Y a-t-il encore de la place pour des chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme à petit prix ?

La question est venue lors de notre stage de formation la semaine dernière. Un couple part sur l’idée de créer des chambres d’hôtes à petit prix, avec peut-être pour certaines sanitaires partagés – ce qui est possible réglementairement parlant, c’est seulement une question d’information au consommateur.

Quelle place pour des hébergements peu chers ?

Accueillir Magazine n°99 mai/juin 2022
Dossier fixer ses prix pour les chambres d’hôtes, gîtes et meublés de tourisme

Mais devant la montée en gamme voulue par les labels, Gîtes de France par exemple n’accepte plus les sanitaires partagés, la médiatisation des chambres d’hôtes, les plus belles du Figaro, des Maisons et des Hôtes, les livres de Marie-Dominique Perrin, les maisons mises en avant dans la communication des comités départementaux du tourisme…, ils ont l’impression que la tendance est aux maisons d’hôtes haut de gamme voire luxe et que les autres ont disparu.

Les prix des chambres d’hôtes

Disparus les petits prix, oui mais seulement de l’espace médiatique magazine et télé.

Ces maisons d’hôtes haut de gamme représentent 10 % environ de l’offre chambres d’hôtes. On trouve des chambres d’hôtes à tous les prix et plus important en fait, on trouve des clients qui ont tous les niveaux de revenus, y compris faibles, qui ont envie de partager des moments de vie chez les autres. L’hospitalité et la convivialité ne sont pas fonction du revenu.

Le charme de la maison d’hôtes, c’est bien de ne ressembler à nulle autre, elle est le reflet de la personnalité du propriétaire. De l’autre côté, ceux qui louent, vos hôtes sont aussi tous différents avec leurs goûts et envies. Certains choisiront la déco, d’autres la promesse d’une bonne table, d’aucuns craqueront devant le jardin, mais dans la grande majorité des cas, le prix entrera pour une part non négligeable dans le choix de la location.

Fixer ses prix dépend de son offre – maison, chambres…-, de l’étude de marché, de la région où on s’installe. Ce qui est dangereux, c’est de se tromper quand on fixe ses prix sur le positionnement de son offre, pas de choisir d’ouvrir des chambres d’hôtes dans une maison toute simple mais chaleureuse. Tous les choix sont possibles, c’est juste une question de cohérence et de bien réfléchir son projet, qui dans les faits ne doit pas être abordé par la seule question du prix, trop réductrice. Ces remarques sont valables pour les meublés de tourisme et gîtes.

Pourquoi les chambres d’hôtes ferment-elles ?

Le nombre de maisons d’hôtes est stable désormais en France, les ouvertures compensent les fermetures de chambres d’hôtes. Ce n’est pas forcément perceptible tant les médias parlent des créations, des projets, des nouvelles adresses de charme ouvertes et consacrent un espace médiatique important à la chambre d’hôtes. Lors de nos formations pour ouvrir une maison d’hôtes, j’ai régulièrement la question de savoir pourquoi certaines maisons ferment.

Comme toute entreprise

Evidemment, il y a toutes les raisons logiques :
– On arrête l’activité pour la retraite après quelques années voire plus de vingt ans, tout dépend quand on s’est lancé dans l’aventure et quels étaient les objectifs de départ, pour certains, c’était une activité sympathique le temps de compléter quelques années de cotisations retraite aussi.
– Mutation du conjoint, divorce, maladie, raisons familiales, on n’a pas le choix, cela se produit partout malheureusement, en maison d’hôtes aussi.

Mais en chambres d’hôtes comme dans tous les autres types d’activités économiques, il y a aussi des arrêts liés à l’échec. Mauvais taux de remplissage, trésorerie en berne, les causes sont connues et classiques, ce qui est intéressant ce sont les raisons.

La trésorerie

Vu les taux d’intérêts très bas en ce moment, la question se pose d’emprunter un peu plus à son banquier et de garder de quoi faire face aux dépenses les premiers mois.
Notamment quand on crée une maison d’hôtes, les travaux par expérience prennent plus longtemps que prévu, ce qui provoque parfois un décalage du démarrage de la location et ils coûtent aussi plus chers ou il y a des imprévus, donc on vide sa trésorerie ou on doit se réendetter.
Malgré une étude de marché, on n’est pas à l’abri d’un décalage entre les prévisions de fréquentation et les réservations réelles des chambres d’hôtes et locations touristiques. Cela se corrige, se réajuste mais cela demande aussi d’avoir le temps –d’inverser la courbe-, non mauvais choix de mots, de trouver les solutions.

