Faire payer amis et famille pour ses chambres d’hôtes

Reprenons les fondamentaux, vous ouvrez des chambres d’hôtes et pour y dormir on vous paye. Déjà, ce n’est pas toujours évident pour tout le monde de tendre une facture à quelqu’un qui s’en va alors qu’on a noué une relation avec lui, mais ça c’est la règle du jeu et à vous de trouver le bon moment et la bonne façon. Mon propos était plutôt dans ce billet, attention à qui ne va pas payer, parce qu’il pense être invité chez vous. C’est un sujet un peu plus léger que ceux que j’aborde de temps en temps, ni réglementation, ni fiscalité, mais peut-être plus subtil à régler qu’il ne paraît à première vue.

Je pense aux amis et à la famille. S’ils viennent chez vous occuper les chambres d’hôtes en saison touristique, problème. Si vous ne les faites pas payer, vous ratez du chiffre d’affaire, si vous les faites payer, il faut que la règle soit claire pour qu’il n’y ait pas de soupe à la grimace. Si vous invitez la belle-soeur que vous adorez et qui a trimé comme une malade pour vous aider dans les travaux et l’aménagement, logique, mais l’autre belle-soeur, celle qui n’aura rien fait, va mal le prendre. Bien sûr, cela ne vaut que pour ceux qui ont famille et amis, mais en général les personnes qui ouvrent des chambres d’hôtes ont un bon contact avec les autres et donc des relations, donc vous êtes potentiellement concerné.

Attention aussi aux relations croisées, voici une anecdote vécue : un propriétaire et sa femme reçoivent chaque année pendant quinze jours une famille qui leur dit à chaque fois, mais passez nous voir quand vous serez dans notre région. Ils y vont une fois, lors d’un voyage, dîner et dormir une nuit. Saison suivante, la famille redébarque mais pensant ne pas payer, après tout ils avaient invité les propriétaires chez eux, maintenant, ils sont officiellement amis qui se reçoivent les uns les autres. Donc, réfléchissez aux limites que vous allez fixer chez vous.

Si c’était moi, la règle serait que tout le monde paye, quitte à inviter à dîner ses proches ou à leur faire un petit cadeau en partant avec les confitures maison ou autres spécialités. Mais à vous de penser à éviter les querelles de clochers et de vous fâcher avec la moitié de vos cousins, sauf si cela vous arrange après tout de ne plus les voir.

Gîtes et chambres d’hôtes, est-ce compatible sur la même propriété ?

Tout d’abord, pour lever toute ambiguïté éventuelle, c’est possible sur le plan réglementaire d’avoir sur la même propriété gîte et chambres d’hôtes. Ceci évacué, ma réflexion porte sur la compatibilité entre clients de gîtes et clients de chambres d’hôtes. Les mêmes ? Pas faux, on peut parfois louer un gîte, parfois aller en chambre d’hôtes.

Gîtes et chambres d’hôtes, pas les mêmes attentes

Nous sommes tous à un moment clients des uns et des autres, mais ce n’est pas forcément le même type de vacances. En gîte ou meublé de tourisme, on est chez soi le temps de la location, souvent en famille, voire à plusieurs familles, on peut avoir tendance à se simplifier la vie, cuisine simple, tenue décontractée, enfants en vacances qu’on n’a pas envie de faire taire toutes les cinq minutes. D’un autre côté, en chambres d’hôtes, on va chez quelqu’un, on va faire un effort pour s’habiller, éviter le bruit, être en amoureux et si on est en famille on va faire un effort pour calmer les enfants. Donc question, ces différentes vacances sont-elles compatibles ?

Que diriez-vous d’avoir dans la cour sous vos fenêtres, pendant que vous servez une table d’hôtes un peu sophistiquée, les clients des gîtes, décontractés en train de manger en short, une salade avec transistor ?
Que diriez-vous d’avoir dans la piscine la famille en gîte, avec le paquet de gâteaux et le pique-nique, fermement installée pour la journée, avec les jouets semés tout autour, alors que vous servez le petit déjeuner élaboré des chambres d’hôtes à des couples d’amoureux qui ont envie d’émerger en douceur ?

