Le statut juridique est une question de plus en plus importante pour un propriétaire de chambres d’hôtes à laquelle il n’y a pas une réponse type. Non immatriculé, immatriculé au RCS, auto-entrepreneur, en société, au régime micro, au réel, à la TVA ou en franchise, tous ces choix sont possibles, mais un seul est le meilleur pour vous et ce n’est pas nécessairement celui du voisin ou du groupe Facebook.
Pendant longtemps, les propriétaires de chambres d’hôtes sont restés de simples particuliers exerçant une activité complémentaire. Mais de plus en plus de loueurs en font une activité dynamique avec recherche de rentabilité. De plus, passé un seuil de chiffre d’affaires, il est obligatoire de payer des cotisations sociales.
Commentaire, les loueurs de meublés de tourisme ou gîtes ont d’autres types de statuts possibles comme les LMP (loueurs en meublés professionnels) et LMNP (loueurs en meublés non professionnels) ont d’autres raisonnements à avoir, les questions de TVA sont aussi très différentes.
A chacun son statut
Tout dépend qui vous êtes,
- Entrepreneur, retraité, conjoint d’un salarié, rentier, chômeur
- Votre âge, si vous avez besoin de cotiser pour votre retraite et si vous avez déjà fait les meilleures années de votre vie professionnelle
- Si vous êtes, célibataire, veuf, en couple, en couple recomposé avec des enfants du premier lit, marié, pacsé, qui est votre conjoint ?
- La nécessité ou l’obligation de cotiser à la sécurité sociale
- Le chiffre d’affaires attendu de vos chambres d’hôtes
- la part de revenus qui découle de votre activité de chambres d’hôtes et donc l’imposition de votre foyer fiscal
- Si en complément des chambres d’hôtes, vous proposez des activités commerciales comme la table d’hôtes ou la location de vélo
- Qui vous prête de l’argent pour l’investissement immobilier, une banque, la famille, laquelle, la vôtre ou celle de votre conjoint ? L’apport entre vous deux est-il du même montant ou investissez-vous de l’argent à vous ou à lui/elle ? Vos enfants sont-ils élevés ? Et si c’est une famille recomposée ?
- Achetez-vous en SCI (société civile immobilière) ou SARL ou toute forme de société ?
- Il y a aussi le côté fiscal, le montant de l’investissement, des travaux, si vous êtes à l’ISF, si vous vous installez pour longtemps ou si vous comptez revendre à plus ou moins long terme après avoir restauré une maison (opération immobilière et plus-values)…
Le bon statut juridique du loueur de chambres d’hôtes
Je vois trop de loueurs ne pas se poser assez de questions et en fait même si le statut de micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur) est séduisant, il existe des raisons pour ne pas l’adopter. Réponse, je ne sais donc pas quel est le bon statut pour vous, et celui de votre voisin est peut-être parfait pour lui mais pas pour vous. C’est vraiment une question de rentabilité et puis de sécurité de l’activité, enfin, de ne pas découvrir au moment de prendre la retraite que vous n’avez pas assez cotisé. Vous pouvez comprendre les questions à vous poser et avoir un arbre de décision pour éliminer les solutions non adaptées à vous dans nos stages de formation, avec notre distanciel Chambres d’hôtes, statut juridique et fiscalité , ou notre cahier pratique Chambres d’hôtes, Panorama des solutions juridiques et fiscales .
Cet article publié la première fois le 3 novembre 2008 a été mis à jour le 27 février 2023.