Futur exploitant de chambres d’hôtes, quel sera mon taux horaire ?

Question qui va faire sursauter une bonne partie des lecteurs de ce blog, en tout cas les loueurs de chambres d’hôtes installés, et je les vois déjà râler en se disant : “mais elle est devenue folle”. Et pourtant, c’est la question que m’a posée il y a quelques semaines une dame, elle réfléchissait à créer des chambres d’hôtes. Et elle avait raison de s’interroger. Disons immédiatement, que vu sa réaction quand je lui ai répondu, je pense qu’elle abandonnera son projet, et tant mieux, elle n’était pas faite pour cela, autant s’en apercevoir avant d’avoir investi temps et argent.

Quand on est salarié – dans certaines entreprises ou administrations -, on sait quel est son taux horaire, du moins l’officiel. Schématiquement : salaire et éventuelles primes  divisés par le nombre d’heures travaillées.

Mais ça c’est la version facile. Très nombreuses sont les professions qui savent qu’elles travaillent pour bien moins : cadres avec heures supplémentaires en pagaille, salariés équipés d’ordinateurs portables à la maison, employés et ouvriers qui essayent de soutenir leur entreprise en difficulté, autoentrepreneurs, patrons de petites entreprises, routiers…, la liste est longue. De ce point de vue, il y a vraiment une France coupée en deux, ceux qui travaillent seulement 35 ou 39 h et les autres.

Quand on crée chambres d’hôtes et dans une moindre mesure gîtes, on passe dans la catégorie de ceux dont le temps n’a plus de valeur faciale. Les revenus qui découlent de cette activité ne peuvent être mis en relation avec le temps passé : impossible de facturer au client de la table d’hôtes, le temps passé en cuisine. Comment intégrer dans le prix de la nuitée en chambre d’hôtes celui passé à faire sa comptabilité, à gérer son site internet ? Et l’accueil, le temps consacré à expliquer que visiter, comment s’y rendre, les bonnes adresses, tout ce qui fait la rencontre, l’accueil et la valeur de la maison d’hôtes, comment le comptabiliser ?

Si vous êtes en pleine réflexion pour la création de gîtes ou chambres d’hôtes, posez-vous cette question : êtes-vous prêt à accepter que votre temps ne soit pas monétairement quantifiable ? Et pour en vivre et avoir des revenus acceptables, êtes-vous prêt à travailler beaucoup ? Et la réponse va beaucoup dépendre de votre mentalité, de votre passé professionnel et de votre envie d’entreprendre. Ceci dit, ce que j’ai écrit est vrai pour toute activité où vous serez à votre compte.

Chambres d’hôtes et gîtes à vendre, mais aménagements à faire

Quand j’ai écrit mon précédent billet Chambres d’hôtes et gîtes à vendre, ma réflexion portait sur le prix qu’on peut accepter de payer pour acheter une maison d’hôtes déjà en activité. Je suis passée un peu vite sur un autre aspect. Heureusement Patricia Potier, qui au CDT de Vendée (Comité Départemental du Tourisme) accompagne des créateurs et des exploitants, m’a écrit. En effet, il me paraissait évident, que quand on reprend une chambre d’hôtes en activité, même si on reprend le mobilier et l’équipement, on doit veiller à son niveau de confort, à y mettre sa personnalité, son empreinte, à développer son accueil basé sur sa personnalité. Evident ? Et bien non. Avec son accord, je lui laisse la plume pour partager son expérience sur le terrain.

Je souhaitais réagir à votre article, étant de plus en plus confrontée à ces “reprises”. Il convient en effet d’alerter les repreneurs qui souhaitent racheter pour “faire des chambres d’hôtes” que ces hébergements ne nécessitent certes parfois peu de travaux, mais que cela est très rare.
En effet, il n’est pas rare que les vendeurs soient (en Vendée en tout cas) des retraités, qui ont exploité ces chambres d’hôtes durant de (très) longues années, sans jamais avoir modifié quoi que ce soit…
Très souvent donc, les chambres rachetées ne répondent plus aux attentes des clientèles en termes de confort : une belle et grande salle d’eau (voire de bain) par chambre, de vastes chambres, une déco soignée et mise au goût du jour !!! ce sont peut-être des banalités, mais je reçois beaucoup de coups de fil de futurs propriétaires qui pensent pouvoir poser leur valises “parce qu’il n’y a rien à faire puisque les chambres existent déjà”…. Ils rachètent les meubles, les lits, parfois les dessus de lit et continuent de les mettre à disposition des hôtes (je l’ai vu) !!! Les économies faites en ne faisant pas de travaux peuvent alors être dramatiques pour les repreneurs, et il est primordial de pointer ces détails !

