Clés, codes, boîtes à clés, serrures connectées

Accueillir Magazine n°106 juillet / août 2023

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Les créateurs de gîtes, meublés de tourisme, hébergements insolites ou chambres d’hôtes ont tout intérêt à intégrer les aspects pratiques dès leur business plan. Ils doivent se mettre au coeur de leur projet pour gagner du temps, rester disponibles pour leurs clients et se simplifier la vie. Faire de bons choix en matière d’équipements est fondamental et il y a un bon équipement à choisir selon sa propriété, ses choix en matière d’accueil, sa disponibilité. C’est le cas pour la gestion des moyens d’accès, clés, codes d’accès, boîtes à clés, serrures connectées…

S’intéresser aux questions pratiques

Le quotidien d’un loueur de gîtes et chambres d’hôtes est fait d’une multitude de tâches : promotion, fixation des prix, gestion des réservations, ménage, accueil… S’il souhaite se simplifier la vie et éviter les source de tracas à chaque réservation, s’intéresser aux questions pratiques est incontournable. Tout ce qui peut faciliter la vie du loueur et de ses clients est étudier de près car cela peut éviter pertes de temps ou stress inutile. Cela passe souvent par la mise en place d’équipements simples qu’un loueur expérimenté connaît bien mais qu’un créateur sous estime souvent ou ne prend pas le temps d’approfondir, remettant la question à plus tard.

Faciliter l’accès à son hébergement touristique

Ainsi, plutôt que de remettre des clés ou des télécommandes que le client risque de perdre ou de ne pas remettre à son départ, ne faut-il pas mieux équiper tout ou partie des locaux de serrures connectées, boîtes à clés, codes… Cela peut simplifier le quotidien, l’accès à la propriété, à un local vélo, à une pièce commune, à une bagagerie… Cela permet au loueur d’être moins sollicité en haute saison, de simplifier les arrivées ou les départs même en cas d’absence…

Tout en sécurisant les lieux

Choisir les bons équipements, c’est sécuriser les accès, s’assurer que seuls les clients détenteurs du code pourront accéder aux lieux ou à la partie des lieux qui leur est réservée, éviter que les locataires ne laissent la clé sous le paillasson ou dans le pot de fleur à la vue de tous, pouvoir changer facilement les codes, ne pas être squatté en absence, être cambriolé… Cela ne s’improvise pas, et le choix de l’équipement doit être du sur-mesure selon la propriété, le lieu, le nombre de personnes qui y accèdent. Cette question purement pratique fait l’objet d’un dossier complet dans le numéro 106 juillet/août 2023. J’en recommande la lecture à tous les créateurs qui ont un projet de gîte ou de chambres d’hôtes à court ou moyen terme car réfléchir à l’accès et à la sécurité de ses gîtes, meublés de tourisme, hébergements insolites ou chambres d’hôtes est un sujet prioritaire.

Reprendre une maison d’hôtes est-ce judicieux ?

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation en présentiel ou distanciel 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites

Un marché immobilier existe, celui de reprendre chambres d’hôtes, hébergements sinolites, gîtes ou meublés de tourisme en activité ou qui ont fermé récemment.
Gain de temps et allègement des travaux certes,
mais le business plan reste nécessaire
pour valider le chiffre d’affaires de l’activité, la marge d’évolution et les revenus futurs du loueur, sans compter la capacité de rembourser le prêt à la banque.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Pour les créateurs de chambres d’hôtes et / ou gîtes, meublés de tourisme ou hébergements insolites qui n’ont pas dans leur vie actuelle une propriété adaptée à une activité d’hébergement ou qui veulent profiter de ce projet pour s’installer dans la région de leur rêve, trouver le bien immobilier est compliqué. On en parle régulièrement sur ce blog, il faut concilier vie privée, emplacement et business plan, possibilité et droit de faire les travaux…, tout en respectant le prix et son budget évidemment. Trouver le bien immobilier, c’est certainement, ce qui prend le plus de temps dans le projet de création de maisons d’hôtes.

Des porteurs de projet veulent s’installer dans une maison d’hôtes qui existe déjà et ce pour de multiples raisons. Cela peut demander du temps avant d’ouvrir ses chambres d’hôtes, de quelques mois à plusieurs années, selon l’importance des travaux, ce qui veut dire que pendant ce temps on ne se rémunère pas, on ne cotise pas et on perd des trimestres de retraite. On peut aussi ne pas avoir pas envie de faire des travaux trop importants. Quant à surveiller les travaux à distance en continuant son activité, c’est une source de problèmes sauf à avoir une perle rare comme maître d’oeuvre et les allers et retours sur le chantier sont épuisants… Dans les faits, il y a plein de bonnes raisons pour prendre cette décision.

L’achat d’une maison d’hôtes, un marché immobilier atypique

Internet rend ce marché ou plutôt cette niche plus visible. Accueillir Magazine avec sa rubrique immobilier par exemple rassemble un choix certain de maisons d’hôtes en vente. Certes l’offre n’y est pas exhaustive, des loueurs passent en direct par des agences notamment, mais dans tous les cas, l’offre immobilière de maisons d’hôtes en vente ne fait au total que quelques centaines de maisons d’hôtes à vendre. Un millier environ de loueurs s’arrêtent chaque année pour diverses raisons, tous ne vendent pas leur bien immobilier ou pas immédiatement, le stock est donc limité.

