projet de vie, la première formulation est un refus et on ne crée pas sur un refus, on crée sur des attentes, un projet, des envies, des passions…

Pour sécuriser et réussir vos projets de chambres d’hôtes, gîtes et meublés de tourisme, retrouvez-nous sur nos stages de formation de deux jours, en présentiel ou distanciel, nous répondrons à vos questions.

Cet article publié le 23 juillet 2020 a été réactualisé le 11 avril 2022.

Dois-je ouvrir des chambres d’hôtes ou des gîtes ?

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation en présentiel ou distanciel 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites

Chambres d’hôtes et gîtes ou gîtes / meublés de tourisme sont deux formes différentes d’hébergements touristiques sur le plan réglementaire comme fiscal. Un loueur peut avoir les deux formes sur sa propriété ou des chambres d’hôtes chez lui et un ou des meublés de tourisme ailleurs. Le bâti peut se prêter à un type d’hébergement plutôt qu’un autre. Mais pour ceux qui se posent la question en amont avant d’avoir acheté la propriété, ce n’est pas le même projet de vie.

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J’ai déjà fait un billet sur la définition d’un gîte (ou location touristique) et d’une chambre d’hôtes, ce n’est donc pas le propos de ce billet.

Côté client, ce n’est pas la même attente

C’est évident que pour le touriste, locataire de gîte ou de chambres d’hôtes, ce n’est pas le même type de séjour touristique. Il ne loue pas aux mêmes moments, il n’en a pas les mêmes attentes. Quand un client réserve une chambre d’hôtes, il va être servi, il rencontre l’autre, il est ouvert à la discussion. Quand il loue un gîte ou meublé de tourisme, il se recentre sur sa famille ou son groupe, amis ou cousinades, il est plus dans une attente de rester entre soi.

Côté loueur, ce n’est pas le même mode de vie

  • D’abord la chambre d’hôtes est chez soi, y compris dans une dépendance alors qu’on peut avoir meublés de tourisme ou gîtes sur sa propriété, de l’autre côté du village ou même du pays.
  • La chambre d’hôtes est un hébergement à la nuitée, avec le petit déjeuner à servir et avec service dit hôtelier, le lit est fait, le client n’y fait pas le ménage. Côté gîte, le loueur peut proposer un contrat à la nuitée, à la semaine, pour deux nuits minimum, il décide donc de son rythme de fonctionnement.
  • Côté chambres d’hôtes,  on peut avoir arrivées et départs tous les jours, côté meublé de tourisme à son choix, mais toutes les semaines, c’est possible. On peut ou pas proposer des services additionnels, mais aussi se contenter du contrat le plus classique, laisser le client faire le gros du ménage ou lui proposer une option finale de ménage et aucun service en cours de séjour. Le temps et la disponibilité ne sont donc pas les mêmes, y compris si on souhaite garder une autre activité par ailleurs.
  • Quand on loue des gîtes, attention toutefois, le ménage c’est le jour du départ et avant l’arrivée des nouveaux locataires, cela peut être prenant  si on a plusieurs gîtes qui se libèrent et se relouent le même jour.
  • La gestion du meublé de tourisme peut être déléguée en partie ou complètement à un tiers, alors que la chambre d’hôtes est un accueil chez et par l’habitant même si celui-ci peut se faire aider.

Quand on est encore au stade de réflexion de son projet, on peut le réorienter et choisir de créer un ou des gîtes, plutôt que des chambres d’hôtes, ou l’inverse, ou choisir un mix des deux.

On voit aussi les loueurs réfléchir de plus en plus à des lieux hybrides, tantôt loués en chambres d’hôtes, tantôt en gîte en regroupant chambres d’hôtes, la salle à manger et la cuisine dédiée.