Dans les faits, il existe deux types de maisons d’hôtes à vendre. Celles dans lesquelles l’activité bat son plein avec des outils de communication modernes, dans celles-là il y aura pas ou peu de travaux à faire. D’autres sont des maisons d’hôtes qui ont arrêté récemment l’activité ou dont les propriétaires sachant qu’ils allaient prendre leur retraite n’ont plus investi. Ces maisons d’hôtes, on les achète pour valoriser le foncier, souvent les salles d’eau existent ce qui évite de gros travaux mais on devra refaire la déco, changer les équipements et reconstruire la communication, on est bien sur un achat immobilier et un emplacement qui a tenu ses promesses dans le passé

Chambres d’hôtes et gîtes en activité à vendre

Quand on cherche une maison pour y faire une activité d’hébergement touristique, que ce soit chambres d’hôtes ou gîtes / meublés de tourisme, on peut se poser la question d’acheter une maison d’hôtes en activité.

Chaque année des propriétaires  arrêtent leur activité. Retraite, décès, maladie, mutation du conjoint ou changement d’activité sont autant de raisons, comme dans toute activité économique. Certains exploitants  ferment mais continuent à habiter leur maison, dans ce cas bien sûr pas de marché immobilier. D’autres vendent leurs gîtes et chambres d’hôtes souvent parce qu’ils n’ont plus besoin d’habiter une si vaste propriété.

Qu’acheter ?

Sur ce marché très spécifique de la vente de chambres d’hôtes et gîtes, on peut vraiment parler de niches, il y a des offres différentes. Certains vendent l’immobilier nu, d’autres  proposent en plus la reprise du mobilier et de l’équipement, jusqu’au moindre élément de décoration – on se doute bien qu’ils n’ont pas forcément besoin dans leur future vie de plusieurs grands lits et meubles de salles de bains. Enfin, il y a ceux qui veulent en plus vendre leur fonds de commerce parce qu’ils ont développé une activité économique et une clientèle.

Parmi les porteurs de projets, certains ont besoin de déménager pour créer leurs chambres d’hôtes et/ou gîtes. Acheter des chambres d’hôtes en activité a des avantages, notamment, on gagne du temps et on s’évite de gérer des travaux lourds par exemple pour la création des sanitaires.

Il appartient aux créateurs bien sûr d’estimer le juste prix du marché immobilier à l’endroit où ils prévoient d’acheter une maison pour créer leur hébergement touristique. On peut aussi  calculer le prix du mobilier revendu selon son état et l’investissement qu’il aurait fallu mettre pour un achat neuf. Même si c’est un exercice pas si facile à faire, c’est maîtrisable.

Comment estimer la juste valeur du rachat de  l’activité en cours ?

Personnellement, je me poserai une question sur la question du rachat du fonds de commerce : est-ce que vous allez rentabiliser l’argent investi, par rapport à un démarrage à zéro de l’activité avec la même somme ? Autrement dit, pour la même somme investie soit en rachat de fonds de commerce, soit en  faisant connaître vous-même votre activité, est-ce que vous allez générer le même chiffre d’affaires ?
Mais attention, je prendrai quand même en compte que l’activité est fortement liée à la personnalité du loueur et que rien ne dit que les habitués resteront tous.  Ensuite, j’étudierai la e-réputation de la maison d’hôtes, s’il y a des mauvais avis, ne souhaitez-vous pas changer ? Et ai-je besoin d’ajouter que ma seule réponse quand on me pose la question est que je ne travaille que sur une comptabilité officielle et déclarée aux impôts, le reste n’étant pas vérifiable n’a pas de valeur !

Il existe d’autres aspects à prendre en compte.

Chambres d’hôtes ou gîtes ? Ce n’est pas le même rythme de vie

J’ai déjà fait un billet sur la définition d’un gîte (ou location touristique) et d’une chambre d’hôtes. C’est évident que pour le touriste locataire de gîte ou de chambres d’hôtes, ce n’est pas le même type de séjour touristique. C’est aussi au niveau des réglementations, aménagements, contrats ou autres subtilités juridiques qu’il y a des différences pour l’exploitant.
Mais ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de réfléchir aux différences pour la vie quotidienne que représente le fait d’ouvrir des chambres d’hôtes ou des gîtes. Après tout, quand on est encore au stade de réflexion de son projet, on peut le réorienter et choisir de créer un ou des gîtes, plutôt que des chambres d’hôtes, peut permettre plus de souplesse dans son organisation quotidienne.

