Salariés démissionnaires pour reconversion

Le 28 juillet 2019, un décret est venu préciser les conditions d’indemnisation chômage des salariés démissionnaires ayant un projet de reconversion ou un projet de création ou de reprise d’entreprise. Ces mesures peuvent intéresser de nombreux créateurs de gîtes et chambres d’hôtes en cours de réflexion.

Mise à jour du 5 septembre 2019, le dispositif est en place, les premiers dossiers sont en cours d’examen, retrouvez des informations complémentaires sur notre billet : Création de chambres d’hôtes, compléter le dossier du dispositif démission reconversion

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme

La procédure est très encadrée

Pour prétendre aux allocations d’assurance chômage, le salarié démissionnaire doit justifier d’au moins 1 300 jours travaillés au cours des 60 mois, soit cinq ans d’affiliation continue.

Il doit, préalablement à sa démission, demander à bénéficier d’un Conseil en évolution professionnelle (CEP). Actuellement les FONGECIF/OPACIF assurent cette prestation auprès des salariés mais un appel d’offres est en cours et la liste des organismes habilités pourrait évoluer au 1er janvier 2020. Avec l’aide du CEP, le salarié doit présenter son projet de création ou de reprise de gîtes ou chambres d’hôtes à la Commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR). Celle-ci doit se prononcer sur le « caractère réel et sérieux » du projet afin de donner droit aux allocations chômage. Le salarié démissionnaire a alors six mois pour déposer sa demande d’allocation à Pôle Emploi.

Les critères de décision sont précis

La présentation du projet est l’élément décisif, et ceci probablement dès les premiers entretiens avec l’organisme habilité qui doit accompagner la démarche, soit bien avant la saisie de la commission paritaire interprofessionnelle régionale. Plus le projet a été préparé en amont, plus il a de chances d’être accepté. Le décret précise que la CPIR doit valider la cohérence et la pertinence de certaines informations à fournir et vérifier leur connaissance par le salarié. Ces informations sont classées en trois catégories :

  • Les caractéristiques et les perspectives d’activité ;
  • Les besoins de financement et ressources financières ;
  • Les moyens techniques et humains.

La préparation du projet est essentielle

Il est probable que certains projets seront rejetés. Et l’on peut deviner d’ores et déjà certaines causes de rejet : manque de préparation ou de motivation du salarié, dossier trop peu détaillé, méconnaissance du secteur des gîtes ou des chambres d’hôtes, manque de réalisme dans les hypothèses de chiffre d’affaires ou de rentabilité, incohérences juridiques ou financières… La préparation du projet est essentielle et la rédaction d’un business plan indispensable.

Le texte entre en vigueur le 1er novembre 2019 et il est probable que les premières décisions des CPIR n’interviennent pas avant début 2020. D’ici là, les porteurs de projet peuvent commencer à rédiger une présentation de leur projet puisque la formalisation écrite sera incontournable.

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Accueillir Magazine, les articles à la une du numéro 82

Le numéro 82 juillet/août 2019 vient de sortir. La rédaction d’Accueillir Magazine vous présente les quatre sujets qu’elle a mis à la une de ce nouveau numéro.  
Accueillir Magazine 82 avec dossier sur le wifi en chambres d'hôtes et gîtes

Un dossier complet sur la téléphonie et internet 
La qualité de la connexion est une des attentes des clients. Or il n’est pas toujours simple de l’offrir dans certaines zones du territoire et dans certains bâtiments. Et certains usages qui se développent – vidéos, streaming… – sont très gourmands en bande passante. Comment les améliorer, Accueillir Magazine vous présente des solutions. 
Un article sur la taxe de séjour 
Certaines règles en matière de taxe de séjour ont changé en 2019. Leur application soulève des questions : taxe au pourcentage, règle des équivalences, collecte par les plateformes… Des clarifications viennent d’être apportées par les pouvoirs publics. Nous avons choisi de faire un point précis sur le sujet.  
Une fiche pratique sur les mauvaises odeurs
Lutter contre les mauvaises odeurs n’est pas toujours facile et les solutions traditionnelles parfois inefficaces. La fiche pratique de ce numéro présente une solution de traitement de l’air à connaître. 
Un article sur les règles de copyright
La publication sur le site internet de son gîte ou de ses chambres d’hôtes d’une photo copiée sur internet est une pratique à haut risque. Accueillir Magazine vous explique pourquoi et vous décrit les mésaventures vécues par plusieurs loueurs. Vous pouvez retrouver le sommaire détaillé du numéro 82 juillet/août 2019 sur le site du magazine et vous abonner en ligne.

