Vive le sport

Alors que les Jeux Olympiques Paris 2024 viennent de s’achever, c’est l’occasion de vous parler de sport.

Accueillir des sportifs

Depuis plus de 18 ans que je rencontre professionnellement des loueurs de gîtes et chambres d’hôtes, je croise de temps en temps des passionnés de sport qui en font un axe de leur activité. L’idée est d’héberger des sportifs venus faire du vélo, de l’escalade, du parapente, du golf, du ski nautique, de la spéléologie… Il s’agit souvent pour le loueur de partager sa passion et d’accueillir d’autres passionnés.
Certains vont plus loin en créant un hébergement dédié à une pratique sportive. Ils choisissent un lieu pour s’installer avec leurs hébergements touristiques, lieu qui permet de s’adonner pleinement à cette passion. Certains gîtes sont ainsi conçus spécifiquement pour des cyclistes individuels ou en groupe avec atelier, locaux de stockage et équipements de relaxation, d’autres pour le surf avec location de matériel et de combinaisons…

Des attentes spécifiques

Des lieux pour stocker, laver et faire sécher le matériel, des repas adaptés à la pratique sportive et des pique-niques à emporter, ce sont des prestations pas très difficiles à proposer. Il faut adapter ses horaires fonction de la saison, oui, en plein été on part rouler très tôt encore à la fraîche, comme les alpinistes quand la glace est encore dure. Séduire des passionnés adeptes d’une discipline ne s’improvise pas. Soit on la pratique soi-même, soit on se fait conseiller par quelqu’un de compétent.

Se faire connaître 

Contrairement à des chambres d’hôtes ou des gîtes traditionnels qui accueillent tout type de clientèles, ces hébergements ont une clientèle très homogène et donc plus facile à satisfaire qu’il s’agisse d’équipements, de prestations ou de prix. Ce sont des clients fidèles qui peuvent revenir régulièrement et conseiller l’hébergement à d’autres pratiquants. Il est possible aussi de se faire repérer de clubs ou de fédérations locales ou de départements de proximité.
La demande de privatisation des lieux n’est pas à négliger, un groupe de sportifs pouvant vouloir réserver tout ou partie de l’hébergement pour être entre eux le temps d’un stage ou d’un séjour. Rappelons qu’au-delà de 15 personnes, l’hébergement est classé Etablissement recevant du public (ERP) et qu’il faut donc prendre en compte les normes incendie et d’accessibilité et faire les travaux nécessaires.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 vont certainement favoriser la pratique du sport dans notre pays, de belles opportunités pour ouvrir gîtes et chambres d’hôtes sur ce thème ou pour aménager quelques équipements et penser quelques services pour séduire des adeptes en vacances.

Bien-être, yoga, méditation, séjours à thème

De nombreux gîtes et maisons d’hôtes proposent du bien-être et des stages yoga, méditation, ressourcement, retraite… Ces thèmes porteurs intéressent de nombreuses personnes qui souhaitent profiter d’un séjour pour se détendre, acquérir des techniques ou se perfectionner afin de mieux gérer leur quotidien. La création d’un hébergement sur ce thème est une très bonne idée, mais elle appelle à quelques points de vigilance.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Une immersion dans la nature

Autant l’organisation des séjours est facile, le créateur étant à l’aise sur la façon d’organiser des stages sur un thème qu’il maîtrise depuis de nombreuses années, autant le choix du lieu est difficile. Un hébergement écoresponsable, un environnement apaisant, une forte proximité avec la nature…, mais aussi des lieux adaptés et accessibles pour pouvoir mener ateliers et stages, du confort pour les participants dans les pièces de vie, les chambres et les sanitaires et une partie privative de taille suffisante pour sa vie personnelle et familiale.

La cohérence entre l’objectif du stage et les modalités de son déroulement est essentielle. Impossible de créer un centre de ressourcement dans un lieu trop bruyant ou avec un confort insuffisant ou de proposer des séances de yoga dans une salle au sol inconfortable voire dangereux. Le recherche du bien immobilier n’est pas simple.