En chambres d’hôtes, les hôtes sont chez vous, vous les voyez, vous leur parlez, vous être présent le matin au moins pour servir les petits déjeuners, la maison doit être propre au quotidien et selon vos choix, les chambres et les lits refaits tous les jours.
En gîte, vous recevez vos clients locataires, vous leur remettez les clés, votre maison reste privée. Vous ne les voyez plus, ils sont chez eux, sauf bien sûr si vous convenez ensemble de prendre l’apéritif ou de leur donner de bons renseignements parce qu’après tout vous avez envie d’être en contact avec eux. Pas de repas à servir et le ménage c’est le jour du départ et avant l’arrivée des nouveaux locataires, cela peut d’ailleurs beaucoup occuper si on a plusieurs gîtes pendant la haute saison.

En chambres d’hôtes, on s’occupe la plupart du temps de prendre soi-même les réservations, on est sollicité souvent pour savoir si il y a des disponibilités, on se préoccupe d’être visible.
Pour les gîtes, la plupart des propriétaires confient leurs biens à une centrale de réservation. Les autres ont les mêmes préoccupations sur la visibilité de leur offre que les exploitants de chambres d’hôtes. En revanche, ils ont besoin de trouver moins de clients car un locataire prend souvent le gîte pour quelques jours.

Reste à calculer le revenu qu’on peut en retirer. Je dirai que cela dépend du taux d’occupation possible, de l’emplacement où se trouve l’hébergement touristique et de la souplesse dont on fait preuve quand on a des gîtes. Certains propriétaires de gîtes louent à des hommes d’affaires, même à la nuitée ou acceptent des week-ends, ils louent donc aussi en dehors des vacances scolaires mais bien sûr, cela leur fait plus de travail. Maintenant, que ce soit pour des chambres d’hôtes ou des gîtes, si la dimension économique est importante et qu’on en attend un revenu, il convient de faire une étude de marché.

Tout ça pourquoi ? Je vois arriver des personnes qui sont très en amont de leur projet et en discutant avec eux, je découvre qu’ils ne se sont pas posés la question, qu’ils sont partis sur l’idée d’ouvrir des chambres d’hôtes. Je trouve dommage de ne pas peser avantages et inconvénients des deux formules et de ne pas se projeter sur le quotidien quand on le peut encore.

Faire créer et référencer le site internet de ses chambres d’hôtes

Je réponds à Richard qui me pose une question sur ce billet dédié au référencement du site internet de vos chambres d’hôtes

On m’a dit qu’il est possible de faire appel à des prestataires spécialisés dans le référencement des sites mais leurs tarifs sont très élevés. En connaissez-vous ? Comment être certain de faire le bon choix ? Quel budget doit-on prévoir ?

Oui, il existe des sociétés spécialisées dans le référencement. Mais cela me semble un peu compliqué pour un propriétaire de chambres d’hôtes de devoir gérer d’un côté un prestataire informatique qui crée, anime et gère le site internet et de l’autre une société de référencement qui analyse les besoins et fait des préconisations pour adapter le site. Ce sont des prestations qui me semblent destinées à des sociétés plus importantes.
Choisir un développeur informatique qui crée et référence le site internet de vos chambres d’hôtes et est votre seul interlocuteur me semble plus simple.
Alors comment le choisir  ? Je proposerai deux méthodes qui se rejoignent.

1. Vous repérez des prestataires informatiques – il y en a aussi dans le carnet d’adresses d’Accueillir Magazine – qui proposent des sites clé en main et qui de préférence ont déjà fait des sites dans le tourisme car cela leur permet de mieux appréhender le secteur et d’avoir une idée de mots clés et de terminologie importante. Vous leur demandez des adresses URL de sites déjà réalisés, souvent ils en ont mis en ligne sur leur site commercial  et vous regardez si ces sites internet vous conviennent.

2. Vous trouvez sur Google ou autre moteur de recherche des sites internet qui sortent bien quand vous cherchez un hébergement et vous regardez qui les a a fait. En général le prestataire informatique met un lien vers son site dans le bas de la page d’accueil.