Sous-estimer la communication

Souvent, très très souvent, ont été sous-estimés les efforts à faire pour faire connaître son hébergement touristique, site internet, réseaux sociaux, annuaires, centrales de réservation, pas simple se s’y retrouver et de trouver les bonnes solutions pour sa maison d’hôtes. Si on n’a pas pris le temps de s’y pencher, si le site internet est en ligne seulement avec l’ouverture des chambres d’hôtes, le démarrage peut être plus difficile et donc retour sur la trésorerie défaillante.

La méconnaissance ou le manque d’information

ainsi que le manque de culture entrepreneuriale sont aussi un danger pour toute activité. Je rencontre encore des personnes qui ignorent la fiscalité et ne se rendent pas compte de ce qu’elles vont avoir à payer. Taxe de séjour, prélevée au sou le sou, encore ne faut-il pas oublier de la faire payer, CFE, l’ancienne taxe professionnelle, taxe foncière, cotisations sociales, impôts sur le revenu… Si on ne l’a pas prévu, cela ne va pas passer. Les factures d’eau et de chauffage peuvent faire très mal aussi. En un mot si on s’est lancé sur ses seules prévisions de chiffre d’affaire en pensant que trésorerie égale revenus, cela conduit peut-être à la cessation de paiement ou à la faillite. Et malheureusement je rencontre des porteurs de projet qui sous-estiment l’importance de faire un budget complet et réaliste. Parce que cela semble simple de tenir une maison d’hôtes !

Avoir négligé la réglementation

Cela peut aussi conduire à la fermeture administrative ou à l’impossibilité de menser à bien une partie de son projet, à moins que les coûts engendrés par les erreurs soient impossibles à couvrir.

En dernier et pas le moindre,

L’erreur dans le choix du projet initial

La chambre d’hôtes véhicule une sorte d’imaginaire, – oserai-je dire fantasme ? – qui voit des personnes s’y lancer. Elles sont heureuses le temps de la création, l’adrénaline, la recherche de l’immobilier, l’aménagement, les travaux, la décoration, mais malheureuses quand vient le temps d’ouvrir les chambres d’hôtes, d’accueillir au quotidien, ce qui est bien l’objectif final d’une maison d’hôtes. Ces maisons ouvrent et referment très vite. Ceci dit, j’ai l’impression qu’avec Bienvenue chez nous, l’émission anti-chambres d’hôtes, cet imaginaire est en voie de disparition !

Je vous souhaite de vous épanouir dans votre activité future de loueur de chambres d’hôtes ou locations touristiques, pour cela il faut s’informer et tout mettre à plat. Parce que les mauvaises surprises, il les faut mieux sur le papier que quand on est installé. Et pour bien démarrer un projet, et bien il y a notre pack du créateur et vous pouvez aussi venir nous rencontrer dans nos formations, nous vous parlerons, Charles et moi, de tous les sujets à penser, des pièges à éviter et vous saurez tout des réglementations, de la fiscalité, du budget, du business plan, des moyens de se faire connaître…
Bon courage car un projet bien conçu a toutes les chances de voir la réussite de sa maison d’hôtes.

Meublés touristiques, bien s’informer avant d’ouvrir

Comme vous le savez probablement, la loi sur le logement (ALUR) promulguée fin mars comporte plusieurs dispositions qui réglementent les meublés touristiques. Or de nombreuses personnes réfléchissent à investir ou convertir un bien immobilier à la location saisonnière. Ils y voient, au choix, la promesse d’une bonne rentabilité, la possibilité de ne pas vendre une résidence secondaire ou un immobilier familial, une façon de ne pas connaître les problèmes de la location classique meublée ou pas… Nous en avons souvent au téléphone, notamment, disons-le, ceux qui ont pour objectif d’acheter un bien immobilier à Paris et de faire de la location touristique.

Tout d’abord, soyons précis sur les dénominations possibles. Les chambres d’hôtes ne sont pas concernées. En revanche, sont potentiellement concernés les gîtes ruraux, les meublés de tourisme, les locations saisonnières et de façon plus générale toutes les formes de location meublée de courte durée lorsqu’elles sont répétées et qu’elles s’adressent à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile. Seule la location saisonnière de la résidence principale échappe aux nouvelles dispositions.