Un travers fréquent

Dans mes différentes conversations avec les créateurs, j’ai souvent constaté qu’ils avaient souvent de grandes ambitions. C’est bien mais il ne faut pas trop charger la barque surtout au démarrage. Mieux vaut proposer une offre claire, comme un stage de 4 ou 5 jours et une formule week-end, avant de se diversifier et de lancer d’autres formules.

Ne pas sous-estimer les aspects logistiques, car accueillir un groupe de 8 à 10 personnes plusieurs jours de suite n’est pas simple puisqu’il faut gérer arrivées, repas, linge, ménage…, en même temps que les ateliers. L’aménagement du gîte ou de la maison d’hôtes doit intégrer ces questions afin de simplifier au maximum le quotidien. Ce point est souvent négligé par le créateur, et pourtant c’est grâce à lui que le loueur passera une bonne journée, ou une beaucoup moins bonne.

Mais aussi des réglementations

Dans la très grande majorité des cas, ce sont des projets simples, mais attention aux réglementations. Avoir un spa, ouvrir ses stages à des personnes qui n’y dorment pas, chaque point doit être regardé avec attention. Pour ceux qui souhaitent préparer leur projet, nous proposons des stages de deux jours sur la création de gîtes ou chambres d’hôtes. Nous serons ravis de vous y accueillir.

Le taux d’occupation, statistique indispensable pour créer gîtes, insolite ou chambres d’hôtes

  • Sans taux de fréquentation, pas de business plan sérieux
  • Les banques étudient ces taux de fréquentation pour analyser les prêts bancaires
  • Même sans prêt bancaire, c’est le seul outil pour adapter ses prix à l’offre

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Les créateurs de gîtes, meublés de tourisme, chambres d’hôtes ou hébergements insolites viennent souvent vers nous, nous demander quels sont les chiffres à utiliser pour construire leur business plan ou leur budget. Et c’est d’autant plus justifié que je leur conseille de faire une petite étude de marché, qui consiste aussi à analyser les statistiques de fréquentation. Un des objectifs de cette étude de marché : définir un taux d’occupation cohérent par rapport à son projet de meublés de tourisme, d’hébergements insolites ou de chambres d’hôtes. En plus, c’est rassurant, avant d’acheter un bien immobilier et de faire des travaux, de pouvoir disposer de moyennes constatées dans les gîtes et chambres d’hôtes de la ville, du département ou de la région.

Etudier toutes les statistiques de fréquentation

Hélas ces statistiques ne sont pas toujours disponibles. Cela dépend beaucoup des enquêtes menées localement par les institutionnels, les comités et offices de tourisme ou les associations comme Gîtes de France ou Clévacances auprès de leurs adhérents. Cela dépend du nombre de propriétaires qui ont accepté de répondre à ces questionnaires, souvent jugés indiscrets. Cela dépend aussi des moyens et de la volonté des collectivités locales d’exploiter et de communiquer sur les données existantes, qu’elles proviennent des plateformes de location ou de la taxe de séjour.

Sans compter que l’activité de gîtes, de meublés de tourisme, hébergements insolites ou de chambres d’hôtes est atypique. Il y a des maisons ouvertes toute l’année, d’autres qu’une partie. Certains propriétaires ont un site internet, des inscriptions dans les centrales de réservation, une présence sur les réseaux sociaux, d’autres sont peu visibles. Faire des statistiques avec des comportements aussi différents est compliqué.

En revanche, il est toujours possible de consulter les statistiques départementales de l’hôtellerie et des campings. Certes ces hébergements sont différents mais leurs taux d’occupation sont intéressants si on regarde les évolutions sur plusieurs années, la situation des uns et des autres selon le niveau de confort ou encore pour bien comprendre quelle est l’étendue de la saison touristique et la fréquentation hors saison.