Bonus, vous pouvez essayer de contacter les clients qui ont commandé ces sites internet et leur demander s’ils sont contents de cette prestation.

Quant au budget, je dirai que cela dépend de ce que vous attendez de votre site. Si vous souhaitez un bon taux de fréquentation dans vos chambres d’hôtes, si votre projet a une dimension économique, alors il fut regarder ce site internet comme un investissement marketing et lui dédier un budget, sans oublier un budget complémentaire chaque année pour le faire vivre.
Difficile de vous donner un budget, cela dépend du nombre de pages, si vous incluez des diaporamas, des vidéos, une version en plusieurs langues…, Réfléchissez juste, si vous êtes en train d’acheter une maison, de choisir des carrelages, de créer des salles de bains, d’acheter un jacuzzi, de dessiner un jardin, pour allez, 300 000,  400 000, 500 000 euros, est-ce raisonnable de ne pas investir sur votre site internet qui va être la vitrine de votre maison d’hôtes et la porte d’entrée de vos futurs hôtes ?

Comment vos chambres d’hôtes seront-elles visibles sur internet ?

Quand j’anime des réunions avec des créateurs de chambres d’hôtes, il y a des passages que personnellement j’apprécie beaucoup. Ils s’attendent tous à ce que je parle de réglementation, de table d’hôtes, de ménage, de la vie d’une chambre d’hôtes, de l’envers du décor,  il y a des informations, des questions, des témoignages,  mais nous restons en terrain connu, en tout cas ils se sont préparés à ce type de discussion.

En revanche à la question, “comment Google et autres moteurs de recherche vont-t-ils présenter votre futur site internet aux visiteurs ?”, il y a souvent  un grand blanc.

C’est vrai que quand on n’a pas été confronté personnellement à ce type de problématique et qu’on a un usage du web en tant qu’utilisateur, on ne se pose pas beaucoup ce type de question, voire on ne s’y intéresse pas du tout. On tape une requête, des mots-clés, on voit une liste de résultats apparaître, on en consulte quelques-uns, sur la première page, au mieux sur la deuxième. Au besoin, on reformule sa question. On ne fait pas vraiment la différence entre les résultats et les liens commerciaux, entre un annuaire, un site, un blog, un forum… Et après tout, en tant qu’utilisateur on a peut-être raison, ce qui compte, c’est de trouver ce qu’on cherche.

Oui mais voilà, vous n’êtes plus avec votre casquette d’utilisateur du net, vous êtes créateur de chambres d’hôtes, vous allez avoir un site internet, le faire vous-même ou le faire développer par un prestataire. Et il va falloir que le site respecte les règles de base du référencement, sinon il ne sera pas bien présenté par les moteurs de recherche. Et si techniquement, ces règles peuvent être appliquées correctement par un prestataire informatique compétent – encore faut-il le trouver -, éditorialement, le succès du référencement dépend de vous car c’est votre projet, vos chambres d’hôtes et il n’y a personne d’autre que vous qui peut en parler et dire ce qui est important.

On peut écrire une encyclopédie sur les règles du référencement, il existe des sites entiers qui y sont dédiés, donc ce n’est pas en un billet que je vais donner toutes les clés et les solutions. Juste pour vous dire, que si vous ne vous posez même pas la question, alors vous avez peu de chances que votre site soit bien référencé.

Choisir les bons annuaires pour ses chambres d’hôtes

Comment choisir les bons annuaires payants pour référencer ses chambres d’hôtes ? Bonne question posée par un propriétaire installé mais à laquelle devront aussi réfléchir les créateurs de chambres d’hôtes.
Il y a une foultitude d’annuaires sur le net, des très simples et des  sophistiqués, des annuaires dédiés à la chambre d’hôtes et des annuaires plus généralistes, des gratuits et des payants, et parmi ces derniers, des inscriptions de 20 à 150 € environ.

Pour rappel, un annuaire sur le net, c’est un peu le même principe que le traditionnel annuaire papier avec des modes de recherche plus sophistiqués. C’est un site internet qui organise et classe des sites internet par thématiques afin d’aider les internautes dans leurs recherches sur le web.

