Où trouver la maison idéale pour créer ses chambres d’hôtes ou gîtes?

De nombreux créateurs de chambres d’hôtes se demandent comment trouver leur maison, celle qu’ils veulent acheter. La recherche de l’immobilier est compliqué et prend du temps, il y a tellement de paramètres à prendre en compte. Pour certains ce sont des mois de recherches et de visites, encore plus difficile quand on n’est pas sur place parce qu’on profite de ce projet pour changer de région. Il y a aussi de multiples façons de rechercher la maison d’hôtes de ses rêves.

Les acteurs de l’immobilier

Si vous recherchez une maison déjà en activité, il y a les petites annonces de propriétaires sur des sites spécialisés qui proposent des maisons à vendre déjà aménagées en chambres d’hôtes ou gîtes, nous en publions sur le site d’Accueillir Magazine.

Il y a aussi la recherche classique sur un territoire géographique donné avec les sites internet, les agences immobilières, il est d’ailleurs intéressant de repérer celles qui se sont un peu spécialisées dans ce type de biens immobiliers.

Les sites de petites annonces entre particuliers dont leboncoin ont aussi beaucoup de biens à vendre y compris de professionnels de l’immobilier, le problème, c’est que les annonces sont souvent peu détaillées.

On y pense moins, mais on peut aussi se tourner du côté des SAFER, spécialisées dans les transactions, achats et ventes d’exploitations et biens ruraux. Il y a 27 SAFER, 24 en France métropolitaine, et 3 dans les départements d’outre-mer. Elles ont de belles propriétés rurales, granges et fermes adaptées à la reconversion pour des projets de tourisme rural comme la création de chambres d’hôtes. Un site internet regroupe leurs offres http://www.proprietes-rurales.com.

Il existe aussi les ventes de l’Etat. On peut enfin contacter les propriétaires de chambres d’hôtes du coin, la mairie, les commerçants du coin pour leur faire savoir qu’on est en recherche active d’une maison. Le bouche à oreille, c’est toujours efficace.

Dans tous les cas pour gagner du temps, je me ferai une fiche de renseignements à remplir par mail ou téléphone avant de visiter des biens qui ne seront pas adaptés.

 

Ouverture prochaine, urgence d’avoir son site internet

Certains d’entre vous comptent ouvrir leurs chambres d’hôtes ou meublés de tourisme à Pâques ou en juin pour la saison d’été. Je sais, c’est la panique, rien n’est prêt, les travaux dérapent, il faut acheter literie, oreillers… C’est le vécu de tout créateur.
Du coup, vous êtes débordé, vous campez souvent à moitié dans des conditions pas géniales. Et pourtant, je vais en remettre une couche. Dépêchez-vous de créer votre site internet !

Certes, ce n’est pas en deux / trois mois que le site internet sera optimal en matière de référencement, ça c’est quelque chose qui commence à payer en général à partir de six mois. Mais le site internet reste indispensable, pour s’inscrire dans différents annuaires, pour mettre le lien sur son office de tourisme… De plus en plus de personnes cherchent sur internet et regardent les photos pour faire leur choix. Sans site internet et sans le réseau d’un propriétaire de chambres d’hôtes installé depuis longtemps, vos chambres d’hôtes risquent de rester vides cette saison.

Et pour ceux qui cherchent encore à acheter leur maison, si vous profitiez du temps qui vous reste pour en commencer le cahier des charges, lister tout ce qui est important et repérer sur les sites internet existants ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas et quels prestataires ont fait ces sites, ce qui fait que vous pourriez avoir envie ou pas de travailler avec eux. En fait, si vous ouvrez vos chambres d’hôtes dans quelques mois, personnellement, je commencerai le site internet de mes chambres d’hôtes en même temps que j’achèterai la maison.

Et nous avons écrit un cahier pratique pour Concevoir et faire réaliser le site internet de sa maison d’hôte et une formation d’une journée en distanciel pour gagner des réservations en direct.

Faut-il faire table d’hôtes ?

  • Pour : du chiffre d’affaires supplémentaire et un atout pour remplir les chambres d’hôtes, de la convivialité.
  • Mais : du travail et des horaires allongés.

