Pour certains créateurs de chambres d’hôtes, le sujet est complexe. Cela fait peut-être de nombreuses années que vous payez chaque année vos impôts de la même manière et ce sujet ne fait pas nécessairement partie de vos préoccupations favorites. Il y a probablement plus intéressant dans l’existence, enfin ce n’est que mon opinion !
Nous avons regroupé sur le site d’Accueillir Magazine quelques informations sur la fiscalité des chambres d’hôtes et des meublés de tourisme ou gîtes. Nous publions également tous les deux mois dans chaque numéro d’Accueillir Magazine quelques pages dédiées à la fiscalité car c’est une matière mouvante où on n’a pas le choix que de rester informé tout au long de sa vie d’entrepreneur.
La fiscalité de l’entrepreneur diffère de la fiscalité du salarié
Si vous êtes salarié, vous avez l’habitude de déclarer vos revenus chaque année en additionnant votre salaire à celui de votre conjoint et en divisant par le nombre de parts (quotient familial). Vous avez peut-être également des revenus de placement, provenant d’un livret d’épargne, de SICAV, d’actions ou d’obligations, et des réductions ou crédits d’impôts pour des dons ou des travaux et vous pouvez avoir aussi des revenus locatifs provenant de la mise en location de biens immobiliers meublés ou non.
Vous acquittez aussi les taxes locales – taxe d’habitation et taxe foncière – sur la valeur de votre domicile.
Et il y a la TVA que vous payez sur toutes vos dépenses et investissements, vous la voyez apparaître sur toutes vos factures mais que vous ne faites pas de déclaration spécifique au titre de la TVA.
Un entrepreneur intègre la fiscalité dans son business plan, longtemps avant l’ouverture
Créer des chambres d’hôtes avec ou non des meublés de tourisme, c’est réfléchir aux impôts à payer au titre de cette nouvelle activité. Il y a bien sûr un impôt sur le revenu tiré de l’activité avec plusieurs modalités. Mieux vaut ne pas se tromper avant de remplir la première déclaration 2042 C. Il y a aussi les taxes locales, et lorsque les bâtiments sont importants les sommes ne sont pas négligeables. Il y a la question de l’assujettissement à la TVA avec la possibilité de la récupérer ou non sur les travaux et dépenses. En un mot, les options fiscales sont multiples, contrairement à ce que vous avez connu en tant que salarié. C’est tellement multiple, complexe et subtil que Charles qui écrit les articles liés à la fiscalité pour Accueillir Magazine a toujours une ou deux pages qui y sont consacrées pour suivre à chaque numéro l’actualité – toujours riche, l’évolution, les questions à se poser et l’agenda fiscal.
Comme je j’ai déjà évoqué sur ce blog, l’activité de chambres d’hôtes est peu rentable si on la rapporte au coût du foncier et au temps passé. Il faut s’intéresser à toutes les dépenses y compris les impôts et taxes. Si vous n’êtes pas familier de ces questions, il est nécessaire de prendre le temps de bien comprendre les options, de chiffrer les impacts voire de se faire conseiller car la rentabilité de votre projet tient peut-être à un bon choix fiscal fait dès le début, cela veut dire avant même l’achat immobilier et les travaux. Et devant la multiplication des options fiscales, le statut qui convient bien à votre voisin et à sa situation patrimoniale et familiale n’est peut-être pas le bon pour vous !
Bonjour Cécile,
Il est toujours utile de parler avec d’autres propriétaires ou créateurs parce qu’on repère aussi les questions qu’ils se posent ou les problèmes qu’ils ont rencontrés.
Lire des articles – et bien sûr Accueillir Magazine – ou acheter un ouvrage permet d’être le plus informé possible sur ces sujets et d’identifier tous les impacts du projet.
Devenir entrepreneur quel que soit le statut juridique et fiscal qu’on adoptera découle d’une culture dont on doit s’imprégner petit à petit quand on n’a pas baigné dedans dans une vie professionnelle précédente.
En revanche, concernant le conseil juridique ou fiscal, il est nécessaire de contacter un professionnel dont c’est le métier, par exemple un avocat, un notaire ou un expert-comptable, vous avez aussi le réseau des CER France.
Seuls des professionnels sont habilités à faire du conseil juridique et à vous recommander une solution en fonction de votre situation personnelle et de votre projet.
Bon courage
caroline
Bonjour Caroline,
Vous parlez de se faire conseiller… A qui songez-vous? Notaires, comptables, d’autres propriétaires pour s’inspirer de leurs expériences, … ???
Merci pour votre réponse mais aussi pour tous vos articles que je lis toujours avec une vive attention!
Cécile (porteuse d’un projet en Moselle, près de Metz).