Penser circulation des hôtes et aménagements sur la propriété

On peut avoir sur la même propriété gîtes et chambres d’hôtes, mais attention, cela demande à penser les aménagements.

C’est un peu schématique, mais il faut penser l’organisation des lieux de la maison d’hôtes, pour qu’à certains moments stratégiques de la journée, des personnes, aux attentes et styles de vie différents, aient chacune leur espace de vie.

En fait, je reviens d’une maison d’hôtes qui est en train de transformer son gîte en une nouvelle chambre d’hôtes. La maison forme trois côtés d’un rectangle et le gîte et les chambres d’hôtes existantes donnent sur une cour intérieure. Imaginez, les locataires du gîte, simplement habillés en train de manger leur salade composée d’un côté de la cour, pendant que les clients des chambres d’hôtes, qui ont fait un effort vestimentaire, dînent à la table d’hôtes assez sophistiquée. Difficilement conciliable !
Et pour cela, il faut que l’aménagement et la disposition des lieux s’y prête un minimum, si on est à la recherche d’un bien à acheter pour en faire gîtes et chambres d’hôtes, c’est une des questions que je poserai, parce qu’on peut toujours faire pousser une haie mais difficilement déplacer une aile d’un bâtiment.

Ceci dit, pas mal de maisons d’hôtes proposent les deux formules et c’est parfaitement compatible. A condition, de mon point de vue, d’avoir une séparation bien marquée sur la propriété.

 

Travaux, prévoir le pire pour obtenir le meilleur pour ses chambres d’hôtes

Comme certains d’entre vous, j’ai regardé l’émission de France 3 qui traitait de travaux. Et la réflexion que je me suis faite, c’est qu’il ne faut pas être souple. Je sais que c’est paradoxal de conseiller à des personnes qui créent des chambres d’hôtes de faire preuve de méfiance et même dureté, mais je crois que dans le domaine des travaux on n’a pas le choix. Loin de moi, l’envie de fustiger les artisans, ils ont aussi de petites entreprises avec peu de capacité d’adaptation et souvent beaucoup de chantiers aux mêmes dates.
Mais signer ses contrats pour faire des travaux en anticipant un procès, faire preuve de fermeté, ne pas hésiter à dégainer lettres recommandées et mises en demeure pour que tout se passe au mieux, a ses avantages.

Quelques conseils avant de signer des travaux:
– vérifier que l’entreprise ou l’artisan est bien assuré, il doit vous remettre son attestation, à garder, et que son assurance couvre bien les travaux demandés.
– regarder un peu sa réputation sur internet, s’il y a des pages entières de consommateurs qui se plaignent, est-ce bien la peine de signer ?
– signer un contrat précis avec les détails des travaux et surtout des plannings détaillés avec des phases marquées pour pouvoir repérer les retards.
– prévoir des pénalités de retard, pas pour les appliquer, sauf énorme retard, mais pour avoir des arguments de pression.
– surtout, ne pas payer la totalité des travaux avant réception définitive et sans réserve, ne verser les fonds que très progressivement et si le chantier avance vraiment.
– ne pas attendre en cas de retard, appeler certes, mais immédiatement constater par écrit et recommandé l’absence de l’entreprise, cela consiste à se donner les moyens de faire un procès si besoin était.
– ne pas être gentil, ne pas accepter les explications au téléphone, si on peut aller chez l’entrepreneur et ne pas en repartir avant d’avoir des garanties, il ira chez le plus “teigneux” et ce sera un autre chantier que le vôtre qui prendra du retard.

Parce que rater une saison peut avoir des conséquences dramatiques et on ne peut pas ouvrir une maison d’hôtes en plein travaux. On n’a pas d’assurance qui peut assurer la perte d’exploitation d’une entreprise qui n’existe pas encore, les emprunts courent, on a peut-être fait des dépenses qui se révèlent inutiles puisque les chambres d’hôtes ne sont pas ouvertes, comme adhésion à un label ou inscriptions dans des annuaires, pas de possibilité de cotiser et donc couverture sociale perdue ou année de retraite pas comptabilisée… Je rappelle que le manque de trésorerie, c’est ce qui fait plonger la grande majorité des entreprises défaillantes. Les travaux sont un passage angoissant mais incontournable de l’activité de chambres d’hôtes, à prendre comme un défi, mais à ne pas sous-estimer !