Si l’offre est plus visible, c’est aussi parce que des propriétaires qui se sont investis personnellement, tant dans la rénovation, que dans tout ce qui va autour de la maison d’hôtes, notamment la promotion, ont envie de transmettre leur oeuvre, ils ont construit un projet abouti et ont envie de le voir vivre.
C’est également certainement considéré comme un moyen d’optimiser la vente de sa maison d’hôtes, certains loueurs même rêvent de vendre leur maison d’hôtes avec plusieurs années de chiffre d’affaire en plus du prix de l’immobilier, autant le dire ils déchantent assez vite, un bien immobilier a une valeur, un fonds de commerce aussi, mais on ne peut pas gagner sur tous les tableaux avec un prix hors marché. En revanche le calcul de la répartition de la somme demandée entre immobilier, mobilier et fonds de commerce est une vraie réflexion du côté loueur et de côté acheteur.

Aparté, les loueurs qui vendent leur maison d’hôtes ont intérêt à s’informer avant, une partie de leur rentabilité en dépend avec la question des plus-values et des taxes à payer. Nous avons écrit pour eux le cahier pratique Préparer la vente de sa maison d’hôtes.

Il y a des maisons d’hôtes à reprendre pour un budget raisonnable, tout dépend bien sûr de la région dans laquelle on veut s’installer, mais c’est possible. Et dans des régions où, avec un foncier accessible, le potentiel touristique existe vraiment.

Le marché immobilier de la chambre d’hôtes surfe aussi sur une vague de popularité, les agents immobiliers se sont entichés de ce type de formule : “convient parfaitement à un projet de chambres d’hôtes“. Il suffit de faire une petite recherche sur le net pour s’en convaincre. C’est parfois vrai, pas toujours, pas souvent même, mais cela permet aussi en général de justifier un prix élevé et les honoraires espérés !

Reprendre une maison d’hôtes, c’est un gain de temps, oui mais…

Acheter une maison d’hôtes en activité, c’est nécessairement gagner du temps sur le gros oeuvre, les salles d’eau notamment existent. Cela n’empêche pas de refaire sa propre décoration, de repeindre, mettre ses meubles… Même de changer le nom de la maison et de repartir à zéro niveau notoriété, parfois indispensable, soit parce que la réputation de la précédente n’était pas bonne sur les avis de voyageurs, soit parce qu’on fait une montée en gamme et qu’on ne pratiquera pas les mêmes prix.

Quand on achète une maison d’hôtes en activité, il peut y avoir un planning à respecter. Bien sûr, il y aura les temps incontournables de la signature de compromis de vente et de la négociation du prêt bancaire. Mais veut-on ouvrir pour Pâques, profiter pleinement de la saison touristique et quand même avoir le temps de prendre ses marques et son rythme de croisière pour se roder avant
la pleine affluence de l’été ? Certains créateurs fonctionnent comme cela, ils ferment ensuite quelques mois pour faire leurs propres travaux et avec le retour d’expérience d’une première saison, ils savent comment s’organiser et quels choix faire. Plus tard, cela veut dire démarrer en pleine saison, c’est dur. Quant à  prendre possession de la maison d’hôtes après la saison, c’est potentiellement perdre un chiffre d’affaire pour les maisons qui ont une saisonnalité forte. Tout est faisable, cela se calcule dans son business plan.
C’est en tout cas à considérer selon sa situation personnelle.

L’automne, l’hiver, c’est le bon moment pour visiter, les vendeurs ont plus de temps qu’en plein mois d’août pour répondre aux questions, parler de la région, expliquer leur fonctionnement. Reprendre une maison d’hôtes va au-delà d’un simple achat immobilier, au-delà des gestes techniques, on est dans la transmission d’une expérience, d’un projet de vie. L’automne, c’est aussi le moment où de nouvelles maisons d’hôtes vont arriver sur le marché, certains loueurs ont  fait leur dernière saison et souhaitent s’arrêter, ils vont mettre en vente leur propriété dans les prochaines semaines.

Si j’achète une maison d’hôtes, quel est le potentiel de chiffre d’affaires ?

Le porteur de projet qui souhaite reprendre une maison d’hôtes en activité, que ce soit des chambres d’hôtes, des meublés de tourisme, des gîtes ou de l’insolite, cherche toujours, avec raison, à savoir quel est le chiffre d’affaires réalisé et s’il y a un potentiel de chiffre d’affaires supplémentaire. A en croire le vendeur, c’est toujours le cas. Cette question mérite une analyse précise.

Quel loueur est le vendeur de la maison d’hôtes ?

Il faut se demander quelle a été la démarche du vendeur. Nous avons parmi les propriétés à vendre sur Accueillir Magazine des loueurs qui ont baissé l’activité les dernières années avant la vente parce qu’ils sont proches de la retraite. Là il y a certainement une activité à relancer et à dynamiser. D’autres ont cherché le temps de leur activité de loueur une activité complémentaires, voire à rester sous certains seuils pour éviter de payer des cotisations sociales ou de passer à la TVA par exemple. Dans ces maisons aussi, il y a un potentiel de croissance. Enfin certains ont tout mis en oeuvre pour louer leurs hébergements, ils sont sur les centrales de réservation, ont de la réservation en ligne, des avis de voyageurs…, ils ont probablement optimisé le taux de fréquentation et il sera difficile de faire mieux.

