Le piège de la prison dorée quand on ouvre des chambres d’hôtes

C’est le paradoxe, on ouvre une maison d’hôtes, tout est beau, propre, pensé pour le confort de ses hôtes. Le loueur et sa famille ont fait ce projet pour accueillir et se retrouvent « enfermés » dans une prison dorée. Ce billet m’a été suggéré récemment par une créatrice de chambres d’hôtes et elle a raison.

Dans les premiers temps, on est tellement submergé par tout ce qu’on a à faire, travaux, aménagements, accueil, réservations…, qu’on ne sort plus de chez soi, que pour faire des courses, liées à l’activité bien sûr. On déjeune travaux, on dîne fiscalité, on dort référencement de sites internet. Certains propriétaires en activité se rappellent probablement même avoir campé dans leur partie privée, parce que pas le temps, ni le courage de reprendre des travaux et de s’aménager son coin à soi alors que tout ce qui est dédié aux chambres d’hôtes est impeccable. Certains même ne se baignent pas dans leur propre piscine ou ne vont pas dans leur spa.

Après quelques saisons, le rythme vient, on connaît ses moments creux et on retrouve un rythme de vie.

Alors cela dépend beaucoup des caractères de chacun, certains ont l’art de garder une vie équilibrée peu importe le stress et la charge de travail, d’autres moins !
C’est important pour celui qui est du style à se plonger corps et âme pour gérer un projet de se forcer à se prévoir une plage de temps pour lui où il va faire quelque chose qu’il aime. Parfois on a envie de lâcher, trop de travail, trop de choses qui tournent dans la tête…
En fait, c’est vous qui faites de votre maison un lieu d’accueil unique et vos hôtes seront heureux si vous êtes disponible dans votre tête, si vous êtes détendu et cela passe sûrement par prendre soin de vous et vous ressourcer en vous livrant à vos activités favorites. En ouvrant des chambres d’hôtes, vous ne signez pas pour renoncer à toute vie personnelle !

 

Publié par

Caroline Kyberd - Accueillir Magazine

Rédactrice en chef d'Accueillir Magazine, la presse des chambres d'hôtes et meublés de tourisme, j'anime aussi les formations pour ouvrir maisons d'hôtes, gîtes ruraux et meublés de tourisme. Retrouvez-moi sur https://www.accueillir-magazine.com

2 réflexions au sujet de « Le piège de la prison dorée quand on ouvre des chambres d’hôtes »

  1. Voilà une mise en garde bien à propos !
    On lit souvent les bons côtés de la chambre d’hôtes, et il y en a !… Mais il est vrai qu’il ne faut pas compter son temps, dire au-revoir aux grandes vacances et surtout aux 35 heures…
    Mais rien n’empêche de s’aménager une période de fermeture, surtout en basse saison, ça permet non seulement de remettre à plat quelques dossiers mais aussi de continuer à prendre du plaisir à accueillir la saison suivante. Je pense que lorsque la Chambres d’hôtes devient labeur, il faut commencer à s’interroger sur ses réelles motivations…
    On ne le répète jamais assez mais tenir des chambres d’hôtes, c’est un métier passion, pas un moyen de s’enrichir !

  2. Billet très juste!
    Car effectivement on a trop souvent la tête dans le guidon, l’espace privé (chambre notamment) qui est “meublée” en dernier, qui sert parfois de “débarras”…et je me retrouve comme bien souvent dans vos billets!

    Il est donc important de se ménager des “plages privées” (lire, jardiner, faire du shopping…) car nos vacances (les nôtres) n’existent pas, par manque de temps ou de ressources financières!

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