Apprendre à dire non !

Je sais, c’est assez provocateur de dire cela à des personnes qui s’engagent dans une activité d’accueil, d’ouverture vers les autres. Et pourtant, c’est indispensable. Parmi tous les propriétaires de chambres d’hôtes que j’ai rencontrés ou à qui j’ai parlé, les trop gentils pouvaient rencontrer des problèmes.

Dire non, ce n’est pas fermer les portes, ce n’est pas être désagréable. Vous allez recevoir tous les types de caractères possibles, c’est la richesse de la chambre d’hôtes, mais cela veut dire aussi que vous aurez parfois parmi vos hôtes, des caractères dominants, moi j’appelle ça “marquer son territoire” !
Ils voudront la place de parking qui convient à leur voiture, votre disponibilité au moment qui leur convient, ils iront si besoin dans votre cuisine chercher un ouvre-bouteille ou prendre quelque chose dans le réfrigérateur, je connais même des propriétaires qui se sont retrouvés avec les enfants à garder pendant que les parents allaient se promener. Pourquoi se gêner après tout, vous êtes tellement gentil(le).

Poser des limites, c’est indispensable, parce que vous avez aussi besoin de vous organiser, d’avoir une vie privée et que en fait voir des personnes abuser de votre gentillesse, ne vous rendra pas heureux.
Les propriétaires que je connais et qui s’en sortent très bien, affirment leurs règles dès le départ, ils repèrent très vite ceux à qui il faut mieux ne pas laisser de latitude. Et en général ce genre de personne respecte assez bien la fermeté et tout se passe très bien ensuite. Il faut juste parfois, en fonction de son caractère, s’entraîner à dire NON et ce n’est pas toujours si facile, mais cela viendra vite à l’usage !

Prenez des photos sans attendre pour votre site internet

Cela fait plusieurs fois en quelques jours que des créateurs de chambres d’hôtes qui vont bientôt ouvrir me disent, “je ne peux pas faire mon site internet, je n’ai pas de photos, les travaux ne sont pas finis”.

Sans photo pas de réservations pour les chambres d’hôtes

Je comprends très bien leur objection, mais à leur place, je ferai autrement. Faut-il attendre que la maison et les chambres d’hôtes soient toutes aménagées et parfaites pour commencer à en faire la promotion ? Si oui, c’est prendre le risque de quelques semaines ou mois vides, à attendre le client. Et dans tous les cas, c’est une fausse excuse, il y aura toujours une amélioration à apporter qui fait qu’on reculera le moment opportun pour prendre des photos.

Si on veut commencer à engranger quelques réservations pour les vacances de Pâques, les week-ends de mai ou les grandes vacances, il faut faire savoir qu’il y a des chambres d’hôtes et où elles sont.

Jouer l’émotion et la découverte

Alors comment faire ? Créer le site, écrire les premiers textes, décrire ce qu’on ne peut pas montrer, mettre des photos de la région, elles on peut les prendre à tout moment, un plan pour la localisation, présenter ce qui est déjà visible dans la maison, les extérieurs, un beau rosier, une table de petit déjeuner qu’on peut dresser pour la photo, une baignoire qu’on peut remplir de bulles, le fond de la piscine avec un matelas qui flotte…
On peut aussi jouer le teasing, une porte entrouverte et on annonce, “bientôt en poussant la porte vous visiterez notre chambre d’hôtes”…
En matière de photos, l’imagination a toute sa place, tant qu’on ne rentre pas dans la publicité mensongère bien sûr !

Cela permet de commencer à référencer son site sur les moteurs de recherche, de préparer ses annonces dans les annuaires. Au fur et à mesure que c’est possible, on remplace ces photos provisoires par les nouvelles.
D’accord ce n’est pas parfait, mais c’est mieux que d’attendre. Et évidemment, cela demande d’avoir négocié avec le prestataire de service qui réalise le site internet qu’il prenne en compte ces modifications ou de pouvoir faire les changements soi-même.