Côté communication et réservations, des différences

  • Déjà en nombre de clients, si on loue la semaine, un gîte, c’est au plus 52 semaines, une chambre d’hôtes, c’est au plus 365 séjours, bien sûr, ce sont des chiffres hypothétiques sans compter que, heureusement, en chambres d’hôtes les clients restent souvent plusieurs nuits.
  • En chambres d’hôtes, le loueur s’occupe la plupart du temps de gérer soi-même les réservations, il  est sollicité souvent pour savoir si il y a des disponibilités, il se préoccupe d’être visible sur internet et d’être réservation en ligne.
    Quand on a un seul gîte, on peut le confier à une centrale de réservation ou à une conciergerie. Ceux qui en ont plusieurs, exploités de façon intensive, ont les mêmes préoccupations sur la visibilité de leur offre que les exploitants de chambres d’hôtes. En revanche, ils ont besoin de trouver moins de clients car un locataire prend souvent le gîte pour plusieurs jours, parfois plusieurs semaines.

Revenus et rentabilité

Reste à calculer le revenu qu’on peut en retirer. Je dirai que cela dépend du taux d’occupation possible, de l’emplacement où se trouve l’hébergement touristique mais aussi de la souplesse dont on fait preuve quand on a des gîtes. Certains propriétaires de gîtes louent à des professionnels, même à la nuitée ou acceptent des week-ends, ils louent donc aussi en dehors des vacances scolaires mais bien sûr, cela leur fait plus de travail. La rentabilité, aussi, que ce soit pour des chambres d’hôtes ou des meublés de tourisme et gîtes, si la dimension économique est importante et qu’on en attend un revenu, tout va reposer sur une étude de marché.

Je vois arriver des personnes qui sont très en amont de leur projet et en discutant avec eux, je découvre qu’ils ne se sont pas posés la question, qu’ils sont partis sur l’idée d’ouvrir des chambres d’hôtes ou des gîtes sans bien comprendre la différence entre les deux. Je trouve dommage de ne pas prendre le temps de peser avantages et inconvénients des deux formules, mais surtout il faut se projeter sur le quotidien de sa future activité quand on le peut encore. Une fois les aménagements faits, il sera probablement trop tard ou ce sera coûteux de refaire des travaux.

Article réédité le 16/04/2021, l’original date du 12 novembre 2009

Ouvrir des chambres d’hôtes quand on est seul, est-ce possible ?

Créer seul gîtes et chambres d’hôtes, c’est possible.
Cela demande de l’organisation, de prévoir de l’aide ou des solutions en cas de maladie ou de coup de fatigue, comme pour toute activité ou création d’entreprise et il y en a beaucoup qui sont gérées par des personnes seules.
Cela demande de dimensionner le projet à ses besoins, d’estimer les revenus nécessaires ou attendus, et comme pour tous projets de gîtes ou chambres d’hôtes, l’obsession doit être d’allonger au maximum la saison plus que de multiplier le nombre d’hébergements.  On peut aussi penser hébergement hybride pour lâcher prise.
Les problématiques et le montage du business plan ne sont pas différents de ceux que peut rencontrer un couple.

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Pour beaucoup, il faut être en couple pour ouvrir des chambres d’hôtes, c’est vrai que c’est le schéma le plus classique. Souvent l’un des deux s’occupe des chambres d’hôtes, mais le conjoint est là le soir, le week-end, il donne un coup de main pour le ménage, pour répondre au téléphone, pour faire de petits travaux et dîne quand il y a lieu à la table d’hôtes. Parfois, c’est un projet de couple à temps plein, qui en font leur revenu principal.

L’activité de chambres d’hôtes ou gîtes n’est pas réservée aux couples

Tout le monde n’a pas une vie de couple. Nous connaissons des chambres d’hôtes ouvertes par des mère-fille, père-fille, cousin(es) ou des ami(e)s qui ont pris leur première retraite ou lancé leur activité principale ensemble. Et nous connaissons des maisons d’hôtes gérées par des hommes ou des femmes seuls, célibataire, séparé ou veuf, qui se sont lancés. Et pourquoi faudrait-il qu’ils renoncent à leur rêve ?
Bien sûr, cela peut compliquer la donne. Pas toujours facile, car s’occuper d’une maison d’hôtes, cela demande beaucoup de disponibilité. Seul, il faut faire face à tous les sujets quotidiens et être sur tous les fronts en même temps. Mais en même temps, c’est une activité de rencontres, recevoir chez soi cela peut rompre l’isolement. Tous est possible à qui veut entreprendre, cela demande juste réflexion et nous connaissons des loueurs de chambres d’hôtes qui se sont organisés et qui fonctionnent très bien avec même cinq chambres d’hôtes et un gîte.

