Le numéro 56 d’Accueillir Magazine de mars/avril est paru !

Pour ce nouveau numéro d’Accueillir Magazine, nous avons choisi de parler des centrales de réservation. Des plates-formes comme Booking ou Airbnb occupent une large place sur internet bien sûr mais également dans le quotidien de nombreux loueurs. Faut-il y aller, quels pièges éviter et comment en tirer le meilleur profit ?

Ce sujet concerne aussi les créateurs. Bien sûr, c’est important de réfléchir à son statut juridique, aux travaux, à la décoration et à l’aménagement de la maison, des chambres d’hôtes ou du gîte mais tout ceci n’a de sens que si on pense aussi à la promotion et à la commercialisation de son hébergement.

Et il y a une question centrale, vais-je mettre en place sur mon futur site internet ou via des plates-formes la réservation en ligne ? Et si je peux me permettre un conseil, posez-vous vraiment la question. Ne l’éludez pas. Regardez les coûts et modes de fonctionnement des centrales de réservation, circulez sur les sites internet de vos futurs confrères et analysez les différentes options.
Dans Accueillir Magazine de mars/avril, vous pouvez retrouver un dossier complet sur le sujet. Vous pouvez vous abonner en ligne ou par courrier, vous recevrez ce numéro sous huitaine.

Ouvrir des chambres d’hôtes pour sa retraite

De nombreux créateurs envisagent l’ouverture de chambres d’hôtes à la retraite. Ils y voient une façon de compléter leur revenu mais aussi de conserver une activité car ils appréhendent de se retrouver du jour au lendemain à la maison sans rien faire, alors qu’ils sont en pleine forme.

Jeunes retraités rime (presque) avec maison d’hôtes

Créer des chambres d’hôtes, c’est un projet qui rime souvent avec nouvelle vie. Pas surprenant donc que de nombreux porteurs de projet soient de jeunes retraités qui voient dans les chambres d’hôtes, les gîtes ou les meublés de tourisme un complément de revenus mais aussi une nouvelle activité avec des projets, des travaux, des contacts, des rencontres, une opportunité de rester actif.

La retraite peut constituer un choc pour ceux qui avaient une vie professionnelle très dense avec de multiples responsabilités et contacts. La chambre d’hôtes les intéresse car cela permet de gérer cette transition en douceur et de passer d’une période de vie à une autre. En effet, accueillir des hôtes dans sa maison, c’est travailler en réseau avec les professionnels locaux, restaurateurs, office de tourisme…, faire des projets, des travaux…, se tenir au courant de l’actualité et faire de très nombreuses rencontres. Pour tous ceux qui ont une passion, le jardinage, l’histoire, la musique, la peinture…, cela peut aussi permettre de partager ce goût avec ses hôtes et s’enrichir soi-même de tous ces contacts.

C’est en plus l’intérêt de gérer une petite TPE (très petite entreprise), de l’aménagement de la maison au quotidien, en passant par les réservations et la visibilité, on devient tour à tour webmaster, hôtelier, décorateur, cuisinier, animateur, femme de ménage, guide touristique, psychologue aussi !

Si tout cela ressemble à vos objectifs, rien ne sert d’envisager l’ouverture de quatre ou cinq chambres d’hôtes, deux ou trois sont certainement suffisantes et peut-être ouvertes seulement une partie de l’année. Certes le chiffre d’affaires sera plus faible mais la charge de travail le sera également. Cela va vous permettre d’être plus disponible pour vos hôtes et de conserver du temps pour vous ou pour votre passion, pour voyager, visiter la famille… La chambre d’hôtes ou la gestion de meublé de tourisme permet de n’ouvrir qu’une partie de l’année, c’est une des rares activités qu’on peut adapter à son emploi du temps

Cumul activité de chambres d’hôtes et retraite

Avant de vous lancer, pensez à vérifier avec vos caisses de retraite que vous pourrez mener cette activité sans mettre en péril votre pension de retraite. C’est une recherche personnelle parce qu’il n’y a pas une carrière qui ressemble à une autre et les caisses de retraites, selon que vous avez été fonctionnaire, militaire, dans le secteur privé, expatrié ou à carrière multiple…, ont des règles différentes.