Faire des calculs détaillés

Il faut repartir des comptes qui doivent être fournis par écrit en tout cas quand il y a vente de fonds de commerce, parce que bien sur si on achète juste les murs, le vendeur n’a pas d’obligation légale à fournir les détails de son activité.
Regarder l’évolution de la fréquentation, des prix et du chiffre d’affaires de la maison d’hôtes au cours des dernières années, calculer la durée moyenne des séjours et le taux d’occupation mois par mois, comparer ces données aux statistiques locales et départementales, faire son étude de marché… Ces analyses vont permettre de comprendre si l’évolution du chiffre d’affaires est cohérente par rapport à l’évolution de la fréquentation du territoire, de voir s’il est possible de mieux remplir en avant ou arrière saison voire en basse saison, s’il y a un problème de prix par rapport aux offres concurrentes… Il est alors possible d’évaluer un potentiel de chiffre d’affaires supplémentaire, par exemple 20 nuitées par chambre sur la période mai/juin et 10 sur septembre/octobre, soit 30 nuitées par chambre d’hôtes ou quelques semaines par meublé de tourisme.

Identifier les actions à mener

L’étape suivante consiste à identifier précisément les actions à mener pour obtenir ce chiffre d’affaires supplémentaire. Inutile de faire une liste à la Prévert qui n’aboutira à rien de concret. Si l’objectif est d’augmenter les nuitées en avant-saison, il faut identifier les clientèles les plus porteuses à cette période de l’année dans la région, vérifier que l’offre leur correspond et mettre en avant des éléments qui peuvent la séduire, par exemple une décoration plus moderne, une formule table d’hôtes printanière, une remise pour séjours longs, la télévision dans les chambres…, puis accroître les actions de promotion à cette période de l’année en insistant sur les atouts de son offre. Il y a aussi le côté technique, avoir un site internet plus performant, mettre la réservation en ligne sur mon site, avoir un channel manager, être sur les centrales de réservation, les réseaux sociaux… Dans ce domaine, sur certaines propriétés de chambres d’hôtes ou meublés de tourisme, il y a beaucoup de travail à faire qui peut être porteur. Il n’existe pas de solution toute faite pour répondre à cette question car chaque maison d’hôtes est différente et il faut garder à l’esprit que la promotion de gîtes et chambres d’hôtes est une affaire de détails. Il faut donc effectuer une étude de marché et s’appuyer sur une analyse précise. Pour ceux que cela intéresse, nous avons édité un Cahier Pratique sur le sujet de l’étude de marché
L’autre action à mener bien sûr, c’est de regarder la rentabilité et la baisse des charges, pour voir ce qu’on peut améliorer. Reprendre une maison d’hôtes, c’est gagner du temps, mais cela n’exonère pas de faire un business plan, celui-ci est facilité parce qu’on a les chiffres du vendeur en référence.

Ce billet avait été initialement publié le 5 septembre 2014 sous le titre Reprendre une maison d’hôtes, est-ce le bon moment ? , il a été fusionné avec le billet  Acheter une maison avec des chambres d’hôtes déjà en activité publié le 19 décembre 2008, sa dernière mise à jour date du 10 juin 2023.

Accueillir Magazine, les articles à la Une du numéro 105 mai/juin 2023

/

Le numéro 105 Mai/Juin 2023 vient de paraître. La rédaction d’Accueillir Magazine vous présente les articles qu’elle a mis à la Une.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Tirer profit des réseaux sociaux

La rédaction d’Accueillir Magazine a choisi de consacrer le dossier de ce numéro aux réseaux sociaux pour deux principales raisons : beaucoup de loueurs sont peu ou pas présents sur Facebook, Instagram, Pinterest, Linkedin… alors qu’il s’agit d’outils de communication gratuits, les Français y passent une à deux heures par jour et beaucoup y cherchent des idées ou préparent leurs vacances.

Economiser l’eau

En ce début de saison, nous avons souhaité faire le point sur la question de l’eau et les économies possibles dans les hébergements touristiques. La question n’est pas simple car de nombreux clients en vacances ont du mal à faire attention à la consommation d’eau, or il y a urgence dans de très nombreux territoires, tant pour des raisons environnementales que pour la rentabilité de votre hébergement.

La fiscalité des meublés de tourisme sur la sellette

Dans la rubrique Actualité de ce numéro, l’accent est mis sur la fiscalité des meublés de tourisme. La préparation du budget 2024 a commencé et l’administration fiscale cherche de nouvelles recettes. La taxation des revenus des gîtes et locations de vacances est sur la sellette, l’explosion de la location touristique dans certaines communes également.

Se passer de channel manager

Le coût des logiciels de connexion aux plateformes a beaucoup augmenté au fil du temps, ce qui pose nécessairement question lorsque l’activité du meublé de tourisme ou des chambres d’hôtes est limitée. Nous avons choisi de lister les différentes options à disposition de ceux qui ne souhaitent pas s’équiper d’un channel manager ou qui ont décidé de mettre fin à leur abonnement.

