Gîtes et chambres d’hôtes, quels impôts vais-je payer ?

  • Meublé de tourisme et chambres d’hôtes sont deux projets différents sur le plan fiscal
  • Certains loueurs ont à la fois gîtes et chambres d’hôtes et doivent le prendre en compte
  • Taxe foncière, taxe d’habitation et cotisation foncière des entreprises, taxes locales, impôt sur le revenu, redevance audiovisuelle, taxe de séjour…, les impôts taxes et contributions sont nombreux sans oublier la fiscalité des entreprises si c’est votre statut juridique
  • La fiscalité française demande un travail d’investigation.

La fiscalité, ou plutôt les fiscalités

Tout d’abord, il y a la question du statut du loueur. Dans de nombreux cas, le loueur est un professionnel qui cotise aux caisses sociales des exploitants agricoles, des travailleurs indépendants ou des salariés.
Seuls des loueurs de gîtes ou dont l’activité est très limitée peuvent rester de simples particuliers. Dans ce cas, ils ne sont pas redevables des cotisations sociales mais uniquement de la CSG (contribution sociale généralisée) , de la CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale) et des prélèvements sociaux sur les revenus dégagés.

La fiscalité liée à l’activité du loueur

Il y a ensuite les questions relatives au bâtiment. Taxe foncière, taxe d’habitation et cotisation foncière des entreprises (CFE) vont s’appliquer. Les taxes locales varient fortement selon la valeur locative des bâtiments et les taux fixés par les collectivités territoriales. Elles ont fortement tendance à augmenter depuis quelques années. Dans certains cas, le loueur peut encore bénéficier d’exonérations ou de plafonnements.

Enfin, il y a la taxation des revenus dégagés par l’activité. Que l’on soit particulier, micro-entrepreneur, entrepreneur individuel ou gérant, les revenus dégagés devront être déclarés chaque année et seront soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

D’autres taxes sont à regarder de près, la taxe d’aménagement s’il y a construction ou agrandissement des bâtiments, la contribution à l’audiovisuel public s’il l’on souhaite installer des télévisions ou encore la taxe de séjour. Que vous soyez familier de ces sujets ou moins à l’aise, il me paraît utile de s’y plonger véritablement pour bien comprendre les impôts que vous aurez à payer. Pour ceux qui le souhaitent, nous proposons un Cahier pratique dédié à ces sujets, le Panorama des solutions juridiques et fiscales  ainsi que des formations à découvrir sur le site d’Accueillir Magazine https://www.accueillir-magazine.com/.

La fiscalité française demande un travail d’investigation et évolue en permanence. Accueillir Magazine la suit pour vous et arrive tous les deux mois dans votre boîte aux lettres : https://www.accueillir-magazine.com/abonnement.html

C’est quoi un meublé de tourisme illégal ?

La Ville de Paris vient d’annoncer un vaste contrôle des meublés de tourisme dans le 4e arrondissement de la capitale, principalement le Marais, avec pour objectif d’obtenir la fermeture des meublés de tourisme illégaux. C’est un sujet qui revient régulièrement dans l’actualité. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Gîte et meublé de tourisme, statut juridique, fiscalité et démarches

Meublé de tourisme et politique de la ville

Les PLU (PLU = plan local d’urbanisme) et plus récemment la loi ALUR ont donné des pouvoirs aux maires notamment de grandes villes car ce sont plutôt celles-ci qui sont concernées. Dans ces zones dites tendues, l’habitat est cher et rare. Il y a volonté de conserver les logements existants pour la population et donc de limiter ceux dédiés exclusivement aux touristes et pris sur le parc d’habitation. La France n’est d’ailleurs pas le seul pays concerné, au Québec, à San Francisco, à Berlin et Barcelonne par exemple, les autorités réfléchissent et agissent. Les nouvelles formes de commercialisation avec des centrales de réservations comme Airbnb accessibles à tout un chacun ont fait émergé une tendance nouvelle, investir dans l’immobilier pour louer aux touristes, on parle aussi d’économie collaborative.
Cela concurrence également les professionnels de hébergement marchand installés et favorise il faut le reconnaître une économie souterraine où les impôts taxes et cotisations sociales ne rentrent pas.
Nous y avons consacré plusieurs articles dont une enquête exclusive auprès des loueurs dans Accueillir Magazine.