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation en présentiel ou distanciel 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites

Se méfier du taux d’occupation moyen

Il est également utile d’avoir en tête les chiffres nationaux. En France métropolitaine, le taux d’occupation moyen des hôtels est de l’ordre de 60%, celui des campings de 35% et celui des gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes de 30%. En Normandie, le taux d’occupation des hébergements locatifs disponibles était de 45% en 2022, 48% en Seine-Maritime et dans la Manche mais entre 42 et 43% dans l’Eure, le Calvados et l’Orne. En Auvergne Rhône Alpes, il est de 44% mais atteint 57% dans le Rhône ou 50% dans l’Ain. Attention, ces chiffres sont calculés sur la base des hébergements ouverts, et certains sont fermés en basse saison.

Il ne faut pas oublier également que toutes ces statistiques ne sont que des moyennes entre des hébergements souvent très différents les uns des autres. Pour ceux qui ont des souvenirs de leurs cours de statistiques, il faudrait disposer de l’écart-type, vous savez cette mesure de dispersion autour de la moyenne qui permet de savoir si tous les hébergements ont des comportements similaires ou non.

En réalité, très souvent, la moyenne est à considérer avec précaution car les taux d’occupation sont peu homogènes d’un établissement à l’autre et varient fortement en fonction de l’emplacement. Nous avons tous en tête des villes et villages très fréquentés du Var, de Savoie ou d’Alsace où il est quasi impossible de trouver un hébergement de dernière minute en haute saison tandis qu’à quelques kilomètres les hébergements sont nettement moins réservés. En Bretagne, en Normandie ou sur la Côte d’Azur, il est difficile de comparer le bord de mer à l’arrière pays, et de façon plus générale la ville à la campagne, le centre ville à la banlieue ou la montagne aux vallées.

Le taux d’occupation moyen est très utile mais son intérêt doit être relativisé, car la réalité des chiffres dépendra beaucoup de l’énergie du loueur, des équipements et services proposés, de la décoration et des prix pratiqués et surtout de sa communication et de ses photos. Dans un même village, tous les hébergements n’ont pas le même taux d’occupation.

Cet article a été initialement publié en 2009 et mis à jour le 24 février 2023

Chambres d’hôtes, gîtes ou meublés, faut-il vraiment avoir un site internet ?

Ne pas avoir de site internet pour ses chambres d’hôtes ou gîtes, c’est prendre le risque de perdre une partie conséquente de son chiffre d’affaires, dépendre d’un ou deux acteurs, centrales de réservation, qui peuvent changer les règles et taux de commission à leur convenance. Ce sont leurs clients et pas les vôtres, en cas de problème, c’est souvent le loueur qui est la variable d’ajustement.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Quand ils ouvrent leurs chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme, de plus en plus de jeunes loueurs se contentent de publier leur établissement sur un OTA (online travel agency) ou centrale de réservation, type Booking ou Expedia. Parfois mais pas toujours, ils l’accompagnent d’une page Facebook. Alors oui, ils remplissent probablement, mais abandonnent à chaque nuitée une somme conséquente, la commission. Est-ce normal de commencer une activité en acceptant d’abandonner entre 15 et 20% de son chiffre d’affaires ?

Nous animons régulièrement des formations dédiées à l’ouverture de chambres d’hôte, gîtes et meublés de tourismes. Nous y traitons de nombreux sujets, réglementation, urbanisme, gestion, fiscalité, rentabilité…, mais aussi promotion et commercialisation. Souvent les porteurs de projet se posent la question de l’utilité d’avoir un site internet lorsque le projet se limite à un petit hébergement, un ou deux chambres d’hôtes ou seul gîte et je comprends leur question, en revanche je ne comprend pas du tout quand il s’agit d’une maison d’hôtes qui a ouvert avec 5 chambres d’hôtes ou plusieurs gîtes et meublés de tourisme !

La force des plate-formes collaboratives et des annuaires internet

Les grands sites nationaux et internationaux sont très efficaces pour attirer la clientèle française ou étrangère et de nombreux loueurs de gîtes et meublés de tourisme choisissent de s’y inscrire. Il ne faut pas oublier que les frais d’adhésions et les commissions peuvent être élevés au regard du chiffre d’affaires annuel. Mais surtout, avoir 100% de son chiffre d’affaires qui dépend d’un ou deux sites est très risqué. En cas de litige, de déréférencement voire de forte hausse des tarifs, le loueur peut se trouver dans une impasse et cette stratégie peut être très dangereuse dans un monde dominé par un petit nombre d’acteurs très puissants. Pensez-vous discuter d’égal à égal avec un mastodonte mondial ?