Installer des yourtes en hébergement insolite

  • Yourte à l’année ou démontable
  • Yourtes avec équipements fixes ou sans
  • HLL ou habitation légère de loisirs, ou camping
  • selon les choix faits, ce ne sont pas les mêmes règles en matière d’urbanisme

Certains créateurs envisagent d’installer des yourtes en complément de leurs chambres d’hôtes ou parfois comme unique hébergement. Il est vrai que ce type d’habitat séduit une large clientèle de familles ou de couples à la recherche d’expériences insolites et d’une proximité avec la nature et les grands espaces.

Accueillir Magazine n°95 septembre / octobre 2021
Accueillir Magazine n°95 septembre / octobre 2021 Dossier hébergement insolite

Attention cependant à installer ces yourtes sur un terrain adapté. La présence d’arbres et végétaux risque d’abîmer la bâche, il est conseillé de les placer dans des espaces dégagés, comme les yourtes mongoles traditionnelles. Pour ceux qui prévoient d’installer plusieurs yourtes, il faut donc envisager l’achat d’un très grand terrain afin que leurs occupants se sentent en pleine nature et non pas dans un campement. La magie de la yourte pourrait être brisée.

Concerne
les chambres d’hôtes
les gîtes et meublés de tourisme
les hébergements insolites

Ne sous-estimez pas les questions réglementaires. Même si la yourte est synonyme de liberté, notre pays dispose de règles dans le domaine de l’urbanisme et de la fiscalité. Il est donc nécessaire de bien vérifier au préalable qu’il sera possible d’installer les yourtes et de choisir une modalité de fonctionnement, camping, parc résidentiel de loisirs…

Reste à choisir le bon modèle. Il existe de nombreux fabricants et importateurs et des modèles de toutes les tailles. On trouve des yourtes à monter pour des budgets abordables, à partir de 2 000 euros hors mobilier pour une surface de 15 m². Même si la yourte n’est louée que quelques mois dans l’année, entre mai et octobre, financièrement, l’investissement est souvent rentable.
Proposer des yourtes à la location est par définition, une activité saisonnière, il faudra donc vérifier que cela permet d’en vivre si c’est au titre d’une activité principale en prenant en compte le fait, que plus que pour tout autre hébergement touristique comme la chambre d’hôtes, l’aléa du temps (climat, pluie, températures) est très fort et une saison vite rétrécie.

Si vous souhaitez approfondir ces sujets, vous pouvez acheter le numéro 95 septembre/octobre d’Accueillir Magazine, son dossier est consacré à l’hébergement insolite.
NOUVEAU : retrouvez-nous pour une formation en distanciel afin de

  • Mieux connaître les différentes formes d’hébergement insolite
  • Comprendre et s’adapter aux contraintes liées à l’urbanisme
  • Faire le point sur les réglementations applicables aux hébergements insolites
  • Estimer le chiffre d’affaires et la rentabilité

Et si vous envisagez roulotte ou cabane

Gérer des chambres d’hôtes, un emploi du temps à annualiser

Quand pendant les deux jours de formation que nous proposons aux porteurs de projet, nous listons tout ce qu’il y a à faire dans une journée de propriétaire de chambres d’hôtes, cela impose immédiatement le besoin de s’organiser.

Un quotidien dense

Pour que tout soit fluide et impeccable pour les hôtes, il faut beaucoup de temps consacré au ménage, nettoyage, repassage, faire les courses, la cuisine, des petits et gros travaux, une lampe qui casse, une douche qui fuit… sans compter lire ses mails, répondre au téléphone, se faire connaître,  émettre les factures, tenir sa comptabilité, gérer l’imprévu et aussi parce que c’est  quand même la finalité, passer du temps avec ses hôtes.
Donc on ne peut se lancer dans cette activité que quand on est super organisé, qu’on n’a pas les deux pieds dans les mêmes sabots et qu’on a oublié d’être paresseux. Et aussi quand on a la forme physiquement, car que d’escaliers à monter et de lits à refaire !