Gérer un meublé de tourisme illégal cela peut coûter cher

Les villes donc peuvent prendre des dispositifs de compensation de locaux, de changement de destination et d’usage…
Et donc il peut être illégal de transformer un appartement d’habitation à l’année en meublé de tourisme. Il reste en revanche possible de louer quelques semaines (limite de 120 jours) sa résidence principale

Avant d’ouvrir un gîte ou un meublé de tourisme à Paris ou ailleurs, mieux vaut comprendre de quoi il s’agit pour éviter toute future déconvenue. Et il faut reconnaître que les informations que l’on peut entendre ici ou là sont imprécises voire même folkloriques. Cela n’a rien à voir avec le fait de payer ou non ses impôts, de collecter la taxe de séjour ou d’avoir ou non effectué la déclaration en mairie, démarches obligatoires au demeurant. Cela concerne le bâtiment ou l’appartement et porte sur l’existence même du meublé de tourisme.

Les règles d’urbanisme distinguent les bâtiments selon leur destination : habitation, hôtellerie, commerce, exploitation agricole… et tout changement de catégorie nécessite une démarche. Celle-ci n’est possible que si les documents d’urbanisme l’autorisent.
De plus, certaines communes, c’est le cas de Paris, peuvent renforcer ces règles pour protéger les biens d’habitation et rendre certains changements de catégorie plus délicats, notamment la transformation d’un bien d’habitation en gîte rural ou meublé de tourisme, c’est le changement d’usage.

Quand est-ce légal ou illégal ?

En un mot, avant d’envisager l’ouverture d’un meublé saisonnier, il est essentiel de se renseigner sur la réglementation et ce n’est pas si simple. Venez à un de nos stages, 2 jours pour ouvrir gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes ou lisez notre cahier pratique Gîte et meublé de tourisme, statut juridique, fiscalité et démarches. Mieux vaut se lancer dans de lourds investissements et travaux en étant certain de pouvoir mener à terme son projet.

La chambre d’hôtes, retour aux sources

Avec ce dossier, “Maison d’hôtes, retour aux sources“, le numéro 57 d’Accueillir Magazine  revient sur ce qu’est la chambre d’hôtes, son essence, son ADN. Nous avons donné la parole à des loueurs qui témoignent de leur vie, de leurs engagements.
Il est logique et prudent quand on est créateur ou loueur de se préoccuper de son business plan, de la fiscalité, de savoir si le projet est viable. Il est nécessaire quand on est loueur de se demander comment on optimise son emploi du temps, quels investissements on fait… Il est incontournable pour faire connaître ses chambres d’hôtes des touristes de se former aux règles du net qui changent tous les jours.
Selon ses goûts, ses compétences issues de ses précédentes expériences professionnelles, ce peut être vécu comme passionnant, parce qu’on aborde plein de sujets, comme angoissant et trop compliqué et pour tous certainement comme prenant trop de temps, il ne faut pas oublier que pour beaucoup de loueurs la chambre d’hôtes est une activité patrimoniale basée sur le plaisir de la rencontre et pas une activité à temps plein.
Le piège pour tous est de ne plus voir que la partie “technique” de la chambres d’hôtes, en oubliant ce qui est son ADN : l’accueil, l’accueil, l’accueil et d’ailleurs non, pas l’accueil mais “son” accueil..

