On n’est pas dans la petite maison dans la prairie

Cette nouvelle année 2009 démarre. Avec elle, des projets voient le jour. On a un peu tendance, même si on s’en défend parfois, à prendre de bonnes résolutions. Et parmi elles, pourra se glisser celle d’ouvrir des chambres d’hôtes. Loin de moi l’envie de vous en dissuader. Ou plutôt si !
Si vous pensez que vous partez vers un monde merveilleux, digne de la Petite maison dans la Prairie, un monde sans nuage où plein de gentils copains, tout sourire, vous aideront autour d’une table bien garnie, arrêtez tout de suite.
Ouvrir des chambres d’hôtes, ce n’est pas tout rose, comme dans toute activité humaine. Il y aura beaucoup de ménage, de cuisine, de levers matinaux, de couchers tardifs. Et des moments d’angoisse, surtout au début, à attendre le téléphone sonner pour prendre des réservations. Il y aura aussi des hôtes grincheux, peu mais cela arrive, des couples qui se disputeront, des enfants mal élevés.

Il y aura et heureusement beaucoup plus de moments de bonheur, de passion, des rencontres, des tables d’hôtes fabuleuses..

Le problème, c’est que j’ai encore au téléphone de doux rêveurs, optimistes – c’est une vertu certes – mais qui sous-estiment le travail et la difficulté parfois de remplir ses chambres surtout quand on a un crédit à la banque, qui pensent qu’acheter une belle maison suffit. Et je sais trop bien ce que cela donne, comme dans toute activité, une grosse déception et des créateurs qui s’arrêtent au bout de deux ou trois saisons.

Alors si j’ai un voeu pour vous créateurs de chambres d’hôtes, pour bien réussir votre projet, soyez réaliste, renseignez-vous, formez-vous, allez en chambres d’hôtes discuter avec les propriétaires, examinez les côtés positifs mais aussi regardez lucidement les aspects moins sympathiques, soyez réalistes et vous mettrez toutes les chances de votre côté.

Déclaration des chambres d’hôtes à la mairie

Un créateur m’a posé la question, je reviens donc sur la déclaration à faire en mairie quand on ouvre ses chambres d’hôtes, parce qu’il y a parfois confusion avec linscription au RCS, statut que peuvent choisir des propriétaires de chambres d’hôtes.

La déclaration en mairie est une obligation légale

La déclaration en mairie de ses chambres d’hôtes se fait avec un formulaire CERFA, formulaire administratif réglementé et gratuit. Je le précise car j’ai trouvé des sites internet qui le vendaient !!! Il est disponible sur le site du Ministère du Tourisme, vous en trouverez le lien direct sur le site d’Accueillir Magazine, rubrique CERFA. Certaines communes ont dématérialisé cette formalité.

C’est une obligation écrite dans la Loi 2006-437 du 14 avril 2006 et son Décret 2007-1173 du 3 août 2007, qui est faite aux propriétaires de chambres d’hôtes de déclarer qui s’occupe des chambres, combien de chambres sont ouvertes et la période d’ouverture. Celle-ci n’est pas neutre selon la façon dont la taxe de séjour est calculée.

La déclaration en mairie doit être modifiée si un élément listé ci-dessus change, par exemple le nombre de chambres d’hôtes et quand la maison ferme.

L’absence de déclaration est une contravention de troisième classe avec amende pouvant atteindre 450 euros.

Il était initialement prévu une remontée des déclarations faits en mairie sur les préfectures pour avoir des statistiques sur le secteur des chambres d’hôtes. Le Ministre en charge du Tourisme en 2008, Hervé Novelli, qui a mis en place cette déclaration, rappelait souvent cette obligation. Cette remontée de statistiques n’a jamais été faite mais l’obligation légale demeure.

Ce n’est pas le choix d’un statut juridique

Cette obligation de déclaration en mairie, est indépendante d’un choix de statut juridique ou fiscal, création de société, inscription au RCS, autoentrepreneur ou simple particulier. Elle s’adresse à tous, quel que soit le régime juridique choisi.