Comment déclarer ses revenus 2022

Les déclarations de revenus sont à effectuer d’ici fin mai, début juin. Il nous a semblé utile de refaire un point sur les rubriques et cases à utiliser pour bien déclarer ses revenus 2022. Rappelons que les règles diffèrent selon que l’on est professionnel ou non, que l’on cotise ou non à l’URSSAF, que l’on a des chambres d’hôtes ou des gîtes, classés ou non…

CNAV, une interview exclusive

La présentation de ce numéro ne serait pas complète sans faire état de l’interview exclusive de la CNAV sur les retraites et la situation des loueurs de gîtes et chambres d’hôtes. A lire dans ce numéro d’Accueillir Magazine et nulle part ailleurs !

Pour recevoir ce numéro, abonnez à Accueillir Magazine sans attendre !

Gîtes et chambres d’hôtes, penser flexible ou hybride

Tantôt meublé de tourisme ou gîtes, tantôt chambres d’hôtes, la flexibilité a un sens, mais ce n’est pas si facile à organiser. On parle aussi d’hybridation.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Depuis quelques années, les professionnels du bâtiment parlent de logements modulables, hybrides, évolutifs ou flexibles. L’idée de ces professionnels est de proposer des logements capables de s’adapter plus facilement aux étapes de la vie sans nécessiter des déménagements : arrivée des enfants, vie familiale, familles recomposées, départ des enfants de la maison, hébergement d’un proche âgé, vieillissement des occupants…
La maison utile aujourd’hui n’est probablement pas la même que celle nécessaire dans 10 ans. Le travail de projection n’est pas simple et personne ne peut prédire l’avenir, il dépend de chaque situation personnelle mais certaines préoccupations reviennent régulièrement.
Cette idée peut intéresser les créateurs de gîtes et chambres d’hôtes qui réfléchissent à leurs travaux et aménagements.

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation en présentiel ou distanciel 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites

Ne pas avoir la même activité toute l’année

La chambre d’hôtes est nécessairement à la nuitée avec petit déjeuner inclus dans le prix. Cela demande donc de la disponibilité. Alors que le gîte ou meublé de tourisme  peut être loué pour 2, 3 nuits ou à la semaine.

Proposer l’un ou l’autre à une période de l’année, ou convertir deux chambres d’hôtes en gîte l’été pour baisser le rythme et aussi profiter de la belle saison c’est le choix de certains loueurs.
Dans l’autre sens, louer à la nuitée en chambre d’hôtes, les chambres d’un gîte ou meublé de tourisme présent sur la société peut intéresser hors vacance scolaires pour dynamiser l’activité.

D’autres loueurs enfin, louent la maison dans la totalité en meublé de tourisme quand ils souhaitent partir en vacances.

De même, certaines pièces peuvent être tantôt salle de séminaire ou salle de yoga ou toutes activités.

Respecter la réglementation

Dans les deux, cas, il faut bien sûr respecter les réglementations liées à la fois aux chambres d’hôtes et aux meublés de tourisme. Notamment si on propose les chambres d’hôtes à la location en meublé de tourisme, il faut qu’il y ait un ensemble indivisible avec cuisine équipée. Ce n’est pas la chambre d’un côté avec la cuisine de l’autre, c’est bien une location :  “Les meublés de tourisme sont des villas, appartements, ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offerts en location à une clientèle de passage qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois, et qui n’y élit pas domicile.” (Code du tourisme – Article D324-1)

Certains loueurs équipent la salle à manger d’une cuisine américaine. Pour d’autres, l’ensemble est dans une dépendance aménagée en appartement avec des chambres et leurs pièces d’eau attenantes. Rappelons que ce n’est pas une obligation pour les chambres d’hôtes d’avoir une pièce d’eau et des sanitaires privatifs, c’est une question d’information au consommateur.  Cela permet de louer en chambres d’hôtes avec petit déjeuner quand le gîte n’est pas loué, même si les chambres n’ont pas de pièce d’eau attenante et privative.

Anticiper les conséquences juridiques et fiscales

L’activité principale va déterminer le meilleur statut juridique, il faudra savoir comment on déclare aux impôts les revenus complémentaires à son activité principale et l’impact sur le régime de TVA. Et repenser les déclarations à faire à la ville ou communauté de commune, la taxe de séjour qui n’est pas la même, ainsi que l’assurance. Penser ses contrats, l’accueil, l’état des lieux, les formalités ne sont pas les mêmes.

Gérer ses plannings

C’est peut-être dans la gestion de plannings que c’est le plus compliqué. Il faut éviter les surréservations et donc savoir précisément quand on loue en chambres d’hôtes et quand on loue en gîte.

Ce peut être dicté par les vacances scolaires. Ce peut être louer le gîte en priorité et le fermer quelques jours avant s’il n’est pas loué pour mettre alors les chambres d’hôtes en dernière minute.

Il faut aussi avoir des fiches de réservation sur son site et les grandes plate-formes de réservation différentes selon que cela parle des chambres d’hôtes ou des meublés de tourisme.

Dans tous les cas, cela ne s’improvise pas.

Et aussi penser à l’après-activité

Réoccuper la maison, la revendre à une famille traditionnelle (opposé à activité de location de chambres d’hôtes ou meublés de tourisme), et pour cela penser cloisons réversibles, comme revenir à une situation antérieure par exemple proposer à nouveau un salon qui avait été converti en chambres d’hôtes et sa salle d’eau attenante. La liste des possibilités est vaste. La question peut également se poser pour les extérieurs, les cheminements et les espaces de stationnement qui devront s’adapter aux évolutions de la maison.