L’essence de la chambre d’hôtes
Pour tout projet, il faut revenir aux fondamentaux, sinon on risque de se perdre en route. La chambre d’hôtes, ce n’est pas qu’un lit, une chambre, un spa, une déco, un petit déjeuner – même s’il y en a de fabuleux, une nuit où on dort…, c’est aller vivre une rencontre, faire le plein d’émotions, découvrir…

Il n’y a pas UNE ou LA chambre d’hôtes de référence, il y en a environ 25 000 toutes différentes, uniques, légitimes et c’est bien leur richesse.
Alors si vous êtes créateur, le nez plongé dans votre business plan, levez les yeux et projetez-vous sur votre future vie, celle où la porte va s’ouvrir devant l’autre, devant l’hôte. Etes-vous fait pour cette vie, c’est la vraie question, la seule qui compte. Et le meilleur moyen de saisir cet ADN, c’est bien d’aller en chambres d’hôtes, profitez de ces beaux week-ends.

Déclarer ses chambres d’hôtes, les principales démarches

Avant l’ouverture de chambres d’hôtes, certaines démarches sont obligatoires. Connaissez-vous les principales ?

1. Où dois-je déclarer l’ouverture de mes chambres d’hôtes ?

En mairie
A la chambre de commerce et d’industrie
A la préfecture
Au centre des impôts

Réponse : L’habitant qui souhaite ouvrir des chambres d’hôtes doit se déclarer au préalable à la mairie de son lieu d’habitation. Cette démarche est gratuite et se fait par un cerfa ou parfois un enregistrement sur internet.
formulaire en ligne sur https://www.accueillir-magazine.com/createurs/cerfa.html

2. J’ai besoin d’une autorisation pour servir ?

Des petits-déjeuners
Des boissons sans alcool
Du vin
Des boissons alcoolisées

Réponse : Le loueur de chambres d’hôtes doit détenir une licence boissons pour pouvoir servir du vin ou des boissons alcoolisées lors des repas ou en dehors. Son obtention est conditionnée au suivi d’une formation, le permis d’exploitation dispensée apr un organisme agréé. Aucune démarche spécifique n’est plus nécessaire pour les boissons sans alcool et les petits déjeuners.

3. Je souhaite faire table d’hôtes, je dois me déclarer

A la mairie
A la préfecture
A l’office de tourisme
Au syndicat des restaurateurs

Réponse : Avant l’ouverture d’une table d’hôtes, le loueur de chambres d’hôtes doit se déclarer en préfecture, auprès de la direction départementale de la protection des populations, ex-services vétérinaires.

4. Pour exploiter des chambres d’hôtes,

Je peux rester un particulier
Je peux me déclarer comme entrepreneur individuel
Je peux choisir le régime de l’auto-entrepreneur
Je peux créer une société

Réponse : chacune des réponses proposées est possible. La question du statut juridique est délicate et doit être étudiée au cas par cas. Elle dépend de la nature de l’activité, du chiffre d’affaires et des objectifs du loueur. Un statut professionnel – entrepreneur individuel, auto-entrepreneur, société – est nécessaire si la location est exercée à titre habituel. Voir notre cahier pratique, Panorama des solutions juridiques et fiscales du loueur de chambres d’hôtes : https://www.accueillir-magazine.com/accueillir-edition/panorama-detail.html

5. Je veux conseiller des visites à mes hôtes, je dois me déclarer

A l’office du tourisme
A la préfecture
Au comité départemental du tourisme
A la mairie

Réponse : Nulle part, pas de démarche à effectuer ! Nous sommes le 1er avril ! Mais toutes les autres réponses au quizz sont valables  

Charges sociales des chambres d’hôtes et retraite

Nous rencontrons souvent des loueurs de chambres d’hôtes qui se plaignent du niveau élevé des charges sociales. Je ne vais pas polémiquer sur les taux en vigueur en France. Tout le monde sait qu’ils sont parmi les plus élevés d’Europe.

