Bénéficier d’un contrat de transition professionnelle

Certains salariés dont le licenciement économique est envisagé peuvent bénéficier d’un contrat de transition professionnelle, et ce même si leur entreprise n’est pas obligée de proposer un congé de reclassement. Ces contrats permettent la préparation d’un projet de création d’entreprise comme par exemple celui de l’ouverture d’une maison d’hôtes.

Cette mesure n’existe pas sur tout le territoire. Elle est réservée à des bassins d’emplois en difficulté. A ce jour (3 septembre 2009), il s’agit de Charleville-Mézières, Montbéliard, Morlaix, Saint-Dié-des-Vosges, Toulon, Valenciennes, Vitré, Le Havre, Niort, Calais, Châteauroux, Châtellerault, Douai, l’Étang de Berre, Mulhouse, Auxerre, Dreux, Les Mureaux-Poissy, Saint-Quentin, Vallée de l’Arve et Hagetmau.

Pendant douze mois, le bénéficiaire du contrat de transition professionnelle perçoit l’allocation de transition professionnelle qui est égale à 80 % de son ancien salaire et bénéficie de nombreuses mesures d’accompagnement et de formation gérée par l’AFPA (centre de formation professionnelle) ou par le Pôle Emploi.

Le porteur de projet pourra ainsi avoir accès à un bilan de compétences approfondi, à des mesures d’appui social, à une évaluation préalable à la création ou la reprise d’une entreprise ou encore à des actions de validation des acquis de l’expérience (VAE) et des formations adaptées.

Concours 2010, la table de petit déjeuner des chambres d’hôtes

Fin 2009, la rédaction d’Accueillir Magazine organisait un concours photo sur le thème du petit déjeuner en chambres d’hôtes pour mettre en vedette ce moment phare d’un séjour en chambres d’hôtes. Le petit déjeuner est un moment fort du séjour en chambre d’hôtes où le client prend le temps de se poser, de préparer sa journée, de décompresser alors qu’il court souvent toute l’année. C’est aussi le moment privilégié pour rencontrer le propriétaire qui accueille et profiter de ses bons conseils pour ses visites de la région.
La qualité des produits, le soin apporté à la décoration de la table, la rencontre avec les propriétaires et les autres résidents laissent des souvenirs inoubliables.

Pour le concours d’Accueillir Magazine, les participants devaient envoyer une photo de leur table de petit déjeuner. Le jury devait se déterminer sur  l’harmonie de la vaisselle, du linge de table, des couverts de la table de petit déjeuner et l’ambiance créée, qu’elle soit traditionnelle, contemporaine, raffinée, champêtre… Le choix a été difficile pour le jury. Retrouvez les trois lauréats dans le n°25 d’Accueillir Magazine et sur le blog www.jaimelesmaisonsdhotes [Ce site a été supprimé le 10 mars 2022].

Les lauréats du concours sur le petit déjeuner en maison d’hôtes

Les gagnants se partagent  trois prix d’une valeur totale de 1 000 € sous la forme de chèques cadeaux de la société de linge de maison Becquet.

– le premier prix est attribué à Pascale et Jean-Yves Jospin, Domaine de la Frênaie à Estreux (Nord) ;
– le deuxième prix à Françoise Du Luc, Château Massal à Bez-et-Esparon (Gard) ;
– le troisième prix revient à Annie Tollet, Maison Arima à Biarritz (Pyrénées Atlantiques).

Pour rappel, le règlement du concours petit déjeuner en chambres d’hôtes

Pour participer, les propriétaires de chambres d’hôtes devaient adresser à Accueillir Magazine une enveloppe avec, à l’intérieur, une photo couleur d’une table de petit déjeuner en situation, couvert mis, aliments servis et sans aucun convive (format maximum 15cm x 21 cm). Au dos de la photo, le participant devait indiquer ses coordonnées

Le règlement et le visuel du concours La table de petit déjeuner sont envoyés sur demande, ils sont également disponibles sur le site internet : www.accueillir-magazine.com, espace presse et média.

