Accueillir Magazine, les articles à la Une du numéro 105 mai/juin 2023

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Le numéro 105 Mai/Juin 2023 vient de paraître. La rédaction d’Accueillir Magazine vous présente les articles qu’elle a mis à la Une.

Tirer profit des réseaux sociaux

La rédaction d’Accueillir Magazine a choisi de consacrer le dossier de ce numéro aux réseaux sociaux pour deux principales raisons : beaucoup de loueurs sont peu ou pas présents sur Facebook, Instagram, Pinterest, Linkedin… alors qu’il s’agit d’outils de communication gratuits, les Français y passent une à deux heures par jour et beaucoup y cherchent des idées ou préparent leurs vacances.

Economiser l’eau

En ce début de saison, nous avons souhaité faire le point sur la question de l’eau et les économies possibles dans les hébergements touristiques. La question n’est pas simple car de nombreux clients en vacances ont du mal à faire attention à la consommation d’eau, or il y a urgence dans de très nombreux territoires.

La fiscalité des meublés de tourisme sur la sellette

Dans la rubrique Actualité de ce numéro, l’accent est mis sur la fiscalité des meublés de tourisme. La préparation du budget 2024 a commencé et l’administration fiscale cherche de nouvelles recettes. La taxation des revenus des gîtes et locations de vacances est sur la sellette, l’explosion de la location touristique dans certaines communes également.

Se passer de channel manager

Le coût des logiciels de connexion aux plateformes a beaucoup augmenté au fil du temps, ce qui pose nécessairement question lorsque l’activité du meublé de tourisme ou des chambres d’hôtes est limitée. Nous avons choisi de lister les différentes options à disposition de ceux qui ne souhaitent pas s’équiper d’un channel manager ou qui ont décidé de mettre fin à leur abonnement.

Comment déclarer ses revenus 2022

Les déclarations de revenus sont à effectuer d’ici fin mai, début juin. Il nous a semblé utile de refaire un point sur les rubriques et cases à utiliser pour bien déclarer ses revenus 2022. Rappelons que les règles diffèrent selon que l’on est professionnel ou non, que l’on cotise ou non à l’URSSAF, que l’on a des chambres d’hôtes ou des gîtes, classés ou non…

CNAV, une interview exclusive

La présentation de ce numéro ne serait pas complète sans faire état de l’interview exclusive de la CNAV sur les retraites et la situation des loueurs de gîtes et chambres d’hôtes. A lire dans ce numéro d’Accueillir Magazine et nulle part ailleurs !

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Gîtes et chambres d’hôtes, penser flexible ou hybride

Tantôt meublé de tourisme ou gîtes, tantôt chambres d’hôtes, la flexibilité a un sens, mais ce n’est pas si facile à organiser. On parle aussi d’hybridation.

Depuis quelques années, les professionnels du bâtiment parlent de logements modulables, hybrides, évolutifs ou flexibles. L’idée de ces professionnels est de proposer des logements capables de s’adapter plus facilement aux étapes de la vie sans nécessiter des déménagements : arrivée des enfants, vie familiale, familles recomposées, départ des enfants de la maison, hébergement d’un proche âgé, vieillissement des occupants…
La maison utile aujourd’hui n’est probablement pas la même que celle nécessaire dans 10 ans. Le travail de projection n’est pas simple et personne ne peut prédire l’avenir, il dépend de chaque situation personnelle mais certaines préoccupations reviennent régulièrement.
Cette idée peut intéresser les créateurs de gîtes et chambres d’hôtes qui réfléchissent à leurs travaux et aménagements.

Ne pas avoir la même activité toute l’année

La chambre d’hôtes est nécessairement à la nuitée avec petit déjeuner inclus dans le prix. Cela demande donc de la disponibilité. Alors que le meublé de tourisme  peut être loué pour 2, 3 nuits ou à la semaine.

Proposer l’un ou l’autre à une période de l’année, ou convertir deux chambres d’hôtes en gîte l’été pour baisser le rythme et aussi profiter de la belle saison c’est le choix de certains loueurs.
Dans l’autre sens, louer à la nuitée en chambre d’hôtes, les chambres d’un gîte ou meublé de tourisme présent sur la société peut intéresser hors vacance scolaires pour dynamiser l’activité.

D’autres loueurs enfin, louent la maison dans la totalité en meublé de tourisme quand ils souhaitent partir en vacances.

De même, certaines pièces peuvent être tantôt salle de séminaire ou salle de yoga ou toutes activités.