Proposer la table d’hôtes, cette question revient régulièrement lorsque je croise des créateurs de chambres d’hôtes. En fait, je ne poserais pas la question comme cela. Je prendrais en compte tous les paramètres et les options possibles avant de décider de faire ou pas table d’hôtes.

Table d’hôtes ou pas ?

La table d’hôtes est un élément important dans un projet de création de chambres d’hôtes car cela va jouer sur tout le reste. Cela suppose en effet de s’équiper en fonction, de s’organiser, de réfléchir à ses menus, à ses prix… On peut proposer des menus simples avec des produits locaux dans une ambiance décontractée à un prix très accessible, on peut aussi servir des plats sophistiqués avec des aliments recherchés et à un prix plus élevé. Toutes les options sont possibles, cependant il faudra faire des choix en cohérence avec son hébergement et les prix de ses nuitées. Autant donc y penser un peu avant d’ouvrir ses chambres d’hôtes, même si on ne prévoit pas de faire table d’hôtes ou pas tout de suite et pas tous les soirs. Une certitude, la table d’hôtes ne s’improvise pas, il va falloir penser organisation et logistique.

Premier aspect qui rejoint le “faut-il”, quelle est l’offre de restauration autour de chez vous ? C’est clair que s’il n’y a rien dans les 20 kilomètres autour, il va être difficile de ne pas nourrir vos hôtes, peu de personnes apprécieront de devoir refaire de la route pour le dîner, cela risque même de détourner de vos chambres d’hôtes.

Aimez-vous cuisiner ? Si la réponse n’est pas enthousiaste, évitez la table d’hôtes, en tout cas tous les soirs. Vous vous épuiserez rapidement et cela s’en ressentira dans la qualité des mets comme dans l’ambiance autour de la table.

Suis-je obligé de faire table d’hôtes tous les soirs ?

Si vous décidez de vous lancer et de faire table d’hôtes, vous n’êtes pas obligé de la faire tous les soirs.
Il est en revanche important d’être clair quant aux informations fournies. Soit vous indiquez que vous faites table d’hôtes certains soirs uniquement, par exemple les week-ends, soit qu’il faut réserver par avance, soit vous indiquez juste un prix de vente sans autre précision, ce qui peut signifier que vous êtes prêts à faire table d’hôtes quel que soit le jour, la période de l’année et le nombre de convives. Dans ce dernier cas, mieux vaut indiquer clairement qu’il y a une table d’hôtes possible tous les soirs toute l’année.
Surtout, ne créez pas de déception chez vos visiteurs. Ceux qui ont réservé votre maison d’hôtes parce qu’ils souhaitent partager un repas avec les habitants peuvent être déçus si, une fois sur place, vous leur dites qu’il n’y a finalement pas table d’hôtes. Certains hôtes choisissent la maison pour la table d’hôtes, ce n’est donc pas juste le problème de leur indiquer à la place une bonne adresse de restaurant.
Dans tous les cas, demandez une réservation au moins 24 heures à l’avance pour vous organiser, cela se pense pour l’afficher en ligne sur le site internet et dans la réservation en ligne.

Quelle table d’hôtes pour ma maison ?

Penser sa table d’hôtes, réfléchir aux menus, à la vaisselle et à la décoration de la table, à la logistique, à l’organisation…, tout ceci est important et doit être pris en compte assez tôt. Cela peut conditionner l’organisation de la cuisine ou le choix des équipements. Cela fait partie intégrante de votre projet de maison d’hôtes.

Il y a tant de tables d’hôtes possibles. Lorsque je discute avec des créateurs de chambres d’hôtes, je trouve qu’ils ont souvent une idée précise de la décoration de leurs futures chambres d’hôtes ou des activités thématiques qu’ils mettront en place, mais peu ont réfléchi en détail à ce que sera leur table d’hôtes. Etonnant pour un pays où la gastronomie et les repas ont une place de choix tant vis-à-vis des Français que par rapport à nos visiteurs étrangers. Etonnant aussi car la table d’hôtes est un excellent moyen de donner une identité à ses chambres d’hôtes.
Bio, végétarienne, de terroir, familiale, revisitée, avec des produits locaux, dressage de table traditionnel ou original, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Selon votre savoir-faire, vous pouvez vous orienter vers des repas simples avec des produits du terroir et des plats familiaux ou aller vers la gastronomie avec des recettes plus élaborées et des ingrédients plus originaux. Il y a une très grande variété de choix. 