Premier point, il n’y a pas une liste d’annuaires incontournables où doit être une maison d’hôtes.  Il y a des annuaires qui sont performants pour une région et pas super dans une autre. L’enjeu, c’est de vous inscrire dans ceux qui vont vous apporter du monde chez vous, là où vous êtes, selon  votre niveau de confort. Une seule solution à mon avis, transformez-vous en internaute et cherchez sur Google les annuaires qui sortent dans votre coin quand vous cherchez une chambre d’hôtes, ce seront probablement aussi ceux-là que trouveront vos hôtes.
Discutez aussi avec vos voisins ou cherchez où ils se sont inscrits et quels annuaires leurs amènent du monde.

Ensuite, chaque année il faut suivre les statistiques de fréquentation de son site internet et au moment de renouveler les inscriptions, ne garder que ceux qui ont apporté des visites et des visites confirmées de préférence. Sur le net, les règles du référencement changent très vite et un annuaire bon une année, peut ne plus l’être l’année suivante.

La visibilité de la maison d’hôtes est un élément à prendre en compte avant même l’ouverture. Mais ce n’est jamais une solution définitive. Au fur et à mesure du temps le net et les habitudes des consommateurs changent, il faut savoir en  suivre les évolutions.

Fermetures de chambres d’hôtes, une statistique qu’on ne voit jamais dans les media

Depuis 2007, les chambres d’hôtes doivent se déclarer en mairie. Dans le processus prévu, les préfectures devraient nous sortir un jour le nombre de maisons d’hôtes déclarées en France. Ce n’est pas encore le cas et si ça l’était à l’instant présent, je doute que le chiffre soit fiable. A mon avis, pas mal de maisons d’hôtes ont ignoré cette formalité, à l’ouverture comme à la fermeture. Soit parce qu’elles n’en ont pas entendu parler, soit parce qu’elles l’ont confondue avec l’inscription au RCS (registre du commerce et des sociétés), soit parce qu’elles ont un fonctionnement limite, il y a dans ce secteur des personnes qui s’appellent chambres d’hôtes et qui ne peuvent pas revendiquer cette appellation. Mais ce sera l’objet d’un autre billet, mon propos initial était les statistiques de fermeture de chambres d’hôtes !

Dans mon billet Quelques chiffres sur le secteur des chambres d’hôtes qui date de novembre 2008 – donc qui est toujours d’actualité -, nous évaluons le nombre de maisons d’hôtes à 24 000. Je parle bien de maisons et pas de chambres, le nombre de chambres d’hôtes serait de  trois par maison.

Dans le même temps, les media et labels nous annoncent 1000 à 1500 ouvertures de maisons d’hôtes par an. Une énorme progression donc chaque année !

Et bien non, depuis 2004, le chiffre de maisons d’hôtes sur la France reste à peu près stable. Pourquoi, car on omet de dire qu’il y a des fermetures. Il y a des propriétaires qui souhaitent prendre leur retraite, d’autres qui s’arrêtent pour problème de santé, pour déménagement, mutation du conjoint, pour toutes les raisons que la vie peut apporter. Et puis, point sur lequel je veux insister, il y a ceux qui s’arrêtent dans les trois ans après l’ouverture parce qu’ils ne sont pas heureux dans leur vie, parce qu’ils ont sous-estimé le travail, parce qu’ils n’ont pas le retour économique escompté…

Rien de catastrophique, sauf bien sûr, quand on est l’un d’entre eux. Rien que de très normal, dans tous les secteurs économiques, on voit des entreprises qui s’ouvrent et se ferment, je suis sûre que vous avez tous en tête un restaurant ou un commerce à côté de chez vous qui a ouvert et fermé en seulement quelques mois.

Tous les projets ne sont pas viables, pas bien pensés, aucun business plan ne peut garantir la réussite, la vie réserve des surprises. Mais plus votre projet sera préparé, plus il a de chances de réussir. Et c’est la même chose pour un projet de création de chambres d’hôtes, pas seulement d’ailleurs quand il y a une attente économique.

Acceptez dans votre préparation de penser aussi aux aspects qui ne vous amuseront pas. Ce pourra être le manque de temps personnel, le ménage, le côté répétitif de l’emploi du temps, les aspects comptables… Cela dépend de vous et de vos goûts, mais il y en aura et vous devrez les accomplir jour après jour. Cela vous évitera peut-être de m’appeler comme cette dame, il y a quelques mois, qui voulait mettre sa maison d’hôtes en vente au bout de six mois d’activité seulement et qui m’a dit, “vous comprenez, il faut tout le temps faire le ménage”.