J-100 avant l’ouverture de vos chambres d’hôtes

Certains d’entre vous sont dans les affres de la dernière ligne droite. Vous êtes en plein travaux, vous avez prévu d’ouvrir vos chambres d’hôtes vers Pâques, et évidemment tout est en retard. La seule chose que je peux dire pour vous rassurer, c’est que vous n’êtes ni les premiers ni les derniers à vivre cette expérience.
Mais je suis parfois un peu surprise de voir le type de question qui reste alors qu’il reste vraiment peu de jours d’ici l’ouverture et encore moins de temps libre pour vous à vous en occuper.

Il y a les choses qui malheureusement ne dépendent pas de vous et n’ont pas toujours de solution immédiate, comme un retard important dans des travaux. Et il y a la check list de tout ce qui reste à faire.

Normalement, vous avez déjà
– repéré le type de site internet que vous aimez, trouvé un prestataire et rédigé en partie vos textes, le premier site est déjà / bientôt en ligne quitte à faire des changements par la suite parce que vous aurez de nouvelles photos et des détails complémentaires,
– vous savez comment vous faire connaître des touristes pour voir rapidement vos premières réservations,
– vous êtes au point sur vos choix juridiques, sociaux et fiscaux, reste la déclaration à faire le moment venu,
– vous connaissez les différentes réglementations qui vous concernent,
– vous savez tout ce qui reste à faire, à acheter, à aménager,
– vous savez comment vous organiser, du petit déjeuner au coucher…

Pour certains d’entre vous rater un début de saison, avoir quelques mois de retard, ce peut être un énorme problème financier. Et si vous y passez nuit et jour maintenant, vous serez épuisé quand la saison démarrera et là il vaut mieux avoir la forme.
Si vous êtes vraiment à trois mois de l’ouverture, il n’y a plus qu’à et c’est facile à dire derrière son clavier.
Et pour tous ceux qui seront dans quelques mois ou l’année prochaine à J-100, essayez d’anticiper plutôt que de vivre un marathon de dernière minute. Parce que s’il y a bien une certitude, c’est que tout projet connaît aléas et  imprévus et c’est pour avoir le temps d’y faire face qu’on construit son projet le plus possible en amont.

La literie des chambres d’hôtes

Quels lits pour mes futures chambres d’hôtes ? ” Hier réunion créateurs. Bretagne, Dordogne, Côte d’Azur, Nord et Perche, l’occasion de faire autour d’une table un tour de France bien sympathique avec évidemment au coeur du sujet, l’ouverture de chambres d’hôtes et une question intéressante, celle de la literie.

Premier postulat, choisir une literie de qualité, bien dormir cela passe par un bon lit,  pas seulement certes mais c’est une condition indispensable.

Penser à la taille du lit et à la taille de vos hôtes, certains auront les pieds à l’air si le lit n’est pas assez grand et puis le king zize bed quand on peut se le permettre par le prix et la taille de la chambre, cela fait rêver.

Ensuite, la question grand lit ou lits séparés ?

Notre société est devenu multiple. Couples et personnes âgées qui apprécient des lits séparés pour mieux dormir, familles recomposées dans tous les sens, famille tout court qui se retrouve pour une occasion, frères et soeurs,  célibataires, amis, randonneurs, voire collègues qui partagent une chambre mais pas un lit pour diminuer les frais.

Par expérience, je sais que c’est difficile de trouver dans une maison d’hôtes des chambres à deux lits.
D’abord parce que la plupart des chambres d’hôtes  sont quand même aménagées pour un couple.
Parfois il y a dans une maison une chambre d’hôtes avec des lits séparés mais il faut souvent fouiller le site internet, chambre par chambre pour la découvrir et ça ça prend du temps. Ensuite, il faut réserver et si cette chambre est déjà réservée, ça annule du coup l’autre ou les autres chambres qu’on aurait occupées en même temps.

Que faire ?

Si on a plusieurs chambres d’hôtes, en garder une avec des lits séparés pour des amis et l’annoncer clairement dès la page d’accueil.
Penser à pouvoir adapter les chambres en changeant les lits de place ou en ajoutant si besoin un lit une personne de bonne qualité, mais c’est du travail en plus pour vous.
On commence à trouver des grands lits avec deux sommiers indépendants, j’ai en tête notamment ceux motorisés, avec sommiers et matelas indépendants, qui permettent à chacun de trouver son inclinaison. Mais il y a sûrement d’autres modèles qui existent. C’est une solution qui peut satisfaire couple et amis, on adapte le linge de lit en fonction pour bien marquer l’usage, inconvénient, cela coûte plus cher à l’achat.
Et vous avez peut-être d’autres solutions à partager.