On n’est pas obligé de rester dans le repas à la française avec nappe damassée et la trilogie entrée/plat/dessert, plein de solutions sont possibles. Ce qui est important, c’est de donner une identité à sa table d’hôtes, identité et prix cohérents par rapport aux chambres d’hôtes et à la maison en général.

Un atout charme

Même si le chiffre d’affaires est limité, une table d’hôtes peut aider à remplir une maison ou à rallonger les séjours. Elle peut devenir l’atout majeur qui va fidéliser des hôtes trop contents de venir régulièrement à votre table d’hôtes découvrir le nouveau menu et repartir chez eux avec quelques produits du terroirs qu’ils auront goûtés sur place.

Ne surestimez pas vos forces non plus car proposer un repas tous les soirs, c’est du travail en plus, beaucoup de travail en plus même. Il faut être en mesure de l’assurer tout en conservant santé et bonne humeur. C’est pourquoi, il faut bien réfléchir à la fréquence, à la formule et au type de repas avant de se lancer. Si cela est bien pensé, cela peut constituer un excellent atout pour votre maison d’hôtes et un moment de convivialité fort. Et les passionnés de cuisine peuvent se poser la question de proposer une table d’hôtes ouverte à l’extérieur, c’est un restaurant.

Cet article a été mis à jour en juin 2019

Mettre à jour le site internet de son gîte ou de ses chambres d’hôtes

Si vous passez sur ce blog ou recevez ce billet, c’est que vous êtes familier avec internet. Vous êtes probablement conscient de la nécessité d’avoir votre site internet pour faire connaître vos futures chambres d’hôtes ou meublés de tourisme. Oui mais voilà, cela ne suffit pas. Dans un précédent billet, j’insistais sur la nécessité du référencement, dans celui-ci, je veux parler de la nécessaire et fréquente mise à jour du site de vos chambres d’hôtes ou de vos gîtes.

D’accord, Google et autres moteurs de recherche apprécient les sites mis à jour régulièrement, cela leur prouve notamment qu’ils vivent, ce qui fait une première bonne raison pour faire évoluer son site.
Mais surtout, je voulais parler des mises à jour pour mettre en valeur vos chambres d’hôtes et meublés de tourisme.
Faites un petit exercice et allez vous balader ce week-end sur des sites de chambres d’hôtes, que voyez-vous ? Des jardins fleuris, des gens en t-shirt au bord de la piscine. Oui mais on est en hiver, personnellement je voudrais aussi trouver à côté de ces photos – qu’il n’est pas question de supprimer parce qu’elles font rêver -, la maison croulant sous la neige, le feu de cheminée flambant, la grosse couette sur le lit.
Et les prix, on peut les faire évoluer, faire une petite promotion pour attirer en basse saison. On peut aussi signaler un salon, une foire, une exposition de vieilles voitures…

Enfin, vous créez vos chambres et vous avez une idée de ce que sera votre site, mais vous verrez, dans un an ou deux, vous aurez envie de mettre d’autres photos, de rédiger de nouveaux textes, bref vous aurez mûri votre projet, votre maison aussi et ce serait dommage que votre site soit en décalage.

Tout ça pour dire qu’avant de commander à un prestataire un site internet, voyez avec lui si vous aurez sur votre ordinateur des outils pour faire vous même vos mises à jour ou alors signez un contrat prévoyant qu’il fasse des mises à jour lui-même pour une somme et un nombre de mises à jour précisés.
Je vous garantis que j’ai vu un peu trop de propriétaires coincés pour faire leurs mises à jour, une fois leur site internet publié, parce qu’on leur réclame une somme importante à chaque mise à jour, alors attention !

Le tourisme change : pourquoi aller si loin ?