Bénéficier d’un contrat de transition professionnelle

Certains salariés dont le licenciement économique est envisagé peuvent bénéficier d’un contrat de transition professionnelle, et ce même si leur entreprise n’est pas obligée de proposer un congé de reclassement. Ces contrats permettent la préparation d’un projet de création d’entreprise comme par exemple celui de l’ouverture d’une maison d’hôtes.

Cette mesure n’existe pas sur tout le territoire. Elle est réservée à des bassins d’emplois en difficulté. A ce jour (3 septembre 2009), il s’agit de Charleville-Mézières, Montbéliard, Morlaix, Saint-Dié-des-Vosges, Toulon, Valenciennes, Vitré, Le Havre, Niort, Calais, Châteauroux, Châtellerault, Douai, l’Étang de Berre, Mulhouse, Auxerre, Dreux, Les Mureaux-Poissy, Saint-Quentin, Vallée de l’Arve et Hagetmau.

Pendant douze mois, le bénéficiaire du contrat de transition professionnelle perçoit l’allocation de transition professionnelle qui est égale à 80 % de son ancien salaire et bénéficie de nombreuses mesures d’accompagnement et de formation gérée par l’AFPA (centre de formation professionnelle) ou par le Pôle Emploi.

Le porteur de projet pourra ainsi avoir accès à un bilan de compétences approfondi, à des mesures d’appui social, à une évaluation préalable à la création ou la reprise d’une entreprise ou encore à des actions de validation des acquis de l’expérience (VAE) et des formations adaptées.

Concours 2010, la table de petit déjeuner des chambres d’hôtes

Fin 2009, la rédaction d’Accueillir Magazine organisait un concours photo sur le thème du petit déjeuner en chambres d’hôtes pour mettre en vedette ce moment phare d’un séjour en chambres d’hôtes. Le petit déjeuner est un moment fort du séjour en chambre d’hôtes où le client prend le temps de se poser, de préparer sa journée, de décompresser alors qu’il court souvent toute l’année. C’est aussi le moment privilégié pour rencontrer le propriétaire qui accueille et profiter de ses bons conseils pour ses visites de la région.
La qualité des produits, le soin apporté à la décoration de la table, la rencontre avec les propriétaires et les autres résidents laissent des souvenirs inoubliables.

Pour le concours d’Accueillir Magazine, les participants devaient envoyer une photo de leur table de petit déjeuner. Le jury devait se déterminer sur  l’harmonie de la vaisselle, du linge de table, des couverts de la table de petit déjeuner et l’ambiance créée, qu’elle soit traditionnelle, contemporaine, raffinée, champêtre… Le choix a été difficile pour le jury. Retrouvez les trois lauréats dans le n°25 d’Accueillir Magazine et sur le blog www.jaimelesmaisonsdhotes [Ce site a été supprimé le 10 mars 2022].

Les lauréats du concours sur le petit déjeuner en maison d’hôtes

Les gagnants se partagent  trois prix d’une valeur totale de 1 000 € sous la forme de chèques cadeaux de la société de linge de maison Becquet.

– le premier prix est attribué à Pascale et Jean-Yves Jospin, Domaine de la Frênaie à Estreux (Nord) ;
– le deuxième prix à Françoise Du Luc, Château Massal à Bez-et-Esparon (Gard) ;
– le troisième prix revient à Annie Tollet, Maison Arima à Biarritz (Pyrénées Atlantiques).

Pour rappel, le règlement du concours petit déjeuner en chambres d’hôtes

Pour participer, les propriétaires de chambres d’hôtes devaient adresser à Accueillir Magazine une enveloppe avec, à l’intérieur, une photo couleur d’une table de petit déjeuner en situation, couvert mis, aliments servis et sans aucun convive (format maximum 15cm x 21 cm). Au dos de la photo, le participant devait indiquer ses coordonnées

Le règlement et le visuel du concours La table de petit déjeuner sont envoyés sur demande, ils sont également disponibles sur le site internet : www.accueillir-magazine.com, espace presse et média.

Accueillir Magazine est un magazine d’information de 40 pages au service des propriétaires de chambres d’hôtes. Il les informe de façon complète tous les deux mois à travers cinq grandes rubriques : Actualité, Gestion, Idées, Acteurs et Pratique. Le magazine est en vente par correspondance  pour un abonnement d’un an ou deux ans.