Lorsque l’on se lance dans des travaux voire dans la construction d’une maison, il me semble important d’imaginer différents scenarii et de se projeter sur le long terme. Cette flexibilité pourra être utile ou pas, elle n’est pas nécessairement beaucoup plus chère à intégrer dans les travaux initiaux, elle pourra également faciliter la revente de la maison le jour venu ou simplement l’évolution de l’activité. Et je sais que c’est un exercice purement virtuel sur ce blog et pas forcément réalisable dans la vie. Mais quand on se lance, on exploite toutes les hypothèses puis on trie ce qui est faisable, en fonction de l’architecture, du coût et de son projet.

Ce billet a été publié initialement le 3 juillet 2018 et mis à jour le 25 avril 2023

Développement durable, je ne suis pas concerné ?

J’ai choisi ce titre un rien provocateur pour vous parler de développement durable. Il n’est pas question dans cet article de rentrer dans des considérations scientifiques, je laisse ces questions aux experts du GIEC dont le sixième rapport est sorti hier. Je ne cherche pas non plus à faire du prosélytisme ou des menaces, je ne crois pas à l’écologie punitive ! La question qui m’intéresse dans ce billet est plus simple : est-ce que le développement durable ou le respect de l’environnement sont des points importants lorsque l’on gère des hébergements insolites, des gîtes ou meublés de tourisme ou des chambres d’hôtes ?

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Pour y répondre, je vous propose deux approches très rationnelles qui démontrent que vous avez intérêt à vous intéresser fortement et rapidement à l’écologie et à adopter une démarche environnementale.

Des articles sur le développement durable et un reportage dans une maison d’hôtes labellisée la Clé Verte

Une attente de plus en plus forte des clients

Toutes les études le montrent, le développement durable est devenu un critère de plus en plus important dans le choix de ses chambres d’hôtes et meublés de tourisme.

10% plus 10% plus 10% finit par faire beaucoup. Le développement durable est un thème qui intéresse voire mobilise une partie non négligeable de la population. Même si certains écogestes ne progressent que faiblement au global, d’autres sont entrés dans le quotidien. Et chacun a les siens ! Certains trient leurs déchets, d’autres ont modifié leur alimentation, sont devenus flexitariens, végétariens, mangent bio ou en circuits courts, font extrêmement attention à leur consommation d’eau, veulent du ménage fait avec des produits naturels – nous en avons présentés plusieurs à l’issue du salon EquipHotel dans notre dossier Des équipements novateurs, d’autres sont soucieux de la biodiversité, d’autres se préoccupent du plastique et de la pollution des mers et océans, les parents peuvent avoir peur pour leurs enfants, les plus jeunes clients pour leur avenir, ne parlons pas de ceux qui ont été malheureusement confrontés aux dérèglements climatiques…

Je vais même rajouter ceux qui se donnent bonne conscience en réservant chez les loueurs qui pratiquent les bons gestes environnementaux, même si eux-mêmes ne font pas grand chose ! C’est ainsi qu’une grande partie de la population pratique au moins un écogeste et peut être déçue, voire choquée, si elle ne le retrouve pas lors de son séjour en gîte ou chambre d’hôtes.

Personnellement, je suis souvent agacée de ne pas pouvoir trier mes déchets convenablement. Je voyage pas mal, et je dois avouer que cela me fatigue de rentrer avec mes déchets recyclables dans mon sac, faute d’avoir eu accès à une “poubelle jaune”. Oui, je pourrai la demander mais franchement, je préfère me renseigner sur ce qu’il y a à visiter que sur les poubelles et tant qu’à faire d’aller “chez l’habitant”, le temps passé avec lui est plus intéressant à parler de ses passions et son territoire, les détails pratiques devraient aller de soi !

Donc 10 % de clients qui auraient voulu trier leurs déchets, + 10% qui souhaitent savoir ce qu’ils mangent, + 10 % très engagés sur le plan environnemental, cela finit par faire beaucoup de clients en plus pour un meilleur chiffre d’affaires. Et comme ils regardent les critères environnementaux pour décider quelle chambre d’hôtes ou gîte réserver, cela peut faire une sacrée différence.

En plus, il y a fort à parier que pour partie, cette clientèle, réserve en direct et limite le joug des multinationales qui ne payent pas d’impôts. Ces éco-citoyens, ces clients vous pouvez les séduire en direct, et là ce n’est pas seulement 10% en plus mais aussi les tout ou partie des 15 % de commissions que vous laissez aux centrales de réservation qui vont dans votre poche !

1 € plus 1 € plus 1 € finit par faire beaucoup

La rentabilité des gîtes et des chambres d’hôtes ou de l’hébergement insolite est limitée. Les coûts d’énergie et d’eau occupent une bonne place dans le budget du loueur. Une bonne gestion des ressources apporte des économies et cela pendant des années. A titre d’exemple, si l’économie obtenue pour un écogeste est d’un euro par nuit, cela fera 330 euros par an pour trois chambres d’hôtes occupées 110 jours par an, et 3 330 euros sur dix ans. Faites le calcul !
Et je ne vous parle pas de la revente de la maison. Un bâtiment mal isolé se revend de plus en plus difficilement et les conséquences se chiffrent en milliers d’euros. Bien isoler sa maison, c’est dépenser moins en chauffage, diminuer sa consommation d’eau, c’est réduire la facture d’eau, faire son compost, c’est ne pas acheter d’engrais, privilégier le vinaigre blanc ou des produits écologiques c’est bien moins cher que les produits d’entretien et les adoucissants pour le linge, acheter mieux et autrement, c’est diminuer ses déchets et les surtaxes liées au volume, etc.