Préparer sa reconversion avec un projet de chambres d’hôtes

Changer de métier est un défi qu’il ne faut pas sous-estimer. Encore plus quand il faut en plus changer de région, déménager sa famille, réinvestir son patrimoine. Les tâches seront bien différentes de celles menées par le passé. Etre à son compte peut être stressant. Et l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs Pour beaucoup de loueurs de gîtes, meublés et chambres d’hôtes, l’activité d’éhergement touristique est une reconversion. A un moment, ils ont éprouvé le besoin de changer de vie professionnelle, voire de vie tout court et l’ouverture de leur hébergement à répondu à cette attente. Mais comment être certain qu’il s’agit du bon projet et du bon moment ?

Changement de vie est-ce le bon moment ?

On rentre de vacances avec des envies bucoliques et la ferme intention de ne pas replonger dans le quotidien, métro, RER, TER et leurs retards permanents qui peuvent vraiment pourrir la vie. On peut avoir des problèmes liés à son activité professionnelle, le bore-out (ennui), burn-out et bien d’autres malaises de vie ne sont pas des inventions. Chacun des tours de table de nos formations, que ce soit création de chambres d’hôtes ou ouverture de gîtes et meublés de tourisme, le reflète, la perte de sens revient souvent. Quand nous demandons aux porteurs de projet de nous dire où ils en sont dans l’avancement de leur projet et leurs attentes, il y a souvent le fait de vouloir changer de vie, aussi pour ne plus subir l’actuelle. Revient également la volonté de trouver un sens, savoir pourquoi on se lève le matin. 

Cependant, même si le ras le bol est bien là, il ne faut pas construire une nouvelle vie professionnelle sur le seul refus de la précédente. C’est valable d’ailleurs pour n’importe quelle activité autre que les chambres d’hôtes. Ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas prendre la décision de créer des chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme sur un coup de tête mais s’y préparer. Cela suppose de faire le point sur son métier actuel. Puis-je encore en tirer quelque chose ? S’agit-il d’une lassitude temporaire ? Puis-je envisager un changement de poste ? En quoi mes aspirations ont-elles changé par rapport au moment où ce travail me satisfaisait ?

Fatigue n’est pas envie, épuisement n’est pas motivation, il faut une vraie détermination et des étoiles dans les yeux pour faire une bascule réussie. En fait, il ne faut pas être dans la phase, je n’en peux plus, mais être dans la phase j’ai envie de. Fuir ou aller vers, négatif ou positif, cela change tout dans la démarche.

Je rencontre très fréquemment des loueurs qui viennent d’ouvrir leurs gîtes ou chambres d’hôtes. Et il n’est pas rare qu’ils me disent que le projet trottait dans leur tête depuis de nombreuses années, mais que ce n’était pas le bon moment à cause de l’âge des enfants ou de la situation du conjoint. Changer de vie, cela pourra sembler être pour certains un déclic, mais dans les faits, c’est tout sauf une impulsion, c’est un moment clé qui vient après un cheminement personnel, spirituel ou philosophique, un moment où on se rend compte qu’on est prêt. Il est alors temps de passer à l’acte et de se demander si c’est bien vers la chambre d’hôtes qu’on veut se tourner.


Un business plan ne suffit pas. Je suis la première à conseiller de le faire, y compris quand on n’a pas besoin de passer par le prêt bancaire, parce qu’un business plan, c’est une façon intéressante de raconter qui on est et ce qu’on va faire, cela force à aller dans les coins et recoins de l’activité puisqu’il faut les chiffrer et donc les décrire.
Un business plan, ce n’est pas que des chiffres et des tableaux financiers, c’est aussi et surtout un document rédigé qui décrit le projet dans tous ses aspects et pourquoi on le fait. Mais un business plan, intervient pour sanctionner positivement ou négativement des données économiques, pas pour prendre une décision de vie.