La première année, la plus difficile

Régulièrement, l’INSEE s’intéresse à la pérennité des nouvelles entreprises. Il y a quelques jours, l’institut a communiqué les conclusions de son étude sur les activités lancées en 2002 en faisant leur bilan de santé fin 2007.
Quelques enseignements à tirer pour la création de ses chambres d’hôtes, parce que même si tout ne s’applique pas, il est toujours bon de se remémorer les fondamentaux. Et puis réfléchir aux causes d’échec des autres, c’est aussi éviter quelques pièges.

Selon ces chiffres, la moitié des entreprises a cessé son activité cinq ans après leur création et  c’est au cours de la première année que les cessations sont les plus fréquentes (12%).
C’est ce que je constate, toujours avec surprise, quand je récupère des annonces immobilières que ce sont parfois des maisons d’hôtes qui viennent juste d’ouvrir. Avec le coût de l’investissement, le temps des travaux, c’est une perte sèche me semble-t-il, sauf à faire la culbute sur le prix de la maison à la revente. Mais on voit bien le schéma, on n’a pas anticipé le rythme de vie, les contraintes, le poids sur le couple…

Quant aux entreprises qui continuent d’exister car il y en a beaucoup, heureusement, le niveau de diplôme, le nombre d’années d’expérience dans le secteur ou le montant du capital investi, jouent.
Moi j’ai surtout relevé que créer en couple donne 30 % de plus de chances d’être encore actifs au bout d’un an et que les personnes qui se forment – je dirai aussi s’informent – pour la réalisation de leur projet ont 20% fois plus de chances de poursuivre leur activité la première année.
Pour ceux qui veulent lire l’enquête, elle est disponible sur le site de l’INSEE.

Le mieux est parfois l’ennemi du bien

Cette maxime m’a souvent laissée perplexe quand j’étais petite, mais avec un peu de recul et de réflexion, je constate que le bon sens populaire a souvent raison.
Beaucoup de créateurs me parlent de leur projet en me détaillant tout ce qu’ils ont prévu pour recevoir leurs premiers hôtes : des parures de lits assorties à chacune des chambres, le souci du moindre détail en décoration, des présentations d’assiettes à la table d’hôtes… Ce but est louable, proposer le meilleur à chacun de ses hôtes, et puis, c’est dans ces détails qu’on se fait plaisir quand on est en train d’aménager sa maison au moins en pensée.

Et certains d’entre vous propriétaires installés y réussissent à merveille et pour cela, félicitations. Loin de moi l’idée de dire que ce souci du détail est inutile, c’est d’ailleurs souvent le petit plus dont on se souvient avec émotion.

Je veux cependant attirer l’attention des créateurs  sur le temps et l’énergie qu’ils vont devoir consacrer à la préparation des chambres, au lavage du bon jeu de draps ou d’éponges…
Le mieux est parfois l’ennemi du bien. Pour être heureux de recevoir de nouveaux hôtes chaque jour, il faut aussi réfléchir à tout ce qui va simplifier votre vie et limiter les tâches peu productives. Mieux vaut limiter la fatigue quotidienne, consacrer son énergie à l’accueil de ses hôtes et pouvoir ainsi conserver le sourire et sa disponibilité. Le risque est grand en voulant trop bien faire de devoir courir par monts et par vaux pour faire fonctionner ses chambres d’hôtes en pleine saison.

Fixer les prix de ses chambres d’hôtes

Les prix d’une nuitée en chambre d’hôtes sont variés, voire même très variés. On peut trouver des tarifs autour de 50 euros pour deux personnes, petit déjeuner inclus, comme d’autres au-delà de 300 euros.