Créer seul, c’est possible

Un propriétaire qui gérait seul sa maison nous a expliqué son organisation. En saison, il donnait le linge à l’extérieur et fixait de façon précise les horaires, avec la table d’hôtes en plus le soir, tout était minuté et pensé. Pour se reposer, il avait fait le choix de fermer quatre mois dans l’année pour pouvoir souffler.

D’autres, louent la maison d’hôtes dans son ensemble un mois ou deux l’été et reprennent l’activité de chambre d’hôtes l’hiver. Cela peut pousser aussi à faire un mixte gîtes et chambres d’hôtes pour que tous les hébergements n’aient pas le même rythme d’accueil et de ménage.
Confier son linge à l’extérieur, prendre quelqu’un pour aider au ménage, un stagiaire l’été, avoir des artisans de confiance qui peuvent faire rapidement les réparations… On n’est pas obligé de  proposer la table d’hôtes ou du moins pas tous les soirs. On peut prévoir des solutions alternatives, ne serait-ce que l’accès à une cuisine pour favoriser les séjours longs. Avec une organisation bien rodée, cela fonctionne.
Donc si c’est votre rêve, n’hésitez pas à vous lancer seul mais ne surestimez pas vos forces ! C’est vrai pour tout projet de chambres d’hôtes ou gîtes et meublés de tourisme où il faut annualiser son temps de travail. Finalement à part le frein psychologique, le conseil est le même que pour tous les projets que je rencontre, mettez-vous au coeur du projet, demandez-vous ce que vous en attendez, dimensionnez-le, faites un projet qui vous ressemble, installez-vous dans une région que vous aimez, travaillez votre projet en amont pour bien penser tous les détails et ayez en tête d’être heureux.

La question nous étant posée régulièrement, cet article a été actualisé le 17 février 2021, la première version a été publiée le 13 octobre 2008

Comment ouvrir un gîte ou meublé de tourisme ?

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  • Vérifier que le gîte respecte la réglementation ;
  • Se poser les questions d’urbanisme
  • Déclarer le début de l’activité auprès du greffe du Tribunal de commerce ou du service des impôts ;
  • Déclarer l’ouverture au maire de la commune où se situe le gîte ;
  • Réfléchir à demander le classement du gîte en étoiles.
Cahier pratique, nouveauté février 2023 Gîte et meublé de tourisme, statut juridique, fiscalité et démarches

Côté vocabulaire
On parle de gîte à la campagne, de gîte rural quand le bien est labellisé chez les Gîtes de France, de meublé de tourisme, meublé touristique ou location saisonnière.

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation en présentiel ou distanciel 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites

De nombreux particuliers peuvent avoir le projet de louer un appartement ou une maison en tant que gîte ou meublé de tourisme à des touristes. Cette activité permet de générer du revenu et ainsi de couvrir les coûts – taxe foncière, frais d’entretien… – voire de dégager de la rentabilité. Certaines démarches sont incontournables.

Vérifier que le gîte respecte la réglementation

Le gîte comme toute location doit respecter un certain nombre de règles.
Le logement proposé doit être décent et équipé d’un mobilier et matériel suffisant pour permettre au locataire d’y séjourner dans de bonnes conditions.
Le propriétaire doit avoir le droit de le louer pour de courtes durées ou effectuer les démarches nécessaire pour obtenir cet accord. Ce point est particulièrement important dans les grandes villes mais également dans toutes les zones qui connaissent une tension locative. Il est utile de ce renseigner à la mairie à ce sujet.

Déclarer le début de l’activité

Le loueur non professionnel doit déclarer l’activité auprès du greffe du Tribunal de commerce ou du service des impôts. Le document à compléter est le formulaire P0i « Déclaration de début d’activité – Personne physique exerçant une activité non salariée indépendante » Cerfa 11921. Cette déclaration permet d’obtenir un numéro SIRET et de choisir son régime d’imposition.
Certains loueurs seront professionnel, il y a des questions à se poser sur le statut juridique et fiscal.

