Nous avons choisi de parler de la réforme de la taxe de séjour pour ce numéro 60 d’Accueillir Magazine novembre / décembre 2015. La taxe de séjour touche chambres d’hôtes, meublés de tourisme et gîtes, quand ils sont situés sur une commune qui y est éligible. Suite à la révision du barème intervenue fin 2014, beaucoup de communes -, trop peut-être – ont fait le choix d’augmenter le montant de la taxe de séjour payée par les touristes.
La hausse de la taxe de séjour
Au cours des dernières années, de nombreux hébergements ont été confrontés à la hausse de la TVA, qui est passée de 5,5%, à 7% puis à 10%, mais également, plus récemment en 2015, à celle de la taxe de séjour dont le plafond a été doublé pour les 5 étoiles et augmenté de 50% pour les 4 étoiles. Au final, l’addition peut être particulièrement salée pour les gîtes et meublés de tourisme de grande capacité, mais également pour tous les longs séjours.
L’enjeu territorial, favoriser les hébergements déclarés ou l’offre illégale ?
La réforme de la taxe de séjour concerne les loueurs de chambres d’hôtes, de gîtes et de meublés de tourisme, les créateurs qui sont en train de préparer leur projet et de fixer leur prix mais également tous les habitants dont les communes vivent du tourisme. La question de la taxe de séjour est un enjeu territorial. Faut-il “plumer” les touristes au risque de les perdre ou qu’ils aillent séjourner dans des hébergements non déclarés ? A l’heure du collaboratif, la question est centrale ! A moins que de trop augmenter la taxe de séjour locale ne pousse les touristes à séjourner dans des hébergements situés sur des communes moins gourmandes ! Quand les territoires rivalisent en matière de communication pour attirer les touristes et leurs dépenses, la question de la taxe de séjour n’est pas neutre, on ne peut pas gagner des deux côtés ! En une question, faut-il réfléchir à plus long terme pour faire du tourisme un véritable moteur de croissance du territoire ?
Un dossier consacré à la taxe de séjour, côté loueurs de gîtes et chambres d’hôtes
Comprendre le fonctionnement de la taxe de séjour, son mode de calcul fait partie des étapes obligées du créateur et du loueur confrontés à cette réforme. En effet, comment fixer le prix de son gîte, de son meublé de tourisme ou de ses chambres d’hôtes sans en tenir compte. Doit-elle être inclue dans les prix ou payée à part ? Quels sont les touristes exonérés ? Comment se passe la collecte ? Il ne faut pas oublier que le client, l’hôte, le touriste regarde sa facture finale et pas la façon dont elle se décompose !
Dans Accueillir Magazine novembre/décembre, vous pourrez lire le dossier complet sur la taxe de séjour et réfléchir à votre stratégie. Vous pouvez vous abonner en ligne ou par courrier, vous recevrez ce numéro sous huitaine.
Bonjour Pierre
Normalement la taxe de séjour, lorsqu’elle est facturée au réel sur le nombre de nuitées ce qui est votre cas, doit être séparée sur la facture. Elle ne rentre pas dans la base soumise à TVA et ne fait pas partie du chiffre d’affaires puisqu’il s’agit d’une collecte pour le compte des collectivités territoriales. Pour des raisons de simplification, certains hébergeurs l’intègrent dans le prix en en faisant mention, mais il convient alors de la retraiter a posteriori puisqu’il parait logique de ne pas la déclarer dans le chiffre d’affaires.
caroline
Un petit détail pour ceux qui peuvent répondre. La taxe de séjour doit être porté sur la facture c’est ce qui est ecrit dans les textes je pense. Elle vient d’être mise en place chez nous mais je voudrais afficher un prix de ma nuitée tout compris avec dans le détail suivant “la taxe de séjour est comprise dans notre tarif “à raison de 0.7€ par adulte et par nuitée. donc on verra sur ma facture mettons une nuitée pour 2 pers est à 80€ et dessous “dont taxe de séjour 2 pers X 0.7€ soit 1.40€” Est ce légal. Je pense que oui. merci de vos réponses
Toujours taxer sans réfléchir que c est contre productif. C est un budget qui ne sera pas dépensé par mes clients dans les restaurants et les boutiques. Ils n’ont plus de pouvoir d’achat . Mais les petites entreprises locales n embauchent plus de saisonniers qui eux pointent au chômage.
Comme il est dit, le client regarde la facture finale. La taxe de séjour n’intéresse vraiment que les relations entre l’hébergeur et la collectivité pour laquelle celle-ci est collectée. Oui, l’offre légale peut avoir le sentiment d’être défavorisée…pas étonnant que les hébergements non déclarés se développent.