Alors que l’on parle de compagnies aériennes en faillite ou en liste noire, de tour opérateurs en difficulté et de risques en tout genre, qu’on en a marre de passer de plus en plus de temps dans les aérogares d’aéroport, de se lever à 4 heures du matin pour attraper un charter, que les taxes de carburant augmentent mais ne baissent jamais… pourquoi continuer à vouloir aller si loin ? Le tourisme mondial est en train de changer profondément et le touriste de revoir sa position.
Pour réussir ses vacances, et c’est important de profiter de ses, toujours trop rares, jours de congés, il commence à opter pour de plus courtes distances et des solutions qui le rassurent.
C’est certain, le “sans mauvaise surprise” va avoir la cote dans les années à venir. Le séjour chez l’habitant a cet avantage et le contact direct avec le propriétaire est un véritable atout à mettre en avant pour rassurer ces touristes un peu inquiets. La facilité d’accès en détaillant les routes depuis plusieurs localités environnantes, la proximité de gares ou d’aéroports où on peut organiser la prise en charge soi-même ou avec un taxi de confiance, la mise en avant des transports locaux pour ceux qui seraient sans voiture, la proximité de services en tous genres, la disponibilité et l’accueil, pourquoi se priver de ces arguments qui peuvent être le plus qui emportera la décision auprès de certains touristes.

Le détail qui tue, celui gâche le meilleur accueil

C’est un des côtés néfastes de la pensée humaine. L’autre soir, je dinais au restaurant et mon regard a passé son temps à revenir se poser sur la prise électrique qui était noire de graisse. Ce que j’ai mangé ? Peu importe ! Etait-ce bon ? Aucune importance ! Parce que la seule chose dont je suis sûre, c’est que je n’y retournerai pas.

Le détail tue, alors quand vous allez aménager votre maison, n’oubliez aucun détail. Est-il indispensable d’avoir la dernière baignoire balnéo, si on se souvient des fenêtres qui laissent passer l’air ? Et de manger dans de l’argenterie si on a un matelas défoncé ? Et si les joints de la salle de bains sont noirs ou la bouche de ventilation pas nettoyée depuis quelque temps ? D’accord, je force le trait parce que ce genre de situation est plutôt rare en chambres d’hôtes ou meublé de tourisme.

L’attention au détail, c’est indispensable mais pas si facile car on a tous nos habitudes et je serai bien prête à prendre un pari avec vous, que chaque maître ou maîtresse de maison, aussi bon soit-il a un petit point faible et oublie quelque chose en faisant le ménage. Pourquoi ? Parce qu’il ne le voit pas, leur attention porte sur d’autres éléments plus importants pour eux. Or la propreté doit être irréprochable.
Alors comment faire ? Croiser les regards car plusieurs paires d’yeux valent mieux qu’une, faire une liste des points à vérifier régulièrement, pas ceux du ménage de tous les jours, occuper les chambres d’hôtes de temps en temps pour voir avec les yeux de vos hôtes.

Discrimination, refus de clientèle, après tout je suis chez moi !

Michael commente un de mes billets précédents et me suggère un sujet. Je cite “D’accord pour la protection du consommateur, d’accord pour le libre choix, mais qui protège l’entrepreneur ou le propriétaire ? A lire toutes les “lois”, on est pratiquement obligé d’accepter tous les clients et tous leurs caprices. Pourquoi pas un article (et des commentaires) sur comment éviter une mauvaise clientèle/des problèmes?”

Bon d’accord, le titre que j’ai choisi ce matin est provocateur et injuste, parce quand on choisit d’ouvrir des chambres d’hôtes, c’est avant tout pour le contact avec l’autre. Quand on est introverti et misanthrope, on a quand même plus intérêt à s’orienter vers un autre choix de vie.

La discrimination en chambres d’hôtes peut consister par exemple à refuser des couples homosexuels, à vouloir leur imposer une chambre à deux lits et non pas la suite nuptiale si tel est leur choix, à refuser les enfants…  La loi est là pour rappeler la règle, pas de discrimination, quelles qu’elles soient, et c’est passible de poursuites et il y a des poursuites. Je vous rappelle que l’année dernière, une propriétaire de gite en a fait l’amère expérience. Pour avoir posé comme condition, que des femmes de confession musulmane retirent leur voile dans les parties communes de la maison, elle a été condamnée en première instance, jugement confirmé en appel.

Et donc, non vous ne pouvez pas refuser quelqu’un pour qui il est.