En plus, avec les OTA, ce ne sont plus vos clients mais les leurs, c’est comme cela que les plateformes raisonnent. Un problème ? Aucune discussion possible sans la plateforme qui n’a pas des heures à perdre avec vous et dont vous ne rencontrerez pas les conseillers.

Sans compter qu’un client qui vous connaît et pourrait réserver en direct sera obligé de passer par la centrale de réservation et la commission faute de pouvoir gérer en direct sur votre site internet, dommage de perdre le bénéfice de la qualité de son accueil.

La stratégie du site internet personnel

Disposer de son propre site internet est la bonne stratégie pour tout loueur de maison d’hôtes qui souhaite développer son activité. Acheter un nom de domaine et créer un site internet n’est plus très coûteux, on trouve des solutions abordables et et même très facile à mettre en oeuvre. On parle d’environ 15€ pour le nom de domaine par un an et on trouve des sites dédiés aux gîtes et chambres d’hôtes comprenant un channel manager pour environ 40 euros par mois, parfois moins avec des solutions territoriales ou des outils développés en open source. Il suffit d’écrire ses textes et de charger ses photos. Cela permet de diffuser des informations différentes de celles des grands sites et de créer un lien plus personnel avec ses futurs locataires. Cela va générer des réservations en direct, via un formulaire, un module de réservation en ligne ou tout simplement par téléphone. Et là, c’est 100% de chiffre d’affaires dans votre poche

Développer les ventes en direct est plus que nécessaire, comme dans bien d’autres secteurs d’activité. Il ne faut pas être pieds et poings liés à ses distributeurs mais garder le contrôle de son activité ! En plus, c’est un sentiment de satisfaction bien méritée. Et en prenant le temps de s’informer et de se former, on peut être trouvé sur le net.

Comment tirer parti des centrales de réservation pour vos chambres d’hôtes et gîtes ?

  • Faire une étude de marché pour réfléchir à son offre, son positionnement et à ses prix
  • Se demander comment se différencier des autres offres
  • Réfléchir à la mise en ligne de ses annonces
  • Avoir une obsession, vendre en direct
  • Avoir son site internet

Une des questions centrales du porteur de projet qui prépare l’ouverture de son gîte ou de ses chambres d’hôtes concerne la commercialisation sur internet. En effet, rien ne sert d’investir et de s’investir si c’est pour avoir du mal à remplir ses hébergements au bout du compte. Et comme la rentabilité dépend très fortement du taux d’occupation, la question est majeure.

L’étude de marché est la pierre angulaire

Bien sûr, il ne faut pas négliger l’étude de marché qui reste la pierre angulaire du projet de création de gîtes ou chambres d’hôtes. Il faut réfléchir à son offre, à son positionnement et à ses prix. Cette étape nécessite une grande curiosité et prend du temps, a fortiori si l’on ne connaît pas bien la région où l’on va s’installer. L’étude de marché ne se limite pas à lister les points d’intérêts du territoire ou à recueillir des statistiques, elle doit s’intéresser aux profils et comportements des clients qui réservent et comporter une analyse très précise des offres concurrentes. L’étude de marché doit permettre de construire une stratégie et un plan d’action pour son hébergement. Quelles sont les clientèles qui m’intéressent ? Comment vais-je me différencier des autres offres ? Comment vais-je toucher ces clientèles ? Avec quels outils ?