Déclarer l’ouverture du gîte au maire

Le loueur soit également informer le maire de la commune où se situe le gîte de l’ouverture en complétant le formulaire « Déclaration en mairie des meublés de tourisme » Cerfa 14004. Le maire en accuse réception et établit un  récépissé. La déclaration d’ouverture est obligatoire y compris pour des résidences secondaires qui sont louées ponctuellement en gîte.
Dans les grandes villes et dans les communes en tension locative le formulaire de déclaration est remplacée par une procédure d’enregistrement.

Réfléchir au classement en étoiles

Bien que non obligatoire, le classement en étoiles a de nombreux avantages notamment fiscaux. Le loueur a donc tout intérêt à y réfléchir dès le début car, pour obtenir un bon classement, certains équipements sont nécessaires. Pour obtenir le classement, il est nécessaire de faire appel à un organisme agréé ou habilité qui viendra faire une visite de classement sur place et attribuer les étoiles en fonction de la grille nationale.

Ces démarches sont incontournables. Chacune nécessite un peu de temps. Mieux vaut donc s’y prendre plusieurs mois à l’avance pour être prêt au printemps.
Reste à vérifier les autres réglementations, le statut juridique et la fiscalité, nous en expliquons toutes les subtilités dans nos stages de formation, en présentiel et distanciel, 2 jours pour ouvrir meublés de tourisme, gîtes et chambres d’hôtes, vous saurez éviter tous les pièges et construire votre projet de façon sereine et rentable de A à Z.

Créer un hébergement touristique en crise Covid

Les créations d’entreprises sont moins nombreuses en période de crise. Les incertitudes ont tendance à démotiver les porteurs de projet qui pensent que ce n’est pas le bon moment pour se lancer. Et pourtant, les statistiques montrent que les créations en période de crise donnent naissance à des entreprises plus solides que les autres, ce qui peut surprendre.

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Des entreprises plus solides que les autres

En période de crise, le créateur est plus combatif. Il va prendre plus de temps pour préparer son projet, chercher à mieux répondre aux attentes des clients et se différentier. En s’interrogeant sur la pertinence de créer en période de crise, il va être plus inventif, plus fouiller son business plan, plus réfléchir, il va avoir des difficultés supplémentaires pour convaincre ses interlocuteurs banquiers et autres.

Moins facile, plus sûr

Quand on crée en période faste, on se contente souvent de se calquer sur ce qui existe et de le reproduire. En période de crise, un créateur n’a pas d’autre choix que d’être plus attractif que les autres. Trop dangereux pour lui d’attendre le client venir tout seul. Les crises passées ont ainsi favorisé des innovations et permis la démocratisation de nouveaux produits. Il y a fort à parier que la période actuelle va accélérer des évolutions déjà à l’oeuvre voire faire émerger de nouvelles pratiques. Le tourisme ne sera pas à l’écart de ces phénomènes.

Le créateur de chambres d’hôtes ou de gîtes a tout intérêt à innover.

Il y a quelques jours, je répondais à une créatrice qui est en train de préparer l’ouverture de son gîte que les attentes des vacanciers allaient probablement évoluer du fait de la crise sanitaire mais, qu’en réalité, les attentes évoluent fortement depuis des années dans de nombreux domaines.

La gestion d’un gîte ou de chambres d’hôtes n’a plus rien à voir avec celle d’il y a 10 ans.

La réservation se passe en ligne, la décoration joue un rôle majeur, les habitudes alimentaires évoluent, les pratiques sportives également… Il faut abandonner certaines pratiques et en adopter de nouvelles, en un mot innover.

Trois familles d’innovation à suivre

Pour alimenter cette réflexion, je vois trois grandes familles d’innovations possibles pour les années à venir.
La première est liée à l’utilisation des nouvelles technologies qui modifient les comportements avant mais aussi en cours ou après le séjour. La digitalisation ne fait que commencer.
La deuxième consiste à s’intéresser à certaines demandes négligées en offrant des prestations d’hébergement ou des activités personnalisées.
La troisième propose des expériences touristiques plus intenses par exemple autour de thématiques comme la culture, le sport, le bien-être, la gastronomie, l’oenotourisme…

Pourquoi ne pas profiter de cette période particulière pour revisiter son projet de création en faisant preuve d’imagination. Pensez, rêvez, inventez, cela sera réalisable ou pas, rentable ou pas pour ses gîtes ou meublés de tourisme, comme pour ses chambres d’hôtes. Certes, il faudra trier, hiérarchiser, renoncer à certains aspects mais pas d’interdit au départ d’un projet, le business plan est là pour rendre le projet réel et faisable.