Accueillir Magazine est un magazine d’information de 40 pages au service des propriétaires de chambres d’hôtes. Il les informe de façon complète tous les deux mois à travers cinq grandes rubriques : Actualité, Gestion, Idées, Acteurs et Pratique. Le magazine est en vente par correspondance  pour un abonnement d’un an ou deux ans.

Vos hôtes ne seront pas tous des anges

Quand je reçois des créateurs, je leur demande pourquoi ils ont envie d’ouvrir des chambres d’hôtes. Dans les toutes premières réponses vient l’envie de contact humain et de relationnel et l’accueil de l’autre. Tant mieux d’ailleurs, car la personne qui me dirait avoir envie de vivre en ermite et qu’on lui foute la paix, aurait plutôt intérêt à choisir un autre projet de vie !
Ok fin du sujet, billet inutile ?

En effet, cela s’arrête souvent là.

Ensuite quand nous discutons, ces créateurs ont des questions et sont préoccupés – et c’est légitime – par les réglementations, le choix, l’aménagement et la décoration de la maison, la table d’hôtes oui ou non, le prix, adhérer à un label, le respect du planning et du budget…

Et jamais, depuis trois ans que j’anime des formations avec les créateurs de chambres d’hôtes, aucun ne s’est préoccupé du relationnel avec les hôtes. Comme si cela allait de soi, comme si tout allait bien se passer. Évidemment, j’aborde le sujet, tant qu’à faire et je rappelle que tous vos futurs hôtes ne seront pas des anges, certains peuvent même être franchement difficiles voire désagréables, odieux !. Que ferez-vous quand (anecdotes véridiques survenues à des propriétaires qui me les ont racontées) ?

– Monsieur crisera parce que votre gentil toutou aura été faire son petit marquage de territoire sur son beau véhicule tout neuf ?
– Quand vous retrouverez les enfants (jeunes) de vos hôtes tous seuls au bord de la piscine parce que vous étiez là pour les surveiller et que du coup, vous ne pouvez plus partir faire vos courses ?
– que vous avez prévu un petit déjeuner jusqu’à 10 heures et que vos hôtes se pointent à midi et le réclament ?
– qu’ils ont réservé pour deux adultes et arrivent avec un bébé alors que vous n’avez plus de quoi le recevoir ?
– qu’ils transforment votre chambre en porcherie ?
– qu’ils rentrent à pas d’heure et réveillent toute la maison et les autres hôtes aussi ?

Que ferez-vous ? A vous de répondre, après tout ce sera à vous de gérer ces situations conflictuelles, qui restent rares, je vous rassure ! Quelques pistes de réflexion sur ce billet Vous recevrez aussi quelques hôtes désagréables ! Et au passage, cela se gère aussi dans certaines situation par une bonne assurance.

Fin 2009, les fonctionnaires pourront ouvrir des chambres d’hôtes

L’élargissement des conditions d’accès au statut d’auto-entrepreneur pour les fonctionnaires est prévu pour novembre. Cela ne concernera pas tous les types d’activité, mais le fait de créer des chambres d’hôtes est nommément annoncé dans le bilan d’étape du statut d’auto-entrepreneur fait, le 21 juillet dernier, par Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation .

Je cite son communiqué de presse.

Le décret du 2 mai 2007 est en cours de modification, conjointement avec le Ministère du Budget, pour élargir les possibilités de cumul avec une activité accessoire. En plus des activités accessoires déjà autorisées, seront désormais également ouverts, sans limite de temps, pour les seuls auto‐entrepreneurs, les activités commerciales de mise en valeur d ’un patrimoine personnel, y compris la restauration et l’hébergement (par exemple les chambres d’hôte), tous les services à la personne, et la vente de biens fabriqués personnellement par l’agent.

Cela va faciliter la vie de personnes qui en avaient envie. Je pense à quelques professeurs notamment qui m’ont contactée ces dernières années et qui étaient très motivés mais qui hésitaient à se lancer. Même pour n’ouvrir qu’une seule chambre d’hôtes pendant les vacances scolaires, parce que d’un point de vue déontologique ils avaient un devoir d’exclusivité vis à vis de leurs fonctions et n’avaient pas le droit d’exercer ce qui peut être perçu comme une activité commerciale ou privée.