Respecter la réglementation

Dans les deux, cas, il faut bien sûr respecter les réglementations liées à la fois aux chambres d’hôtes et aux meublés de tourisme. Notamment si on propose les chambres d’hôtes à la location en meublé de tourisme, il faut qu’il y ait un ensemble indivisible avec cuisine équipée. Ce n’est pas la chambre d’un côté avec la cuisine de l’autre, c’est bien une location :  “Les meublés de tourisme sont des villas, appartements, ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offerts en location à une clientèle de passage qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois, et qui n’y élit pas domicile.” (Code du tourisme – Article D324-1)

Certains loueurs équipent la salle à manger d’une cuisine américaine. Pour d’autres, l’ensemble est dans une dépendance aménagée en appartement avec des chambres et leurs pièces d’eau attenantes. Rappelons que ce n’est pas une obligation pour les chambres d’hôtes d’avoir une pièce d’eau et des sanitaires privatifs, c’est une question d’information au consommateur.  Cela permet de louer en chambres d’hôtes avec petit déjeuner quand le gîte n’est pas loué, même si les chambres n’ont pas de pièce d’eau attenante et privative.

Anticiper les conséquences juridiques et fiscales

L’activité principale va déterminer le meilleur statut juridique, il faudra savoir comment on déclare aux impôts les revenus complémentaires à son activité principale et l’impact sur le régime de TVA. Et repenser les déclarations à faire à la ville ou communauté de commune, la taxe de séjour qui n’est pas la même, ainsi que l’assurance. Penser ses contrats, l’accueil, l’état des lieux, les formalités ne sont pas les mêmes.

Gérer ses plannings

C’est peut-être dans la gestion de plannings que c’est le plus compliqué. Il faut éviter les surréservations et donc savoir précisément quand on loue en chambres d’hôtes et quand on loue en gîte.

Ce peut être dicté par les vacances scolaires. Ce peut être louer le gîte en priorité et le fermer quelques jours avant s’il n’est pas loué pour mettre alors les chambres d’hôtes en dernière minute.

Il faut aussi avoir des fiches de réservation sur son site et les grandes plate-formes de réservation différentes selon que cela parle des chambres d’hôtes ou des meublés de tourisme.

Dans tous les cas, cela ne s’improvise pas.

Et aussi penser à l’après-activité

Réoccuper la maison, la revendre à une famille traditionnelle (opposé à activité de location de chambres d’hôtes ou meublés de tourisme), et pour cela penser cloisons réversibles, comme revenir à une situation antérieure par exemple proposer à nouveau un salon qui avait été converti en chambres d’hôtes et sa salle d’eau attenante. La liste des possibilités est vaste. La question peut également se poser pour les extérieurs, les cheminements et les espaces de stationnement qui devront s’adapter aux évolutions de la maison.

Lorsque l’on se lance dans des travaux voire dans la construction d’une maison, il me semble important d’imaginer différents scenarii et de se projeter sur le long terme. Cette flexibilité pourra être utile ou pas, elle n’est pas nécessairement beaucoup plus chère à intégrer dans les travaux initiaux, elle pourra également faciliter la revente de la maison le jour venu ou simplement l’évolution de l’activité. Et je sais que c’est un exercice purement virtuel sur ce blog et pas forcément réalisable dans la vie. Mais quand on se lance, on exploite toutes les hypothèses puis on trie ce qui est faisable, en fonction de l’architecture, du coût et de son projet.

Ce billet a été publié initialement le 3 juillet 2018 et mis à jour le 25 avril 2023

Développement durable, je ne suis pas concerné ?

J’ai choisi ce titre un rien provocateur pour vous parler de développement durable. Il n’est pas question dans cet article de rentrer dans des considérations scientifiques, je laisse ces questions aux experts du GIEC dont le sixième rapport est sorti hier. Je ne cherche pas non plus à faire du prosélytisme ou des menaces, je ne crois pas à l’écologie punitive ! La question qui m’intéresse dans ce billet est plus simple : est-ce que le développement durable ou le respect de l’environnement sont des points importants lorsque l’on gère des gîtes et des chambres d’hôtes ?

Pour y répondre, je vous propose deux approches très rationnelles qui démontrent que vous avez intérêt à vous intéresser fortement et rapidement à l’écologie et à adopter une démarche environnementale.