Chambres d’hôtes ou gîtes et nouveau modèle de vie

Retrouver du sens, vivre selon ses valeurs, proposer à sa famille un autre mode de vie, ce sont des demandes fortes en cette époque où l’humain est fortement malmené.

Certains se tournent vers l’activité d’accueil et les chambres d’hôtes et meublés de tourisme comme choix de vie. Cela englobe plusieurs notions différentes mais conciliables et c’est bien la magie de la chambre d’hôtes et du gîte de se moduler à volonté.

Le loueur peut faire des choix forts et vivre dans le respect et la bienveillance.

Respect de l’environnement, circuits courts, permaculture, bien-être, accueil, retrouver du sens, sont des mots et expressions que nous entendons de plus en plus dans nos stages de formation, où nous voyons aussi de plus en plus de jeunes couples qui veulent autre chose pour leurs enfants et eux-mêmes.

Il y a le double effet
– de quitter une vie qui ne donne plus satisfaction, où on ne trouve pas de sens tant certaines entreprises ont déconnecté le travail de l’humain et ont perdu ce qui fait l’essence de se lever avec plaisir pour aller faire quelque chose,
– pour partir vers une vie qui permet de vivre en cohérence avec ses valeurs et surtout je crois, je redevenir quelqu’un et pas un identifiant.

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les hébergements insolites

Etes-vous prêt à quitter votre vie pour créer chambres d’hôtes ou gîtes ?

Vous êtes peut-être en ce moment en train de lire ce billet. Vous êtes un citadin qui rêve de quitter la ville pour s’installer à la campagne. De très nombreux Français l’envisageraient, dont beaucoup de Franciliens et un tiers d’entre eux aurait même un projet précis, pas que dans les chambres d’hôtes et gîtes, je le précise.

La vie est un chemin et il y a des étapes nécessaires, et celle du deuil en font partie, il faut donc envisager le projet avec recul, il faut parfois quelques mois de plus pour apaiser une souffrance et conforter un projet de vie.
Un projet de vie ne se définit pas par défaut de ne plus en vouloir un autre, mais par envie.

Choix de mots, choix de vie

Déformation professionnelle, je suis très sensible au choix des mots et à leur connotation positive ou négative. C’est frappant quand nous discutons avec des créateurs lors de nos stages de formations. “Quitter la ville”, ce n’est pas “partir vers un projet”.
La différence est fondamentale de mon point de vue. Avec les premiers mots, on veut fuir un environnement agressif, déshumanisé ! On fuit mais on ne se projette pas encore ailleurs , on est peut-être encore dans un sentiment de gâchis et d’échec, le sentiment de n’avoir pas réussi à contrôler l’incontrôlable, ce que j’appelle le processus de deuil d’une vie passée. Les premiers parlent d’une vie qu’ils ne supportent plus.
Dans le second cas, “partir’, c’est bien le projet qui est décrit, c’est une action positive, volontaire, on va quelque part.

Aucun jugement de valeur, il y a simplement parfois le besoin de laisser le temps au temps, cela n’empêche pas de commencer à se renseigner, à se projeter. Il y a un jour où ce sera le bon moment et la réussite sera plus facile.

Un projet de vie se prépare

Certains l’ont prévu dès la retraite et achètent une résidence secondaire dans cet objectif, mais des actifs veulent aussi partir et font acte de candidature pour des postes en province ou demandent une mutation, d’autres s’intéressent aux entreprises à reprendre ou à créer…

Qu’il s’agisse d’ouvrir une maison d’hôtes, des meublés de tourisme ou toute autre activité, il me paraît utile d’insister sur la préparation nécessaire à ce changement de vie surtout sur un plan personnel.