Charme et chambres d’hôtes

On parle toujours du charme pour les chambres d’hôtes. Les guides Rivages ont été, à ma connaissance, l’initiateur de cette appellation. Le label Gîtes de France édite un guide avec une sélection des chambres d’hôtes qu’il labellise sous le nom Chambres d’hôtes de charme.
Mais qu’est-ce que le charme exactement ?

Le Petit Robert, le définit ainsi  :

“[…] Qualité de ce qui attire, plaît ; effet qu’une telle chose produit sur quelqu’un[…]”

Wikipédia, l’encyclopédie sur internet en dit ceci

“[…]le charme se distingue de la beauté car il n’est pas forcément lié à des considérations strictement esthétiques ou à des canons, mais bien plutôt à une situation particulière, à des attitudes, des gestes, une intonation. C’est-à-dire à un contexte et aussi à une « bulle temporelle » dans laquelle est pris celui qui admire et qui attribue un charme à quelqu’un. C’est une notion essentiellement baroque, furtive, insaisissable, donc particulièrement difficile à définir. Il est d’ailleurs souvent qualifié d’ “indéfinissable”. Se rapproche de la notion de « séduction », qui est aussi, étymologiquement, une tromperie, voire un dévoiement (à méditer…)[…]”

C’est bien le problème de cette qualification, cela laisse place à beaucoup d’interprétation et nous ne sommes, dieu merci, pas tous séduits par les mêmes choses, nous n’apprécions pas les mêmes saveurs, nous ne ressentons pas le charme de la même manière.

Qu’est-ce que le charme en chambres d’hôtes ?
Généralement, on l’associe à un habitat ancien, un bâti traditionnel. L’ensemble est harmonieux. Le visiteur doit ressentir une atmosphère. Est-ce à dire qu’une maison neuve ne peut avoir de charme ? L’atmosphère de la maison est-celle dû à la configuration des lieux ou à l’empreinte qui ont laissé ceux qui se sont occupés de l’aménager et de la décorer ? Le charme est-il dans la première impression quand on arrive ou est-on sous le charme d’un séjour réussi et d’une relation conviviale avec les propriétaires de chambres d’hôtes ?

Ce n’est pas moi qui vous donnerait la réponse universelle. J’ai même du mal à expliquer ce qu’est pour moi le charme. C’est certes, dans l’harmonie globale mais surtout dans le détail : le vieux puits plein de mousse, la rose qui croule sous la rosée, la vaisselle colorée d’un petit déjeuner et je ne peux pas expliquer pourquoi certaines chambres d’hôtes très belles, sont justes pour moi très belles mais sans charme, comme le papier glacé d’un magazine, alors qu’un aménagement tout simple peut me donner immédiatement envie de ne plus quitter la chambre.

Alors si vous voulez créer des chambres d’hôtes de charme, il vous appartient de réfléchir à ce qu’est pour vous le charme, à l’impression que vous voulez que vos hôtes ressentent en arrivant, en repartant. Et rappelez-vous qu’on ne peut pas plaire à tout le monde.

Créer ses chambres d’hôtes en couple, rien que de très classique

Créer des chambres d’hôtes en couple mélange privé et professionnel. Le couple jusque-là gérait sa famille, ses affaires, son patrimoine, chacun travaillait de son côté, il est évident que les couples d’entrepreneurs et commerçants savent parfaitement de quoi je parle. En créant sa maison d’hôtes, chacun des conjoint devient co-acteur d’une entreprise – peu importe le statut professionnel.

Anticiper le quotidien

Si vous n’avez jamais travaillé ensemble, si vous partiez chacun de votre côté  le matin pour finalement vivre ensemble seulement le soir, les week-ends et les vacances, il va falloir vous organiser. La chambre d’hôtes a cet avantage, qu’elle est multi-activité, permettant d’être occupé. Il va falloir se répartir les tâches de façon à laisser à chacun son autonomie, trouver son oxygène et se prévoir aussi quelques activités à l’extérieur.