Des articles sur le développement durable et un reportage dans une maison d’hôtes labellisée la Clé Verte

Une attente de plus en plus forte des clients

Toutes les études le montrent, le développement durable est devenu un critère de plus en plus important dans le choix de ses chambres d’hôtes et meublés de tourisme.

10% plus 10% plus 10% finit par faire beaucoup. Le développement durable est un thème qui intéresse voire mobilise une partie non négligeable de la population. Même si certains écogestes ne progressent que faiblement au global, d’autres sont entrés dans le quotidien. Et chacun a les siens ! Certains trient leurs déchets, d’autres ont modifié leur alimentation, sont devenus flexitariens, végétariens, mangent bio ou en circuits courts, veulent du ménage fait avec des produits naturels – nous en avons présentés plusieurs à l’issue d’EquipHotel dans notre dossier Des équipements novateurs, d’autres sont soucieux de la biodiversité, d’autres se préoccupent du plastique et de la pollution des mers et océans, les parents peuvent avoir peur pour leurs enfants, les plus jeunes clients pour leur avenir, ne parlons pas de ceux qui ont été malheureusement confrontés aux dérèglements climatiques…

Je vais même rajouter ceux qui se donnent bonne conscience en réservant chez les loueurs qui pratiquent les bons gestes environnementaux, même si eux-mêmes ne font pas grand chose ! C’est ainsi qu’une grande partie de la population pratique au moins un écogeste et peut être déçue, voire choquée; si elle ne le retrouve pas lors de son séjour en gîte ou chambre d’hôtes.

Personnellement, je suis souvent agacée de ne pas pouvoir trier mes déchets convenablement. Je voyage pas mal, et je dois avouer que cela me fatigue de rentrer avec mes déchets recyclables dans mon sac, faute d’avoir eu accès à une “poubelle jaune”. Oui, je pourrai la demander mais franchement, je préfère me renseigner sur ce qu’il y a à visiter que sur les poubelles et tant qu’à faire d’aller “chez l’habitant”, le temps passé avec lui est plus intéressant à parler de ses passions et son territoire, les détails pratiques devraient aller de soi !

Donc 10 % de clients qui auraient voulu trier leurs déchets, + 10% qui souhaitent savoir ce qu’ils mangent, + 10 % très engagés sur le plan environnemental, cela finit par faire beaucoup de clients en plus pour un meilleur chiffre d’affaires. Et comme ils regardent les critères environnementaux pour décider quelle chambre d’hôtes ou gîte réserver, cela peut faire une sacrée différence.

En plus, il y a fort à parier que pour partie, cette clientèle, réserve en direct et limite le joug des multinationales qui ne payent pas d’impôts. Ces éco-citoyens, ces clients vous pouvez les séduire en direct, et là ce n’est pas seulement 10% en plus mais aussi les tout ou partie des 15 % de commissions que vous laissez aux centrales de réservation qui vont dans votre poche !

1 € plus 1 € plus 1 € finit par faire beaucoup

La rentabilité des gîtes et des chambres d’hôtes est limitée. Les coûts d’énergie et d’eau occupent une bonne place dans le budget du loueur. Une bonne gestion des ressources apporte des économies et cela pendant des années. A titre d’exemple, si l’économie obtenue pour un écogeste est d’un euro par nuit, cela fera 330 euros par an pour trois chambres d’hôtes occupées 110 jours par an, et 3 330 euros sur dix ans. Faites le calcul !
Et je ne vous parle pas de la revente de la maison. Un bâtiment mal isolé se revend de plus en plus difficilement et les conséquences se chiffrent en milliers d’euros. Bien isoler sa maison, c’est dépenser moins en chauffage, diminuer sa consommation d’eau, c’est réduire la facture d’eau, faire son compost, c’est ne pas acheter d’engrais, privilégier le vinaigre blanc ou des produits écologiques c’est bien moins cher que les produits d’entretien et les adoucissants pour le linge, acheter mieux et autrement, c’est diminuer ses déchets et les surtaxes liées au volume, etc.

Economiser l’eau, l’électricité, le chauffage, acheter mieux, avoir moins de déchets, réfléchir à la marge de ses repas, petits déjeuners, dîners ou paniers pique-nique en introduisant les produits locaux, de saison, les légumineuse, moins de viande et de poisson (très forte recommandation du Giec), proposer des alternatives végétariennes…, les ressorts écologiques sont nombreux. Gagner de l’argent se fait quand on est entrepreneur sur les investissements faits à bon escient et les dépenses économisées. Quand nous écrivons dans Accueillir Magazine un dossier sur la rentabilité, c’est bien pour détailler tous les postes sur lesquels on peut améliorer sa marge. Petit point vocabulaire car je constate souvent des confusions :

  • Chiffre d’affaires : la somme des ventes des biens et services ou autrement dit tout ce qui a été encaissé.
  • Marge : Différence entre prix de vente et coût des biens et services.
  • Revenus : En tant qu’entrepreneur, c’est ce qui reste dans votre poche une fois tout payé. Plus vous augmentez votre marge, meilleurs sont vos revenus, sans jamais dégrader la qualité bien sûr.