Economiser l’eau, l’électricité, le chauffage, acheter mieux, avoir moins de déchets, réfléchir à la marge de ses repas, petits déjeuners, dîners ou paniers pique-nique en introduisant les produits locaux, de saison, les légumineuse, moins de viande et de poisson (très forte recommandation du Giec), proposer des alternatives végétariennes…, les ressorts écologiques sont nombreux. Gagner de l’argent se fait quand on est entrepreneur sur les investissements faits à bon escient et les dépenses économisées. Quand nous écrivons dans Accueillir Magazine un dossier sur la rentabilité, c’est bien pour détailler tous les postes sur lesquels on peut améliorer sa marge. Petit point vocabulaire car je constate souvent des confusions :

  • Chiffre d’affaires : la somme des ventes des biens et services ou autrement dit tout ce qui a été encaissé.
  • Marge : Différence entre prix de vente et coût des biens et services.
  • Revenus : En tant qu’entrepreneur, c’est ce qui reste dans votre poche une fois tout payé. Plus vous augmentez votre marge, meilleurs sont vos revenus, sans jamais dégrader la qualité bien sûr.

Je rencontre beaucoup de créateurs, notamment dans nos formations. Si une partie est déjà convaincue et a intégré une démarche environnementale, ce n’est pas le cas pour tous. Créer une entreprise aujourd’hui quelle qu’elle soit sans intégrer ces contraintes, c’est clairement ne pas avoir pris la mesure de ces enjeux. On crée aujourd’hui dans un monde de demain et ces questions vont être de plus en plus importantes.

L’activité de chambres d’hôtes et meublés de tourisme séduit des personnes qui ont pris de la distance avec la société de consommation. Je vois mal celui qui veut systématiquement le dernier gadget à la mode, le yaourt qui rend la jeunesse éternelle et la paire de basket qui vient de sortir, partir vers un projet tourné vers l’accueil de l’autre. Je suis convaincue que pour ouvrir sa maison à l’autre et proposer des chambres d’hôtes, il faut avoir une philosophie de la vie et faire de la consommation un outil et non un objectif.

Le pari de Pascal

Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus par mes arguments, ou simplement indifférents, il reste le pari pascalien. En d’autres termes, si je suis logique, qu’est ce j’ai à perdre à m’engager dans une démarche environnementale. Probablement rien puisque cela ne me coûte pas nécessairement plus cher et cela peut peut-être me rapporter un peu voire beaucoup.

Prendre en compte tous ces aspects lors de la conception de son projet de chambres d’hôtes, c’est bénéfique sur tous les plans et cela se fait dès le départ, dès l’achat de la maison d’hôtes et les travaux.

Pour ceux qui souhaitent y réfléchir, dans chaque numéro d’Accueillir Magazine . Le magazine est en vente sur le site d’Accueillir Magazine. Nous proposons également des stages de formation en présentiel ou distanciel pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites.

Cet article a initialement été publié le 19 octobre 2010 sous le titre “Chambres d’hôtes et Protection de l’environnement”. Il a été  mis à jour le 23 mars 2023.

Accueillir Magazine, les articles à la Une du numéro 104 mars/avril 2023

Le numéro 104 Mars/Avril 2024 vient de paraître. La rédaction d’Accueillir Magazine vous présente les articles qu’elle a mis à la Une.

Accueillir Magazine n°104 mars / avril 2023

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Rédiger un règlement intérieur

Le dossier du numéro de mars/avril est consacré à l’épineuse question du règlement intérieur. Utile pour que les séjours se passent au mieux mais parfois mal vécu par les clients, un règlement intérieur peut être nécessaire sous réserve qu’il soit bien rédigé. Horaires, équipements, dégâts, responsabilité… la rédaction s’est intéressée à la rédaction du règlement intérieur et aux points à faire figurer.

Quand le son devient bruit

Les Français sont de plus en plus sensibles au bruit et aux nuisances sonores. Les clients attendent du calme lors de leur séjour en gîtes, meublés de tourisme ou chambres d’hôtes, et cette attente s’accentue au point de devenir parfois obsessionnelle.  Nous avons choisi d’approfondir ces sujets.

Biens immobiliers, une nouvelle déclaration

Nouveauté 2023, tous les propriétaires immobiliers vont devoir effectuer une nouvelle déclaration. Mal remplie, elle pourra être lourde de conséquences fiscales. La rédaction a choisi d’y consacrer un article complet.

Cotisations sociales et retraite

En ce début d’année, il a paru utile de faire un point sur les cotisations sociales des loueurs de gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes. C’est l’occasion de revenir également sur le sujet des droits à la retraite, d’autant que plusieurs textes récents ont fait évoluer les règles de validation des trimestres et de calcul des revenus pris en compte.

Les arnaques à éviter

Internet est le terrain de jeu de nombreux escrocs, et leur imagination est hélas sans limite. Chaque mois des loueurs sont victimes de leurs agissements. Dans ce numéro, nous avons choisi d’alerter les lecteurs sur les arnaques qui sévissent actuellement.