Petite remarque qui s’adresse à tous, propriétaires installés et porteurs de projet, pourquoi ne pas faire de cette déclaration en mairie un atout commercial pour rassurer ses hôtes en indiquant dans ses futurs documents et annonces “chambre d’hôtes déclarée en mairie”.

Cet article a été publié initialement le 8 décembre 2008 et mis à jour le 29 août 2023

Le site internet des gîtes et chambres d’hôtes, c’est aussi son référencement

Les créateurs que je rencontre sont très conscients de l’importance d’internet mais pas assez de la nécessité d’avoir un site internet pour présenter leurs chambres d’hôtes et/ ou gîtes.

Avoir un site, ce n’est pas négociable

Même tout simple, mais on ne peut pas lancer une activité économique, son emploi, ses investissements en dépendant d’acters extérieurs. Nombre de loueurs ont eu brutalement leur page suspendue brutalement par un OTA (online travel agency ou centrale de réservation) sans plus aucune réservation, le temps de se justifier et ceci sur la simple plainte d’un client qui n’a pas toujours raison.

Si vous faites le choix d’adhérer à un label, votre site sera présenté sur les différents supports de communication du label.
Vous pouvez aussi prendre des inscriptions payantes à des annuaires spécialisés qui présenteront votre maison parmi d’autres.
La grande majorité des loueurs s’inscrivent sur des centrales de réservation qui leur procurent des clients moyenant commissions et souvent leurs conditions d’annulation.

Mais tout ceci, ce sont des acteurs extérieurs, comment va-t-on vous trouver en direct ?

Un site internet se référence

Quand et comment votre site internet va-t-il être trouvé en direct sur Google. Ce que vous sous-estimez encore plus, c’est la problématique du référencement de votre site, autrement dit comment votre site va être trouvé en direct par les internautes.autres moteurs de recherche ? Et bien pour cela cela prend du temps et demande du travail, il faut penser son site à la fois pour la personne devant son écran qui va le consulter et pour donner de la matière au moteur de recherche en lui donnant un maximum de mots clés, en lui décrivant les images, les liens hypertextes, en rédigeant correctement ses textes avec des règles spécifiques, on appelle cela aussi écrire pour le web…

C’est toute une encyclopédie que l’on peut écrire sur le sujet. Ce dont je suis sûre, c’est que malheureusement la plupart des prestataires qui vous vendent un site clé en main, ficèlent un joli site, agréable à consulter mais inefficace pour les moteurs de recherche et le référencement naturel. Et souvent aussi pour les touristes car ils ne trouvent pas rapidement les informatons qu’ils cherchent.

Alors, avant de signer un contrat pour faire réaliser votre site, essayez d’en comprendre les enjeux et posez-vous les bonnes questions, cela ne vous coûtera pas plus cher au final. Nous organisons des stages d’une journée pour avoir la méthodologie pour créer ou mettre à jour un site internet bien adaptés pour les clients et visibles sur lne net.

Interdiction d’ouverture de chambres d’hôtes par la mairie

Hier lors d’un de nos stages de formation 2 jours pour créer gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes, une créatrice de chambres d’hôtes nous fait part d’un village des Vosges où le maire aurait pris un arrêté d’interdiction d’ouverture de chambres d’hôtes. Je ne suis pas allée lire cet arrêté donc je ne peux pas le commenter, mais c’est l’occasion de rappeler quelques fondamentaux.

Un maire ne peut bien évidemment interdire l’ouverture de chambres d’hôtes sur sa commune, ce serait discriminatoire. De même, la déclaration en mairie est une déclaration, pas une autorisation ou une interdiction.
S’il ne peut interdire les chambres d’hôtes, le maire peut interdire ou limiter les extensions touristiques, et là cela concerne tous les projets de création d’hébergements, pas seulement les chambres d’hôtes. C’est en général lié à des problématiques qu’il rencontre comme l’assainissement des eaux usées, les ressources en eau de la commune… Cet arrêté doit être voté par la commune et a durée d’application.