Changer de vie, oui mais est-ce bien le projet de chambre d’hôtes ?

Sens du client et bonne capacité d’adaptation, patience et humour, sérénité sont recommandés.
Il faut vivre ce changement comme une nouvelle étape professionnelle

Si le besoin de reconversion ne fait pas de doute, il faut réfléchir aux contours du projet. Pourquoi créer des hébergements touristiques et dédier sa vie à l’accueil ? Quels sont mes atouts par rapport à cette activité ? S’agit-il de gîtes ou de meublés de tourisme ou plutôt de chambres d’hôtes avec le partage de certains repas ? Y-aura-t-il des activités complémentaires, des stages, des animations… ?

La qualité de la relation avec ses futurs visiteurs est centrale. Mieux vaut donc être capable d’être à l’aise avec ses clients dès le début du séjour et avoir plutôt bon caractère, y compris lorsque l’on est confronté à des difficultés ou à des mauvaises nouvelles. Sens du client, goût pour les contacts humains, connaissance des langues et cultures étrangères sont des qualités très utiles. Mais aussi zénitude, et capacité à ne pas (trop) stresser, entre humain et imprévus et disons-le quelques clients pas faciles, zen et calme sont nécessaires !

La clientèle est de plus en plus exigeante. Elle est impatiente, elle souhaite des prestations personnalisées, elle veut réussir ses vacances. Se remettre en cause, savoir faire évoluer ses prestations, lui proposer des activités originales sont des démarches indispensables. En même temps, c’est une des facettes qui rend cette activité de chambres d’hôtes si intéressante.

Face aux imprévus, et il y en aura, mieux vaut faire preuve de souplesse et avoir une bonne capacité d’adaptation. Pertes de bagages à l’aéroport, retard dans les transports, problèmes de santé, allergies non annoncées, il faudra s’adapter et tout faire pour le séjour se passe au mieux. Cela repose sur un très bon sens de l’organisation, la gestion quotidienne de la maison d’hôtes doit être sous contrôle, cela laisse le temps de gérer les imprévus.

Et se rappeler comme mantra qu’on a choisi volontairement une activité qui repose sur l’accueil.

Reconversion professionnelle, attention, ce n’est pas que technique

Attention à bien penser le projet sous tous les aspects. Ce n’est pas qu’un montage technique de dossier, de business plan, de formation et de décoration de chambres. C’est un bouleversement que beaucoup d’entre nous sous-estiment. Quand on est collaborateur dans une entreprise, on est en charge d’un aspect de la vie de l’entreprise et des ses produits ou services. En général, on ne sait pas comment fonctionnent les autres services dans le détail.
Quand on crée ses chambres d’hôtes, on devient patron de sa TPE (très petite entreprise). On doit tout faire soi-même, le marketing, la communication, la comptabilité, la gestion, les relations clients, l’informatique… Vous allez vivre un choc culturel. Plus personne à appeler dans le bureau d’à côté quand le mail ne marche plus, plus de service marketing à houspiller quand les dépliants ne sont pas livrés en temps voulu, plus d’assistante qui filtre le téléphone, de comptabilité à qui transmettre les factures… Vous allez devoir apprendre plein de métiers, vous former, vous documenter et découvrir plein de sujets dont vous ne soupçonniez même pas l’existence.

Cela a plein d’aspects positifs, c’est un vrai remue-méninges. Mais attention quand même à la dimension psychologique, n’allez-vous pas vous sentir seul, déstabilisé, êtes-vous bien entouré avec des personnes qui sauront vous guider ?

La chambre d’hôtes a bien changé, innovation et surtout culture numérique sont attendus

Il faut l’anticiper dès le départ pour ne pas abandonner une forte partie du chiffre d’affaires de ses chambres d’hôtes à des plateformes en ligne.