La famille part avec, cela s’anticipe

Changer de région, quitter la ville pour la campagne, cela engage les proches, ceux qui viendront avec vous mais aussi ceux qui vont s’éloigner en raison des distances, les amis, les grands-parents par exemple et en cas de familles recomposées, cela complique les retrouvailles. Les enfants quitteront leurs amis de classe, auront du trajet pour aller à l’école, devront peut-être aller en internat pour poursuivre leurs études par la suite… Quant aux amis et à la famille restés là-bas, il sera plus difficile de les voir et les moments partagés seront moins nombreux.

Et ce changement de vie sera aussi marqué si vous ouvrez des chambres d’hôtes ou des gîtes. Vous travaillerez beaucoup pendant les vacances et les week-ends, souvent lorsque vos enfants et vos proches ont du temps de libre. Et s’ils viennent vous voir en vacances, ce sera votre pleine saison touristique et vous aurez peu de temps à leur consacrer.

Se créer un nouveau réseau relationnel

“Ailleurs” a aussi ses contraintes, le métro à 6 heures du soir ce n’est pas marrant mais la campagne en plein hiver a aussi ses contraintes, un pays souriant vu à travers le prisme du verre de rosé de l’apéritif pendant ses vacances n’a pas la même facilité de vie quand on y vit.

Une fois sur place, il sera utile de tisser de nouveaux liens. Il faudra apprendre à connaître ses nouveaux voisins et les gens des environs, pas toujours simple. Ne nous voilons pas la face, s’intégrer demande parfois du temps, de l’humilité, des efforts. C’est plus facile quand on a des enfants car eux vous intégreront aux réseaux “parents d’élève”, on peut aussi s’inscrire dans les associations, il y a en fait plein de possibilités, mais ce sera à vous de faire les premiers pas.

Bref, sur le plan personnel, c’est une rupture marquée pour vous et vos proches. Ne sous-estimez pas cela, car en partant pour ouvrir des chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme, on s’engage, avec ses proches, pour un morceau de vie.

Projet de vie et valeurs au pluriel !

Quand on ouvre des chambres d’hôtes ou meublés de tourisme ou insolite, ce n’est pas pour faire fortune. Pour la grande majorité des propriétaires, c’est un investissement patrimonial qui permet de compléter les revenus, de garder et d’entretenir une belle maison. On peut fermer tout ou partie de l’année; adapter le rythme à ses besoins de vie et financiers.
Pour ceux qui vivent des revenus de l’activité, c’est du travail, pour que tout soit beau. Un peu le phénomène iceberg, beaucoup de travail invisible pour que les clients arrivent dans une maison aménagée pour leur confort et passent un moment de vie. Je parle ici en termes purement financiers bien sûr, pas de décompte horaire ni de pointeuse pour calculer le temps passé. On se lance dans cette aventure pour le contact humain, l’accueil, la passion, l’épanouissement personnel et ce sont des valeurs immatérielles.

Les personnes qui ouvrent des hébergements touristiques ne sont pas des consommateurs

Je m’explique. Je n’ai personnellement jamais rencontré de propriétaires pour qui le shopping soit vital, qui soient addicts à la dernière paire de basket à la mode ou qui craquent au supermarché devant le super yaourt sensé nous rendre beauté, santé et jeunesse !

Ouvrir des chambres d’hôtes ou des meublés de tourisme, c’est avoir une vision de la vie tournée vers des valeurs humaines et avoir un rapport sain avec les biens matériels.
Ouvrir gîtes ou chambres d’hôtes, c’est un projet de vie qui a traversé les âges et qui est complètement moderne voire futuriste.
Cela conjugue la modernité dans les équipements, les moyens de communication, les réseaux sociaux
et à l’heure où notre société connaît une grave crise, pas seulement économique, qu’elle ne pourra surmonter qu’en se réinventant, à l’heure où le modèle de super-consommation a montré ses limites, à l’heure où la planète croule sous les déchets, les propriétaires de chambres d’hôtes font partie des précurseurs d’un modèle de vie “vraie”.
Ouvrir des chambres d’hôtes ou des gîtes finalement, c’est d’abord une ouverture d’esprit.

Ce billet initialement publié en 2009 a été mis à jour en janvier 2020