En revanche, le maire peut s’opposer à une demande d’autorisation de travaux ou à un permis de construire, bien sûr avec motifs justifiés par le PLU (plan local d’urbanisme) et autres règlements liés au Parcs naturels, zone Natura 2000, ou monuments historiques, villages classés… C’est pour cette raison que nous insistons beaucoup sur la nécessité de lire le PLU ou document équivalent avant d’acheter sa propriété car c’est la seule façon de savoir si le projet sera possible quand il comprend des travaux liés à déclaration de travaux ou permis de construire.

Quant aux gîtes ou meublés de tourisme, improprement appelés Airbnb, ils font désormais l’objet de réglementations locales dans les zones tendues. Aux problèmes d’urbanisme, se rajoutent donc la nécessité de vérifier que le projet pourra avoir lieu.

Avant d’acheter une maison pour créer des chambres d’hôtes ou gîtes, ou de vouloir en ouvrir dans sa propre maison, il faut tout vérifier et au moins se renseigner auprès de la mairie, cela vous permettra en plus de voir si votre projet est bien accepté. Cela permet aussi de connaître les grands projets de la commune et ceux-ci peuvent avoir une influence forte, imaginez une dérivation de la route principale pour passer devant chez vous, fini le calme et la grasse matinée et les réservations de clients avec ! Le maire sera sûrement de bon conseil pour vous guider.

S’installer dans une nouvelle région et y créer des chambres d’hôtes ou gîtes

Il y a de nombreux débats sur les personnes qui viennent s’installer dans une région et y ouvrent des chambres d’hôtes ou des meublés de tourisme. D’aucuns contestent leur légitimité.

Personnellement, je suis, quelque soit le sujet, pour une totale liberté d’agir – dans le respect de l’autre bien sûr ! Je ne vois pas de quel droit on interdirait à un créateur d’aller exercer l’activité de son choix, là où il en a envie. Je suis d’autant plus attachée à ce principe, qu’il représente tout simplement l’un des nombreux petits aspects de ce régime auquel je tiens qui s’appelle la démocratie.

Devenir l’ambassadeur de sa région

Mais, je rejoins et je comprends aussi ceux qui critiquent les nouveaux arrivants, enfin tant que ceux-ci ne s’impliquent pas à fond. Ouvrir une chambre d’hôtes ou propiser des gîtes à des touristes, c’est devenir l’ambassadeur de sa région. Quel intérêt d’y descendre si ce n’est pour papoter avec le propriétaire, déguster les spécialités régionales, découvrir les bonnes petites adresses, connaître les raccourcis… ?
Des amis sont allés dernièrement en chambres d’hôtes du côté de Pau, chez des Anglais, très sympathiques, mais qui ne parlaient pas français et ne connaissaient pas la Région !
C’est un exemple un peu extrême, mais pas si rare. Cependant ce n’est pas le fait que des nouveaux installés. Certains habitants de longue date n’ont pas joué aux touristes depuis longtemps, ne sont pas allés revoir le château, faire la balade en barque sur le marais, ou (re)visité les attractions locales.

Alors, si vous créateur, partez sous d’autres cieux vivre votre rêve, incluez dans la préparation de votre projet de vous intégrer à votre nouvelle région ! Devenez touriste, rencontrez les “locaux”, lisez des guides, découvrez l’art, la culture, la littérature, l’histoire spécifique, la géographie… Bref devenez un vrai local et votre projet trouvera toute sa légitimité !

Les panneaux au bord de la route, est-ce vraiment utile ?

Gros ou petits, aux carrefours stratégiques ou sur un axe très fréquenté, les panneaux fléchant vos chambres d’hôtes ont leur utilité. Mais attention à les réfléchir selon vos attentes.