La commercialisation ne fait pas tout

Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Le choix des outils de promotion n’arrive qu’après l’étude de marché. En effet, difficile de vendre sur Booking ou Airbnb une chambre d’hôtes ou un gîte dont le positionnement n’est pas clair ou dont le prix ne serait pas cohérent. Or le risque est grand de passer à la case commercialisation sans passer par la case étude de marché. Il suffit de quelques clics pour faire n’importe quoi sur une centrale de réservation, comme Booking ou Airbnb. Internet crée un sentiment de facilité alors qu’en réalité la multitude des offres sur la toile complexifie la commercialisation des petits hébergements. Il faut prendre le temps de bien comprendre le fonctionnement des différentes centrales de réservation pour en faire un bon usage ou y renoncer si l’on pense qu’elles ne sont pas adaptées à son hébergement.

Et avoir une obsession, vendre en direct

Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet
Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet

Trop de personnes aujourd’hui pensent facile de se limiter aux grandes centrales. Une fiche, quelques photos et hop. Oui mais c’est donner une partie non négligeable de la totalité de son chiffre d’affaires, sans savoir si les règles ne changeront pas unilatéralement. Se servir intelligemment de ces grandes centrales de réservation oui, s’en passer, certains loueurs y arrivent, mais tout leur donner, non ! Aucun entrepreneur ne peut prendre le risque de sous-traiter la totalité de son activité à des tiers.

Pour ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance des centrales de réservation, le numéro 79 janvier/février leur est consacré. Il est en vente sur le site de magazine.

OTA et chambres d’hôtes, faut-il tout miser sur un seul “partenaire” ?

Gîtes et chambres d’hôtes, gardez votre indépendance sur internet,
c’est vital pour ne pas perdre le contrôle de votre activité et votre marge financière !

Je croise régulièrement des créateurs de gîtes ou de chambres d’hôtes qui m’expliquent que le plus simple est de s’inscrire sur Airbnb ou sur Booking et de ne rien faire d’autre. Pas de site internet, pas d’annonce, pas de présence sur les réseaux sociaux… En un mot, LA solution serait de tout miser sur un seul acteur pour louer son hébergement.

Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet
Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet

Dépendre d’une centrale de réservation est très dangereux pour différentes raisons.

  • Cela signifie se priver de 15 à 20% de son chiffre d’affaires puisque les centrales de réservations vont se rémunérer sur chaque réservation enregistrée. Sachant que la marge avant impôt est de l’ordre de 29% du chiffre d’affaires, si l’on se réfère aux services fiscaux, cela revient peu ou prou à en sacrifier plus de la moitié.
  • Cela met le loueur dans une dépendance totale vis-à-vis d’un seul acteur qui peut le déréférencer à tout moment suite à des plaintes de clients ou qui peut modifier unilatéralement les conditions tarifaires pour décider de prélever plus ou de changer les règles tout court, en matière de réservation, de conditions de paiement, d’annulation….
  • Cela modifie l’activité en elle-même car ce ne sont plus vraiment vos clients, mais ceux de la centrale de réservation.

Gîtes, chambres d’hôtes et OTA, vous n’êtes pas partenaires !

Gîtes et chambres d’hôtes, les clés d’un site internet efficace

Le terme de “Partenaire” souvent employé pour décrire ces OTA ou centrales de réservation me choque beaucoup étant donné la taille de ces centrales de réservation. Je dirai plutôt qu’il s’agit de sous-traitance vis-à-vis d’un donneur d’ordre qui ne va d’ailleurs pas tarder à vous expliquer comment accueillir vos hôtes. L’un de ces grands acteurs le fait déjà !

Un partenaire a des intérêts communs avec vous, votre réussite le sert et vice-versa, croyez-vous vraiment que ce soit le cas avec une multinationale ? Plus cet OTA (online travel agency) vous garde sous sa coupe, plus vous dépendez de lui, plus vous travaillez certes, moins vous gagnez d’argent !

Garder le contrôle de son activité

Il me paraît essentiel de lutter contre cette situation et de garder le contrôle de son activité. Oui, il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, oui il faut avoir son propre site internet, oui il faut garder le contact direct avec ses clients, oui il faut préserver sa marge financière…

Cela demande du travail, j’en suis consciente, mais ne cédez pas au discours commercial des grandes centrales de réservation, leur intérêt n’est pas le même que le vôtre. Construisez votre communication pas à pas. N’hésitez pas à acheter le numéro 74 mars/avril 2018, le dossier vous donne les moyens de garder votre indépendance.