Je vais plutôt vous parler de deux grandes options à avoir à l’esprit lorsque l’on choisit un statut juridique pour faire chambres d’hôtes, sachant que certains loueurs peuvent rester de simples particuliers et ne pas cotiser mais que cette solution est de plus en plus contestée sur le plan juridique et n’est probablement encore envisageable que si l’activité est ponctuelle ou très limitée.

Si votre objectif est de payer le moins possible de cotisations sociales, vous pouvez choisir un statut qui vous le permet, par exemple en optant pour le régime du réel puisque vos cotisations sociales seront calculées en fonction du revenu réellement dégagé une fois toutes les charges déduites, loyer compris.
En revanche, si votre objectif est d’avoir une bonne couverture et d’accumuler des trimestres pour votre future retraite, vous avez intérêt à choisir un statut qui vous permet de dégager un revenu au moins égal à 600 fois le SMIC horaire, soit environ 5 800 € par an car c’est ce seuil qui permet de valider quatre trimestres chaque année. Vous pouvez aussi envisager un statut de salarié ou d’assimilé salarié avec des cotisations plus lourdes mais des droits plus généreux en créant par exemple une société par actions simplifiée.

Penser à sa retraite avant d’entreprendre
Tout dépend de vos objectifs personnels et de vos autres activités et revenus, du nombre d’années pendant lesquelles vous comptez accueillir en chambres d’hôtes, si vous avez déjà acté de votre retraite pour votre précédente vie professionnelle, ou si vous comptez le faire rapidement…
Ne vous focalisez pas uniquement sur la question fiscale, encore plus parce que c’est une matière très instable en France. Regardez de près la question du statut social, des cotisations sociales et des droits associés, c’est quand même aussi important d’avoir son nombre de trimestres de cotisations pour avoir à terme une retraite pleine et en profiter.

Pour faire le point sur ces sujets, nous vous proposons un Cahier pratique Chambres d’hôtes, Panorama des solutions juridiques et fiscales. Et il peut être très utile de contacter un professionnel du droit avant de choisir son statut.

Les démarches administratives vous engagent

L’ouverture de vos chambres d’hôtes approche et il y a encore une multitude de tâches mais aussi de démarches que vous allez devoir effectuer.

Des tâches tout d’abord, comme les derniers travaux et aménagements, la décoration des chambres, l’achat des lits, matériels et équipements manquants, l’organisation du planning de réservations, des factures, de la comptabilité… Il faut en effet penser à tout pour que le séjour des premiers hôtes se passe sans encombre et que cela donne l’impression d’une grande facilité. Leur satisfaction en dépend, le bouche à oreille et le succès de sa maison d’hôtes également.

Des démarches aussi et c’est le propos de ce billet !
Il y a la question du choix du bon statut juridique et fiscal mais également la déclaration en mairie de vos chambres d’hôtes, celle de la table d’hôtes, les démarches liées aux boissons alcoolisées, au fonctionnement de la piscine
Attention avant de faire vos démarches ! Sans vouloir vous inquiéter, ces démarches vous engagent. Il faut à la fois ne rien oublier mais aussi bien évaluer les conséquences de chacune des démarches administratives effectuées. Aller aux impôts, signer un formulaire CERFA ou oublier de le signer, choisir un statut juridique, des options fiscales, c’est tout sauf anodin car face à l’administration difficile de faire marche arrière par la suite. Et je suis désolée, quand contactée par des créateurs ou des loueurs fraîchement installés, il paraît difficile de trouver une solution ou de découvrir qu’ils ont au final fait des dépenses inutiles, augmenté inutilement leur enveloppe fiscale… Certaines décisions ne sont pas graves, d’autres si, qui peuvent, rarement mais quand même, remettre en cause l’existence même de la maison d’hôtes.