La réglementation permet désormais aux communes de fixer des règles plus précises et ouvre la voie à des contrôles plus nombreux. Vont être principalement concernées les grandes villes mais éventuellement aussi toutes celles où existent des difficultés de logement et où les conseils municipaux décideront d’intervenir pour limiter la création de meublés touristiques. Il est donc essentiel de bien s’informer avant de se lancer dans un tel projet.

Comme je l’ai souvent écrit sur ce blog, méfiez-vous de ceux qui vous expliquent que louer un logement meublé en saisonnier ne pose aucun problème. Et si j’insiste, c’est qu’il suffit de lire n’importe quel forum pour voir répété à l’infini ce type d’affirmation. Dans les dossiers les plus complexes, le conseil d’un professionnel du droit indépendant – avocat, notaire… – peut s’avérer nécessaire avant l’achat du bien immobilier et les travaux car après il sera peut-être trop tard.

Préparer sa première saison touristique

Beaucoup de créateurs sont dans les dernières semaines avant l’ouverture de leurs chambres d’hôtes, ils attaquent leur première saison touristique.

C’est une période délicate car il reste toujours beaucoup à faire et les journées n’ont que 24 heures. Entre la fin des travaux, la décoration, le matériel, l’organisation et les formalités, mieux vaut ne rien oublier. Cette première saison est d’autant plus importante que l’opinion des visiteurs, voisins ou proches sera décisive pour la suite, le succès d’une maison d’hôtes reposant largement sur le bouche à oreille.
C’est aussi angoissant, l’adrénaline a été au rendez-vous pendant ces longs mois de préparation, mais quelque part, ce n’était qu’une étape. Maintenant la porte va s’ouvrir sur l’accueil de l’autre, de l’hôte. L’objectif final de tout ce projet mené à bien qui a engagé toute la famille et en général son patrimoine. Je connais des propriétaires maintenant installés et heureux dans leur vie qui ont eu un coup de blues à ce moment, se demandant si tout cela était bien raisonnable, si les choix étaient bons, les tarifs adaptés, si cela allait plaire, si le référencement du site allait permettre de remplir la maison, si…
Je dirai que c’est le processus normal de toute création, le doute en fait partie, il est même sain pour aider à prendre les bonnes décisions.

Pour vous aider dans ce dernier marathon – avant le suivant bien sûr, nous proposons un cahier pratique dédié à ces dernières semaines : J-100 avant l’ouverture de ma maison d’hôtes, Ai-je pensé à tout ? Cet ouvrage qui vient d’être remis à jour est conçu comme une liste de tâches à effectuer avant l’ouverture de la maison d’hôtes qu’il s’agisse de l’aménagement des chambres et des salles de bain, du petit déjeuner et de la table d’hôtes, du séjour de ses futurs hôtes, des outils de communication et de promotion, de la prise des réservations et des aspects administratifs et réglementaires. Vous pouvez l’acheter en ligne sur le site d’Accueillir Magazine ou par correspondance.

Les contrôles de la DGCRF en chambres d’hôtes, des instructions ministérielles

Le numéro 50 mars/avril d’Accueillir Magazine vient de sortir avec de nombreux sujets d’actualité.

Circulaire chambres d’hôtes, les contrôles à venir

Le dossier de ce numéro est consacré à la réglementation des chambres et tables d’hôtes suite à l’envoi d’une instruction ministérielle aux préfectures, dite aussi circulaire. Contrôles à venir, question sur le cadre légal, la problématique des statuts juridiques, cotisations sociales et régime fiscal, la sécurité et l’information des clients, la table d’hôtes et les licences boissons, la circulaire revient sur de nombreux points à connaître quand on veut se lancer dans l’activité de chambres d’hôtes.

C’est un dossier qui permet de faire le point sur tous les aspects réglementaires qui vont être scrutés, autant quand on crée comme quand on est déjà un loueur en activité. Vérifier qu’on est en règle, c’est moins stressant et les problèmes anticipés sont moins importants.