Parlons un peu de cumul emploi-retraite. Les règles ont changé en 2015. Il est souvent possible de cumuler sa pension de retraite avec le revenu de ses gîtes ou de ses chambres d’hôtes mais le fait de cotiser n’ouvre plus de droits supplémentaires. Par le passé, c’était le cas. Un retraité pouvait cumuler sa pension et une activité relevant d’un régime différent avec à la clé une amélioration de sa pension de retraite. Ce pourrait être à nouveau le cas avec la réforme attendue des retraites, mais nous n’en connaissons pas encore le texte, mieux vaut ne pas spéculer. Si le jeune retraité peut mettre l’activité au nom du conjoint qui n’est pas encore à la retraite et peut peut-être ainsi bénéficier de quelques trimestres supplémentaires, c’est encore mieux. Nous voyons des loueurs faire des changements de gérants au sein du couple.

Peut-être vaut-il mieux réfléchir à limiter le montant des charges sociales aux cotisations minimales obligatoires en choisissant le bon statut juridique et fiscal ou à rester particulier sous certaines conditions en limitant volontairement le chiffre d’affaires. La question du statut juridique est primordiale, renseignez-vous. Nous proposons un ouvrage dédié aux régimes juridiques et fiscaux pour faire chambre d’hôtes : Chambres d’hôtes, Panorama des solutions juridiques et fiscales.

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Ce billet a été publié initialement le 28 juin 2011 et misà jour le 26 mars 2019

Je rêve d’ouvrir des chambres d’hôtes !

Souvent, le point de départ de ce projet, c’est votre envie de faire chambres d’hôtes. Après arrive la question du comment. Quelles démarches vais-je devoir accomplir ? Par quel bout commencer mon projet ? Ai-je pris en compte tous les éléments ?

Il faut faire preuve d’un peu de méthode. Une des techniques consiste à bien décortiquer le projet pour ne rien oublier. Et notamment les activités que je vais ou que je rêve de mener sur place. S’il y a bien un moment du projet où il faut ouvrir le champ des possibles, rêver sans contrainte, ne se donner aucune limite, c’est bien le démarrage.

Passer du rêve au projet
D’abord, lister son rêve sans se bloquer, sans se mettre de freins, ensuite regarder la faisabilité.
Il y a des règles ou contraintes à connaître. En effet, la chambre d’hôtes, la table d’hôtes, l’accès à une piscine ou un bain à remous, les activités thématiques doivent respecter certaines règles. J’ai donc besoin pour chacune de ces activités de bien m’informer sur les obligations légales. Cela peut m’éviter de faire des dépenses superflues, des choix à revoir en matière d’équipement et surtout cela me permet de penser le projet dans sa globalité et d’anticiper des aménagements ou travaux, même si je ne les mène pas à terme maintenant.
Pendant le montage financier et technique du projet, cela m’obligera certainement à trier, à éliminer ce qu’on ne peut pas faire notamment à cause des coûts, se concentrer sur l’essentiel, reporter quelques investissements à plus tard pour un deuxième temps.

Quand je rencontre des porteurs de projet qui sont encore très en amont de leur business plan, je suis parfois surprise de voir qu’ils se sont eux-mêmes interdits certaines activités ou aménagements, parce qu’ils pensent a priori qu’ils ne sont pas réalisables ou parce que des loueurs en activité leur ont dit que ce n’était pas possible.
Peut-être, mais autant le vérifier, au pire ils auront eu raison et passé quelques heures de travail dessus ce qui n’est de toutes les façons pas une perte de temps, au mieux, ils ont une marge de manoeuvre.
A un moment le rêve doit se confronter à la réalité, – et je suis la première à conseiller étude de marché, business plan avec plan de financement réaliste – mais ne pas se permettre de rêver son projet surtout quand on veut ouvrir des chambres d’hôtes, quel dommage !
Et puis rêver son projet de maison d’hôtes, c’est aussi se donner les moyens de la personnaliser, de la rendre unique et pas de refaire ce qui existe déjà. Après tout quand on se lance dans ce projet de vie, c’est bien qu’on a un grain de folie. Autant qu’il s’exprime, c’est cela aussi la clé des grands succès !

Je vous rappelle que pour vous aider dans le passage à l’acte, nous proposons des stages de formation de deux jours ainsi qu’un guide le Pack du créateur.

Et, comme nous sommes toujours en janvier, je vous adresse tous mes vœux de réussite.

A la recherche de la maison d’hôtes

Je ne résiste pas au plaisir de partager ce courriel reçu d’une créatrice, tant il m’a fait sourire et est représentatif de la quête compliquée de la maison d’hôtes, vous qui cherchez votre lieu de vie à acheter.