Un propriétaire en activité est rôdé. Au fil du temps, il s’est organisé.

Répartir le travail sur l’année

Mais quand on ouvre ses chambres d’hôtes, il me semble que lister toutes les activités et les répartir sur l’année, c’est une bonne solution. On pourra passer plus de temps l’hiver ou en basse saison ou bien en semaine, quand les chambres ne sont pas occupées, à la promotion de ses chambres d’hôtes, à visiter ses voisins, restaurateurs, artisans…, à organiser sa comptabilité, à faire ses courses de denrées non périssables…. De façon à dégager du temps quand la maison est pleine par exemple en plein été pour l’accueil et les chambres qui tournent avec le travail que cela représente.

Le tourisme est une activité saisonnière, il y a les basse et haute saisons qui ne sont pas les mêmes selon l’emplacement. La saisonnalité impacte aussi le rythme de vie de l’entrepreneur, en l’occurrence vous, loueur de chambres d’hôtes

Etes-vous prêt à changer de vie ?

Pour être honnête, je n’aime pas trop le mot de conseil. Mais je l’emploie quand même à dessein dans ce billet pour parler d’un postulat qui me semble franchement sous-estimé par les créateurs de projet. Quand je dis sous-estimé, c’est que quand j’en parle dans une formation ou une conversation, j’ai toujours l’impression d’enfoncer les portes ouvertes. Et pourtant accueillir des hôtes chez soi, puisque c’est de cela qu’il s’agit, cela ne me semble pas si évident !

Donc, avant de commencer les démarches, recherche d’immobilier, travaux ou autres  études de marché et quelles que soient les attentes économiques ou patrimoniales que vous avez, il faut être sur de partir pour le bon projet de vie.

Premier conseil, êtes-vous prêt à changer de vie ?

Pour ouvrir des chambres d’hôtes, il faut être prêt à accueillir des étrangers chez soi. Etre toujours disponible, de bonne humeur quels que soient ses  problèmes personnels, se lever tôt pour les petits déjeuners, passer du temps à faire ménage, jardinage, cuisine, mais aussi s’occuper de comptabilité, fiscalité, passer des heures sur internet, au téléphone.
Et la famille, parce que enfants, conjoint, chien, chat sont embarqués avec vous, les hôtes seront dans la maison, sur la propriété et même si c’est dans une dépendance, leur vie en sera affectée.
Et il faudra plusieurs fois par semaine, expliquer quoi visiter, répondre à des questions sur ce qu’il y a à faire autour de la maison d’hôtes, parler de sa vie…

Projet de vie espéré par beaucoup de Français, mais il faut être plus, bien plus, que sociable, je dirai qu’il faut avoir des capacités d’empathie, aimer les gens a priori.
Il me semble que cela demande réflexion, car c’est quand même un nouveau mode de vie et si on n’y est pas heureux… et bien, c’est l’horreur et les hôtes non plus ne se sentiront pas bien.

Deuxième conseil, la création n’est qu’une étape

Et je rappelle que la création des chambres d’hôtes, ce n’est qu’une étape, une étape enthousiasmante, on achète une maison ou on fait des travaux, on décore, l’adrénaline est là à 120 %, mais après il y aura le quotidien. Il faut avant de démarrer son projet se projeter sur ce quotidien qui sera le sien, jour après jour.

Troisième conseil, autant mener son projet en personne informée

Il y a des réglementations dans notre pays, comme dans tout autre d’ailleurs. Les connaître avant, cela évite de faire de mauvais choix, qui peuvent coûter chers. Autant s’informer en amont, il suffit de lire Accueillir Magazine pour connaître l’actualité du secteur et les réglementations en vigueur, et vous pouvez aussi venir à une de nos sessions de formation, deux jours denses, mais vous repartirez avec un projet sécurisé.

Et ensuite ? Cela boucle avec un dernier conseil pour aujourd’hui,  on vit heureux quand on est en mouvement, les propriétaires que je connais ou avec qui je discute régulièrement par téléphone, mail ou Facebook ont tout le temps des projets, d’autres avaient la création comme projet mais plus rien après, c’est moins top.

