Ce blog est destiné à la création de chambres d’hôtes, gîtes et meublés de tourisme. Les billets sont à 99 % écrits à partir de questions qui me sont posées par des créateurs. Du coup, on parle beaucoup argent, – normal quand on investit tout son patrimoine -, de taux de remplissage, étude de marché, référencement du site internet, etc.
Mais j’ai un reproche à faire à beaucoup de créateurs. Ils se concentrent sur la création, la décoration, l’aménagement mais n’anticipent pas leur vie future.
Or la création, c’est un ou deux ans de sa vie dans le but d’accueillir des hôtes chez soi plusieurs années. La création, cela a un côté passionnant, on aménage, on décore, on a des rendez-vous de chantier, on fait tempête de cerveaux, on espère, on désespère, l’adrénaline est au rendez-vous.
Ensuite, une fois installé, comme dans toute activité, il y a beaucoup de routine, mais on peut rester en mouvement et faire évoluer son activité. On peut être seul ou en couple.
Il y a aussi l’accueil des hôtes avec tout ce que cela comporte : le plaisir de la rencontre mais aussi le fait d’avoir des inconnus chez soi, d’être disponible, de faire passer ses problèmes au second plan.
La raison pour laquelle tenir des chambres d’hôtes n’est pas un métier, c’est que c’est un projet de vie. Dans n’importe quelle autre activité, on n’a pas ses clients chez soi, jour et nuit.
Dans les échecs que je vois, souvent – de mon point de vue en tout cas -, les créateurs ne se sont pas projetés dans leur vie future. Ils n’ont pas pensé leur quotidien et sont au final malheureux.
Même si ouvrir des chambres d’hôtes reste le rêve français numéro 1, peu de personnes ont en fait la capacité à le faire. Tout simplement parce que cela demande des qualités humaines, qu’aucune école, aucune formation ne peut donner.
Caroline,
Je suis encore tout à fait d’accord avec vous. Je suis dans la phase “installée” après les travaux.
J’ai d’ailleurs crée un petit site internet relatant les étapes de créations, de décorations. Je me lâche un peu dedans.
Je ne suis pas encore “rodée” dans mes tâches ménagères, la cuisine me prend du temps même si j’ai pu laisser de côté le “stress” de ne pas savoir être à la hauteur!
Ce n’est pas un vrai projet de vie, disons que c’est un peu la vie qui me l’a imposé. Mais comme dans mon précédent métier (comptab-finances)que je n’aimais pas particulièrement, je le fais avec tout cœur et professionnalisme. Et la satisfaction de mes hôtes passe au premier plan: j’aime faire plaisir. C’est mon côté “zen”. Et on est arrivé à trouver avec mon compagnon, nos domaines “d’action”, chacun à trouvé naturellement sa place face à nos hôtes.
Le fait d’avoir des “inconnus” dans sa maison est effectivement perturbant, mais dès que le contact est établi, tout va mieux. On a aussi beaucoup de temps mort, il faut dire!