Et aussi comme dans tout numéro du magazine

En actualité, les intentions de départs en vacances des Européens, le bilan 2013 des Gîtes de France,  Fleurs de Soleil…
La rubrique Gestion fait le point sur les déclarations fiscales mais également les nouvelles dispositions applicables aux locations touristiques. La rubrique Internet s’intéresse à la présence de son site sur les smartphones, la rubrique Acteurs à Bienvenue à la Ferme avec une interview sur les circuits courts et aux 50 ans des Stations Vertes. La rubrique Pratique parle de décoration mais également des arnaques sur internet.
Comme à chaque numéro, nous abordons également de nombreux sujets fiscaux et réglementaires dans la rubrique Gestion – accessibilité, taxe de séjour…- et parlons promotion dans la rubrique Idées – surveiller ses concurrents, contacter les blogueurs…

A découvrir également dans Accueillir Magazine notre reportage dans une très belle maison d’hôtes du Pas-de-Calais, l’initiative de loueurs de Franche-Comté et l’interview d’une décoratrice qui réaménage régulièrement des maisons d’hôtes.

Vous souhaitez lire tous ces sujets, c’est le moment de vous abonner à Accueillir Magazine !

Faut-il parler anglais pour ouvrir des chambres d’hôtes ?

La France séduit de nombreux visiteurs étrangers chaque année. Certains parlent français, d’autres non. Dans ces conditions, peut-on ouvrir des chambres d’hôtes sans parler anglais ?

La maîtrise de l’anglais est un atout non négligeable pour le fonctionnement de vos chambres d’hôtes. Cela ouvre des horizons et permet de multiplier les opportunités. Cela mettra en confiance vos visiteurs étrangers au moment d’une demande d’information ou d’un contact téléphonique. Cela permettra d’être présent sur des sites internationaux. Cela facilitera les contacts une fois vos hôtes sur place.

Bien sûr, accueillir en anglais n’est pas toujours simple surtout si vos hôtes souhaitent manger en table d’hôtes et qu’ils ne parlent pas tous la même langue. A minima, il faudra devenir expert en plan de table pour faciliter les conversations. Il faudra peut-être également devenir un peu interprète pour aider vos hôtes à prendre un rendez-vous ou à effectuer une démarche ou à leur expliquer un itinéraire.

La question est un peu biaisée, je le reconnais, car tout dépend de quel niveau de langue on parle. On peut accueillir ses hôtes avec un vocabulaire simple, pour présenter la maison, les chambres d’hôtes, ce qui est différent de soutenir une conversation sur n’importe quel sujet.
Disons-le tout net, parler anglais est un avantage certain mais pas une obligation. En revanche, être conscient de ce point, c’est aussi réfléchir à sa future communication, les chambres d’hôtes ne seront probablement pas présentes sur les mêmes annuaires ou centrales de réservation, selon que vous maîtrisez ou non la langue de Shakespeare.

Si vous avez un peu de temps avant d’ouvrir vos chambres d’hôtes, suivre une formation en anglais peut être un excellent investissement.
Certains porteurs de projet me contactent car ils ont des DIF à utiliser ou sont encore en entreprise avec des opportunités de formations, pourquoi ne pas en profiter ?

Le planning d’ouverture pour mes chambres d’hôtes

Comment bien planifier l’ouverture de ses chambres d’hôtes ? C’est une question que me posent régulièrement les créateurs qui sont dans leur dernière ligne droite avant d’accueillir leurs premiers hôtes. Evidemment, nous sommes dans le cas où la maison d’hôtes a été achetée ou alors c’est une propriété familiale et les gros travaux sont engagés avec une date de fin réaliste.

Il y a plusieurs aspects à prendre en compte et tout dépend surtout du niveau de préparation du projet que vous avez fait en amont.

Les travaux

Si vous avez déjà étudié les questions de réglementation, vous les avez prises en compte dans les travaux en cours et les quelques formulaires à remplir au moment d’ouvrir ne prennent pas bien longtemps. Dans le cas contraire, il y a même le risque malheureusement de devoir refaire quelques travaux, ce qui peut reporter l’arrivée des hôtes. Il faut être clair de ce côté avant de choisir sa date d’ouverture. Et le point le plus difficile c’est certainement de suivre le chantier et de pallier les mauvaises surprises fréquentes en matière de retard, je dirai qu’il est logique de prendre une marge de sécurité dès lors qu’on dépend d’entreprises et d’artisans extérieurs.
C’est la même chose si vous souhaitez être labellisé, il faut mieux avoir intégré les référentiels avant les travaux et demandé une première visite au risque de mauvaises surprises.