En 2014, […] ce fût:
17000 m² visités
1360 photos
272 pièces
180 papiers peints à motifs
13 granges
9 écuries
5 fours à pain
4 ruines
Années 1702, 1840, 1854, 1873,…
Vue montagne, vue lac, vue campagne, vue autoroute,…

Bref, on n’a pas trouvé la maison !

Changement de stratégie : on s’installe en pleine campagne […].
Maintenant sur place, on guette la moindre opportunité avec davantage de réactivité!

Espérons que ça porte ses fruits !

La quête du Graal, la maison d’hôtes idéale
Certains d’entre vous mettent plusieurs mois voire années à trouver le bien idéal où vivre, élever ses enfants, réunir sa famille et créer son activité de chambres d’hôtes et / ou gîtes. C’est certianement le plus difficile car il faut concilier budget, nombre de chambres, vente préalable de son bien, et souvent en n’étant pas sur place. Alors bon courage et n’oubliez pas que nous avons sur le site d’Accueillir Magazine nos annonces immobilières pour reprendre une maison d’hôtes en activité.

Pourquoi faire chambres d’hôtes ?

Pour commencer cette nouvelle année, réfléchissons aux raisons qui peuvent inciter à faire chambre d’hôtes. Il y en a plein, j’ai listé les deux qui sont pour moi les plus importantes.

Se mettre à son compte

Beaucoup de créateurs que je rencontre ont été salariés de plus ou moins grandes entreprises ou étaient déjà à leur compte, souvent dans des vies prenantes ou devenues stressantes et, à un moment de leur vie, ils ont envie d’autre chose. Il est vrai que le monde de l’entreprise n’est pas toujours très épanouissant. Ouvrir un gîte ou des chambres d’hôtes est l’occasion pour eux de créer une activité personnelle, de devenir leur propre patron et de vivre comme ils ont envie de vivre.  Peu importe leur statut juridique, ils sont les patrons de TPE, ils vont créer une maison qui leur ressemble, la meubler selon leur goût, toucher à tout, accueillir des hôtes du monde entier, leur faire goûter leurs recettes familiales au petit déjeuner ou en table d’hôtes, mais aussi s’occuper de travaux, d’internet, de comptabilité…
Etre à son compte est très motivant. Cela signifie beaucoup d’investissement et de travail mais cela apporte aussi de grandes satisfactions, le sentiment d’accomplir quelque chose.

Avoir une activité qui a de la valeur et du sens, cela passe par l’accueil

On peut s’épanouir en voyant ses hôtes heureux de leur séjour, les voir le prolonger, conseiller la maison à des amis, publier de bonnes critiques sur internet… Un cercle vertueux qui donne le sentiment d’une vie utile et bien remplie.

On en revient aux fondamentaux, avant tout on se lance dans cette activité de chambres d’hôtes pour retrouver des valeurs, une vie qui a du sens, un contact humain, des rencontres. C’est immatériel, cela n’a pas de valeur sur le plan comptable, mais c’est ce que vous attendez de votre vie.

Le reste, business plan, fiscalité, réglementations, commercialisation, c’est nécessaire pour monter son dossier, mais parfois, cela cannibalise le projet et peut même faire peur et pousser à renoncer. Ce serait dommage. Il ne faut jamais perdre de vue les fondamentaux, pourquoi on fait quelque chose et se donner les moyens d’y arriver. C’est ce que je vous souhaite en ce début d’année, de donner un sens fort à votre vie.

Accueillir Magazine se réinvente

Nouvelle année, nouveau Accueillir Magazine

La réglementation évolue, la fiscalité aussi, internet se complexifie… et nous sommes tous parfois un peu perdus et il y a de quoi. C’est pour cela qu’il nous est apparu logique de faire évoluer Accueillir Magazine en 2015.

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Accueillir Magazine, nouvelle maquette, nouvelle organisation de l’information dédiée aux loueurs de chambres d’hôtes, gîtes ruraux et meublés de tourisme

Toujours 40 pages, six numéros par an mais des rubriques étoffées, des interviews plus nombreuses, des pages décryptage et des éléments de synthèse et de repérage tout au long du magazine.