Coût de fonctionnement des chambres d’hôtes

Quelques créateurs nous contactent, ils aimeraient pour établir leur budget avoir les coûts moyens de fonctionnement d’une maison d’hôtes et malheureusement, je ne sais pas leur donner. Quand un groupe hôtelier, ouvre un nouvel établissement, tout y est millimétré : le petit déjeuner, la marque de la télé, le débit des douches, le salaire des employés, les draps… Il n’y a plus qu’à suivre avec bien sûr des paramètres à adapter selon les régions, comme le coût de l’eau ou le prix du foncier. Mais rien de tel pour une maison d’hôtes.

Je passe sur le fait d’avoir une à cinq chambres ou d’ouvrir tout ou partie de l’année car on pourrait faire un ratio de fonctionnement d’un mois d’activité pour une chambre d’hôtes. Ceci dit, il faudrait produire différents chiffres selon le niveau de confort.

Mais il y a trop de paramètres différents :
La situation géographique et l’isolation de la maison, vous n’allez pas chauffer pareil ou avoir une climatisation selon que vous êtes au sud ou au nord
Douche ou bain, jardin ou piscine, spa, hammam, option bien-être : la consommation d’eau va varier énormément.
Et le petit déjeuner : à la française avec pain et confitures maison ou avec charcuterie, fromages… le coût des aliments peut varier du simple au double, voire au quadruple, multiplié par le nombre de personnes, faites le calcul !
Et si vous intégrez dans votre coût de fonctionnement, l’amortissement de vos équipements, le coût ne sera pas le même d’une maison à l’autre, puisque tout est unique choisi sur mesure par le loueur : marque de lit, types de matelas, décoration, vaisselle, qualité du linge…
Et avez-vous des produits d’accueil,  changez-vous les draps tous les jours (coût du blanchissage), vous faites-vous aider pour le ménage…

En fait,  je pourrais continuer longtemps, le fait que chaque hébergement soit unique, tant par le lieu que par les choix faits par leur propriétaire, rend impossible l’établissement de moyennes. Il vous reste à remplir le budget et pour cela on vous propose une trame dans nos formations

Il me reste 100 jours avant l’ouverture de mes chambres d’hôtes

Certains propriétaires de chambres d’hôtes me racontent  les dernières semaines avant l’ouverture de la maison. Cela a souvent été une période de stress avec la fin des travaux qui n’en finissent plus, les derniers aménagements, les courses, la mise en ligne du site internet, les démarches administratives… sans parler de la fatigue qui en découle nécessairement alors que le début de saison approche et qu’il faut mieux l’aborder en pleine forme.

Dans certains cas, il sera peut-être nécessaire de différer l’ouverture des chambres d’hôtes de quelques semaines. Comme je l’ai déjà écrit sur ce blog, pour qu’un séjour en chambre d’hôtes soit réussi, il faut être parfaitement organisé et chaque détail compte. Mieux vaut donc se donner une semaine de plus que d’ouvrir dans la panique. Ce n’est pas tant la déception des premiers hôtes à laquelle je pense, car après tout on peut aussi leur faire vivre le séjour comme une aventure, leur consentir un rabais et leur faire découvrir l’envers du décor, mais plutôt à votre propre déception. Quand on s’est impliqué pendant plusieurs semaines, mois, voire année, démarrer avec un sentiment de précipitation voire même d’échec est préjudiciable, cela peut faire perdre confiance. Mieux vaut perdre quelques jours et garder toute son énergie positive.

Les souvenirs que garderont vos futurs hôtes de leur passage chez vous sont souvent une affaire de détail. A J-100 avant l’ouverture, on doit être dans le réglage des détails. Certes, il faut que les fondamentaux soient au rendez-vous – accueil, propreté, confort – mais ce qui fera la différence, ce sont toutes ces petites attentions pour vos hôtes, toute cette organisation que vous avez mise au point et qui fait que la quasi-totalité des demandes est anticipée et que tout paraît fluide dans le déroulement du séjour. « Vous avez oublié votre adaptateur pour les prises françaises, il n’y a aucun souci, je vous en prête un »…

Bien sûr tout dépend de votre caractère. Si vous n’aimez pas les imprévus et que vous n’êtes pas à l’aise avec les surprises, mieux vaut prévoir tous les cas de figure et être bien préparé.
Et, si la fatigue est déjà là et que cela est encore possible, offrez vous un petit week-end détente de façon à débuter votre nouvelle saison dans de bonnes conditions.
Enfin, à tous ceux qui veulent faire un dernier point quelques semaines avant l’ouverture, je leur conseille notre cahier pratique « J-100 avant l’ouverture de ma maison d’hôtes, Ai-je pensé à tout ? ».