Juridique et fiscal

La question du statut juridique et des choix fiscaux, de mon point de vue, doit être réalisée avant même l’achat de la maison d’hôtes ou la commande des travaux, notamment pour savoir si on va créer une SCI, se mettre au régime micro ou au réel avec dans ce cas l’intégration des coûts liés aux aménagements de la maison d’hôtes. Quant aux déclarations proprement dites d’auto-entrepreneur, au RCS ou de création de société, quand les choix sont faits, c’est immédiat, elles n’ont pas d’incidence sur les plannings.

Les équipements

Les équipements, je pense raisonnable de dire que sous les trois mois, on a le temps d’acheter literie, linge de lit, machine à repasser, aspirateurs, vaisselles…
Petits déjeuner, table d’hôtes, factures, documentation touristique, on a aussi le temps de finaliser leur préparation dans ces 100 derniers jours.
Mais toujours dans l’idée qu’on a déjà fait un business plan et donc regardé et listé en amont ce dont on a besoin et pour quelle gamme de prix.

La communication

Reste l’enjeu du site internet et de sa politique de visibilité. Un site se crée en nettement en moins de trois mois, quelques jours suffisent. Mais pour commencer à être visible sur le net, il faut avoir bien réfléchi sa stratégie, les supports, annuaires, centrales de réservation, offices de tourisme, les actions de référencement, les réseaux sociaux, partout où on veut être visible.
Et c’est bien là la difficulté. les choix sont multiples, les clés difficiles à comprendre, l’enjeu important, cela demande beaucoup de temps et ce n’est pas quand on a tous les autres chantiers à mener en même temps qu’on a le temps de passer des heures devant son ordinateur.
Je commencerai personnellement à mettre en ligne le plus tôt possible, le site, la page Facebook…, quitte à n’ouvrir les réservations que quand je suis sûre que tout est en ordre. Cela permet de valider son site auprès de proches, de modifier les textes, de remplacer les photos au fur et à mesure que je peux en prendre de plus belles, de le faire connaître petit à petit, d’être à l’aise avec ces nouveaux outils.
Sinon, le risque c’est d’être enfin prêt à ouvrir ses chambres d’hôtes mais de n’avoir encore qu’un cahier de réservations vide car personne n’est au courant.

L’enjeu est de savoir quand on peut commencer à prendre des réservations pour ses chambres d’hôtes, ni trop tôt pour ne pas ouvrir la porte à ses premiers hôtes alors que rien n’est fini ou avoir à annuler ses premières réservations avec les préjudices qu’on devine, ni trop tard au risque de perdre une pré-saison intéressante pour se rôder et aussi pour rentrer un peu de chiffre d’affaires et de trésorerie.

Le numéro 49 janvier/février d’Accueillir Magazine

Le numéro 49 janvier/février d’Accueillir Magazine vient de sortir avec plusieurs sujets classiques en ce début d’année et un point sur les textes fiscaux adoptés fin 2013.

Le dossier de ce numéro est consacré à la table d’hôtes avec un tour d’horizon des tendances, et des témoignages de loueurs qui font régulièrement table d’hôtes. La rubrique Gestion analyse la question des statuts des entrepreneurs individuels avec les principales proposition du rapport demandé par le Premier ministre. La toute nouvelle rubrique Internet se penche sur le coût des centrales de réservation et propose des pistes pour limiter les commissions versées. La rubrique Acteurs s’intéresse aux Assises du tourisme et l’actualité des régions aux événements prévus en 2014. La rubrique Pratique parle de l’air intérieur de la maison et des sources de pollution.
Comme à chaque numéro, nous abordons également de nombreux sujets fiscaux et réglementaires dans la rubrique Gestion – contribution audio-visuelle, monuments historiques et périmètre de protection… et des sujets quotidiens dans la rubrique Pratique – sécuriser sa maison, chasser les mouches…

A découvrir également dans Accueillir Magazine notre reportage dans une très belle maison d’hôtes de Franche-Comté, les témoignages d’une propriétaire de Bretagne en train de construire une maison d’hôtes BBC et d’un loueur de Picardie qui a aménagé des combles pour créer une suite pleine de charme.