Dans le même temps, si l’activité n’est pas bien vécue par l’un des deux, cela pose clairement un problème et peut mettre le couple en danger.

La complémentarité est indispensable

En se projetant sur le projet, on peut énumérer toutes les tâches qu’il y aura à faire. Très naturellement, la plupart des couples savent tacitement qui prend les rênes du bricolage, du jardinage, de la cuisine. Mais là, il va falloir penser communication et internet, qui ira sur les réseaux sociaux ? Qui fera la comptabilité ? Qui se lèvera pour préparer le petit déjeuner ? Le ménage oui mais besoin d’un coup de main… Des questions il y en a plein et les couples de commerçants sont habitués à se répartir le travail sans même avoir à en parler. C’est tout à fait faisable, c’est juste que je me poserai la question avant de passer à la phase active de mon projet, d’abord pour être sûr qu’il n’y ait pas d’oubli, ensuite pour parler complémentarité, que chacun ait sa part de choses sympa et de corvées, il y en a dans toutes activités.
Enfin parce que c’est la clé de la fluidité. On sait bien qu’au début, quand vous recevrez vos premiers hôtes, il y aura une part d’hésitation, que n’ont plus les vétérans du secteur qui se sont organisés au fil du temps, mais si vous prenez deux heures tous les matins pour savoir qui s’occupe de quoi, cela va empiéter sur le temps de sommeil et votre vie privée.

Attention si l’autre n’a pas envie

Discussion  il y a quelques jours avec une femme, mariée, qui a envie d’ouvrir des chambres d’hôtes, jusque là rien que de très normal, la plupart des chambres d’hôtes est une histoire de couple. Sauf qu’elle me contactait pour avoir des réponses aux objections de son mari. Le non-dit était, de mon point de vue, qu’il n’avait pas envie de ce projet mais qu’il ne l’avait pas dit clairement.

On n’est pas obligé d’aimer tout ce que fait son conjoint, on peut ne pas avoir les mêmes activités, mais en ce qui concerne les chambres d’hôtes c’est quand même un problème. D’abord parce que les hôtes on les a chez soi et même si on les met dans une dépendance au bout du jardin, votre conjoint risque de les croiser. Sans compter que petit déjeuner, ménage, réservations, arrivées tardives, on va être nettement moins disponible.

Ce type de question ne rentre pas dans mes compétences, cela tient de la psychologie, de l’histoire personnelle de chaque couple et famille, de la capacité à être indépendant… Ceci dit,  je ne crois pas qu’il faille se lancer avec un conjoint peu enthousiaste. C’est d’ailleurs l’un des motifs d’échec évoqué quand on va en stage de création d’entreprise, quel que soit le secteur, au bout de quelques mois le conjoint en a souvent marre de passer au second plan.

Mon opinion repose sur une raison principale  : comment allez-vous tenir le coup au quotidien, sans soutien affectif  ? On peut ouvrir des chambres d’hôtes seul, il y a a sur ce blog des témoignages en ce sens. Mais on ne peut pas les ouvrir seul à côté de quelqu’un d’indifférent, avec qui on ne pourra pas partager ses anecdotes, ses joies, ses rencontres et ses contrariétés, bref tout ce qui fait la vie. D’un autre côté, comment modifier profondément le quotidien de son conjoint sans tenir compte de ses envies ? La solution peut être de faire évoluer son projet et d’ouvrir plutôt des meublés de tourisme ou gîtes qui permet une autre organisation de sa vie privée.
Mais ce n’est que mon avis, et comme dirait une personne qui m’est chère, ce n’est pas parce que j’ai raison que vous avez tort !

J’ouvre des chambres d’hôtes, peu importe où !