L’importance des photos des gîtes et chambres d’hôtes

Vous êtes loueur ou futur loueur de chambres d’hôtes et /ou de gîtes, vous allez avoir un site internet et être présent sur les réseaux sociaux, vous allez mettre en oeuvre des actions pour vous rendre visible notamment sur internet. Le choix des photos est primordial et à bien réfléchir. Et parfois il est sous-estimé. On a pris les photos à la va-vite et elles sont toujours en ligne quelques années plus tard. Quel dommage !

Choisir les bonnes photos ou comment déclencher des réservations sans rien faire ou presque !

Qu’est-ce qui vous fait rêver à de futures vacances à vos moments perdus ? Qu’est ce qui vous donne envie de réserver une chambre d’hôtes plutôt qu’une autre ? Qu’est ce qui vous rassure sur la qualité d’un gîte ou d’une maison d’hôtes ? Qu’est-ce qui vous informe sur les prestations présentes , Avez-vous envie de lire un texte pour savoir s’il y a une piscine, un spa, quel est le petit déjeuner ou préférez-vous regarder des photos et vous projeter par avance dans vos futures vacances ?
Réponse, les photos et toujours les photos ! C’est une des clés de la réussite pour un petit hébergement qui ne dispose pas d’un gros budget de communication. Prendre et choisir les bonnes photos ne coûte pas plus cher mais va déclencher des réservations, faire appel à un photographe professionnel est un investissement plus qu’une dépense qui sera rentabilisée rapidement.

Le tout n’est pas seulement de faire venir l’internaute sur le site internet de la maison d’hôtes mais c’est de le pousser à réserver un séjour dès le premier passage. Ce sont les photos qui peuvent y conduire et créer un coup de coeur.

Réfléchir ses photos

J’ai souvent pour objection que quand on commence à mettre en place ses outils de communication, on ne peut pas prendre encore ses photos parce que tout n’est pas fini, que la maison est encore en chantier, le jardin pas au mieux de sa forme. Certes, il faut ruser puis remplacer les photos au fur et à mesure qu’on peut les prendre.

Le choix et l’originalité des sujets, l’angle des prises de vue, tout a son importance. Il faut donc y réfléchir avant l’ouverture et réfléchir à comment transmettre au mieux l’âme de sa maison d’hôtes traduire la qualité de son accueil. Nous sommes dans les meilleurs moments pour braquer son objectif, les jardins sont fleuris, le beau temps donne une magnifique lumière. C’est le bon moment pour y réfléchir et s’en occuper.

Vous souhaitez approfondir ce sujet, nous vous proposons d’acheter le numéro 69 mai/juin d’Accueillir Magazine, son dossier est consacré aux photos.

Chambres d’hôtes, est-ce possible d’éviter les nuitées sèches ?

Les créateurs me demandent souvent si l’on peut imposer des séjours de deux nuits minimum en chambres d’hôtes. En effet, une nuitée sèche représente plus de travail et une succession de très courts séjours n’est pas toujours satisfaisante d’un point de vue personnel car les gens ne font que se croiser, a fortiori si les arrivées sont tardives et les départs matinaux.

Il faut préciser que réglementairement,  la chambre d’hôtes est un hébergement à la nuitée. On ne peut donc pas imposer une durée minimale de séjour. Il en va différemment des loueurs de gîtes ruraux et meublés de tourisme qui peuvent fixer librement la durée des séjours. Chaque année, des loueurs de chambres d’hôtes sont ainsi rappelés à l’ordre par les préfectures qui leur demandent de supprimer les mentions illégales, type “deux nuits minimum” de leur site internet.

De toutes manières, je ne suis pas certaine que le fait d’imposer une durée minimale de séjour soit une bonne chose. En effet, la durée moyenne de séjour en chambre d’hôtes est de l’ordre de deux nuits et de nombreux voyageurs recherchent des chambres d’hôtes pour une seule nuit, les refuser signifie une perte de chiffre d’affaires. Ce choix est particulièrement dangereux pour une maison d’hôtes qui vient d’ouvrir. De plus, un voyageur satisfait de son séjour va en parler autour de lui, poster un commentaire positif sur un site d’avis de voyageurs voire revenir pour un autre séjour. Moins il y aura de clients, moins il y aura de bouche à oreille.