Je rencontre beaucoup de créateurs, notamment dans nos formations. Si une partie est déjà convaincue et a intégré une démarche environnementale, ce n’est pas le cas pour tous. Créer une entreprise aujourd’hui quelle qu’elle soit sans intégrer ces contraintes, c’est clairement ne pas avoir pris la mesure de ces enjeux. On crée aujourd’hui dans un monde de demain et ces questions vont être de plus en plus importantes.

L’activité de chambres d’hôtes et meublés de tourisme séduit des personnes qui ont pris de la distance avec la société de consommation. Je vois mal celui qui veut systématiquement le dernier gadget à la mode, le yaourt qui rend la jeunesse éternelle et la paire de basket qui vient de sortir, partir vers un projet tourné vers l’accueil de l’autre. Je suis convaincue que pour ouvrir sa maison à l’autre et proposer des chambres d’hôtes, il faut avoir une philosophie de la vie et faire de la consommation un outil et non un objectif.

Le pari de Pascal

Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus par mes arguments, ou simplement indifférents, il reste le pari pascalien. En d’autres termes, si je suis logique, qu’est ce j’ai à perdre à m’engager dans une démarche environnementale. Probablement rien puisque cela ne me coûte pas nécessairement plus cher et cela peut peut-être me rapporter un peu voire beaucoup.

Prendre en compte tous ces aspects lors de la conception de son projet de chambres d’hôtes, c’est bénéfique sur tous les plans et cela se fait dès le départ, dès l’achat de la maison d’hôtes et les travaux.

Pour ceux qui souhaitent y réfléchir, dans chaque numéro d’Accueillir Magazine . Le magazine est en vente sur le site.

Cet article a initialement été publié le 19 octobre 2010 sous le titre “Chambres d’hôtes et Protection de l’environnement”. Il a été  mis à jour le 23 mars 2023.

Accueillir Magazine, les articles à la Une du numéro 104 mars/avril 2023

Le numéro 104 Mars/Avril 2024 vient de paraître. La rédaction d’Accueillir Magazine vous présente les articles qu’elle a mis à la Une.

Accueillir Magazine n°104 mars / avril 2023

Rédiger un règlement intérieur

Le dossier du numéro de mars/avril est consacré à l’épineuse question du règlement intérieur. Utile pour que les séjours se passent au mieux mais parfois mal vécu par les clients, un règlement intérieur peut être nécessaire sous réserve qu’il soit bien rédigé. Horaires, équipements, dégâts, responsabilité… la rédaction s’est intéressée à la rédaction du règlement intérieur et aux points à faire figurer.

Quand le son devient bruit

Les Français sont de plus en plus sensibles au bruit et aux nuisances sonores. Les clients attendent du calme lors de leur séjour en gîtes, meublés de tourisme ou chambres d’hôtes, et cette attente s’accentue au point de devenir parfois obsessionnelle.  Nous avons choisi d’approfondir ces sujets.

Biens immobiliers, une nouvelle déclaration

Nouveauté 2023, tous les propriétaires immobiliers vont devoir effectuer une nouvelle déclaration. Mal remplie, elle pourra être lourde de conséquences fiscales. La rédaction a choisi d’y consacrer un article complet.

Cotisations sociales et retraite

En ce début d’année, il a paru utile de faire un point sur les cotisations sociales des loueurs de gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes. C’est l’occasion de revenir également sur le sujet des droits à la retraite, d’autant que plusieurs textes récents ont fait évoluer les règles de validation des trimestres et de calcul des revenus pris en compte.

Les arnaques à éviter

Internet est le terrain de jeu de nombreux escrocs, et leur imagination est hélas sans limite. Chaque mois des loueurs sont victimes de leurs agissements. Dans ce numéro, nous avons choisi d’alerter les lecteurs sur les arnaques qui sévissent actuellement.