Le parcours d’information et de réservation d’une chambre d’hôtes est de plus en plus numérique. Difficile de faire l’impasse sur internet. Gérer son site, savoir utiliser les réseaux sociaux, réfléchir à de nouveaux modes de distribution sont des savoir-faire indispensables. Nous rencontrons trop de loueurs qui font l’impasse sur ce versant de l’activité et se livrent pieds et poings liés aux centrales de réservation et à leurs commissions dont on ne sait ce qu’elles vont devenir avec cependant une certitude, elles ne risquent pas de baisser.

En 10 ans, l’activité de loueur de chambres d’hôtes a fortement évolué sur ce plan, comme celle des hôteliers et de nombreuses autres activités. On est loin de l’inscription dans un label, à l’office de tourisme, du panneau sur la route, de l’époque où on “attendait le client”, maintenant, il faut aller le chercher et mettre en place une stratégie numérique.

Par peur de ne pas y arriver – la fameuse fracture numérique – par manque d’envie et aussi, nous le constatons, par épuisement quand on a mené à bien des mois de travaux dans sa maison, de nouveaux loueurs de chambres d’hôtes sous-estiment souvent cette partie. Mais c’est bien dommage de se lancer dans cette activité en sacrifiant dès le départ une bonne partie de son revenu !

Il va falloir accepter cette contrainte, réseaux sociaux, site internet, e-réputation, référencement, prise de photos de qualité, outils de réservation en ligne… font désormais partie du quotidien d’un hébergeur touristique, on peut s’y former.

Changement de vie : devenir travailleur indépendant

C’est un gros changement pour certains qui ont des carrières de salariés ou fonctionnaires, être à son compte peut être angoissant.

Quel va être son revenu est bien sûr une question légitime, et on ne pourra y répondre qu’avec le business plan. Mais, on parle de revenu et non plus de salaire, car quand on se lance dans cette activité en reconversion professionnelle, le revenu dépend du chiffre d’affaire et des charges ! Les entrepreneurs se payent avec ce qui reste dans la caisse. Il vous restera ce que vous aurez gagné moins ce que vous aurez dépensé dont impôts, taxes, contributions fiscales et sociales ! Cela peut être effrayant pour certains, être même un vrai frein. Il n’y a pas de jugement de valeur à porter, nous avons tous nos zones de doute ou nos peurs rationnelles ou irrationnelles, mais il est nécessaire de les prendre en compte avant de se lancer dans une reconversion ou de renoncer ou de reporter la mise en oeuvre. On peut aussi ouvrir des chambres d’hôtes à la retraite quand la dimension économique est moins forte.

Avez-vous ces qualités et ces envies ? Envisagez-vous de vous former pour acquérir les savoir-faire qui vous manqueraient ? Prenez le temps de faire le point avant de vous lancer.

Profitez-en pour aller en chambres d’hôtes. Je vous le conseille, il y a un monde de différence entre une idée virtuelle et une réalité et quoi de mieux que de nombreux séjours pour piocher pleins de bonnes et moins bonnes idées à adapter ou à décider de ne pas mettre en place ?

Alors chambres d’hôtes, êtes-vous prêt, est-ce le moment ? Si oui, nous serons ravis d’être à vos côtés, tous les deux mois avec Accueillir Magazine, un rendez-vous pour tout savoir et ne rien manquer sur tous les aspects de votre nouvelle activité. Et pourquoi ne pas nous retrouver dans une de nos formations pour discuter de votre projet ?

Une reconversion anticipée a toutes les chances de réussir.

Cet article a été initialement publié le 13 mai 2009, il a été mis à jour le 26 mars 2019

Accueillir Magazine, les articles à la une du nouveau numéro 80

Tous les deux mois, la rédaction d’Accueillir Magazine vous concocte un magazine. Le numéro 80 mars/avril 2019 est sorti il y a quelques jours. Petit tour des quatre sujets que nous avons choisi de mettre à la une de ce nouveau numéro.  

Accueillir Magazine numéro 80

Un dossier complet sur la fiscalité des gîtes et des chambres d’hôtes  

Alors que de nombreuses mesures fiscales ont été prises ou annoncées au cours des dernières années, il nous a paru utile de revenir en détail sur les règles fiscales applicables aux chambres d’hôtes et aux meublés de tourisme. Facturation, impôt sur le revenu, TVA, contrôle fiscal… le dossier fait le tour des règles à connaître.  