Tout savoir sur les maisons d’hôtes

Quand on crée des chambres d’hôtes ou des meublés touristiques, les choix sont parfois difficiles et au vu des investissements, mieux vaut ne pas se tromper. Et puis quand on se lance dans cette activité, c’est pour le plaisir de l’accueil et pas pour passer son temps, le nez plongé dans des grimoires juridiques ou des rescrits de fiscalité – je recommande aux insomniaques -, à peu près incompréhensibles pour qui n’est pas initié et même pour les autres.
Notre objectif, que la nouvelle formule du magazine vous apporte des réponses claires et précises pour que vous puissiez tout savoir sur les chambres d’hôtes, les gîtes et les meublés de tourisme, entreprendre en confiance et aborder votre nouvelle vie avec sérénité.
Vous avez un projet de création, vous venez d’ouvrir votre maison, il est temps de vous abonner !

 

Cumuler chômage et chambres d’hôtes

Puis-je cumuler mes allocations chômage avec le revenu de mes chambres d’hôtes ? Cette question revient chez de nombreux demandeurs d’emploi indemnisés qui préparent l’ouverture de leurs chambres d’hôtes. Il faut dire que les règles à respecter sont parfois complexes et qu’elles évoluent.

Tout d’abord, il faut savoir qu’un demandeur d’emploi doit déclarer toute reprise d’activité à Pôle emploi qu’il s’agisse d’une activité à temps plein ou à temps partiel. Une fois l’activité de chambres d’hôtes déclarée, le créateur a tout intérêt à rester inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi tant que son activité n’a pas débuté. Il pourra ainsi percevoir ses allocations intégralement. En effet, les démarches de création ou de reprise d’une entreprise sont assimilées à une recherche d’emploi. En revanche, dès le début effectif de l’activité, les premiers séjours, les premiers hôtes…, le créateur de chambres d’hôtes devra déclarer les revenus tirés de sa nouvelle activité. Il pourra alors cumuler les revenus tirés de ses chambres d’hôtes avec une partie de ses allocations

Attention, il convient de bien respecter ces étapes qui ont été rappelé par l’UNEDIC dans le cadre de la nouvelle convention chômage et de conserver tous les documents justificatifs qui pourront être demandés par la suite.

Acheter ses chambres d’hôtes, d’abord vendre son bien immobilier

Acheter et vendre son bien immobilier vont de pair mais dans le bon ordre

Actuellement, beaucoup de projets de création de chambres d’hôtes sont bloqués, les créateurs nous disent qu’ils n’arrivent pas à financer leur achat immobilier, les loueurs de maisons d’hôtes en activité nous expliquent que beaucoup de promesses de vente échouent faute de prêt bancaire, notamment parce que l’acheteur est lui-même coincé en attendant de vendre son propre bien immobilier, quant à prendre un prêt relais vu l’état du marché immobilier, c’est bien trop risqué.

L’achat d’une maison ou le rachat d’une maison d’hôtes en activité est un projet un peu particulier car l’immobilier coûte cher. Sur ce point, c’est plus simple de se mettre à son compte dans des activités de services ou dans le conseil. Le plus souvent, les créateurs ont besoin de vendre leur appartement ou leur maison pour acheter le bâtiment où ils souhaitent s’installer.

Je vais vous surprendre et vous parler d’un sujet un peu différent de mes sujets habituels sur ce blog.

D’abord vendre son bien immobilier

Il faut commencer par mettre toutes les chances de son coté pour bien vendre sa maison actuelle pour pouvoir ensuite en acheter une autre. Home staging, petits travaux, désencombrement et rien que cette étape prend du temps entre trier, jeter, donner ou vendre… Cela peut faire sourire mais cela peut servir car une fois la maison vendue et bien vendue, tout sera plus facile. Cela nécessite un peu plus d’énergie et oblige à s’intéresser à sa résidence actuelle même si l’on a qu’une seule envie, c’est la quitter pour ouvrir des chambres d’hôtes ailleurs.

Et c’est à faire avant de trouver le bien immobilier de ses rêves. Pourquoi ? Parce qu’ensuite on est bien trop occupé à faire ses plans, à monter son business plan, à courir les banquiers, à réfléchir à sa déco et on est pas disponible pour repeindre la chambre un peu vieillotte et la présenter sous ses meilleurs atours.

Cela veut peut-être dire aussi qu’entre la vente de son bien et l’achat de sa future maison d’hôtes, qu’elle soit en activité ou pas, il y a aura quelques mois où vous devrez peut-être louer un logement temporaire. Cela signifie donc deux déménagements. Tout cela est un peu plus compliqué mais le marché immobilier est dirons-nous, difficile, et mieux vaut mettre tous les moyens pour réussir sa maison d’hôtes. c’est une solution plus sûre pour financer et réaliser son projet. Et si vous êtes un peu stressé, la meilleure façon d’aborder votre nouvelle vie avec sérénité.

