L’agrément est une question qui revient souvent chez les créateurs lorsqu’ils commencent à réfléchir à leur projet de chambres d’hôtes, l’affiliation auprès d’un label aussi.
Tout d’abord, il n’existe pas d’agrément pour faire chambre d’hôtes. Il n’est pas nécessaire de faire une demande préalable auprès d’une administration locale ou départementale pour obtenir une autorisation d’ouverture. En revanche, comme je l’ai déjà indiqué sur le blog, il faut déclarer son activité de chambres d’hôtes à la mairie un peu avant l’ouverture de son hébergement. Il faut bien sûr que l’activité soit en règle, que ce soit sur le plan de l’urbanisme, des réglementations, des règlements éventuels de copropriété ou lotissement…
Ensuite, il n’y a pas d’obligation de classement lorsque l’on fait chambres d’hôtes et il n’existe pas de classement officiel, comme c’est le cas pour les hôtels, les campings ou les meublés. Le loueur peut, s’il le souhaite, demander le classement de ses chambres d’hôtes auprès d’un label, comme Gîtes de France, Clévacances, Fleurs de Soleil, Accueil Paysan… Il peut aussi choisir de ne pas faire classer ses chambres. La moitié des loueurs de chambres d’hôtes détient un classement, l’autre moitié non.
Le fonctionnement des labels implique également une adhésion. Le loueur qui demande le classement doit également adhérer à l’association des loueurs et celle-ci doit accepter son adhésion. C‘est une spécificité et c’est pour cette raison que l’on parle parfois d’affiliation. Dans d’autres secteurs du tourisme, ce ne sont pas les mêmes structures qui classent les établissements et qui fédèrent les professionnels. Il y a d’un côté des cabinets d’audit agréés et d’un autre des syndicats professionnels.
Demander le classement et adhérer à un label sont des décisions qui nécessitent un peu de réflexion.
Cela représente un budget pour le futur loueur, le coût de l’adhésion à l’association et la cotisation annuelle, mais surtout très probablement des travaux à effectuer pour obtenir le classement voulu et des investissements pour l’équipement demandé. Le label peut en effet refuser l’adhésion du loueur de chambres d’hôtes si l’hébergement ne répond pas à sa charte.
La question de la labellisation ou du classement ou de l’affiliation à un label est donc une question à traiter en début de projet quand on se dit que ça y est, on y va, on va créer ses chambres d’hôtes.
Il n’est pas simple de se lancer dans un projet à l’étranger en général. Il faut avoir en tête que l’activité de chambres d’hôtes est différente : le fonctionnement, la réglementation, la fiscalité…, mais aussi, sauf si vous avez la nationalité marocaine, le statut de résident. Il faut aussi prendre en compte les aspects liés à votre installation sur place, droit de séjour, couverture sociale, fiscalité personnelle… et surtout très important les flux d’argent légaux, comment faire entrer l’argent dans le pays, mais surtout comment l’en faire sortir si vous vendez votre activité dans quelques années, comment acheter en toute légalité et sécurité. A moins que vous n’ayez déjà vécu longuement au Maroc, il peut être utile de consulter les sites du ministère des Affaires étrangères, de prendre contact avec des associations qui accompagnent les expatriés ou encore de pouvoir discuter avec des Français installés sur place.
Le site du ministère du tourisme marocain peut être une première approche des réglementations en vigueur là bas.
Bonjour,
je souhaite ouvrir des chambres d’hotes à marrakech ; auprès de quel organisme dois je me renseigner svp ?
merci d’avance,
cordialement,
vab
Adhésion à un label… demande BEAUCOUP de réflexion, si aucun crédit lié au label n’est envisagé, si l’entente avec les Office de tourisme, principaux “diffuseurs” est bonne, si le site web est performant, si… je dirais “tentez de vous diffuser vous-même” ! Il est cependant intéressant de se référer aux cahiers des charges des différents labels pour envisager ses aménagements, ça donne des idées de la tendance, mais pour avoir été labélisés durant 13 ans, par conviction et non par besoin, nous quittons notre label pour avant tout retrouver la liberté d’être chez nous. A part une diffusion (discutable suivant les régions) sur leur site internet, la présence dans un guide papier que peu de gens achètent encore, le prestige d’un label ne semble plus aux dires de nos hôtes un critère de choix, la vaste proposition que l’on trouve désormais sur le web à créé d’autres critères . Il serait faux de dire que être lébélisé offre des garanties de service, le mot d’ordre semble malheureusement que le “client” qui achète une prestation est roi, et que vous, qui êtes avec vos cotisations sans cesse en augmentation le premier client, n’êtes pas en mesure d’attendre quoi que ce soit de leurs services juridiques pourtant performants. Les grilles de classement sans cesse en mouvement y feraient également perdre son latin, on n’hésitera pas à vous demander de dresse un mur dans une salle de bain par exemple pour rester dans les nouveaux désidératas de la-dite grille, qui fort probablement changera dans quelques années et vous fera démonter le mur ( exemple un peu extrème mais vécu) Garder ou retrouver le plaisir d’être chez soi, avec son sens de l’accueil, de la convivialité, sans cahier des charges uniformisé, qui ne tiendra pas compte de l’âme de votre demeure est vraiment plus qu’une réflexion importante, c’est accepter ou non en connaissance de cause un engagement de plusieurs années qui peut être à l’opposé de vos convictions.