Accueillir Magazine n°99 mai/juin 2022
Dossier fixer ses prix pour les chambres d’hôtes, gîtes et meublés de tourisme

Faire une petite étude de marché

Bien fixer ses prix est essentiel. Trop chers, vous aurez du mal à remplir vos chambres d’hôtes, vos hôtes ne reviendront pas, ils auront eu l’impression de s’être fait plumer, le bouche à oreille sera négatif. Trop bas, vos marges seront faibles, vous aurez tendance à faire des économies sur tous les postes, le client avant de réserver pourra même avoir des doutes sur la qualité et le confort de votre hébergement. Je ne peux donc que conseiller aux créateurs de prendre le temps de bien réfléchir à leurs tarifs avant d’ouvrir leurs chambres d’hôtes.

C’est une des difficultés quand on cherche une maison à acheter pour un projet de chambres d’hôtes, parce qu’il faut évaluer – en plus des difficultés liées à trouver l’immobilier qui convient au bon prix – le potentiel une fois les travaux réalisés et les avantages et inconvénients qu’il y aura – inhérents à chaque maison d’hôtes : celle-ci aura un grand jardin et de petites chambres, celle-là un merveilleux petit déjeuner et pas de place de parking, celle-ci sera parfaite mais loin de tout, etc. On peut multiplier les exemples. Et comme on est loin d’un hébergement standardisé, il va bien falloir évaluer ces plus et ces moins au prix du marché.

Comment faire ? Cela passe nécessairement par une petite étude de marché pour regarder ce qui se passe à côté de chez soi. Ce n’est pas compliqué à faire, cela demande un peu de temps, le but est d’étudier les prix pratiqués par les autres hébergements touristiques sur le territoire.
Chaque territoire a ses tarifs liés à son attractivité touristique, au prix du foncier, à la pénurie ou non de lits marchands… Il y a aussi bien évidemment la catégorie dans laquelle ses chambres d’hôtes se situent. Même s’il n’a pas de classement officiel pour les chambres d’hôtes, on se réfère aux classements des labels – en épis ou en clés, aux étoiles de hôtels. Les consommateurs comparent et repèrent vite le niveau de prix qu’ils peuvent avoir pour un certain niveau de confort. Et les annuaires, les labels, les centrales de réservations facilitent les comparaisons. Et il serait illusoire de vouloir vendre beaucoup plus cher à offre comparable.

Connaître les charges de fonctionnement de la maison

Dernière chose, pour fixer vos prix, vous devez étudier vos charges de fonctionnement. Combien me coûte le petit déjeuner, le linge de maison et son entretien, le chauffage, le fonctionnement de la piscine, les télévisions dans les chambres d’hôtes… ? Oui, j’ai besoin de connaître tous ces éléments avant de fixer mes prix pour savoir sur quelle marge je vais pouvoir compter. Après, il sera difficile de les modifier fortement.

Le prix auquel proposer ses chambres d’hôtes, est un paramètre fort du business plan. Juste un exemple, cinq euros d’écart sur le prix d’une nuitée, multiplié par cinq chambres d’hôtes, multiplié par un taux d’occupation moyen de 30 %, cela fait 2737 euros de chiffre d’affaire en plus ou en moins en fin d’année. Et cinq euros, cela peut faire la différence pour que le futur hôte choisisse entre l’hébergement voisin et le vôtre.
Une certitude, le prix est une variable non négligeable dans les paramètres de réservation du consommateur.

Un prix moyen de chambre d’hôtes de 69 euros

Pour nombreux de nos concitoyens, la chambre d’hôtes est un hébergement cher. Cette image, pas nécessairement justifiée, a tendance à se propager, peut-être parce que certaines maisons d’hôtes pratiquent des tarifs élevés et que ce sont souvent celles-ci, belles demeures, piscine à débordement, bains à remous, quartiers chics, qui se retrouvent dans la presse magazine. Pourtant, je connais de nombreuses maisons d’hôtes confortables et sympathiques à 60 euros la nuitée, petit déjeuner inclus.
Depuis le lancement du magazine en 2006, nous effectuons régulièrement des enquêtes sur les prix. La dernière étude date de 2012 et repose sur une analyse des tarifs de nuitée pratiqués par 16 000 loueurs de chambres d’hôtes. Elle aboutissait à un prix moyen de 69 euros pour deux personnes, petit déjeuner inclus hors taxe de séjour. Certaines régions étaient autour de 60 euros, l’Alsace, la Lorraine, la Bretagne, l’Auvergne, le Limousin et l’Outre-Mer, d’autres au-delà de 80 euros, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, la Corse et l’Ile-de-France.