C’est déjà indiscutablement utile pour aider vos hôtes à venir jusque chez vous, même si de plus en plus les voitures sont équipées de GPS.
Un gros panneau sur une route nationale, c’est aussi une façon de se faire repérer des gens de passage et des habitants des environs. Vos voisins penseront à vous plus souvent et vous recommanderons à leurs amis. Certaines grosses sociétés parisiennes choisissent de construire leur siège au bord du périphérique uniquement pour être visibles de tous ces milliers de conducteurs qui passent tous les jours. En un mot, ce peut être aussi de la publicité.
Mais certains propriétaires n’aiment pas voir sonner des personnes chez eux qui n’ont pas retenu, avec qui ils n’ont pas pu discuter préalablement au téléphone.
A vous de voir où vous placez les panneaux, dans quelle taille et à quels endroits stratégiques, selon que vous voulez faciliter l’itinéraire ou en plus générer des nuitées un peu à l’improviste.

Quelques chiffres sur le secteur des chambres d’hôtes

Les chambres d’hôtes en chiffres (enquête Accueillir Magazine, données actualisées 2023)

  • En 2023, 21 500 loueurs gèrent un total de 60 000 chambres d’hôtes.
  • Le nombre de lits en chambres d’hôtes représente 2% de l’offre totale de lits marchands.
  • 25% des loueurs de chambres d’hôtes sont labellisés, soit 5 400 loueurs (50% des loueurs de chambres d’hôtes étaient labellisés en 2017).
  • Le taux d’occupation d’une chambre d’hôtes est de 30 % en moyenne, soit 110 jours par an.
  • Le prix moyen d’une nuitée est de 86 euros pour deux personnes, petit déjeuner inclus hors taxe de séjour.
  • Le prix moyen d’un repas à la table d’hôtes est de 24 euros par personne.
  • En moyenne, une maison d’une capacité de trois chambres d’hôtes avec un taux d’occupation de 30% réalise un chiffre d’affaires annuel de 28 250 euros.

Ci-dessous notre article originel sur le secteur des chambres d’hôtes, cet article date de 2008. Nous avons choisi de laisser les deux versions, car cela permet de voir l’évolution des chambres d’hôtes en quinze anshttps://www.ouvrir-chambres-hotes-leblog.com/faire-connaitre-chambres-hotes/taux-frequentation.html.

Le nombre de propriétaires et le nombre de chambres d’hôtes

En 2008, nous dénombrons un total de 24 000 propriétaires de chambres d’hôtes et 69 700 chambres d’hôtes sur l’ensemble du territoire, soit une moyenne de 3 chambres par propriétaires.

Le nombre d’adresses a progressé régulièrement au cours des 10 dernières années, avec environ 1 000 adresses de plus chaque année. Les maisons d’hôtes constituent 7% des lieux d’hébergement touristique mais ne représentent qu’une offre limitée en raison des petites capacités : environ 1% de l’offre d’hébergement (en nombre de lits).

Le choix du label

14 000 propriétaires de chambres d’hôtes ont choisi de rejoindre un label national :
10 500 sont Gîtes de France (44%)
2 500 propriétaires sont Clévacances (10%)
550 Fleurs de Soleil (2%)
270 Accueil Paysan (1%)
135 Bienvenue au Château (1%)

10 000 propriétaires ne sont pas adhérents de ces principaux labels (42%).

Le taux d’occupation et la durée moyenne de séjour

Le taux d’occupation d’une chambre d’hôtes est de 30 % en moyenne, soit 16 semaines par an. Il varie fortement en fonction de la localisation et de l’objectif du propriétaire.

La durée moyenne de séjours est de trois nuits mais on note une tendance au raccourcissement des séjours.

Les tarifs pratiqués et le chiffre d’affaires

Le prix moyen de la nuitée est de 58 euros pour deux personnes, petit déjeuner inclus. Il varie selon les régions et le niveau de confort proposé par le propriétaire de chambre d’hôtes. Celui de la table d’hôtes est en moyenne de 22 euros par personne.