D’abord s’installer où on est heureux de vivre

L’autre jour, j’ai croisé un couple de porteurs de projet, ils veulent ouvrir des chambres d’hôtes. lui est pré-retraité, – enfin c’est la formulation politiquement correcte quand l’entreprise dans laquelle on travaille vous conseille vivement de partir, mais ça c’est un autre débat !
Jusque là rien que de très cohérent : les chambres d’hôtes seront des revenus complémentaires, les enfants sont élevés, ils ont envie de rester actif et en contact avec d’autres personnes.

En discutant, le reste du projet, ou plutôt la région d’installation, m’a laissée un peu plus perplexe. Je vous refais le dialogue (en plus court, rassurez-vous).

Moi : “Et vous allez-vous installer où ?”
Eux : “Zone sud”

Moi : “C’est large (en gros la moitié de la France), plus précisément ?”
Eux : “On ne sait pas, peu importe, mais notre maison sera comme ça, et nous ferons tel type de décoration, d’ailleurs nous avons déjà acheté les draps et les tissus d’ameublement. Nous ferons ce type de table d’hôtes à ce prix, etc.”

En gros, reste à trouver et acheter la maison d’hôtes. Pourquoi pas, dans tout projet il faut démarrer par un bout et extraire de la pelote le début du fil. Moi j’aurai tendance à partir de la maison, mais je trouve aussi logique  qu’on ait déjà tout pensé en même temps qu’on cherche l’immobilier car cette phase peut durer de nombreux mois.

En revanche, qu’on bâtisse ce projet en dehors de “l’empreinte culturelle” de son territoire m’interpelle. Que finalement, on élargisse sa zone de recherche car on ne trouve pas la maison idéale, on y est bien souvent forcé, mais qu’on s’installe “peu importe où”  me laisse plus sans voix. D’abord, il faut avoir envie de vivre sur un territoire, de s’y installer, avoir avec lui une vraie rencontre. Je ne sais pas si vous serez d’accord avec moi, mais il y a des coins où on passe mais c’est beau, c’est bien et voilà, et des coins où on ressent ce coup de foudre, on s’y sent bien, chez soi et ce n’est quand même pas si fréquent !

En plus quand on ouvre des chambres d’hôtes, il faut faire partager ce territoire, cette culture, ses bonnes adresses à ses hôtes, cela suppose de bien le connaître et pas seulement de s’y être parachuté.
La question que je me pose, ouvrir des chambres d’hôtes est-ce une activité comme les autres, comme un commerce qu’on peut finalement installer n’importe où ? Ma réponse serait non, mais ce n’est que mon opinion !

Le marronnier de la presse : tout le monde veut ouvrir sa chambre d’hôtes

France Info, Envoyé spécial, la presse écrite, la télévision…, une des tartes à la crème de l’été revient. Dans la presse, on appelle ça un marronnier, parce qu’on le repasse chaque année à date fixe. Vous connaissez, c’est, entre autres, le régime avant les fêtes de Noël, prendre ses bonnes résolutions le 31 décembre et ouvrir sa chambre d’hôtes pendant l’été.

Et c’est parti pour cette série de papiers, reportages, où on voit de superbes maisons, des gens heureux, des piscines bleues, des roulottes, cabanes dans les arbres… Vous aurez entendu les mêmes chiffres dans tous les sujets, normal, ce sont les moyennes des Gîtes de France qui sont tout à fait valables tant qu’on se rappelle qu’il s’agit d’une moyenne et que donc cela n’est pas un chiffre absolu de référence pour un créateur mais un indicateur pour son projet.

Cela joue sur la fibre très parisienne : marre de la ville, des embouteillages, de la pollution, on va s’installer ici, avoir une vie saine. D’ailleurs je suis tout à fait prête pour la table d’hôtes, j’ai déjà la machine à pain et je fais des petites verrines à l’apéro quand je reçois les copains.

Bon j’arrête d’être mauvaise langue, on a tous le droit de rêver d’autres vies et de s’imaginer dans une belle maison qu’on réaménage, je le fais d’ailleurs très régulièrement. Mais à condition, qu’avant de partir déménager enfants et chien, on reprenne un peu ses esprits et on calcule bien son projet, autant pour sa vie de famille qu’en termes économiques. Parce que ce ne seront pas ceux qui vous auront fait croire que c’était possible et facile qui subiront les conséquences d’un enthousiasme mal maîtrisé et croyez-moi, malheureusement j’en vois chaque année.