En revanche, rien n’interdit de fixer ses prix en tenant compte du blanchissage et des coûts liés à la nuitée sèche et de proposer, par exemple, des remises pour les séjours en fonction de leur durée. La fixation des prix est un des enjeux cruciaux de la création. Si je peux me permettre, prenez le temps de bien réfléchir à vos prix avant d’ouvrir ! Cela demande étude de marché pour définir ses prix et réflexions sur son offre, son accueil, sa maison d’hôtes, son fonctionnement. Fixer ses prix, nous en parlons dans le numéro en cours d’Accueillir Magazine, c’est une partie du dossier consacré aux prix des chambres d’hôtes.

Que penser des sites collaboratifs ?

Airbnb, Housetrip, Bedycasa, Windu, MorningCroissant…, ces nouveaux sites collaboratifs font la promotion de locations saisonnières ou encore de chambres chez l’habitant. Le plus connu d’entre eux, Airbnb, a connu une croissance exceptionnelle en quelques années. Il est donc légitime qu’un créateur de chambres d’hôtes, de gîte ou de meublé de tourisme se demande d’un côté s’il a intérêt à s’inscrire sur ces sites, de l’autre comment faire face à ces plateformes qui permettent à tout un chacun de s’inscrire y compris sans respecter les réglementations et la fiscalité en vigueur, ni faire les investissements liés à l’activité de location marchande.

Opportunité ou concurrence ?

Faut-il miser tout sur eux et ne faire aucune autre démarche ? Pour ce qui me concerne, je n’aime pas mettre tous mes œufs dans le même panier. En effet, si la location de mon gîte ou de mes chambres d’hôtes est un revenu indispensable à mon foyer, je prends un grand risque à ne dépendre que d’un seul acteur. Que se passera t’il s’il décide de déréférencer mon site ou d’augmenter ses prix ? Puis-je éviter de lui payer des commissions sur chaque location effectuée ? Mes clients sont-ils vraiment mes clients ou en réalité ceux du prestataire ?

Les questions sont nombreuses et le sujet des sites collaboratifs est complexe et appelé à évoluer. J’encourage les créateurs à s’y plonger non pas comme utilisateur mais en endossant la peau du loueur pour bien saisir tous les enjeux. Dans notre numéro 59 septembre/octobre 2015 qui vient de sortir, vous pouvez lire les résultats d’une enquête menée début août sur ce sujet. 350 loueurs de meublés de tourisme et de chambres d’hôtes ont répondu en donnant leur point de vue.

Tous à vélo !

Nous sommes au lendemain de l’arrivée du Tour de France. Cet événement dépasse les frontières et atteint le milliard de téléspectateurs en audience télévisée. De nombreux territoires en profitent et les commentateurs élargissent de plus en plus le champ des commentaires pour parler de la découverte des Régions et des paysages traversés.

Près d’un Français sur deux fait du vélo au moins une fois par an et le chiffre ne prend pas en compte les enfants. Certains l’utilisent dans la vie de tous les jours, pour aller au travail ou faire leurs courses, d’autres en vacances ou pour le plaisir.

La petite reine a la cote

Année après année, la pratique du vélo s’étend. Environnement, santé, budget, infrastructures…, les incitations sont nombreuses. Le tourisme s’y intéresse de près avec des séjours organisés, des itinéraires cyclables, la labellisation d’hébergements… De nombreux territoires y voient un axe de développement très prometteur mais chacun doit développer son schéma touristique tant le tourisme à vélo dépend de la géographie du territoire.

Circuit itinérant, découverte en étoile, plaisir, compétition, clientèle de proximité ou étrangère, le vélo comporte de multiples facettes qui peuvent intéresser les futurs loueurs de gîtes ou chambres d’hôtes. Le dossier du numéro 58 juillet/août y est consacré.