Dans le dernier dossier d’Accueillir Magazine Tous les hôtes ne sont pas aimables, j’ai laissé la plume à des propriétaires qui nous ont narré leur rencontre avec quelques hôtes qu’ils auraient préféré ne pas recevoir. Quand on ouvre des chambres d’hôtes, il faut quand même bien s’attendre à recevoir quelques personnes avec qui on a peu d’affinité, qui sont désagréables ou pleinement convaincus d’avoir tous les droits et aucun devoir.
Petite minorité mais qui monopolise l’énergie
En chambres d’hôtes, ce n’est pas la majorité des clients, loin de là, mais il y en aura quand même, tout simplement parce qu’il n’existe pas de monde parfait. Et on y est d’autant plus sensible, que la chambre d’hôtes, c’est sa maison, son accueil qui est remis en cause, c’est une vraie agression psychologique.
Quand on prépare l’ouverture de ses chambres d’hôtes, on a souvent le nez dans le guidon, entre achat immobilier et travaux, business plan pour convaincre son banquier, site internet à faire créer, mobilier à choisir…, on en oublie parfois de se projeter dans sa vie quotidienne future.
Apprendre à gérer
On n’est pas dans un monde parfait, il y aura toujours un hôte pénible de temps en temps.
En revanche, quand on analyse, on se rend compte qu’il y a deux facteurs importants qui irritent les hôtes : d’abord le loueur doit s’affirmer, savoir dire non, beaucoup de loueurs ont témoigné que parce qu’ils avaient cédé, dérogé aux règles, voulu faire plaisir, mais sans avoir nécessairement l’organisation en face, finalement cela s’était retourné contre eux. Il vaut mieux dire non à un client que de le décevoir en ne satisfaisant pas complètement leur demande. L’autre point, c’est l’ambiguïté, on croit la piscine ouverte, la voiture garée sur la parking, la mer proche… Attention, aux promesses faites sur le site internet, elles doivent être tenues, sinon, gare !
Savoir que cela arrive aussi aux autres, préparer quelques scénarii de défense, se connaître avec ses réactions, apprendre à dire non, marquer son territoire, avoir une offre claire, ne pas laisser l’ambiguïté s’installer, se préparer psychologiquement, c’est utile. Et puis cela dépend aussi beaucoup de son caractère, de sa capacité à se souvenir en priorité des rencontres sympathiques plus que des mauvais coucheurs. Y penser un peu, c’est être prêt le jour où cela arrive pour ne pas être déstabilisé et y accorder trop d’importance.