Pour recevoir ce numéro et lire tous ces sujets, abonnez à Accueillir Magazine sans attendre ! 

Le taux d’occupation, statistique indispensable pour créer gîtes, insolite ou chambres d’hôtes

  • Sans taux de fréquentation, pas de business plan sérieux
  • Les banques étudient ces taux de fréquentation pour analyser les prêts bancaires
  • Même sans prêt bancaire, c’est le seul outil pour adapter ses prix à l’offre

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Les créateurs de gîtes, meublés de tourisme, chambres d’hôtes ou hébergements insolites viennent souvent vers nous, nous demander quels sont les chiffres à utiliser pour construire leur business plan ou leur budget. Et c’est d’autant plus justifié que je leur conseille de faire une petite étude de marché, qui consiste aussi à analyser les statistiques de fréquentation. Un des objectifs de cette étude de marché : définir un taux d’occupation cohérent par rapport à son projet de meublés de tourisme, d’hébergements insolites ou de chambres d’hôtes. En plus, c’est rassurant, avant d’acheter un bien immobilier et de faire des travaux, de pouvoir disposer de moyennes constatées dans les gîtes et chambres d’hôtes de la ville, du département ou de la région.

Etudier toutes les statistiques de fréquentation

Hélas ces statistiques ne sont pas toujours disponibles. Cela dépend beaucoup des enquêtes menées localement par les institutionnels, les comités et offices de tourisme ou les associations comme Gîtes de France ou Clévacances auprès de leurs adhérents. Cela dépend du nombre de propriétaires qui ont accepté de répondre à ces questionnaires, souvent jugés indiscrets. Cela dépend aussi des moyens et de la volonté des collectivités locales d’exploiter et de communiquer sur les données existantes, qu’elles proviennent des plateformes de location ou de la taxe de séjour.

Sans compter que l’activité de gîtes, de meublés de tourisme, hébergements insolites ou de chambres d’hôtes est atypique. Il y a des maisons ouvertes toute l’année, d’autres qu’une partie. Certains propriétaires ont un site internet, des inscriptions dans les centrales de réservation, une présence sur les réseaux sociaux, d’autres sont peu visibles. Faire des statistiques avec des comportements aussi différents est compliqué.

En revanche, il est toujours possible de consulter les statistiques départementales de l’hôtellerie et des campings. Certes ces hébergements sont différents mais leurs taux d’occupation sont intéressants si on regarde les évolutions sur plusieurs années, la situation des uns et des autres selon le niveau de confort ou encore pour bien comprendre quelle est l’étendue de la saison touristique et la fréquentation hors saison.

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation en présentiel ou distanciel 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites

Se méfier du taux d’occupation moyen

Il est également utile d’avoir en tête les chiffres nationaux. En France métropolitaine, le taux d’occupation moyen des hôtels est de l’ordre de 60%, celui des campings de 35% et celui des gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes de 30%. En Normandie, le taux d’occupation des hébergements locatifs disponibles était de 45% en 2022, 48% en Seine-Maritime et dans la Manche mais entre 42 et 43% dans l’Eure, le Calvados et l’Orne. En Auvergne Rhône Alpes, il est de 44% mais atteint 57% dans le Rhône ou 50% dans l’Ain. Attention, ces chiffres sont calculés sur la base des hébergements ouverts, et certains sont fermés en basse saison.

Il ne faut pas oublier également que toutes ces statistiques ne sont que des moyennes entre des hébergements souvent très différents les uns des autres. Pour ceux qui ont des souvenirs de leurs cours de statistiques, il faudrait disposer de l’écart-type, vous savez cette mesure de dispersion autour de la moyenne qui permet de savoir si tous les hébergements ont des comportements similaires ou non.

En réalité, très souvent, la moyenne est à considérer avec précaution car les taux d’occupation sont peu homogènes d’un établissement à l’autre et varient fortement en fonction de l’emplacement. Nous avons tous en tête des villes et villages très fréquentés du Var, de Savoie ou d’Alsace où il est quasi impossible de trouver un hébergement de dernière minute en haute saison tandis qu’à quelques kilomètres les hébergements sont nettement moins réservés. En Bretagne, en Normandie ou sur la Côte d’Azur, il est difficile de comparer le bord de mer à l’arrière pays, et de façon plus générale la ville à la campagne, le centre ville à la banlieue ou la montagne aux vallées.

Le taux d’occupation moyen est très utile mais son intérêt doit être relativisé, car la réalité des chiffres dépendra beaucoup de l’énergie du loueur, des équipements et services proposés, de la décoration et des prix pratiqués et surtout de sa communication et de ses photos. Dans un même village, tous les hébergements n’ont pas le même taux d’occupation.

Cet article a été initialement publié en 2009 et mis à jour le 24 février 2023

L’ARCE pour créer ses gîtes, meublés de tourisme, insolite et chambres d’hôtes

Suite à la parution du décret du 26 janvier 2023

Le relèvement de l’ARCE de 45% à 60% est un vrai changement qui peut inciter à revoir son business plan et son plan de financement dans son projet de maison d’hôtes que ce soit des meublés de tourisme, de l’hébergement insolite ou des chambres d’hôtes.
Jusqu’à maintenant, j’avais tendance à ne pas trop la conseiller, trouvant le taux de 45% trop faible au regard des enjeux financiers.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Il existe de nombreux dispositifs d’aide aux créateurs de gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes lorsqu’ils sont demandeurs d’emploi. J’aimerais revenir sur une formule qui peut intéresser certains d’entre eux sans être nécessairement la panacée, l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE).