Mais vous restez quand même chez vous. Vous n’avez pas à subir les caprices de vos hôtes. C’est à vous de mettre des règles et de les indiquer clairement. Vous pouvez refuser, non les fumeurs, mais qu’on fume chez vous, déterminer avec souplesse ou non des horaires d’arrivée et de départ, interdire ou non l’accès à des parties privées chez vous… La phrase que vous rencontrerez sur des sites internet dans le monde anglo-saxon “no pets, no kids” est à moitié illégale, les pets ou animaux de compagnie, vous pouvez les refuser, les kids (enfants) non, c’est un refus de clientèle.

La règle – je parlerai même de contrat même s’il n’est pas finalisé par une signature sur papier – doit être claire pour tout le monde. Il ne faut pas découvrir quand on a réservé et qu’on arrive chez vous, souvent après plusieurs heures de voiture, que Rufus le yorkshire est refusé et qu’il faut en urgence trouver un autre hébergement.
C’est pour cela que les mentions figurant sur les guides ou sites internet sont très importantes.

Les propriétaires de chambres d’hôtes ou meublés de tourisme préfèrent dans leur grande majorité avoir un contact téléphonique avec leurs futurs hôtes. Ils peuvent ainsi discuter, orienter, guider. Ils sont alors à même de proposer un autre hébergement, une autre solution. Trouver une bonne adresse chez une de leurs amies pour une famille qui sera heureuse de trouver une maison bien adaptée pour les enfants ou pour un couple peu mobile qui serait malheureux dans la chambre qui reste libre au second étage. Mais dans un parcours de plus en plus digital, ce contact existe de moins en moins et c’est le site internet qui doit donner toutes ces informations.

Et les hôtes dans tout cela, et bien ils ont aussi des devoirs et ils ont le choix. Quand ils savent à quoi s’attendre, ils peuvent décider ou non de venir chez vous. Parmi tous les propriétaires que j’ai rencontré, tout se passe bien, surtout quand ils sont fermes et paradoxalement pas trop gentils, parce que souvent quand on vous demande un doigt c’est pour vous prendre le bras.
Le secret, c’est vous, qui vous êtes et votre capacité à “marquer votre territoire” avec douceur et fermeté. Et  l’expérience fera le reste, quelques mois après l’ouverture de vos chambres d’hôtes, vous aurez trouvé vos marques.

Mon projet de chambre d’hôtes n’est pas viable

Une créatrice de chambres d’hôtes m’a contactée. Rien à faire. Personne ne veut l’aider dans son projet en Normandie, les banquiers et les réseaux d’aide lui disent qu’il n’est pas viable et lui refusent le crédit. Elle a peu d’apport et les maisons qu’elle voudrait acheter sont trop chères.

Dans ce cas, pas de solution, il va falloir faire des concessions ou penser son projet autrement.
Différer son projet, en ce moment, les banques ne sont pas prêteuses, c’est le moins qu’on puisse en dire.
Peut-être s’éloigner du littoral pour avoir accès à un immobilier moins cher, attention toutefois à l’emplacement, tous les territoires ne sont pas touristiques et s’il ne passe personne parce qu’il n’y a pas de tourisme de loisir, de tourisme d’affaire ou de tourisme de passage, cela va être assez difficile de remplir ses chambres d’hôtes, et dans le cas de cette créatrice, c’est important pour rembourser la banque.
Imaginer une maison de plus grande capacité pour qu’elle puisse en vivre et rembourser les échéances, quitte à opter pour un autre statut, peut-être un gîte de groupe. C’est vrai qu’une maison d’hôtes, c’est limité à cinq chambres.
Prévoir une activité à côté, des gîtes à louer, un petit commerce, un salon de thé ou si on a une compétence, l’organisation de stages qui aideront en plus à remplir la maison.
Attention, toutefois à prendre en compte les réglementations propres à chaque activité et à se former, cela peut avoir des conséquences importantes, notamment en matière de travaux pour les ERP, établissements recevant du public.

Tous les projets ne peuvent pas voir le jour et aussi décevant que ce puisse être à titre personnel, cela vaut mieux que de se rendre compte que cela ne peut pas fonctionner une fois qu’on s’est endetté jusqu’au cou. Mais on peut parfois aussi rendre viable un projet en le pensant autrement. Et notamment en travaillant la rentabilité de son projet, cela passe par un business plan qui permet sans baisser la qualité de retouver une marge. Dans tous les cas, gardez de la trésorerie.