Un article à jour sur les cotisations sociales des loueurs  

Pas une semaine à la rédaction sans recevoir un appel d’un loueur de chambres d’hôtes ou de meublé de tourisme qui a une information incomplète ou erronée car datée sur les cotisations sociales et sur ce qu’il doit vraiment payer. Nous avons choisi de faire un point précis sur ce sujet dans ce numéro.  

Une fiche pratique sur le bruit

La calme est une des attentes majeures des visiteurs qui réservent un gîte ou une chambre d’hôtes. La fiche pratique de ce numéro est consacré à la lutte contre le bruit. Et cela se prévoit dès le début du projet, dans les travaux prévus dans la maison d’hôtes ou le meublé de tourisme.

Un article sur les objectifs du site Leboncoin

Le site plébiscité des Français occupe une place de plus en plus significative dans le secteur de la location de vacances, qu’il s’agisse de gîtes, meublés de tourisme ou de chambres d’hôtes. Nous sommes allés les voir et vous en disons plus sur leurs objectifs pour les années à venir.  

Vous pouvez retrouver le sommaire détaillé du numéro 80 mars/avril 2019 sur le site du magazine et vous abonner en ligne.

Accueillir Magazine, découvrez le magazine du secteur

Vous avez comme projet la création d’une maison d’hôtes ou peut-être également d’un ou plusieurs gîtes. Vous souhaitez suivre l’actualité de ce secteur, vous informer sur la fiscalité et la réglementation, repérer de bonnes idées, lire des témoignages de loueurs ou visiter leur maison d’hôtes.
Nous vous proposons de prendre le temps de faire le tour de tous ces sujets tous les deux mois grâce à Accueillir Magazine. Depuis 2006, le magazine informe loueurs et créateurs en toute indépendance avec comme seul objectif de leur être utile pour leur activité.
Pour recevoir le magazine, abonnez-vous dès aujourd’hui !

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Comment tirer parti des centrales de réservation pour vos chambres d’hôtes et gîtes ?

  • Faire une étude de marché pour réfléchir à son offre, son positionnement et à ses prix
  • Se demander comment se différencier des autres offres
  • Réfléchir à la mise en ligne de ses annonces
  • Avoir une obsession, vendre en direct
  • Avoir son site internet

Une des questions centrales du porteur de projet qui prépare l’ouverture de son gîte ou de ses chambres d’hôtes concerne la commercialisation sur internet. En effet, rien ne sert d’investir et de s’investir si c’est pour avoir du mal à remplir ses hébergements au bout du compte. Et comme la rentabilité dépend très fortement du taux d’occupation, la question est majeure.

L’étude de marché est la pierre angulaire

Bien sûr, il ne faut pas négliger l’étude de marché qui reste la pierre angulaire du projet de création de gîtes ou chambres d’hôtes. Il faut réfléchir à son offre, à son positionnement et à ses prix. Cette étape nécessite une grande curiosité et prend du temps, a fortiori si l’on ne connaît pas bien la région où l’on va s’installer. L’étude de marché ne se limite pas à lister les points d’intérêts du territoire ou à recueillir des statistiques, elle doit s’intéresser aux profils et comportements des clients qui réservent et comporter une analyse très précise des offres concurrentes. L’étude de marché doit permettre de construire une stratégie et un plan d’action pour son hébergement. Quelles sont les clientèles qui m’intéressent ? Comment vais-je me différencier des autres offres ? Comment vais-je toucher ces clientèles ? Avec quels outils ?

La commercialisation ne fait pas tout

Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Le choix des outils de promotion n’arrive qu’après l’étude de marché. En effet, difficile de vendre sur Booking ou Airbnb une chambre d’hôtes ou un gîte dont le positionnement n’est pas clair ou dont le prix ne serait pas cohérent. Or le risque est grand de passer à la case commercialisation sans passer par la case étude de marché. Il suffit de quelques clics pour faire n’importe quoi sur une centrale de réservation, comme Booking ou Airbnb. Internet crée un sentiment de facilité alors qu’en réalité la multitude des offres sur la toile complexifie la commercialisation des petits hébergements. Il faut prendre le temps de bien comprendre le fonctionnement des différentes centrales de réservation pour en faire un bon usage ou y renoncer si l’on pense qu’elles ne sont pas adaptées à son hébergement.