Je rappelle que nous donnons un modèle de business plan et une trame de budget à tous ceux qui suivent nos formations deux jours pour ouvrir sa maison d’hôtes.

Mise à jour : Le numéro 110 mars / avril 2024 est consacré aux prix en meublés de tourisme et chambres d’hôtes, leur donner du sens pour une meilleure rentabilité.

Vous créez des chambres d’hôtes en famille ou entre amis

Ce matin, je vais jouer les Cassandre. Vous êtes quelques-uns à m’avoir parlé de votre projet cette année. Et vous avez décidé de créer des chambres d’hôtes, dans une maison qui ne vous appartient pas mais est la propriété de quelqu’un de votre famille ou d’un de vos amis. Autre scénario, vous envisagez de créer dans une maison achetée avec un ami. Autre cas, vous êtes en couple mais pas marié. Et si ça se passe mal, comment allez-vous protéger votre activité ?

Cela paraît idéal, les uns ont une propriété qui va être mise en valeur, entretenue et rapporter un loyer, les autres ont une activité, celle de chambres d’hôtes, sans investir tout leur patrimoine mais peut-être quand même une somme d’argent pour travaux, équipements et évidemment tout ce qui est lié au bon déroulement de l’activité.

Amour, amitié, famille et chambres d’hôtes

Les problèmes existent.

Vous investissez dans la maison familiale qui appartient à vos parents, vos frères et soeurs ne disent rien, même sont d’accord, mais au décès de vos parents, que va-t-il se passer ? Votre investissement va-t-il être pris en compte dans votre héritage et si la maison est vendue car nul n’est censé rester en indivision et parfois on a pas le choix car il faut payer les frais de succession, que devenez-vous ? Et s’ils vous réclament un loyer qui n’était pas dans le business plan, est-ce que l’activité de chambre d’hôtes est toujours rentable ?
Et quand vous co-créez avec un de vos amis ou avec votre concubin ? S’il est chez lui et que vous vous disputez, qu’il décide de la sépration ? Ou si votre ami(e) se marie et que la nouvelle pièce rapportée sème la zizanie, veuille récupérer le maison ? Que devenez-vous ?

Je ne vais pas énumérer le catalogue des catastrophes, disputes, divorces, séparations qui peuvent intervenir.

La chambre d’hôtes, c’est votre activité, il faut la protéger

Les couples mariés, ont pu régler le sujet par avance avec leur régime matrimonial, en pensant séparation, communauté, réduite ou non aux acquêts.  Bon, ce n’est pas idéal mais c’est mieux que rien.

Vous allez développer une activité, lui donner de la valeur, faites en sorte que vous n’en soyez pas dépossédé.
Comme je suis pragmatique, je vous dirai qu’en affaires, on prépare les termes de sortie en même temps qu’on s’associe ou qu’on signe un contrat, qu’entre personnes de bonne intelligence, on peut dire les choses clairement et que si cela pose un problème dès le départ, alors mieux vaudrait s’abstenir.

Un passage chez un notaire, un contrat de location avec bail professionnel à votre nom, une SARL avec deux associés, ce peut être des pistes de réflexion. Et cela se décide en amont et pas après, cela sera trop tard !

Anniversaire du blog, le moment de faire une pause pour réfléchir

Les anniversaires et fêtes de fin d’année ont cet avantage de mettre un petit signal sur le calendrier. On se pose, on regarde en arrière, un peu en avant, on prend de bonnes résolutions. Ce blog pour les créateurs de chambres d’hôtes a un peu plus d’un an et je m’apprête à publier ce billet, le centième, Accueillir Magazine va démarrer sa cinquième année.

Si je regarde, en vrac, ces quatre dernières années et la perception que j’en ai comme observatrice : le tourisme bouge beaucoup, – il est le reflet de la société -, avec les courts séjours, les crises, le poids croissant d’internet avec des règles qui changent tout le temps. Les notions de développement durable commencent tout doucement à être prises en compte par les touristes, des nouveaux acteurs comme les coffrets cadeau sont arrivés, les clients veulent de plus en plus la garantie du beau temps, de vacances réussies et sont de plus en plus prêts à se plaindre, les réglementations se durcissent et la pression pour opter pour un statut de professionnel augmente, les saisons ne se ressemblent plus.