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Le taux d’occupation, statistique indispensable pour créer gîtes ou chambres d’hôtes

  • Sans taux de fréquentation, pas de business plan sérieux
  • Les banques étudient ces taux de fréquentation pour analyser les prêts bancaires
  • Même sans prêt bancaire, c’est le seul outil pour adapter ses prix à l’offre

Les créateurs de gîtes ou chambres d’hôtes viennent souvent vers moi me demander quels sont les chiffres à utiliser pour construire leur business plan ou leur budget. Et c’est d’autant plus justifié que je leur conseille de faire une petite étude de marché, qui consiste aussi à analyser les statistiques de fréquentation. Un des objectifs de cette étude de marché : définir un taux d’occupation cohérent par rapport à son projet de meublés de tourisme ou de chambres d’hôtes. En plus, c’est rassurant, avant d’acheter un bien immobilier et de faire des travaux, de pouvoir disposer de moyennes constatées dans les gîtes et chambres d’hôtes de la ville, du département ou de la région.

Etudier toutes les statistiques de fréquentation

Hélas ces statistiques ne sont pas toujours disponibles. Cela dépend beaucoup des enquêtes menées localement par les institutionnels, les comités et offices de tourisme ou les associations comme Gîtes de France ou Clévacances auprès de leurs adhérents. Cela dépend du nombre de propriétaires qui ont accepté de répondre à ces questionnaires, souvent jugés indiscrets. Cela dépend aussi des moyens et de la volonté des collectivités locales d’exploiter et de communiquer sur les données existantes, qu’elles proviennent des plateformes de location ou de la taxe de séjour.

Sans compter que l’activité de gîtes ou de chambres d’hôtes est atypique. Il y a des maisons ouvertes toute l’année, d’autres qu’une partie. Certains propriétaires ont un site internet, des inscriptions dans les centrales de réservation, une présence sur les réseaux sociaux, d’autres sont peu visibles. Faire des statistiques avec des comportements aussi différents est compliqué.

En revanche, il est toujours possible de consulter les statistiques départementales de l’hôtellerie et des campings. Certes ces hébergements sont différents mais leurs taux d’occupation sont intéressants si on regarde les évolutions sur plusieurs années, la situation des uns et des autres selon le niveau de confort ou encore pour bien comprendre quelle est l’étendue de la saison touristique et la fréquentation hors saison.

Se méfier du taux d’occupation moyen

Il est également utile d’avoir en tête les chiffres nationaux. En France métropolitaine, le taux d’occupation moyen des hôtels est de l’ordre de 60%, celui des campings de 35% et celui des gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes de 30%. En Normandie, le taux d’occupation des hébergements locatifs disponibles était de 45% en 2022, 48% en Seine-Maritime et dans la Manche mais entre 42 et 43% dans l’Eure, le Calvados et l’Orne. En Auvergne Rhône Alpes, il est de 44% mais atteint 57% dans le Rhône ou 50% dans l’Ain. Attention, ces chiffres sont calculés sur la base des hébergements ouverts, et certains sont fermés en basse saison.

Il ne faut pas oublier également que toutes ces statistiques ne sont que des moyennes entre des hébergements souvent très différents les uns des autres. Pour ceux qui ont des souvenirs de leurs cours de statistiques, il faudrait disposer de l’écart-type, vous savez cette mesure de dispersion autour de la moyenne qui permet de savoir si tous les hébergements ont des comportements similaires ou non.

En réalité, très souvent, la moyenne est à considérer avec précaution car les taux d’occupation sont peu homogènes d’un établissement à l’autre et varient fortement en fonction de l’emplacement. Nous avons tous en tête des villes et villages très fréquentés du Var, de Savoie ou d’Alsace où il est quasi impossible de trouver un hébergement de dernière minute en haute saison tandis qu’à quelques kilomètres les hébergements sont nettement moins réservés. En Bretagne, en Normandie ou sur la Côte d’Azur, il est difficile de comparer le bord de mer à l’arrière pays, et de façon plus générale la ville à la campagne, le centre ville à la banlieue ou la montagne aux vallées.

Le taux d’occupation moyen est très utile mais son intérêt doit être relativisé, car la réalité des chiffres dépendra beaucoup de l’énergie du loueur, des équipements et services proposés, de la décoration et des prix pratiqués. Dans un même village, tous les hébergements n’ont pas le même taux d’occupation.