Menace sur le régime micro bic des chambres d’hôtes et des meublés

Fiscalité  et fumeurs, titre sibyllin. Mais c’est un bon raccourci pour décrire les séances quelque peu ubuesques de nos parlementaires concernant la fiscalité 2009 des meublés de tourisme et chambres d’hôtes.
Pour ceux sui ne connaissent pas le régime micro bic ou micro fiscal, lisez cet excellent ouvrage toujours remis à jour qui vous expliquera toutes les possibilités liées à la chambres d’hôtes Chambres d’hôtes, Panorama des solutions juridiques et fiscales.

Je la fais court, nous somme début 2009 (nb, pour tous les puristes de la fiscalité, je reconnais que c’est un résumé lapidaire !).
D’abord, en septembre 2008, on découvre à la surprise générale, que la loi de finances au sujet de la niche fiscale des meublés, par le simple ajout de la mention “à l’exclusion de la location meublée” fait basculer tout le modèle d’imposition.
En gros, cela propose de faire passer les loueurs, nombreux, qui ont optés pour le régime du micro bic, gîtes et chambres d’hôtes en prestations de services et non plus en vente de marchandise donc avec un régime fiscal micro-fiscal limité à 32 000 € au lieu de 80 000 € et une imposition qui passait de 29 à 50 % (abattement de 71 % ou 50 %).

Emoi dans le Landernau. Les députés déposent des amendements et Madame Lagarde affirme que les meublés et chambres d’hôtes ne sont pas concernés par cette réforme !
Les députés, apparemment pas très convaincus (ça ce n’est pas bien de ne pas croire une Ministre !), reviennent à la charge. Et Eric Woerth leur concède un amendement qui retire meublés de tourisme et chambres d’hôtes de cette révision fiscale.
Ouf, ils sont sauvés pour cette année. Heureusement ceci dit, car les conséquences auraient été catastrophiques, entre fermetures et retour au noir de nombreuses structures.

Et les fumeurs dans tout cela ? et bien comme chaque fois que le Parlement retire un revenu fiscal, il faut le compenser par un autre revenu, ils l’ont donc imputé à une recette sur les cigarettes, enfin ça ou autre chose ! Ne me demandez surtout pas le rapport.

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, cette année encore du moins car il faudra rester vigilant, et suivre l’actualité fiscale dans Accueillir Magazine.

Auto-entrepreneur et chambres d’hôtes, leur laisser le temps

Le nouveau statut d’auto-entrepreneur vient de voir le jour. Les propriétaires de chambres d’hôtes sont très sollicités pour l’adopter, notamment par Hervé Novelli, ministre en charge du tourisme.

Certains devront adopter un statut, auto-entrepreneur, inscription au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) ou en créant une société. D’autres resteront simples particuliers, c’est au cas par cas qu’il faut évaluer sa situation.
Et c’est bien là le problème ! Les règles ne sont pas si simples, bien s’informer et comprendre prend du temps, demande de la réflexion. Alors une loi qui ne laisse que trois mois (d’ici fin mars 2009) pour prendre une décision qui a des conséquences très importantes, ce n’est pas raisonnable. On parle ici d’une décision qui impacte juridique, social, fiscal, en vrac, la retraite, la situation du conjoint, la pérennité de l’activité, la fiscalité, la revente de l’immobilier avec le problème des plus-values, etc.

Nul n’est censé ignorer la loi, mais trop de loi tue la loi, trop de précipitation sème la confusion. Espérons qu’un délai supplémentaire soit finalement accordé pour que tout un chacun assume ses responsabilités dans la sérénité. Sinon, gageons que l’abstention l’emportera et que ce nouveau statut ne connaîtra pas dès cette année, le succès qu’en attend le ministre !

Pour ceux qui se posent des questions légitimes,  un cahier pratique Chambres d’hôtes, Panorama des solutions juridiques et fiscales qui détaille toutes les options ouvertes, fonction de la situation et des objectifs de chacun pour connaître et profiter au mieux des nouvelles mesures, faire le bon choix juridique et fiscal et un outil en ligne sur le site d’Accueillir Magazine, auto-entrepreneur et micro social pour RCS, simulations.