Une maison d’hôtes d’une capacité de 3 chambres et avec un taux d’occupation de 30% apporte un chiffre d’affaires annuel de 19 000 euros par an.

Plus d’information sur Accueillir Magazine, la presse spécialisée des chambres d’hôtes, gîtes et meublés de tourisme.

Quels clients allez-vous recevoir dans vos chambres d’hôtes ?

Les chambres d’hôtes ou petits meublés de tourisme sont souvent pensés pour des couples avec ou sans enfant. Oui mais voilà, ce n’est plus le reflet exact de la société d’aujourd’hui. Entre divorces, célibataires, familles recomposées, hommes d’affaire en déplacement, amis randonneurs,  week-end mère-filles et autres, il y a toute une population de touristes et de clients potentiels qui n’arrivent pas toujours à aller en chambres d’hôtes.

Je parle d’expérience !

Dès qu’on veut aller en chambres d’hôtes ou gîte avec une configuration de lits un petit peu atypique, plusieurs chambres ou simplement des lits séparés dans une même maison, cela devient très compliqué. C’est généralement mal expliqué sur les sites internet, il n’y a souvent qu’une seule chambre qui ait des lits jumeaux, ou on rajoute dans une chambre à côté du grand lit, un lit d’appoint dont on se dit que cela ne va pas être franchement confortable, on se sent un  peu lésé.

Si j’étais en train de créer mes chambres d’hôtes, je prendrai cela en compte dans mes choix d’aménagement. Une réflexion sur la literie pour créer des chambres réaménageables. Un choix de lits recomposables, facilement déplaçables, ensemble ils font grand lit, séparés, la chambre d’hôtes devient accessible à des amis, collègues ou famille élargie. Je sais c’est plus de travail mais cela peut être un argument pour séduire un autre type de clients. Et je le mettrai en avant sur mon site internet.

L’étude de marché est indispensable pour comprendre qui vient sur son territoire et aménager ses chambres d’hôtes ou son gîte avec les bons équipements et services. Nous expliqons comment la faire dans nos stages de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d’hôtes, gîtes et meublés de tourisme.

Autoentrepreneur, RCS, SARL, particulier, qui serez-vous ?

Le statut juridique est une question de plus en plus importante pour un propriétaire de chambres d’hôtes à laquelle il n’y a pas une réponse type. Non immatriculé, immatriculé au RCS, auto-entrepreneur, en société, au régime micro, au réel, à la TVA ou en franchise, tous ces choix sont possibles, mais un seul est le meilleur pour vous et ce n’est pas nécessairement celui du voisin ou du groupe Facebook.

Pendant longtemps, les propriétaires de chambres d’hôtes sont restés de simples particuliers exerçant une activité complémentaire. Mais de plus en plus de loueurs en font une activité dynamique avec recherche de rentabilité. De plus, passé un seuil de chiffre d’affaires, il est obligatoire de payer des cotisations sociales.

Commentaire, les loueurs de meublés de tourisme ou gîtes ont d’autres types de statuts possibles comme les LMP (loueurs en meublés professionnels) et LMNP (loueurs en meublés non professionnels) ont d’autres raisonnements à avoir, les questions de TVA sont aussi très différentes.

A chacun son statut

Tout dépend qui vous êtes,

  • Entrepreneur, retraité, conjoint d’un salarié, rentier, chômeur
  • Votre âge, si vous avez besoin de cotiser pour votre retraite et si vous avez déjà fait les meilleures années de votre vie professionnelle
  • Si vous êtes, célibataire, veuf, en couple, en couple recomposé avec des enfants du premier lit, marié, pacsé, qui est votre conjoint ?
  • La nécessité ou l’obligation de cotiser à la sécurité sociale
  • Le chiffre d’affaires attendu de vos chambres d’hôtes
  • la part de revenus qui découle de votre activité de chambres d’hôtes et donc l’imposition de votre foyer fiscal
  • Si en complément des chambres d’hôtes, vous proposez des activités commerciales comme la table d’hôtes ou la location de vélo
  • Qui vous prête de l’argent pour l’investissement immobilier, une banque, la famille, laquelle, la vôtre ou celle de votre conjoint ? L’apport entre vous deux est-il du même montant ou investissez-vous de l’argent à vous ou à lui/elle ? Vos enfants sont-ils élevés ? Et si c’est une famille recomposée ?
  • Achetez-vous en SCI (société civile immobilière) ou SARL ou toute forme de société ?
  • Il y a aussi le côté fiscal, le montant de l’investissement, des travaux, si vous êtes à l’ISF, si vous vous installez pour longtemps ou si vous comptez revendre à plus ou moins long terme après avoir restauré une maison (opération immobilière et plus-values)…