De leur côté, les porteurs de projet préparent de plus en plus leur dossier. Entre le prix de l’investissement immobilier, des travaux et leur profil, ils se renseignent. Par profil, je veux dire que je vois arriver de plus en plus de quadras/quinquas dynamiques, dont les entreprises ne veulent plus, alors qu’ils sont pleins de ressources et qu’ils ont envie d’entreprendre, pas pour l’argent, – ils sont assez clairs sur cet aspect -, mais parce qu’ils en ont envie.

Ceci dit, je parle des porteurs de projet que je connais, je les rencontre aux réunions d’information que j’organise, ils posent des questions, ils se renseignent auprès de nous ou d’autres interlocuteurs, auprès des labels, c’est à eux que ce blog s’adresse. Mais à ma grande perplexité, il existe encore pleins de personnes qui sont convaincues qu’elles vont avoir le jackpot, que c’est une vie de château. Tant mieux pour elles,  sauf que beaucoup ferment rapidement parce qu’elles ont ignoré ou sous-estimé l’envers du décor,elles n’ont vu que l’image d’Epinal, la carte postale de vacances toute l’année. Et cela fait des dégâts.

Un anniversaire, on souhaite de bonnes choses. Je vous souhaite de continuer vos projets, d’en tirer une satisfaction personnelle, de créer de bons souvenirs pour vous, vos hôtes et futurs hôtes. Et de mon côté, je me souhaite que vous continuiez à m’accorder un peu de temps de lecture, pas pour être d’accord avec ce que j’écris, mais pour continuer cet espace de discussion qui permet à chacun de se faire sa propre opinion et de construire SON projet de chambres d’hôtes personnalisé et solide.

La presse grand public, c’est un catalogue de chambres d’hôtes déco

En cette fin d’année, je reprends les listes d’articles publiés sur des chambres d’hôtes l’année dernière dans les grands hebdomadaires nationaux et je me retrouve devant un catalogue de maisons très déco. Très sympa, mais dans les faits, cela n’est pas représentatif de la variété de maison et de styles qu’on peut trouver partout et que montre heureusement la presse régionale.
Le problème, aucun ! Mais attention à ce que cela ne fausse pas la perception que peuvent avoir des créateurs de ce que doit être leur future maison d’hôtes.

Une sélection très sélective de maisons d’hôtes

Il y a quelques 22000 adresses de maisons d’hôtes en France et je dirai qu’on en voit peut-être 200 dans la presse grand public.  Je crois que c’est une vision journalistique très “parisienne”, même “bobo” qui est affichée. Ces maisons sont souvent très belles et l’objectif de ces articles n’est pas de montrer l’envers du décors, le quotidien mais bien de faire rêver le lecteur, c’est souvent réussi et tant mieux si cela leur donne envie d’aller en chambres d’hôtes.

Le tout Déco possible mais pas obligatoire

Cependant, ce n’est pas forcément la réalité quotidienne de votre future vie.  Il est probable que la plupart de vos futurs hôtes seront des personnes habitant votre région ou celle d’à côté, des personnes qui viennent en famille, qui veulent une maison conviviale, propre, où on se sent à l’aise. Qui certes apprécient une belle décoration, des chambres esthétiques, mais  pour qui ce n’est pas forcément un critère de choix essentiel. Attention, il faut de la décoration, des aménagements sympa, une ambiance, de la cohérence, qu’on s’y sente bien, c’est juste faire le choix du tout déco dernières tendances qui ne me paraît pas indispensable.

Moi je sais ce que j’attends d’une maison d’hôtes, un sourire, un accueil, me sentir bien.  Restez vous-même, faites vos choix dans l’aménagement de votre maison, vos chambres vous ressembleront et ce sera très bien. Et si vous aimez la déco, si vous avez envie de faire des choix audacieux, tant mieux, l’essentiel c’est que la maison d’hôtes vous ressemble, c’est tout