L’ARCE est un capital versé par Pôle Emploi

Au lieu de demander le maintien de ses allocations chômage une fois l’activité lancée, le demandeur d’emploi fait le choix de les recevoir sous la forme d’un capital. Son montant s’élève désormais à 60% des allocations restant à percevoir à la date de début d’activité (décret du 26 janvier 2023). Il était antérieurement limité à 45%. Le capital est versé en deux fois, 50% au démarrage de l’activité et 50% six mois après.

Quand opter pour l’ARCE ?

L’ARCE peut intéresser des créateurs de maisons d’hôtes dont le projet est mûr et qui ont la certitude d’un démarrage rapide avec chiffre d’affaires puisque, dans ce cas, les allocations qui auraient été reçues de Pôle Emploi auraient été réduites. Pour faire simple, plus le revenu attendu est élevé, plus le choix de l’ARCE peut intéresser un créateur demandeur d’emploi. Il s’agit par exemple de la reprise  d’une maison d’hôtes, d’hébergements insolites ou de gîtes en activité ou d’un projet où les travaux ont été effectués et où l’ouverture interviendra rapidement.

Le versement d’un capital peut permettre au porteur de projet de reconstituer son épargne ou trésorerie si elle a été mise à mal, ce qui peut également le sécuriser sur le plan personnel ou financer. Le choix de l’ARCE n’exclut pas le recours à d’autres aides, par exemple l’ACRE qui est une exonération de charges sociales au démarrage, pendant quatre trimestres civils pour les micro-entrepreneurs.
C’est en tout cas intéressant de regarder les deux options dans son business plan.

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Nous détaillons le financement de votre projet dans nos stage de formation en présentiel ou distanciel 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme et hébergements insolites

 

Ce billet a été publié initialement le 13 juin 2012 et mis à jour le 17 février 2023

Accueillir Magazine, les articles à la Une du numéro 103

Le numéro 103 Janvier/Février 2023 vient de paraître. La rédaction d’Accueillir Magazine vous présente les articles qu’elle a choisi de mettre à la Une.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Des équipements novateurs

Le dossier du numéro de janvier/février est consacré à une vingtaine d’innovations à destination des chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme. L’idée de la rédaction, vous faire découvrir des outils pour simplifier les taches du quotidien, effectuer de petites rénovations facilement, se préserver des punaises de lit…

Subvention, bénéficier du Fonds Tourisme Durable

Les hébergements touristiques peuvent bénéficier d’une aide pour financer des travaux ou des actions en faveur du tourisme durable. Nous avons choisi de vous présenter le témoignage et les conseils d’un loueur qui vient de bénéficier d’une subvention.

LMP ou LMNP

Sur le plan fiscal, la location meublée peut être exercée à titre professionnel ou non-professionnel. Cette distinction a de multiples conséquences. Nous y consacrons un article complet.

Les surprises du budget 2023

Chaque année, la loi de finances vient modifier certaines règles fiscales. La rédaction a choisi de faire le point sur les nouveautés qui affectent les loueurs de chambres d’hôtes et de meublés de tourisme.

Changer de channel manager

La basse saison est un bon moment pour mettre en place ou changer de logiciel de réservation. Nous faisons le point sur les questions à se poser avant d’adopter ou de quitter Elloha, Eviivo, BookingSync, Amenitiz, Smily, Smoobu, Lodgify…

Pour lire tous ces sujets, et bien d’autres, vous pouvez vous abonner à Accueillir Magazine sur le site internet, par courrier ou par téléphone.

Tous nos voeux en ce début d’année

Aux créateurs de gîtes et chambres d’hôtes, plutôt qu’un vœu, un conseil

Dans un monde où règne une grande incertitude, il est parfois tentant de reporter ses projets à plus tard. Il serait dommage d’y renoncer. Si votre souhait est de créer des gîtes, des chambres d’hôtes ou des hébergements touristiques, ne procrastinez pas, lancez-vous et enclenchez les démarches.

D’expérience, je sais que la préparation d’un projet prend du temps. Il faut réfléchir à la localisation lorsque l’on a pas encore la maison, à la forme d’accueil que l’on souhaite proposer – chambres d’hôtes avec ou sans table d’hôtes, gîtes avec ou sans services, accueil insolite… – aux aménagements, au statut juridique… Plus vous avancerez sur ces sujets, plus il sera facile de passer à l’action le moment venu, mais il est parfois difficile de savoir par où commencer.

Un projet, c’est un peu comme une pelote de laine. Il faut commencer par tirer un fil, cela prend forme et devient une évidence. Il y a moins de doutes, plus de certitudes. Il est alors beaucoup plus facile d’avancer dans la recherche de la maison, la réalisation des travaux et les étapes les plus délicates.

Ce point de départ peut être une envie de recevoir ou de partager un savoir-faire, une passion pour la décoration ou le sport, un amour des vielles pierres ou d’une région… Prenez le temps d’y réfléchir et faites-vous confiance. Vous verrez que ce fil conducteur sera la colonne vertébrale de votre projet et que tout paraîtra plus facile. Je vous adresse mes meilleurs vœux pour 2023.