Cet article a été initialement publié en 2009 et mis à jour le 24 février 2023

Les formations sur deux jours, des outils à votre service

  • Des stages de deux jours
  • En présentiel ou distanciel
  • Animés par les journalistes de la rédaction, spécialistes du secteur depuis plus de 16 ans
  • Un support de formation complet
  • Des échanges dans le groupe, des réponses à vos questions y compris après la formation
  • Plus de 1500 stagiaires formés

La formation, deux jours pour ouvrir gîtes, meublés de tourisme ou chambres d’hôtes

Stage de formation 2 jours pour ouvrir ses chambres d'hôtes, meublés de tourisme et chambres d'hôtes
Stage de formation 2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme

Vous avez le projet ou tout simplement envie d’ouvrir un gîte ou des chambres d’hôtes. Vous vous posez des questions et souhaitez mettre toutes les chances de votre côté. Notre formation, deux jours pour ouvrir gîtes ou chambres d’hôtes, vous apporte des réponses précises et des informations fiables. A l’issue des deux jours de stage, vous aurez en mains tous les outils nécessaires pour réussir votre projet et vous lancer dans votre nouvelle vie.

La formation 1 journée pour gagner des réservations en direct

Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet
Formation pour Gagner des réservations en direct sur internet

Gagner des réservations en direct, ne pas dépendre de centrales de réservation qui peuvent changer à tout moment les règles, désactiver une annonce, changer le taux de commission, donner raison au client final en cas de litige. Tout faire pour capter en direct ses clients, c’est affronter sereinement l’avenir

Pourquoi venir chez nous ?

En tant que journalistes pour Accueillir Magazine, nous sommes des observateurs indépendants. Nous étudions le secteur des chambres d’hôtes, des gîtes et des meublés de tourisme depuis plus de 16 ans. Nous en connaissons les réglementations en détail et savons comment elles sont appliquées localement. Nous visitons de nombreux gîtes et maisons d’hôtes dans tous les coins de France. Nous avons vu des idées géniales, d’autres moins, des succès et des échecs, nous avons nos lecteurs au téléphone qui nous posent les questions qui les préoccupent. Nous vous faisons gagner du temps et vous alertons sur les pièges à éviter, mais aussi sur les bonnes idées à mettre en oeuvre.

Urbanisme, juridique, fiscal réglementation, rentabilité, business plan avec tableaux financiers, équipements, quotidien, marketing et internet, tous les sujets sont traités, pendant les deux jours, nous construisons ensemble la colonne vertébrale de votre projet

Un stage court et complet

Deux jours sont suffisants. En effet, la création d’un gîte ou de chambres d’hôtes est un projet à la portée de tous ou presque. Il faut juste être clair sur les points importants, ceux qui pourraient mettre en péril votre projet. Nous vous proposons des sessions en présentiel sur Paris, d’autre en distanciel par visioconférence, toujours en petit groupe afin de faciliter les échanges.

Découvrez le programme complet, les dates et les prix sur le site d’Accueillir Magazine et inscrivez-vous.

Ce billet a été publié le 10 mars 2019 et actualisé le 10 février 2023

L’ARCE pour créer ses gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes

Suite à la parution du décret du 26 janvier 2023

Le relèvement de l’ARCE de 45% à 60% est un vrai changement qui peut inciter à revoir son business plan et son plan de financement dans son projet de maison d’hôtes que ce soit des meublés de tourisme ou des chambres d’hôtes.
Jusqu’à maintenant, j’avais tendance à ne pas trop la conseiller, trouvant le taux de 45% trop faible au regard des enjeux financiers.

Il existe de nombreux dispositifs d’aide aux créateurs de gîtes, meublés de tourisme et chambres d’hôtes lorsqu’ils sont demandeurs d’emploi. J’aimerais revenir sur une formule qui peut intéresser certains d’entre eux sans être nécessairement la panacée, l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE).

L’ARCE est un capital versé par Pôle Emploi

Au lieu de demander le maintien de ses allocations chômage une fois l’activité lancée, le demandeur d’emploi fait le choix de les recevoir sous la forme d’un capital. Son montant s’élève désormais à 60% des allocations restant à percevoir à la date de début d’activité (décret du 26 janvier 2023). Il était antérieurement limité à 45%. Le capital est versé en deux fois, 50% au démarrage de l’activité et 50% six mois après.

Quand opter pour l’ARCE ?

