Rentabilité, louer un meublé ou une location saisonnière ?

Créer un gîte ou location meublée saisonnière, ce peut être un projet complémentaire de la chambre d’hôtes ou un projet à part entière. Nous connaissons des loueurs qui ont fait ce choix d’avoir plusieurs biens meublés, un village de gîtes… Dans tous les cas, il faut penser rentabilité.

Meublé touristique ou Meublé seul, sous quelle forme louer ?

Les créateurs qui se demandent s’ils vont proposer de la location meublée s’interrogent parfois sur le fait de louer le logement en meublé à l’année ou d’opter pour le meublé saisonnier de courte durée. Ils ont souvent en tête l’idée que la location saisonnière est plus rentable et qu’il sera plus facile de récupérer l’usage du logement si besoin.

Calculer la rentabilité

Concernant la rentabilité, il faut prendre en compte tous les éléments pour faire le calcul.
Certes, la fiscalité d’un meublé saisonnier est souvent avantageuse et le prix à la semaine supérieur à celui d’un meublé classique. Mais il y aura des périodes non louées, les équipements nécessaires sont supérieurs à une simple location meublée, il faut prévoir du ménage à chaque changement de locataire et souvent des petites réparations, être là pour accueillir ses locataires et récupérer les clés au départ…
Enfin et pas le moindre, il y aura la gestion avec la promotion du bien, l’envoi des contrats, les paiements, des frais de publicité et d’annonces sur des sites spécialisés, sauf à confier la location du bien à une centrale de réservation ou une agence qui prendront une commission…
Au final, la rentabilité sera peut-être meilleure mais il y aura du travail à fournir et des difficultés à régler au quotidien.

Sur le sujet de la disponibilité du bien locatif, le loueur saisonnier n’élit pas domicile sur place et la location est limitée dans le temps. Ceci étant, pour accéder à ce dispositif qui peut être avantageux, il faut respecter la loi. Dans de nombreuses communes, pour louer en meublé de courte durée, les propriétaires doivent demander un changement d’usage du logement d’habitation qu’il compte proposer à la location. Parfois, cette démarche n’est pas possible ou soumise à de trop fortes contraintes.
Concernant la location meublée classique, il s’agit le plus souvent d’un bail d’un an renouvelable par tacite reconduction. Le loueur peut cependant refuser le renouvellement en respectant un préavis de trois mois pour reprendre ou vendre le logement ou pour un motif légitime et sérieux comme le non-paiement du loyer.
Si le meublé se trouve sur la même propriété que d’autres locations saisonnières ou chambres d’hôtes, la question se pose aussi du partage des lieux par des personnes ayant des envies et des horaires différents.

Respecter les réglementations

Louer en location saisonnière ou en simple meublé, ce choix doit donc être mûri. Il va impacter les travaux et l’aménagement du meublé. Et une fois la décision prise, il convient de respecter toute la réglementation applicable à sa formule d’hébergement pour ne pas être pris en défaut par son locataire ou par un tiers. Et comme toujours avant de prendre sa décision, il convient de ne pas considérer la rentabilité du bien du seul point de vue financier

Publié par

Caroline Kyberd - Accueillir Magazine

Rédactrice en chef d'Accueillir Magazine, la presse des chambres d'hôtes et meublés de tourisme, j'anime aussi les formations pour ouvrir maisons d'hôtes, gîtes ruraux et meublés de tourisme. Retrouvez-moi sur https://www.accueillir-magazine.com

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