Et avoir une obsession, vendre en direct

Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet
Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet

Trop de personnes aujourd’hui pensent facile de se limiter aux grandes centrales. Une fiche, quelques photos et hop. Oui mais c’est donner une partie non négligeable de la totalité de son chiffre d’affaires, sans savoir si les règles ne changeront pas unilatéralement. Se servir intelligemment de ces grandes centrales de réservation oui, s’en passer, certains loueurs y arrivent, mais tout leur donner, non ! Aucun entrepreneur ne peut prendre le risque de sous-traiter la totalité de son activité à des tiers.

Pour ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance des centrales de réservation, le numéro 79 janvier/février leur est consacré. Il est en vente sur le site de magazine.

Dégâts, casse ou vol en gîte ou chambres d’hôtes, comment gérer les incidents ?

  • Peu de séjours se passent mal, certains auraient pu être évités
  • Anticiper, se préparer pour devancer les problèmes
  • Connaître ses droits et les réglementations applicables en amont et pour réagir après
  • Assurer correctement son activité sont les clés pour limiter les problèmes et les gérer au mieux quand ils arrivent

Même si la grande majorité des séjours en gîtes ou chambres d’hôtes se passent bien, certains peuvent donner lieu à des incidents. Une grande partie d’entre eux peut être évitée.

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Créateurs de gîtes et chambres d’hôtes, attention au prélèvement à la source

  • le prélèvement à la source entrera en vigueur en janvier 2019
  • 2018 est théoriquement une année blanche
  • C’est plus complexe, selon le statut juridique et fiscal retenu pour l’activité de gîtes et chambres d’hôtes : entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, contribuables soumis à l’impôt sur le revenu, sociétés civiles immobilières transparentes, micro-entrepreneurs, entrepreneurs individuels
  • Attention au statut choisi pour l’activité

Comme vous le savez déjà, le prélèvement à la source entrera en vigueur en janvier 2019. L’année 2018 est théoriquement une année blanche, pas d’impôt à payer sur les revenus 2018 !

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OTA et chambres d’hôtes, faut-il tout miser sur un seul “partenaire” ?

Gîtes et chambres d’hôtes, gardez votre indépendance sur internet,
c’est vital pour ne pas perdre le contrôle de votre activité et votre marge financière !

Je croise régulièrement des créateurs de gîtes ou de chambres d’hôtes qui m’expliquent que le plus simple est de s’inscrire sur Airbnb ou sur Booking et de ne rien faire d’autre. Pas de site internet, pas d’annonce, pas de présence sur les réseaux sociaux… En un mot, LA solution serait de tout miser sur un seul acteur pour louer son hébergement.

Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet
Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet

Dépendre d’une centrale de réservation est très dangereux pour différentes raisons.

  • Cela signifie se priver de 15 à 20% de son chiffre d’affaires puisque les centrales de réservations vont se rémunérer sur chaque réservation enregistrée. Sachant que la marge avant impôt est de l’ordre de 29% du chiffre d’affaires, si l’on se réfère aux services fiscaux, cela revient peu ou prou à en sacrifier plus de la moitié.
  • Cela met le loueur dans une dépendance totale vis-à-vis d’un seul acteur qui peut le déréférencer à tout moment suite à des plaintes de clients ou qui peut modifier unilatéralement les conditions tarifaires pour décider de prélever plus ou de changer les règles tout court, en matière de réservation, de conditions de paiement, d’annulation….
  • Cela modifie l’activité en elle-même car ce ne sont plus vraiment vos clients, mais ceux de la centrale de réservation.

Gîtes, chambres d’hôtes et OTA, vous n’êtes pas partenaires !