L’ARCE peut intéresser des créateurs de maisons d’hôtes dont le projet est mûr et qui ont la certitude d’un démarrage rapide avec chiffre d’affaires puisque, dans ce cas, les allocations qui auraient été reçues de Pôle Emploi auraient été réduites. Pour faire simple, plus le revenu attendu est élevé, plus le choix de l’ARCE peut intéresser un créateur demandeur d’emploi. Il s’agit par exemple de la reprise  d’une maison d’hôtes ou de gîtes en activité ou d’un projet où les travaux ont été effectués et où l’ouverture interviendra rapidement.

Le versement d’un capital peut permettre au porteur de projet de reconstituer son épargne ou trésorerie si elle a été mise à mal, ce qui peut également le sécuriser sur le plan personnel ou financer. Le choix de l’ARCE n’exclut pas le recours à d’autres aides, par exemple l’ACRE qui est une exonération de charges sociales au démarrage, pendant quatre trimestres civils pour les micro-entrepreneurs.
C’est en tout cas intéressant de regarder les deux options dans son business plan.

Ce billet a été publié initialement le 13 juin 2012 et mis à jour le 17 février 2023

Accueillir Magazine, les articles à la Une du numéro 103

Le numéro 103 Janvier/Février 2023 vient de paraître. La rédaction d’Accueillir Magazine vous présente les articles qu’elle a choisi de mettre à la Une.

Des équipements novateurs

Le dossier du numéro de janvier/février est consacré à une vingtaine d’innovations à destination des chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme. L’idée de la rédaction, vous faire découvrir des outils pour simplifier les taches du quotidien, effectuer de petites rénovations facilement, se préserver des punaises de lit…

Subvention, bénéficier du Fonds Tourisme Durable

Les hébergements touristiques peuvent bénéficier d’une aide pour financer des travaux ou des actions en faveur du tourisme durable. Nous avons choisi de vous présenter le témoignage et les conseils d’un loueur qui vient de bénéficier d’une subvention.

LMP ou LMNP

Sur le plan fiscal, la location meublée peut être exercée à titre professionnel ou non-professionnel. Cette distinction a de multiples conséquences. Nous y consacrons un article complet.

Les surprises du budget 2023

Chaque année, la loi de finances vient modifier certaines règles fiscales. La rédaction a choisi de faire le point sur les nouveautés qui affectent les loueurs de chambres d’hôtes et de meublés de tourisme.

Changer de channel manager

La basse saison est un bon moment pour mettre en place ou changer de logiciel de réservation. Nous faisons le point sur les questions à se poser avant d’adopter ou de quitter Elloha, Eviivo, BookingSync, Amenitiz, Smily, Smoobu, Lodgify…

Pour lire tous ces sujets, et bien d’autres, vous pouvez vous abonner à Accueillir Magazine sur le site internet, par courrier ou par téléphone.

Tous nos voeux en ce début d’année

Aux créateurs de gîtes et chambres d’hôtes, plutôt qu’un vœu, un conseil

Dans un monde où règne une grande incertitude, il est parfois tentant de reporter ses projets à plus tard. Il serait dommage d’y renoncer. Si votre souhait est de créer des gîtes, des chambres d’hôtes ou des hébergements touristiques, ne procrastinez pas, lancez-vous et enclenchez les démarches.

D’expérience, je sais que la préparation d’un projet prend du temps. Il faut réfléchir à la localisation lorsque l’on a pas encore la maison, à la forme d’accueil que l’on souhaite proposer – chambres d’hôtes avec ou sans table d’hôtes, gîtes avec ou sans services, accueil insolite… – aux aménagements, au statut juridique… Plus vous avancerez sur ces sujets, plus il sera facile de passer à l’action le moment venu, mais il est parfois difficile de savoir par où commencer.

Un projet, c’est un peu comme une pelote de laine. Il faut commencer par tirer un fil, cela prend forme et devient une évidence. Il y a moins de doutes, plus de certitudes. Il est alors beaucoup plus facile d’avancer dans la recherche de la maison, la réalisation des travaux et les étapes les plus délicates.

Ce point de départ peut être une envie de recevoir ou de partager un savoir-faire, une passion pour la décoration ou le sport, un amour des vielles pierres ou d’une région… Prenez le temps d’y réfléchir et faites-vous confiance. Vous verrez que ce fil conducteur sera la colonne vertébrale de votre projet et que tout paraîtra plus facile. Je vous adresse mes meilleurs vœux pour 2023.

Business plan de chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme, les cinq erreurs à éviter

La question du business plan revient souvent chez les créateurs de chambres d’hôtes et ceux qui veulent investir dans des gîtes ou meublés de tourisme. 