N’oubliez pas de vous inscrire à nos alertes immobilières pour recevoir les maisons d’hôtes à vendre.

Puis-je ouvrir plus que cinq chambres d’hôtes ?

  • Le décret d’août 2007 limite le nombre de chambres d’hôtes à cinq et le nombre de clients accueillis à 15 maximum.
  • Comprendre la loi : On compte les places de couchages disponibles, ce n’est donc pas 6 chambres et 20 couchages qui tournent.
  • On peut ouvrir à côté d’autres établissements comme des gîtes ou meublés de tourisme.
  • Attention ! Le risque est d’être soumis aux règles des établissements recevant du public 5e catégorie locaux à sommeil.
  • Chaque projet doit s’étudier au cas par cas.

Récemment une créatrice venue en formation me disait avoir visité une maison d’hôtes qui comportait sept ou huit chambres d’hôtes. Officiellement, il n’y avait que cinq chambres, mais dans les faits le propriétaire tournait sur sept ou huit chambres louées. Elle me demandait si cela était possible. Avant le décret de 2017, la législation ne l’interdisait pas, mais aujourd’hui cela n’est plus possible.
Autre “astuce” que j’ai rencontrée, déclarer une partie des chambres d’hôtes au nom d’un conjoint, le reste au nom de l’autre, cela non plus n’est pas possible.

Contrôlé et requalifié en hôtel !

Chaque année, des propriétaires sont contrôlés et épinglés. Les risques sont importants :

Devoir fermer une partie des hébergements pour revenir dans la limite légale des 5 chambres d’hôtes et 15 personnes accueillies. Cela peut poser d’énormes problèmes de rentabilité si le business plan comptait plus de couchages à vendre. Le choix oscille alors entre fermeture administrative et faillite.

Ce peut être la requalification de l’hébergement en hôtel avec l’obligation de faire les travaux liés aux ERP – établissements recevant du public – catégorie 5 locaux à sommeil qui sont très lourds financièrement avec des contraintes importantes. 

Dans tous les cas il y aura obligation de se mettre en règle.

Les contrôles existent

les clients savent compter tout comme les voisins, salariés, concurrents ou partenaires qui seront amenés à fréquenter les lieux. Et avec les réseaux sociaux, inutile de penser que cela restera invisible. Les cadres de la DGCCRF en charge des contrôles regardent les sites internet, les avis de voyageurs, les annuaires et centrales de réservation, ils ont déjà une idée de points à vérifier avant d’arriver sur place. Le maire enfin est responsable des locaux à sommeil. Le SDIS – service d’incendie et de secours – peut aussi intervenir.

Indépendamment de la réglementation, cette mesure est logique. On peut comprendre qu’un habitant qui accueille chez lui quelques personnes dans ses chambres d’hôtes est en mesure de les aider à évacuer en cas d’incendie, mais il n’en va pas de même si l’établissement comporte de très nombreuses chambres. Il est logique qu’il y ait une limite. Et c’est cette limite qui permet aux loueurs de chambres d’hôtes de s’exonérer de contraintes lourdes.

La solution, compléter avec d’autres formes d’hébergements

Au-delà de cinq chambres louées, il ne s’agit pas de chambres d’hôtes mais d’un hôtel, d’un gîte de groupe, d’une auberge… Et en tout état de cause, et quelque soit l’appellation que l’on utilise, cela signifie qu’il faut respecter les législations et les normes applicables aux petits hôtels, à commencer par les normes des établissements recevant du public (ERP) 5e catégorie locaux à sommeil soit normes incendie et règles d’accessibilité aux personnes handicapées.

Pour revenir à la question de départ, si vous souhaitez ouvrir un établissement de sept ou huit chambres, cela est possible mais pas comme chambres d’hôtes. La création d’un petit hôtel de charme correspond mieux à ce projet.
Il est aussi possible d’ajouter à ses chambres d’hôtes d’autres formes d’hébergements touristiques comme les meublés de tourisme, mais le risque d’être requalifié en ERP 5 catégorie locaux à sommeil demeure et s’analyse au cas par cas.

Cet article a été publié initialement le 7 octobre 2014 et mis à jour le 27 février 2023
Il a été fusionné avec un autre article “Controlé et requalifié en hôtel ! “