Évidemment, avoir un crédit pour l’achat de la maison et / ou les travaux des chambres d’hôtes va dépendre de votre situation financière, de vos crédits en cours, etc. Il y a des règles économiques qui s’appliquent, sachant qu’on vous prêtera plus facilement de l’argent si vous en avez déjà, qu’on vous en prêtera sur l’achat immobilier plus que sur le business plan de vos chambres d’hôtes. Mais il y a en plus quelques critères qui font peur à tout banquier et qui pourrait faire qu’il ne vous écoutera même pas développer votre projet.
Le banquier a facilement peur
Ces critères, c’est ce qu’il appelle instabilité, je ne parle pas de votre état psy – vu la grande psychologie des conseillers bancaires que j’ai croisés, cela ne rentre pas dans leurs cases à cocher sur l’écran ! – non, je parle de la vie normale de toute personne un peu active !
Schéma plus fréquent qu’on ne le pense : vous devenez une famille recomposée, donc divorce ou séparation, vous déménagez pour faire un foyer à votre nouvelle famille et vous changez de travail. Si vous vous dites en plus, on va ouvrir des chambres d’hôtes, on a une grande famille mais les enfants sont grands, l’un de nous a rejoint l’autre et a besoin de travailler, c’est un projet qui nous tient à coeur, on en rêve depuis des années, on va le faire, vous avez – banquièrement parlant – tout faux.
Changements dans la vie personnelle, professionnelle et déménagement sont des signes d’instabilité potentielle pour un banquier.
Mettre en concurrence sa banque
Alors que faire ? Arrêter de respirer, de vivre ? Surtout pas, nous sommes dans un monde en mouvement et entreprendre en fait partie.
Je pourrais vous dire de prévenir en amont votre conseiller pour qu’il soit au courant des changements, j’ai testé, cela ne marche pas, en tout cas pas sur une grande ville où vous ne rencontrez pas deux fois la même personne, c’est peut-être plus vrai en province où les conseillers bancaires sont plus stables.
Il faut mettre en concurrence sa banque, faire appel aux courtiers, exiger ses droits, des réponses, des justificatifs, – lui n’oublie jamais vos devoirs -, faire appel aux médiateurs. Ne montez pas votre projet de vie, vos créations de chambres d’hôtes en vous disant, oh mon banquier me connaît ! Cela ne marche plus, même si votre conseiller est fiable, il a de moins en moins de marge de manoeuvre, on n’est plus comme autrefois dans une relation de confiance comme on l’a avec son médecin de famille, un banquier est désormais un prestataire comme un autre. Ne vous fiez pas à une longue relation de plusieurs années, nombreux sont les patrons de PME et TPE qui l’ont appris à leurs dépends pendant la crise.
Bonjour Carolina
ne vous attardez pas sur des terminologies, on peut créer des chambres d’hôtes quand on est seul, j’en connais plusieurs. Encore plus parce que cela crée un lien social qui rompt la solitude ou l’isolement. Je n’ai pas fait de statistiques, mais c’est assez fréquent. Simplement cela demande encore plus de penser à l’vance son organisation, mais comme vous le faites déjà au quotidien. Lisez ce billet : https://www.ouvrir-chambres-hotes-leblog.com/projet-vie/se-lancer-seul.html et n’hésitez pas à faire un séjour dans une de ces maisons d’hôtes tenue par un solo. Cela vous confortera dans le fait que votre projet est réalisable.
Bon courage
Caroline
Bonjour,
Pus je cherche des infos pour me guider dans mon projet de chambres d’hôtes/création d’entreprise, plus je vois mentionné “famille”, conjoint”… et tout ce qui va avec.
Je me sens plus qu’exclue ! Je n’ai ni famille ni conjoint. De ce fait, dois-je considérer que je n’existe pas socialement et que ma simple idée d’avoir un projet est refusée ?!
Il n’y en a que pour les couples, les familles. Quand et où parle-t-on des célibataires qui veulent se sortir de la m… en créant une boite et qui veulent en vivre ? Si je fais ce choix c’est également et surtout parce que je ne corresponds pas aux profils recherchés sur le marché du travail. C’est déjà une exclusion terrible !!!
Je trouve que vous êtes un peu sévère, avec la profession bancaire. C’est vrai qu’il y a des abus mais il y a aussi des dossiers qui ont une issue favorable.
Alors dans le domaine du crédit et des situations particulières, oui le changement de vie et de situation demande à être sécurisé par un projet fiable ou l’on “sentira” une nouvelle tranche de vie stable.
A l’heure actuelle, le changement est partout et les familles recomposées nombreuses. Le banquier qui les éviterait, passerait à coté d’un marché significatif. Alors je ne suis pas complètement d’accord avec vous.
Il y a une expression ” projet de vie” qui peut expliquer cela. Je crois que pour le banquier, le projet de vie c’est prêt personnel ou immobilier, il se rembourse avec des revenus professionnels. Et à coté il y a le projet professionnel qui doit dégager des résultats pour se financer et faire vivre les acteurs.
Si une famille recomposée présente son dossier dans ce sens et que professionnellement il est bon, je crois que c’est le dossier qui fera la différence.
Si dans le cas contraire on mélange vie personnelle et professionnelle, éffectivement le banquier perd ses repères habituels!
Egalement, nous pouvons noter qu’au delà du financement le banquier a pour vocation d’accompagner la vie de l’entreprise à court terme,au quotidien, ce que ne fera pas un courtier. Cela peut avoir du sens avec les professions liées au tourisme qui enregistrent une saisonnalité marquée.
Si cela peut concourir à une bonne présentation des dossiers, sans être dans la contradiction?
Philippe