Le bon statut juridique du loueur de chambres d’hôtes

Je vois trop de loueurs ne pas se poser assez de questions et en fait même si le statut de micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur) est séduisant, il existe des raisons pour ne pas l’adopter. Réponse, je ne sais donc pas quel est le bon statut pour vous, et celui de votre voisin est peut-être parfait pour lui mais pas pour vous. C’est vraiment une question de rentabilité et puis de sécurité de l’activité, enfin, de ne pas découvrir au moment de prendre la retraite que vous n’avez pas assez cotisé. Vous pouvez comprendre les questions à vous poser et avoir un arbre de décision pour éliminer les solutions non adaptées à vous dans nos stages de formation, avec notre distanciel Chambres d’hôtes, statut juridique et fiscalité , ou notre cahier pratique Chambres d’hôtes, Panorama des solutions juridiques et fiscales .

Cet article publié la première fois le 3 novembre 2008 a été mis à jour le 27 février 2023.

Faut-il prévoir le haut de gamme pour ses chambres d’hôtes ou gîtes ?

Cela fait quelques années qu’on nous explique que dans le monde du tourisme, il n’y a que le low-cost ou le haut de gamme. Un point c’est tout. Je n’y crois pas. Toutes les options sont possibles. Ouvrir des chambres d’hôtes ou meublés de tourisme / gîtes haut de gamme en est une avec ses avantages et inconvénients.

Accueillir Magazine n°99 mai/juin 2022
Dossier fixer ses prix pour les chambres d’hôtes, gîtes et meublés de tourisme

Des prix plus chers, mais des investissements plus élevés

Les prix auquel on proposera ses chambres d’hôtes sont plus élevés mais le foncier, les travaux et les aménagements plus coûteux. Et puis qu’est-ce que le haut de gamme ? Plus on monte les prix, plus il faut savoir se différencier, apporter des choses différentes, les hôtes seront plus exigeants, vous serez plus sollicités, le ménage tous les jours, la boisson tard le soir. Aucune excuse pour l’erreur, le moindre point faible, une surface de chambre un peu petite, un environnement extérieur pas exceptionnel.

Rester haut de gamme

Et vous n’avez pas créé, qu’il faut déjà penser à renouveler, réadapter, changer de décoration, rester au goût du jour. Pas nécessairement des investissements lourds mais il faut être en mouvement. Dans ce segment de clientèle exigeante et souhaitant la modernité et les dernières tendances, il faut durer. On ne reste pas haut de gamme très longtemps sans nouveautés, sans travaux, on devient vite juste cher avec une offre obsolète et les consommateurs savent parfaitement comparer les offres ! Alors analysez ce que permet la maison, votre budget et faites le choix de  ce qui vous ressemble le plus. Une chose reste sûre, il faut une cohérence de l’offre et on ne peut être haut de gamme que si chaque détail de sa maison d’hôtes ou meublé de tourisme est haut de gamme, c’est l’idée du maillon faible, c’est celui-ci qui tirera votre offre et vos prix vers le bas.

Dernière remarque, il est possible d’avoir des hébergements à tous prix, ce qui est le plus important c’est d’avoir des hébergements qui vous plaisent avec l’accueil que vous avez envie de pratiquer. Parce qu’avant un business plan, c’est un projet de vie où il faut être heureux.