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Faire un cadeau à un proche qui rêve d’ouvrir chambres d’hôtes ou gîtes

En cette période de fêtes, pour tous ceux qui sont à la recherche d’une idée pour offrir à un proche  ou qui veulent se faire un cadeau, nous vous proposons des idées cadeau. Elles sont valables toute l’années mais pour l’occasion nous avons fait une pochette spéciale Noël.
Destinés à ceux qui veulent ouvrir des chambres d’hôtes et ou gîtes ruraux ou meublés de tourisme, retrouvez la pochette de Noël comprenant les six derniers numéros d’Accueillir Magazine et le livre Mes chambres d’hôtes, mes hôtes et moi. Les frais de port sont offerts et le délai de livraison de deux à trois jours.
Avec les six numéros parus en 2013, vous pourrez vous immerger dans le monde de la chambre d’hôtes, vous tenir informé de l’actualité des derniers mois, visiter les maisons d’hôtes de nos reportages, réfléchir à vos aménagements et travaux… Vous recevrez également le livre d’une propriétaire de chambres d’hôtes, Christiane Villamaux, qui raconte ses 28 années à faire chambre d’hôtes en Normandie avec de nombreuses anecdotes, rencontres et souvenirs. La pochette de Noël est en vente sur le site du magazine.
Et n’oubliez pas l’abonnement à Accueillir Magazine, un cadeau qui reviendra tous les deux mois tout au long de 2014.

En attendant la nouvelle année, je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année.

45 minutes pour choisir son statut juridique et fiscal, attention trop simple

Le principe d’un site public, en l’occurrence guichet-entreprises.fr, qui facilite les démarches de création d’entreprise est, dans l’esprit, une bonne idée, mais faire croire qu’en 45 minutes on disposera d’un dossier de création de chambres d’hôtes – ou toute autre activité économique d’ailleurs –  prêt à être déposé me laisse sceptique. Parce que si les démarches ont été simplifiées, l’envers du décor ne l’a pas été. Et en fait, je ne suis même pas sûre que la création d’entreprise ait été simplifiée, aller au CFE (centre de formalité des entreprises) n’était pas compliqué et avait l’avantage de permettre de parler à quelqu’un d’averti.

Il ne faut pas négliger la phase préalable, prendre le temps de réfléchir à son projet personnel, étudier toutes les options avant d’opter pour un statut juridique ou un régime fiscal, comprendre la logique des textes qui s’appliquent aux chambres d’hôtes ou aux locations touristiques, – ce qui n’est pas la même chose… Tout ceci demande du temps et doit être vraiment mûri. Laisser croire que tout est facile, que l’on peut se débarrasser du sujet en 45 minutes ne me semble pas un service à rendre aux porteurs de projet, cela peut même être pervers en plongeant des personnes peu averties dans un univers qu’elles ne maîtrisent pas.

Dans le domaine de la création d’entreprise ou du choix d’un statut, les options sont multiples, le vocabulaire complexe pour ceux qui n’y sont pas habitués, les conséquences lourdes. Disons-le autrement, une fois le dossier déposé, il ne sera plus possible de revenir en arrière et c’est à ce moment là que l’on se rendra compte qu’une autre option juridique ou fiscale aurait été plus adaptée. Il sera hélas trop tard et cela coûte parfois très cher. Nous avons parfois au téléphone des personnes qui se retrouvent engagées dans un statut et s’aperçoivent a posteriori que ce n’était pas le statut qui leur convenait ou même qui était possible dans leur cas. Croyez-moi, c’est compliqué à démêler et cela représente une perte d’énergie qu’on n’a plus pour ses chambres d’hôtes, voire un découragement certain quand on se heurte au mur administratif.

Méfiez-vous donc de tous ceux qui vous expliquent que choisir un statut est facile et qu’il s’agit d’une simple formalité. En réalité, il y a des choix à effectuer. Ils dépendent de votre situation personnelle et familiale, dont votre âge et le nombre d’années encore à cotiser, du chiffre d’affaires et du revenu attendu, du type de projet envisagé, de votre passé professionnel… Ils impliquent votre patrimoine, vos revenus, votre fiscalité, votre retraite, les plus-values éventuelles de votre bien immobilier, bref, pas vraiment quelque chose qu’on peut survoler à la légère…

Cela prend un peu plus que 45 minutes ! Ou alors ce sont les dernières 45 minutes d’un long processus, un peu comme la promesse de la couche unique de peinture, unique après toutes les autres !