Il n’est pas difficile d’ouvrir une maison d’hôtes, mais cela ne s’improvise pas non plus, si j’étais cynique, je dirai qu’en France, il faut quand bien même mériter notre administration ! Pour éviter de stresser et d’avoir des ennuis, gardez juste en tête de rester bien informés et avec du bon sens, tout se passera bien. Des milliers de loueurs se sont installés tranquillement, sans encombre.

Je vous adresse tous mes encouragements pour ces prochaines semaines.

Pour vous aider dans cette dernière ligne droite, vous pouvez vous référer à un cahier pratique en vente sur notre site internet J-100 avant l’ouverture de ma maison d’hôtes, ai je pensé à tout ?

Chambres d’hôtes et salles de bains partagées

Je rebondis sur une question de Nicolas qui se demande combien de salles de bains ou de salles de douche dans une maison d’hôtes.

D’abord, la loi ne prévoit pas des salles d’eau privatives pour chaque chambre d’hôtes. “Art D 324-14. − Chaque chambre d’hôte donne accès à une salle d’eau et à un WC. ” Vous trouverez sur le site d’Accueillir Magazine le texte du décret de référence.
Donc accès, ne dit pas privatif.

En revanche, les labels peuvent avoir d’autres exigences et refuser de labelliser des chambres d’hôtes aux sanitaires partagés, c’est le cas de Gîtes de France. Rappellons que la labellisation n’est pas un classement et qu’il n’existe pas de classement dans le domaine des chambres d’hôtes.
Une démarche de labellisation des chambres d’hôtes par les offices de tourisme existe, elle s’appelle Chambre d’hôtes référence, nous l’avons détaillée dans notre numéro d’Accueillir Magazine 52 de juillet / août 2014. La charte de Chambre d’hôtes référence donne pour choix en ce qui concerne les salles d’eau ou de bains, je cite : “Salle d’eau (jusqu’à 5 personnes) (A partir de 6 personnes, 2 salles d’eau avec lavabo + douche ou baignoire, et 2 WC). Celle-ci ne devra pas être partagée avec les exploitants.”
Cela reste une charte de labellisation, donc pas d’obligation à s’y reporter, mais un bon indicateur.

Chambres d’hôtes, salles de bains privatives ?

Nicolas, quelques réflexions
– il faut se poser la question de la fluidité, on n’imagine pas une seule salle d’eau pour cinq chambres d’hôtes avec des temps d’attente ou des tours à prendre sur papier avec des quarts d’heure chonométrés.
– Cela pose nécessairement la question du prix, nécessairement plus bas que si la salle d’eau est privative.
– C’est une question d’information au consommateur, celui-ci doit savoir ce qu’il réserve et ça c’est non seulement du ressort de la loi mais aussi du bon sens si on ne veut pas le voir se déchaîner dans les avis de voyageurs.

Maintenant, c’est une bonne question à se poser, parce que créer une salle d’eau supplémentaire n’est pas toujours possible, on pense par exemple aux appartements, elle peut prendre la place d’une pièce de vie dont on a besoin. Des solutions existent, deux chambres en suite se partageant une salle de bains, la baignoire directement dans la chambre quand elle est spacieuse, la douche derrière un muret dans la chambre, j’ai pratiqué, très sympa et prend très peu de place…
Au final, une remarque, la montée en gamme donne maintenant beaucoup de maisons confortables, voire haut de gamme ou luxueuses, mais la chambre d’hôtes, c’est avant tout l’accueil, et cela laisse de la place avec des maisons plus simples, moins de travaux et d’investissements, des plus petits prix.

Définition de la chambre d’hôtes, êtes-vous au point ?

La chambre d’hôtes est définie par un texte de loi et un décret, c’est la base de la réglementation et le point de départ de tout projet. Vous le savez sûrement, mais chiche, un petit quizz pour vérifier vos connaissances.

1. Combien de chambres d’hôtes pouvez-vous ouvrir au maximum ? 


5

10

Réponse : Vous pouvez ouvrir de 1 à à 5 chambres d’hôtes.