Il n’y a pas que la chambre d’hôtes

Je reprends le commentaire de Richard sur un billet précédent “Ouvrir un gîte de groupe, gîte de séjour, gîte d’étape” qui me dit – je schématise beaucoup sa pensée, je le reconnais, j’espère qu’il ne m’en voudra pas -, “Ne faut-il pas dans ce cas devenir un véritable hôtel”.

En présentant de temps en temps différents types d’hébergements touristiques, je ne veux pas dire qu’ils sont mieux ou moins bien que d’autres. Je m’aperçois simplement que beaucoup de personnes arrivent dans nos réunions d’information ou me contactent  en me disant, “je veux ouvrir des chambres d’hôtes”.
Bien, pourquoi cette formule et pas un gîte de groupe, un village de gîtes, une auberge, un restaurant avec chambres chez l’habitant, un petit hôtel de tourisme ?

La plupart de temps, ces porteurs de projet n’ont pas regardé les autres formules, voire ils ne les connaissent pas toutes. Du coup, ils ne connaissent pas les différences.  Et peut-être que dans ces différents hébergements touristiques, ils auraient trouvé un projet en adéquation avec leur vie, leurs attentes économiques sans pour cela renoncer à un accueil chez l’habitant qui n’est pas l’exclusivité de la chambre d’hôtes.

Pour ceux qui ont un projet de création de chambre d’hôtes avec une dimension économique importante, je ne saurai trop recommander de faire un tour d’horizon de tous les types d’hébergements existants. Et au final, vous ne serez peut-être pas chambres d’hôtes, mais est-ce que cela empêchera votre accueil d’être aussi chaleureux ?

DGCCRF, et c’est reparti pour l’opération confiance !

Cet été comme tous les autres depuis quelques années, Hervé Novelli en charge, entre autres, du tourisme relance l’opération confiance et tout cela au nom de la sacro-sainte protection du consommateur.

C’est reparti, les caméras vont traquer les mauvais ! Nous allons voir, comme chaque année, des sols dégoutants, des réfrigérateurs jamais nettoyés, des aliments pourris, la DGCCRF à l’oeuvre. Et peut-être même dans le lot une chambre d’hôtes sortie du droit chemin !

Qu’on traque au quotidien le manque d’hygiène, le travail dissimulé et autres infractions qui peuvent aussi mettre en danger le client, c’est la règle du jeu, la seule garantie que le système fonctionne et cela nous arrange aussi en tant que consommateur. Qu’on comprenne bien, ce n’est pas le travail de la DGCCRF et autres organismes de contrôle contre lesquels je m’élève. C’est contre le politiquement correct et certains de mes confrères journalistes, trop contents de montrer des reportages chocs et trash  !

Ces “mauvais” professionnels, voire escrocs pour certains existent, comme dans toutes professions. Mais à force de jeter des images fortes dans le cerveau du grand public, on finit par ne plus penser qu’en termes de méfiance, de contrôle, par penser savoir comment marche l’envers du décors, voire par se prendre soi-même pour un expert ! Et cela nuit aux 98 % de professionnels, restaurateurs, hôteliers, chambres d’hôtes, campings… qui font bien leur boulot et n’ont jamais empoisonné personne.
Alors, je sais que les gens heureux n’ont pas d’histoire et qu’il faut vendre de l’audience et de la publicité, mais ne pourrait-on pas pour une fois nous épargner le pire et nous montrer le savoir-faire de la grande majorité des professionnels du tourisme, des touristes heureux et pas ceux floués ? Peut-être même que cela donnerait envie de consommer un peu plus !

Et pour les loueurs qui se demandent ce qu’on peut faire comme contrôles chez eux, nous y avons consacré dans Accueillir Magazine un dossier suite à l’instruction ministérielle qui donnait des consignes précises