C’est poser sur le papier votre projet, où s’installer, pourquoi, comment, quels moyens pour développer l’activité, pour se faire connaître, quels revenus attendus, quels objectifs à court et moyen terme, comment financer ce projet, les forces et les  faiblesses. En plus, c’est nécessaire pour convaincre un banquier si on sollicite un prêt.

Sauf à avoir l’habitude de rédiger régulièrement des business plans, le créateur peut commettre certaines erreurs. Certains sont lourdes de conséquences.

Surestimer le taux d’occupation des chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme

La tentation est parfois grande de surestimer le taux d’occupation prévisionnel. Cela fait apparaître un chiffre d’affaires plus élevé et permet de boucler le dossier financier. J’ai ainsi vu des créateurs construire leur budget sur 50% de taux d’occupation, voire parfois plus. J’aimerais remettre les éléments en perspective. Le taux d’occupation dépend fortement de la localisation mais aussi des actions commerciales mises en œuvre. Un taux de 50% est possible dans certaines communes où le besoin d’hébergement existe 12 mois sur 12 mais il n’est pas toujours envisageable dès que l’activité est très saisonnière. Il repose aussi sur une bonne connaissance du tourisme et surtout sur une très bonne maîtrise des techniques commerciales, notamment de la commercialisation des chambres d’hôtes, meublés de tourisme ou gîtes sur internet.

Fixer des prix de nuitée trop élevés

La prudence doit être de mise et les calculs effectués sur un prix raisonnable. Rien n’empêchera d’essayer de vendre ses chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme plus cher par la suite, mais les prix de nuitée utilisés dans le business plan doivent être issus d’une étude de marché. L’analyse de la concurrence est une étape indispensable pour les déterminer. Pour ceux qui souhaitent vendre leurs hébergements plus chers que les autres, seule une étude très poussée de la concurrence peut le permettre. En effet, votre projet a peut-être des atouts que les autres n’ont pas et pour lesquels les attentes de certains clients sont fortes, ce qui légitime un prix plus élevé mais faut il savoir toucher ces clients. N’oubliez pas non plus que les actuaires des banques ont des référentiels, ne seraient que ceux de vos futurs concurrents ou confrères/consoeurs, ils ne valideront pas des prévisions trop spéculatives.

Ne pas s’intéresser suffisamment aux dépenses

Calculer précisément le revenu est essentiel. Le chiffre d’affaires étant limité, la marge dépend nécessairement des dépenses. Il faut donc passer en revue tous les postes de charges et réfléchir à dépenser au mieux. Cela suppose de mettre en concurrence les fournisseurs (travaux, communication, équipements…), de renégocier les contrats (téléphonie, internet, assurance…), d’éliminer les dépenses inutiles… Selon moi, entre une maison d’hôtes bien gérée ou mal gérée, l’écart des dépenses peut facilement atteindre 25% du total du chiffre d’affaires. Cela change totalement la perspective et les revenus.

Sous-estimer le montant des travaux

Rares sont les projets où il n’y a pas de travaux à effectuer. Parfois, il s’agit de simples rénovations, dans d’autres cas d’aménagements plus importants : construction, agrandissement, restauration… Il faut absolument prévoir des marges par rapport aux devis des artisans car il y a des aléas. Dans les petits chantiers, les imprévus sont limités mais plus le chantier est long, plus le risque qu’il y ait des imprévus est élevé. Et il ne sera pas facile d’obtenir un prêt additionnel pour y faire face.

Ne pas s’intéresser aux impôts et cotisations sociales

Les impôts, les taxes et les cotisations sociales coûtent cher. Ils pèsent sur la rentabilité du projet. Il faut faire les bons choix juridiques et fiscaux pour alléger l’addition. Ne pas adopter le bon statut juridique peut empêcher de se développer, créer une société commerciale – SARL, SAS… – pour gérer des chambres d’hôtes n’est pas toujours nécessaire, souhaiter récupérer la TVA sur ses travaux peut avoir de lourdes conséquences… Il faut donc choisir le un statut juridique et un régime fiscal adapté à sa situation.

Pour vous aider sur ces sujets, nous vous recommandons l’achat du Pack du créateur de chambres d’hôtes ou le cahier pratique Gîte et meublé de tourisme, statut juridique, fiscalité et démarches. Ils sont en vente sur le site internet d’Accueillir Magazine ou nos formations2 jours pour ouvrir chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme“.

Cet article, initialement publié le 9 novembre 2009, a été mis à jour le 23 décembre 2022.