Gîtes et chambres d’hôtes, les clés d’un site internet efficace

Le terme de “Partenaire” souvent employé pour décrire ces OTA ou centrales de réservation me choque beaucoup étant donné la taille de ces centrales de réservation. Je dirai plutôt qu’il s’agit de sous-traitance vis-à-vis d’un donneur d’ordre qui ne va d’ailleurs pas tarder à vous expliquer comment accueillir vos hôtes. L’un de ces grands acteurs le fait déjà !

Un partenaire a des intérêts communs avec vous, votre réussite le sert et vice-versa, croyez-vous vraiment que ce soit le cas avec une multinationale ? Plus cet OTA (online travel agency) vous garde sous sa coupe, plus vous dépendez de lui, plus vous travaillez certes, moins vous gagnez d’argent !

Garder le contrôle de son activité

Il me paraît essentiel de lutter contre cette situation et de garder le contrôle de son activité. Oui, il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, oui il faut avoir son propre site internet, oui il faut garder le contact direct avec ses clients, oui il faut préserver sa marge financière…

Cela demande du travail, j’en suis consciente, mais ne cédez pas au discours commercial des grandes centrales de réservation, leur intérêt n’est pas le même que le vôtre. Construisez votre communication pas à pas. N’hésitez pas à acheter le numéro 74 mars/avril 2018, le dossier vous donne les moyens de garder votre indépendance.

Gîtes et chambres d’hôtes, faire appel au crowdfunding

Dans certaines situations, le financement d’un gîte, de chambres d’hôtes ou d’un hébergement complémentaire peut poser des difficultés : manque de trésorerie, refus bancaire… La situation peut être particulièrement délicate lorsque ce projet est essentiel mais qu’il n’est pas rentable en lui-même : travaux d’urgence (suite à sinistre, sauver une bâtiment, obligation de développer une activité pour garder sa maison…)  Le financement participatif ou crowdfunding est parfois la solution. Plusieurs types de crowfunding sont possibles.

  • les prêts aux entreprises ou aux particuliers avec ou sans intérêt
  • les investissements avec part dans le capital ou versement de redevances
  • les dons avec ou sans récompense

Les différentes formes de crowdfunding

Selon le baromètre de l’association Financement Participatif France, ce mode de financement a contribué à 24 126 projets en 2017. La collecte s’est élevé à 336 millions d’euros, soit 44% de plus qu’en 2016. Ceci étant, ces chiffres regroupent des formes variées : prêts rémunérés ou non rémunérés, apports en capital, dons avec ou sans récompense… Afin de préciser les choses, le baromètre fournit la moyenne des contributions recueillies depuis la création des plateformes de collecte : 62 € pour un don avec récompense, 95 € pour un prêt non rémunéré, 310 € pour un prêt rémunéré et 7 745 € pour un investissement en capital. Il faut aussi savoir qu’une opération sur deux échoue, les porteurs de projet n’arrivant pas à collecter les fonds prévus ou à convaincre suffisamment de contributeurs. Il faut donc choisir la bonne formule.

Les projets finançables

Pour un don avec récompense, il paraît difficile de collecter plus 4 500 €, le nombre moyen de contributeurs étant de 72 par projet. Cela peut permettre de monter une opération ponctuelle, sociale, culturelle, thématique, à dimension environnementale ou peut-être de participer au financement de travaux sous réserve que les récompenses soient à la hauteur.
Il faut bien garder à l’esprit que participatif implique vrai projet et dimension sociale, on est dans une dimension altruiste, dans la solidarité ou dans le partage de valeurs .

Pour un prêt rémunéré, les sommes peuvent être beaucoup plus conséquentes, mais il va falloir convaincre les prêteurs que l’entreprise sera en mesure de les rembourser et leur verser un taux d’intérêt souvent supérieur à des prêts classiques. En raison de ces éléments, il est certainement préférable de rester sur des micro-projets, comme la rénovation d’un bâtiment ou la création d’hébergements complémentaires ou insolites.

Dans tous les cas de figures, le créateur a intérêt à bien préparer sa levée de fonds, sélectionner une plateforme adaptée à son projet, soigner sa présentation et faire une promotion intense sur les réseaux sociaux.