Et restez zen, votre projet ne fait que démarrer, vous serez en permanence en train d’améliorer et dans quelques mois, quand vous reviendrez en arrière, vous verrez le nombre de changements que vous aurez fait par rapport à cette dernière ligne droite.

Accueillir Magazine n°32 mars / avril 2011 est paru

Au sommaire de ce numéro :

Accueillir Magazine revient sur la décision de la justice : obligé d’accepter les animaux en gîte.

Mais, aussi parce qu’on se saurait plus s’en passer, ou plutôt parce que l’actualité oblige à en parler, un peu de fiscalité :  déclarer ses revenus 2010 et le point sur les cotisations sociales, obligé ou non cotiser ?

Mais aussi un panorama sur les subventions encore disponibles pour créer ou moderniser chambres d’hôtes et gîtes

Un dossier consacré aux arnaques avec des escroqueries spéciales gites gîtes et chambres d’hôtes. Et puis comme toujours, internet, reportage, témoignages, vie des labels, des idées pour se faire connaître.

40 pages à recevoir et à lire chez vous pour s’informer et ne passer à côté d’aucun sujet important pour votre activité et lire les conseils de tous les propriétaires qui témoignent. A découvrir sur le site d’Accueillir Magazine

NB pour tous nos abonnés, la Poste devrait vous déposer votre exemplaire chez vous demain matin, voire samedi.

 

Faire appel à un architecte pour créer ses chambres d’hôtes

Dans certains projets de création de chambres d’hôtes, les travaux sont importants. On a acheté la maison ou on veut aménager une maison de famille mais il va falloir créer des pièces et souvent des salles d’eau, modifier les circulations, aménager les combles voire même agrandir.
Cela va souvent nécessiter le dépôt d’un permis de construire. Dans ce cas, il y a une obligation de recourir à un architecte, mais il existe des exceptions, lorsque des particuliers envisagent une construction ou une annexe de moins de 170 m² ou lorsque les travaux d’agrandissement concernent un bâtiment inférieur à 170 m² et à condition que la surface globale après travaux soit toujours en dessous de ce seuil.

Ceci étant, obligation ou pas, il est difficile d’improviser dans ce domaine. L’architecte dispose d’une expérience difficilement remplaçable. Il sait utiliser au mieux les surfaces et tenir compte de toutes les contraintes techniques, il connaît le prix des matériaux et des travaux, il sait travailler sous contrainte et proposer plusieurs options en fonction de son client, il est a priori de bon conseil. Sa mission peut également comprendre la sélection des artisans et la conduite des travaux, ce qui facilitera le respect des budget et des délais.

Certes, ses honoraires sont compris entre 10 et 15% du montant des travaux, le taux variant en fonction de la mission confiée et de l’importance du chantier. Cela peut aussi se rentabiliser en gérant au mieux  les coûts et les choix des matériaux.

Et puis si j’étais cynique, je dirai que tout gros chantier a quand même de fortes chances de déraper. On a tous connu le plombier qui vous dit que c’est de la faute de l’électricien qui lui pense que le maçon est en cause… Avec un architecte, vous aurez un interlocuteur et un seul, à lui de se débrouiller.

Tout dépend évidemment de votre capacité à gérer le chantier et de votre urgence à ouvrir vos chambres d’hôtes. Je veux dire par là que si vous ne pouvez pas vous permettre de rater une saison touristique,  d’avoir trop de retard, de risquer une explosion budgétaire, prenez le temps de la réflexion avant de vous engager seul dans ces travaux. Dans certains cas, mieux vaut être raisonnable et confier cela à un spécialiste.