2. Combien de personnes au maximum pouvez-vous accueillir comme hôtes ?

12 
15 
17 
20

Réponse : En chambres d’hôtes, le loueur peut accueillir jusqu’à 15 personnes.
Attention, au-delà de 15 personnes accueillies, on n’est plus chambres d’hôtes

3. Savez-vous comment on compte les personnes accueillies ? 

Je peux accueillir 15 personnes adultes et un bébé 
Je peux avoir 6 chambres et 20 places tant que je n’ouvre que 5 chambres et 15 personnes en même temps 
Cela se réfère au nombre de places de lits disponibles 
On compte les hôtes présents dans la maison qui ne doivent pas être plus que 15 personnes, enfants compris

Réponse : Il ne faut pas avoir plus de 15 places de lit, même si vous n’accueillez pas plus de 15 personnes. Attention avoir une capacité d’accueil supérieure à 15 personnes peut remettre en cause votre projet de chambres d’hôtes.

4. Salle de bains, salle de douche, peu importe ! 

Je dois proposer une salle de bains privative et attenante à la chambre 
Les hôtes doivent avoir accès à une salle de douche qui peut être partagée

Réponse : Même si c’est devenu une tendance d’avoir des salles de douches ou salles de bains attenantes à la chambre d’hôtes, ce n’est pas une obligation légale. C’est une question d’information au consommateur. Cela peut changer le coût de travaux et des aménagements de prévoir une salle de douche partagée avec eau chaude et eau froide et WC au lieu d’en créer une supplémentaire. Connaître ses droits et obligations, cela peut faire faire des économies.

5. Petit déjeuner

Je dois le proposer à tous mes hôtes 
Je m’arrange avec le bistrot d’en face comme cela je peux partir tôt.
Je propose un prix avec petit déjeuner et un prix sans petit déjeuner, les hôtes choisissent

Réponse : Le législateur a prévu la chambre d’hôtes comme “fourniture groupée de la nuitée et du petit déjeuner”. C’est le symbole de la chambre d’hôtes et le loueur doit le proposer systématiquement. Le prix de la chambre d’hôtes s’entend petit déjeuner compris.

Le numéro 56 d’Accueillir Magazine de mars/avril est paru !

Pour ce nouveau numéro d’Accueillir Magazine, nous avons choisi de parler des centrales de réservation. Des plates-formes comme Booking ou Airbnb occupent une large place sur internet bien sûr mais également dans le quotidien de nombreux loueurs. Faut-il y aller, quels pièges éviter et comment en tirer le meilleur profit ?

Ce sujet concerne aussi les créateurs. Bien sûr, c’est important de réfléchir à son statut juridique, aux travaux, à la décoration et à l’aménagement de la maison, des chambres d’hôtes ou du gîte mais tout ceci n’a de sens que si on pense aussi à la promotion et à la commercialisation de son hébergement.

Et il y a une question centrale, vais-je mettre en place sur mon futur site internet ou via des plates-formes la réservation en ligne ? Et si je peux me permettre un conseil, posez-vous vraiment la question. Ne l’éludez pas. Regardez les coûts et modes de fonctionnement des centrales de réservation, circulez sur les sites internet de vos futurs confrères et analysez les différentes options.
Dans Accueillir Magazine de mars/avril, vous pouvez retrouver un dossier complet sur le sujet. Vous pouvez vous abonner en ligne ou par courrier, vous recevrez ce numéro sous huitaine.

Ouvrir des chambres d’hôtes pour sa retraite

De nombreux créateurs envisagent l’ouverture de chambres d’hôtes à la retraite. Ils y voient une façon de compléter leur revenu mais aussi de conserver une activité car ils appréhendent de se retrouver du jour au lendemain à la maison sans rien faire, alors qu’ils sont en pleine forme.

Jeunes retraités rime (presque) avec maison d’hôtes

Créer des chambres d’hôtes, c’est un projet qui rime souvent avec nouvelle vie. Pas surprenant donc que de nombreux porteurs de projet soient de jeunes retraités qui voient dans les chambres d’hôtes, les gîtes ou les meublés de tourisme un complément de revenus mais aussi une nouvelle activité avec des projets, des travaux, des contacts, des rencontres, une opportunité de rester actif.

La retraite peut constituer un choc pour ceux qui avaient une vie professionnelle très dense avec de multiples responsabilités et contacts. La chambre d’hôtes les intéresse car cela permet de gérer cette transition en douceur et de passer d’une période de vie à une autre. En effet, accueillir des hôtes dans sa maison, c’est travailler en réseau avec les professionnels locaux, restaurateurs, office de tourisme…, faire des projets, des travaux…, se tenir au courant de l’actualité et faire de très nombreuses rencontres. Pour tous ceux qui ont une passion, le jardinage, l’histoire, la musique, la peinture…, cela peut aussi permettre de partager ce goût avec ses hôtes et s’enrichir soi-même de tous ces contacts.

C’est en plus l’intérêt de gérer une petite TPE (très petite entreprise), de l’aménagement de la maison au quotidien, en passant par les réservations et la visibilité, on devient tour à tour webmaster, hôtelier, décorateur, cuisinier, animateur, femme de ménage, guide touristique, psychologue aussi !

Si tout cela ressemble à vos objectifs, rien ne sert d’envisager l’ouverture de quatre ou cinq chambres d’hôtes, deux ou trois sont certainement suffisantes et peut-être ouvertes seulement une partie de l’année. Certes le chiffre d’affaires sera plus faible mais la charge de travail le sera également. Cela va vous permettre d’être plus disponible pour vos hôtes et de conserver du temps pour vous ou pour votre passion, pour voyager, visiter la famille… La chambre d’hôtes ou la gestion de meublé de tourisme permet de n’ouvrir qu’une partie de l’année, c’est une des rares activités qu’on peut adapter à son emploi du temps

Cumul activité de chambres d’hôtes et retraite

Avant de vous lancer, pensez à vérifier avec vos caisses de retraite que vous pourrez mener cette activité sans mettre en péril votre pension de retraite. C’est une recherche personnelle parce qu’il n’y a pas une carrière qui ressemble à une autre et les caisses de retraites, selon que vous avez été fonctionnaire, militaire, dans le secteur privé, expatrié ou à carrière multiple…, ont des règles différentes.

Parlons un peu de cumul emploi-retraite. Les règles ont changé en 2015. Il est souvent possible de cumuler sa pension de retraite avec le revenu de ses gîtes ou de ses chambres d’hôtes mais le fait de cotiser n’ouvre plus de droits supplémentaires. Par le passé, c’était le cas. Un retraité pouvait cumuler sa pension et une activité relevant d’un régime différent avec à la clé une amélioration de sa pension de retraite. Ce pourrait être à nouveau le cas avec la réforme attendue des retraites, mais nous n’en connaissons pas encore le texte, mieux vaut ne pas spéculer. Si le jeune retraité peut mettre l’activité au nom du conjoint qui n’est pas encore à la retraite et peut peut-être ainsi bénéficier de quelques trimestres supplémentaires, c’est encore mieux. Nous voyons des loueurs faire des changements de gérants au sein du couple.

Peut-être vaut-il mieux réfléchir à limiter le montant des charges sociales aux cotisations minimales obligatoires en choisissant le bon statut juridique et fiscal ou à rester particulier sous certaines conditions en limitant volontairement le chiffre d’affaires. La question du statut juridique est primordiale, renseignez-vous. Nous proposons un ouvrage dédié aux régimes juridiques et fiscaux pour faire chambre d’hôtes : Chambres d’hôtes, Panorama des solutions juridiques et fiscales.

.

Ce billet a été publié initialement le 28 juin 2011 et misà jour le 26 mars 2019